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Mes romans inoubliables des 6 premiers mois de 2023
Liste créée par audelagandre le 22/06/2023
16 livres.

Vous voulez découvrir « mes romans inoubliables des six premiers mois de 2023 » ? En cette veille de vacances d’été, un moment privilégié où nous avons plus le temps de lire, je souhaitais faire un petit bilan de ce premier semestre 2023, en vous présentant « mes romans inoubliables des six premiers mois de 2023 », des lectures qui m’ont profondément marquée. Le choix est éclectique, vous trouverez ici, toutes sortes de romans, tous genres confondus. Je pense qu’il y en a pour tous les goûts, et qu’en fonction de vos centres d’intérêt, mais aussi de votre curiosité, vous pourrez piocher dans cette liste de vingt romans inoubliables, les yeux fermés. Aucune hésitation à avoir, tous ces titres sont réellement excellents. Certains vont vous ouvrir les portes d’un imaginaire fabuleux, d’autres vous glacer le sang par leur noirceur, d’autres encore, vous émouvoir. Puisque la lecture est pour moi synonyme d’émotions avant tout, j’ai sélectionné des livres bouleversants, mais qui font également réfléchir par leurs thématiques, en s’appuyant sur des personnages charismatiques et des histoires originales. Je vous souhaite un très bel été, plein de lectures extraordinaires qui resteront longtemps dans vos mémoires. Je vous embrasse.



1. Ce qui est enfoui
Julien Freu
3.48★ (229)

Émergence d’un petit génie de raconteur d’histoires publié chez Actes Sud, rien de moins. Premier roman, d’une qualité indéniable, flirtant entre plusieurs atmosphères, de « Stranger Things » à certains romans de Stephen King, Julien Freu place son intrigue dans les années 90, dans une petite ville où quatre gamins deviennent inséparables. Plongée vertigineuse dans les années 90, en ce temps où ceux de ma génération voient affleurer tant de bons souvenirs. L’amitié sincère a le vent en poupe, et elle est bien nécessaire pour comprendre « ce qui bruisse » au cœur de la forêt d’Estanville et qui enlève quelques enfants au passage. « Ce qui est enfoui » vous fera frissonner autant qu’il vous délectera de son univers si singulier
2. Demain les ombres
Noëlle Michel
4.00★ (284)

Encore un roman magnifique dont on ne parle pas assez. Soyez les bienvenus dans l’univers de Noëlle Michel, une écrivaine qui offre ici une véritable ode à l’imaginaire. Les personnages de « Demain les ombres », s’appellent Lune rousse, Neige, Azur, Cascade d’été, Pluie d’étoiles, Chat-Huant, Luciole ou encore Petit flocon. Leurs âges ne se comptent pas en années, mais en hivers. Ils évoquent souvent le souffle pour parler de la vie. Ils vivent sur un territoire dont les limites s’appellent les Confins. Ils chassent, ils cueillent, ils vivent dans la forêt qui leur donne le nécessaire pour survivre. Qui sont-ils ? Pourquoi les observe-t-on ? « Demain les ombres » est une prouesse romanesque, un enchantement d’imagination où chaque page tournée est un délice.
3. Une saison pour les ombres
R.J. Ellory
4.08★ (1467)

En matière de roman noir, RJ Ellory est sans doute mon auteur préféré. Sa patte est reconnaissable entre 1000, et les thématiques de ces romans ont toujours une résonance particulière. Ici, nous sommes au Canada, et non aux États-Unis. « Une saison pour les ombres » est le récit d’un homme en quête de lui-même. Jack Devereaux a quitté sa famille, à l’âge de 19 ans. Il n’est jamais revenu à Jasperville. L’arrestation de son frère Calvis pour tentative de meurtre va obliger Jack à revenir sur ses terres et faire la paix avec son passé. Récit en deux temps Le lecteur est à la fois plongé dans les souvenirs de Jack en 1972, mais également dans son présent, à Montréal en 2011. Le cheminement de Jack à travers son passé, pour tenter de sauver son frère, est crucial. Il ne le sait pas encore, mais il faut cesser de fuir, affronter les ombres parce que sa rédemption passe par les autres. Une merveille à savourer.
4. Les Gentils
Michaël Mention
3.79★ (263)

