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3.71/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1990
Biographie :

Léa Frédeval est une écrivaine et réalisatrice française.

Née d'un père auteur et d'une mère comédienne, elle passe sa jeunesse à Paris. En 2013, elle obtient une licence en information et communication à l'Université Paris-VIII.

Elle s'est fait remarquer par son blog Main-tenants, qui traite du quotidien des jeunes. L'une des chroniques de son blog est publiée par le magazine "Elle" où elle fait un stage. Les éditions Bayard lui proposent alors de les publier en un seul ouvrage.

Celui-ci, "Les Affamés : Chroniques d'une jeunesse qui ne lâche rien", sort en 2014 et recueille une importante couverture médiatique (Nouvel Obs, L'étudiant, La croix, Le Parisien, 20 Minutes…).

En 2016, des producteurs de cinéma la sollicitent pour qu'elle adapte elle-même son essai au cinéma.

Elle réalise d'abord, sur son propre scénario, un court métrage, "La répétition", en 2017. Puis elle réalise "Les affamés", sur un scénario coécrit avec Bastien Daret, qui sort en 2018, avec Louane en premier rôle.

Twitter : https://twitter.com/leafredeval?lang=fr
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Source : Wikipédia
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LES AFFAMÉS Bande Annonce (2018)


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons été les premiers à grandir avec le portable sans couleur, l'immortel Nokia 3310 dont tout un chacun vous dira que "Snake II" est le meilleur jeu de tous les temps.
Nous avons été les premiers à comptabiliser le nombre de textos qu'il nous restait avec 1,56 euros de crédit ainsi que les pionniers en matière de téléchargement illégal.

Mais nous avons été aussi les premiers à intégrer le smartphone à nos vies comme partie intégrante de nous-même.

Bref, nous avons vécu LA transition entre presque rien et complètement tout.
Nous avons digéré ce changement comme étant l'évolution logique de nos existences.
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Je reviens tout juste d'une énième soirée "d'adieu".
Une soirée où un de vos amis quitte la France. (...)
C'est le quatrième qui se barre. Ils vont soit à Berlin pour la diversité, les soirées et l'ouverture culturelle, soit en Australie parce que là-bas les Français sont visiblement plutôt bien accueillis, soit en Espagne

(...) les médias n'ont de cesse d'en parler, retournant le problème dans tous les sens. Certains de nos professeurs nous soumettent même l'idée avec maladresse : "Si vous voulez réussir dans la vie, vous devez apprendre le chinois, l'arabe ou la finance." (...) Le problème français décrit pour ceux qui nous quittent reste l'absence de propulsion professionnelle. (...)

Mon avis sur la question est différent.
Même si je pense que la jeunesse de France est maltraitée,
même si je ne suis pas toujours en accord avec ce qui s'y décide, je reste.

Je reste pour les mêmes raisons qui ont valu à Depardieu les foudres de Sieur Torreton. Je reste parce que je considère que c'est en quittant le navire qu'on le pousse à sombrer.
La France et ce, je le répète, malgré ces contradictions, a participé à la construction de celle que je suis aujourd'hui.
Ses lois m'ont donné la possibilité d'aller à l'école gratuitement depuis l'âge de trois ans. Sa couverture sociale m'a permis d'être soignée, même si cela inclut les cinq ans d'orthodontie dont je me serais bien passée.
Son fonctionnement m'a inculqué des valeurs et a formé mon jugement.
Ce même fonctionnement m'a aussi donné le coup de pied nécessaire pour m'élever contre lui. (...)

J'aime ce pays. Pas toujours dans sa globalité, pas toujours dans toutes les idées qu'il véhicule. J'ai voyagé dans des endroits qui n'ont strictement rien à voir avec le nôtre. (...) J'ai observé et j'ai toujours voulu revenir.
Parce que nos droits sont ancrés en moi. Je ne pourrais m'épanouir ailleurs.

C'est ici que je suis née, c'est ici que je veux me construire.
C'est ce pays que je veux voir évoluer. Je dois être là si tout change. Parce que je suis persuadée que cela peut changer.
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C'est ce manque de foi en notre jeunesse qui nous alourdit. (...)
Nous crevons d'envie d'être utiles. Nous ne vivons que dans l'idée d'être acteurs de ce monde. Nous voulons travailler, produire, créer.
Laissez-nous faire. Faites appel à ces compétences qui complètent les vôtres.
Nous sommes prêts.

Nous montrer que nous sommes importants. Nous aider à croire que nous ne sommes pas bons qu'à faire nos devoirs ou la plonge dans un restaurant.
Nous ne sommes pas que des petites mains ou des adultes en devenir et nous avons besoin de vous l'entendre dire. Nous attendons la moindre marque de fierté dans votre discours, dans vos actes vis-à-vis de ceux que nous sommes.

Notre avenir nous paraîtrait plus lumineux si vous acceptiez que notre vie n'est pas simple. Nos objectifs sembleraient moins inatteignables si vous reconnaissiez que nous sommes courageux d'entreprendre, de nous bouger, de toujours y croire. (...)

Nous sommes si vivants. Nous ne lâchons jamais prise.
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Le lycée nous contraint, nous fait suffoquer. L'université est synonyme de liberté. La fac est à nos yeux ce que l'Amérique est à Christophe Colomb.
Un nouveau monde.

