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Citations de Laurent Michard (18)


Le XIXè siècle est traversé par trois grands courants littéraires, le romantisme, le réalisme et le symbolisme. Ils ont donné naissance à trois écoles, à trois conceptions de l'art, mais chacun d'entre eux correspond, d'une façon beaucoup plus large, à une vue originale sur l'homme et sur le monde.
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[François Coppée] L'allée est droite et longue, et sur le ciel d'hiver
Se dressent hardiment les grands arbres de fer
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J'ai vécu d'aimer, j'ai donc vécu de larmes

(Marceline Desbordes-Valmore)
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[Heredia] L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.
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La littérature française du XVIe siècle, considérée dans son ensemble, laisse avant tout l'impression d'un prodigieux foisonnement, d'une richesse et d'une variété étonnantes : la richesse et et la variété de la vie qui n'est jamais identique à elle-même. Car cette littérature est d'abord un hymne à la vie, qui donne au mot Renaissance sa signification la plus belle et la plus profonde ; c'est le naturalisme de Rabelais, l'épicurisme de Ronsard, l'animisme d'Agrippa d'Aubigné. "Pour moi donc j'aime la vie", conclut Montaigne, ou encore : "Nature est un doux guide". Il y a là un enthousiasme communicatif, un élan exaltant, une sève débordante qui confère à la langue même saveur et vigueur.
Ce torrent à tant de force que son cours n'est pas toujours limpide : les qualités grecques de mesure et d'harmonie font parfois défaut aux œuvres les plus représentatives. Écrivains et poètes sont en général des tempéraments puissants qui se livrent à leur verve, et Ronsard divinise l'inspiration. Le XIVe siècle ressemble un peu à une forêt vierge, si on le compare au jardin à la française qu'est le XVIIe.
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L'erreur longtemps commise a été de rejeter en bloc une période aussi longue et aussi complexe. Sans doute certains traits se perpétuent tout au long du Moyen Age : c'est une époque de foi, c'est l'âge de la féodalité ; c'est pour notre langue, notre littérature, une période de croissance, d'instabilité : l'enfance et la jeunesse avant la maturité classique.
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[Heredia]
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
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Chrétien de Troyes n'a pas le sens du mystère, mais en revanche il excelle à peindre la vie matérielle. Dans l'irréel des légendes bretonnes et l'artifice de ses intrigues, cet observateur a su insérer beaucoup de la réalité de son temps. Il sait voir et décrire tout l'extérieur de la vie : châteaux, vêtements, meubles, cérémonies, tournois, coutumes, tout un aspect documentaire de la vie raffinée qui devait ravir les lecteurs contemporains.
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Toujours draps de soie tisserons
Jamais n'en serons mieux vêtues.
Toujours seront pauvres et nues
Et toujours faim et soif aurons ;
(p.69)

Complainte des tisseuses de soie, Chrétien de Troyes
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L' Albatros Baudelaire

L'idée initiale de ce poème, paru seulement en 1859, remonterait à un incident du voyage à La Réunion (1841). Pour symboliser le poète, Baudelaire ne songe ni à l'aigle royal des romantiques ni à la solitude orgueilleuse du condor, décrite par Leconte de Lisle.
Il choisit un symbole plus douloureux : l'albatros représente la dualité de l'homme cloué au sol et aspirant à l'infini : il représente surtout le poète, cet incompris, celui qui, dans le poème en prose intitulé l'Etranger, répond aux hommes surpris de voir qu'il n'aime rien ici-bas : "j'aime les nuages...Les nuages qui passent...là-bas, là-bas...Les merveilleux nuages ! "
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Le XVI ème siècle français est le siècle de la RENAISSANCE, de la REFORME et des GUERRES DE RELIGION, période de vie débordante, d'activité intense dans tous le domaines de la pensée et de l'action, qui conduit notre art, notre littérature et notre langue du MOYEN AGE au CLASSICISME.
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Comme on voit sur la branche...

Dans les sonnets sur la mort de Marie, Ronsard se souvient des sonnets de Petrarque sur la mort de Laure et n'évite pas toujours la préciosité. Mais ici il est vraiment lui-même, toute grâce et tout simplicité. Jamais il n'avait traité avec plus de richesse et d'harmonie la comparaison de la femme et de la rose : jeunesse radieuse et royale splendeur; surprise totale d'une mort inexorable. Le charme du poème tient a l'extrême simplicité du sentiment qui s'exprime, sans déclamation, dans l'harmonie de sons graves et voilés. Cette fleur de sa poésie était l'offrande la plus durable que Ronsard ait pu dédier à la beauté de Marie.

Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'aube, de ses pleurs, au point du jour l'arrose.

La Grâce dans sa feuille, et l'amour se repose
Embaumant les jardins et les arbres d'odeur;
Mais, battue ou de pluie ou d'excessive ardeur
Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose.

Ainsi, en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.

Amours de Marie II
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Le courant libertin.

A travers ce siecle chrétien, des écrivains assurent la transition entre l'humanisme et la Renaissance et la " philosophie " du XVIIIe siècle. Ceux qu'on appelle les libertins tendent à se libérer des religions pour donner à l'existence humaine un sens uniquement terrestre. Hardis au début du siecle, combattus par Richelieu, ils retrouvèrent leur audace de 1643 à 1653, surtout à la faveur de la Fronde. Malgré la réaction chrétienne dont on trouve l'écho chez Pascal et Bossuet, l'esprit libertin subsista sous Louis XIV et s'affirma avec une vigueur accrue a partir de 1680, à l'aube du siècle des philosophes.
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Le XVIIe siècle français est, par excellence, le siècle du théâtre. Événement littéraire et artistique, une représentation dramatique est aussi une cérémonie, un rite social, prolongement de ceux de la cour et des salons. Ainsi la littérature classique, sociale et impersonnelle, fondée sur la culture commune à tous les «honnêtes gens» et sur une communion profonde entre auteurs et public, a trouvé dans le théâtre son mode d'expression favori.
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Il faut un certain courage pour prôner aujourd'hui la lecture de Boileau.
[éd° 1985]
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Le XVII ème siècle français se place sous le signe de la grandeur. 'est le siècle où, par l'éclat des lettres et des arts autant que par les armes, la France domine l'Europe. C'est le siècle de Louis XIV et du classicisme.
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La Chanson de Rolland, prélude aux jeux vidéo.

Il tire Durantal, sa bonne épée, toute nue, pique son cheval, et va frapper Chernuble. Il lui brise le heaume, où luisent les escarboucles, tranche la coiffe et la chevelure, tranche les yeux et le visage, et le blanc haubert dont la maille est menue, et tout le corps jusqu'à l'enfourchure. À travers la selle qui est incrustée d'or, l'épée atteint le cheval, tranche l'échine sans chercher de jointure, et les abat morts, homme et cheval, dans le pré, sur l'herbe drue.
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Mais où sont les neiges d'antan?
Villon
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