En matière de roman noir, RJ Ellory est sans doute mon auteur préféré. Sa patte est reconnaissable entre 1000, et les thématiques de ces romans ont toujours une résonance particulière. Ici, nous sommes au Canada, et non aux États-Unis. « Une saison pour les ombres » est le récit d’un homme en quête de lui-même. Jack Devereaux a quitté sa famille, à l’âge de 19 ans. Il n’est jamais revenu à Jasperville. L’arrestation de son frère Calvis pour tentative de meurtre va obliger Jack à revenir sur ses terres et faire la paix avec son passé. Récit en deux temps Le lecteur est à la fois plongé dans les souvenirs de Jack en 1972, mais également dans son présent, à Montréal en 2011. Le cheminement de Jack à travers son passé, pour tenter de sauver son frère, est crucial. Il ne le sait pas encore, mais il faut cesser de fuir, affronter les ombres parce que sa rédemption passe par les autres. Une merveille à savourer.
5. L'enfant rivière
Isabelle Amonou
4.01★ (353)

« L’enfant rivière » se déroule en 2030. Le personnage principal de ce roman est la nature, le climat, l’environnement. Autour de ce personnage principal gravitent trois protagonistes qui racontent l’histoire. Il y a Zoé, la mère, Tom le père, et Nathan le fils. Trois histoires sont racontées ici : la disparition de Nathan sur les rives de la rivière des Outaouais en mai 2024, l’arrivée massive de migrants au Canada et la façon dont le Canada a traité les autochtones pour les « civiliser ». Isabelle Amonou a créé une atmosphère singulière grâce à une conscience aiguisée de l’avenir de notre planète. Elle y décortique des relations humaines dans un monde en souffrance tout en faisant surgir des étincelles d’espoir au milieu des ténèbres. Un roman fascinant.
6. Les Extraordinaires
Julien Sandrel
4.33★ (2324)

Laissez-nous rêver ! « Les extraordinaires » parle de nos rêves les plus secrets et de la possibilité de les rendre réels. L’héroïne de ce roman, Anna rêvait de devenir astronaute. La vie s’est chargée de lui remettre les pieds sur terre, de la plus cruelle des façons. Lors d’une soirée d’anniversaire surprise préparée par ses amis les plus proches, Anna va avoir l’occasion de retrouver ses rêves d’enfant. Pour réaliser ce rêve, Anna va faire partie d’un groupe qui va s’auto- baptiser « Les extraordinaires ». Ensemble, ils vont apprendre à se confier, à rester soudés, à affronter les épreuves, et à s’aimer. Julien Sandrel fait de ses personnages un peu cabossés par la vie, des héros du quotidien, car nous avons tous besoin d’être réparés… Le roman offre un pacte intime que l’on fait avec soi-même : aller au bout de ses rêves, des promesses de faire le plein d’émotions positives pour s’offrir du carburant lors de journées plus sombres et le serment confidentiel de rendre possible l’impossible. Un roman qui fait du bien !
7. La dernière maison avant les bois
Catriona Ward
3.81★ (1144)

Le pitch paraît simple. Une disparition d’enfant, une enquête, un suspect présumé, une sœur qui demande réparation. Sauf que… rien ne l’est. Les apparences sont trompeuses dans « La dernière maison avant les bois », les illusions nombreuses, les cartes brouillées en permanence. Patience est le mot d’ordre pour aborder ce livre. La dernière maison est nappée de brouillard. De temps en temps, quelques indices sont laissés par Catriona Ward pour disparaître aussitôt. Plaisir de lecture garanti, absolu, pour qui cherche originalité et audace. Un roman surprenant, décapant, et follement original !
8. Memphis
Tara M. Stringfellow
3.95★ (556)