Un univers où l'étudiant est maître de lui-même jusqu'à ce qu'il comprenne qu'avoir le choix est une des choses les plus complexes qui lui ait été donnée.

La possibilité d'y aller ou pas.
De rendre ses devoirs ou pas.
De travailler ou pas.
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« Je sais très bien qu'il n'y a rien après la mort et que personne ne monte nulle part, mais j'avais besoin de m'expliquer. Il fallait que je te dise tout haut pourquoi je m'en vais, pourquoi je quitte notre maison. D'abord, ce qui est sûr, c'est que ma petite-fille ne m'abandonnera pas, elle. Oui, parce que j'ai franchement tous les droits de t'en vouloir. Quoi qu'on en dise, tu t'es fait la malle en douce. Ni au revoir, ni merci, ni rien. Soixante-six ans de mariage et pas un mot. Mais moi ça ne me va pas du tout que tu sois parti sans que je puisse te dire le fond de ma pensée. Une vie entière que j'ai passée à n'être que pour toi. J'aurais préféré naître tout court si on m'avait demandé mon avis. Une existence régie par la tienne, rythmée par tes départs, tes absences et tes retours. Tu trouvais ça tout à fait normal, n'est-ce pas? Que tout s'organise ainsi. Là, tu rétorquerais sûrement que rien n'était pour toi vraiment, mais tout pour nous, pour la famille, parce que c'est comme ça que cela doit être. J'aurais bien aimé t'y voir. Tenir la maison, vous nourrir tous, être disponible et disposée pour toi et tes enfants. Sans week-end, ni congés. Sans rémunération non plus.
Être dans le monde m'a manqué, Jacques. Même si j'ai essayé, jamais je ne te l'ai dit ainsi, c'était trop pénible à avouer. J'aurais voulu participer à la vie en dehors de vous.
Avoir des collègues, des décisions à prendre, des dossiers à remplir et à envoyer à des gens qui les attendent. J'aurais tant aimé avoir à penser à des choses plus spécifiques que la routine du quotidien. Rien ne m'a jamais excitée. C'est la joie de me sentir vivante qui m'a manqué, celle d'être utile par ma tête.
Alors oui, d'accord, je ne travaillais pas comme certaines femmes ou comme celles d'aujourd'hui, mais j'avais la sensation d'en faire dix fois plus que toi, figure-toi. Je n'ai jamais calculé, mais j'aurais pu. Compter l'attente déjà. Sous toutes ses formes. Attendre mes règles chaque mois, attendre un enfant, puis deux, et trois, attendre de pouvoir récupérer un corps qui fonctionne, attendre que tu rentres pour diner, que tu partes pour faire le ménage, attendre que les enfants reviennent de l'école, qu'ils grandissent pour enfin attendre la ménopause. Et là, attendre encore, la fin des fins. Qui a fait attention à celle qui toute sa vie a attendu que d'autres vivent? Ma seule carrière fut de devenir une épouse dévouée. »
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Inexpérimentés selon vos critères.
L'expérience, nous l'avons ailleurs. Pas dans le temps passé,
mais dans la conscience de celui à venir. Nous devons projeter les solutions de demain aux problèmes posés aujourd'hui.
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Je suis sa stagiaire, je suis donc son punching-ball.
Un punching-ball payé au lance-pierre.
Ca fait beaucoup de mouvements belliqueux dans une même phrase.
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Beaucoup de jeunesses coexistent, et ce qui suit ne généralise en rien ceux que nous sommes. Je est nous. Et inversement.
Parce que même si mes mots ne décrivent qu'une partie de cette génération, cette partie est bel et bien là. Et parce que ma vie n'a rien d'extraordinaire, je ne suis sûrement pas la seule à la vivre.
Elle est cependant ébranlée par cette vision que vous semblez avoir de nous.

Vous, les "vrais adultes". Je suis indignée de voir comment la jeunesse d'aujourd'hui est considérée, jugée, cataloguée. Je suis en colère contre ceux qui ne reconnaissent pas ce que nous sommes, (...) contre ceux qui nous utilisent.

Je veux interpeller ceux qui étaient là avant nous.
Ceux qui ont oublié à quel point il est complexe et fastidieux de savoir qui l'on est, où l'on va et surtout pourquoi l'on s'y rend.

J'écris aussi pour ceux qui aiment à penser que nos coups de gueule sont faits pour nous donner un genre. Je veux expliquer pourquoi nous sommes fatigués aux prémices de notre vie. Rendre compte de l'épuisement d'une génération qui vient à peine de naître.
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Parce qu'on est jeune, on accepte mieux les douilles que la vie nous balance ? Parce qu'on est jeune, on vit mieux dans un neuf mètres carrés ? Parce qu'on est jeune, on a davantage la capacité de travailler 75h par semaine cumulant vie étudiante, boulot et stage ?
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Ma colère est un moteur. Un moteur alimenté régulièrement, qui tourne depuis toujours et ne demande qu'à s'emballer. C'est grâce à elle que j'ai tenu toute une vie. Elle me protège. Elle attaque pour prouver que je suis capable de me défendre. Je sais bien que ce n'est pas facile pour ceux qui m'entourent, que c'est même injuste, mais je n'ai jamais réussi à faire autrement. Si je la fais taire, je m'abîme. Et pour ce qui est de m'abîmer, les autres s'en chargent déjà assez. Je suis comme ça et si ça ne convient pas, à dégager.
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