Trois destins de femmes noires sont explorés dans « Memphis » de Tara M. Stringfellow, sur plusieurs générations, à des époques très différentes où les problématiques l’étaient aussi. Toutes ces femmes sont issues de la même famille, et ont comme point d’ancrage une maison familiale située à Memphis. La temporalité de « Memphis » n’est pas linéaire, mais cela permet de raconter des tranches de vie pour chacune de ces femmes, des péripéties clés qui ont marqué leurs existences respectives. Tara M.Stringfellow décrit admirablement bien son amour pour la ville de « Memphis », l’ambiance qui y règne, la végétation qui y pousse, les êtres qui la peuplent. La pauvreté de ses habitants a déclenché une révolte désormais bien connue dans le mouvement américain des droits civiques afin d’obtenir les mêmes droits que les blancs. « Memphis » est un emblème de lutte. Ici, on veille les unes sur les autres. On se sauve les unes les autres. Les femmes de cette famille se relèvent toujours, même lorsque le destin les frappe. Parce qu’elles sont solidaires, parce qu’elles pardonnent, parce qu’elles veulent avancer. Ensemble. Émouvant et bouleversant.
9. Conte de fées
Stephen King
4.08★ (2970)

« Conte de fées » c’est d’abord l’histoire de Charlie Reade. Charlie a 17 ans et vit seul avec son père. Sa mère est décédée dans des circonstances tragiques. Cette perte conduit le père de Charlie à boire beaucoup. Beaucoup trop. Cet alcoolisme vient séparer le père et le fils, car Charlie doit non seulement prendre soin de lui-même, mais aussi de son père lorsqu’il est saoul. Cette période dure quelques années… C’est pourquoi, un soir, Charlie fait un pacte avec le ciel : si son père arrête de boire, il promet qu’il fera le bien en échange. C’est peu de temps après qu’il rencontre Monsieur Howard Bowditch et sa chienne Radar, un berger allemand. Lorsqu’il tombe de son toit, c’est la chienne qui va alerter Charlie par ses aboiements. En appelant les secours, il promet de prendre soin de Radar et de venir régulièrement voir Bowditch à l’hôpital. Entre le vieil homme et le jeune homme se noue une relation hors du commun. Le début de « Conte de fées » s’apparente à un roman d’apprentissage. Un jeune homme aide une personne âgée, parce qu’il a fait une promesse (et parce qu’il a un cœur en or). La relation qui se noue entre Charlie et Howard Bowditch, une relation de confiance, puis une réelle amitié est l’une des grandes forces de ce roman. C’est beau à en crever. Et tellement rare dans la vraie vie (moins rare dans l’œuvre du King). Mais « Conte de fées » ne traite pas uniquement de cette amitié. Howard va révéler son secret à Charlie grâce à cette confiance réciproque : une porte vers un autre monde se trouve dans le cabanon du jardin. En descendant les escaliers du puits, Charlie découvre le royaume d’Empis. À partir de ce moment-là, Stephen King s’en donne à cœur joie, et s’autorise toutes les possibilités. On passe d’un roman contemporain dans les premières pages, à un univers de Fantasy, en touchant au thriller et au fantastique, saupoudré d’un soupçon de science-fiction et de « Contes de fées » à la sauce horrifique. Refermer ce livre c’est comme quitter sa famille ou ses amis proches. Une certaine nostalgie nous étreint.
10. Ce que je n'ai pas su
Solène Bakowski
4.11★ (651)

« Ce que je n’ai pas su » de Solène Bakowski interroge la réécriture d’une vie. Connaît-on réellement le personnage qui partage notre existence ? Lorsque Paul, écrivain à succès, quitte sa femme puis meurt une année plus tard, Hélène découvre une réalité aux contours flous et volontairement cachés… L’enterrement et la cérémonie auront lieu dans un petit village situé dans la Marne, Meynon, dont Hélène n’a jamais entendu parler. C’est le premier temps du récit de « Ce que je n’ai pas su ». Le second temps relate précisément « Ce que je n’ai pas su », à travers la voix de Paul, intermèdes d’une existence voilée, aux contours flous et volontairement cachés. Qui était réellement Paul Chevalier, 42 ans, vingt romans et quelques prix littéraires à son actif ? Dans les thématiques phares, on trouve le poids du secret, les mensonges, le besoin de réparation et de pardon… Ce roman est un rendez-vous avec vous-même, avec ce qui est caché, précisément là tout au fond de votre cœur et dont personne ne connaît véritablement l’existence à part vous. Imaginez-vous un instant avoir le pouvoir de réécrire votre vie ? Prenez le temps de renouer avec celle ou celui d’avant, avant l’âge adulte et toutes ses obligations… vous verrez, la reconnexion à vos aspirations passées resurgira immédiatement. Dans « Ce que je n’ai pas su », il est aussi question de résilience, de pardon, de réparations, de réconciliations. Le roman de Solène est terriblement touchant parce qu’il sonne vrai. Parce que ses personnages nous ressemblent. Parce que certaines situations ne nous sont pas inconnues. Parce qu’elle parle de la vie, la vraie, sans chercher à tomber dans le pathos, sans vouloir toucher à tout prix. Il faut beaucoup aimer les gens pour parvenir à un tel résultat et Solène les aime passionnément.
11. L'Heure des femmes
Adèle Bréau
4.26★ (2476)

« L’heure des femmes » de Adèle Bréau est un hommage à sa grand-mère Menie Grégoire qui officiait sur RTL dans une émission radio destinée aux femmes au nom éponyme. Ce roman retrace l’évolution de la vie des femmes sur une soixantaine d’années. Dans ce récit, l’écrivaine confronte les points de vue et offre une vision saisissante de la condition de la femme dans les années 60 et de son évolution jusqu’à nos jours. Pour ce faire, la narration s’appuie sur l’histoire de quatre femmes, témoins de leur temps, qui ont incontestablement des choses à dire. À travers elles, on peut prendre le pouls d’une époque. Menie est recrutée par la radio RTL pour animer une émission consacrée à écouter les femmes, et tenter de leur prodiguer des conseils. Du jamais vu ! Un concept totalement novateur, une émission où il n’y aura pas de langue de bois et où tous les sujets seront abordés. Très rapidement, Menie devient « la dame de cœur ». Ses auditeurs, et surtout ses auditrices, lui écrivent abondamment, et écoutent religieusement son émission. « L’heure des femmes » est un roman intelligent par sa construction, piquant dans les moments de luttes, tendre et émouvant dans les instants plus intimes. Passionnant et enrichissant !
12. Les Rancoeurs et la Terre
Kimi Cunningham Grant
4.10★ (218)

« Les rancœurs et la terre » pourrait se pitcher en quelques lignes. Deux espaces-temps, avant et après. Le destin d’une ferme, avant et après. L’amitié entre deux hommes avant et après. L’histoire personnelle et professionnelle d’un shérif avant et après. Et surtout, le temps avant une disparition et celui d’après. L’écrivaine met le focus sur cet événement, la disparition d’un homme, et elle narre les événements passés et les choses entreprises après pour le retrouver. À Fallen Mountains, tout le monde se connaît et les secrets sont difficiles à garder… Et pourtant… Trois hommes vont nous révéler quelques pans de leur existence. Il y a celui qui est intrinsèquement lié à sa terre, celui pour qui la terre n’a aucune importance, et un troisième qui dévoile peu à peu des non-dits intimes.« Les rancœurs et la terre » de Kimi Cunningham Grant questionne le rapport à la terre, celle qui nous porte, nous nourrit, mais que l’on peut trahir et les relations humaines, versatiles, fraternelles et impitoyables. Véritable roman d’atmosphère, « Les rancœurs et la terre » est un récit émouvant sur le temps qui passe, et les êtres qui changent, portés par leurs vécus ou leurs vieux démons…Un roman émouvant, tendre et sensible.
13. Parcourir la terre disparue
Erin Swan
3.79★ (342)

Saga familiale sous forme de roman dystopique, « Parcourir la terre disparue » de Erin Swan s’étend sur deux siècles et met en scène sept générations, des États-Unis à la planète Mars. Dans ce récit, la Terre telle que nous la connaissons est sous l’eau. Dans l’esprit de l’écrivaine, tout a commencé par l’ouragan Katrina qui l’a fortement marquée. Elle a perçu cette catastrophe comme un avertissement. La terre avait décidé de se débarrasser de ses habitants. Dans son roman, elle utilise des faits réels comme cet ouragan ou encore les feux qui ont détruit la ville de Paradise en Californie pour axer son intrigue sur le changement climatique, et le futur qui attend la nouvelle génération. « Parcourir la terre disparue » est un roman intimiste et introspectif où les femmes ont une place prépondérante, un voyage épique à la construction singulière. Le roman traite de l’évolution de la civilisation, et du futur de l’humanité face aux catastrophes climatiques. Un bijou d’intelligence et d’émotions.
14. La dernière échappée
Léa Frédeval
3.88★ (96)

« La dernière échappée » raconte les liens d’une grand-mère, Léopoldine et de sa petite-fille Chloé au décès de l’homme de sa vie. Des décisions familiales la concernant qui vont jeter Léopoldine dans « La dernière échappée ». Elles vont se dire ce qu’il reste à se confier lorsque la fin approche. Ici, pas de conflit de générations : entre les deux c’est l’harmonie parfaite, elles se comprennent sans rien se dire. Mais, lorsqu’elles se parlent, c’est pour exprimer l’essentiel. Dans « La dernière échappée », c’est la relation petite-fille/grand-mère qui est mise en lumière. Léa Frédeval nous fait endosser d’abord la peau de Léo, puis celle de Chloé et inversement. Quel que soit votre âge ou votre vécu, l’empathie est immédiate pour l’une et pour l’autre. L’écriture est d’une délicatesse rare. Toute en nuance et en subtilité, elle avance lentement dans le cœur de ces deux femmes. « La dernière échappée » est un énorme coup de cœur parce qu’il renferme l’essence même des vérités de l’existence, qu’il fait cohabiter la jeunesse et la vieillesse sans jugement de valeur, avec l’intention subtile de les confronter afin que chacun en tire la substantifique moelle. Tout simplement sublime de la première à la dernière ligne, une plume fine, subtile, et sensible qui fait la part belle aux émotions. Lisez ce roman, c’est une merveille !
15. Cinq petits Indiens
Michelle Good
4.24★ (888)

« Cinq petits Indiens » se déroule au Canada à la fin des années 1960. Des enfants issus de familles autochtones ont été littéralement arrachés à leur famille, puis placés dans des pensionnats ou missions, dans le but d’y être « civilisés ». L’objectif de cette entreprise était de « faire mourir l’indien » qui se trouvait en eux, et d’annihiler définitivement leur appartenance à cette culture. Malgré une pléthore d’actions entreprises, aucun parent n’a jamais pu récupérer son enfant de manière légale. L’écrivaine Michelle Good a travaillé comme avocate auprès de ces survivants, qui, une fois sortis de ces pensionnats, ont demandé des comptes à l’État canadien. « Cinq petits Indiens » est un roman choral où plusieurs voix se succèdent sur plusieurs temporalités, avant le rapt, le quotidien au pensionnat, la vie en sortant. L’essentiel du récit se passe à l’extérieur du pensionnat, lorsque l’on a réussi à fuir, ou que l’on est chassé puisqu’on a atteint la majorité. Être libre peut apparaître comme un cadeau du ciel. Il l’est. Mais à quel prix ? Le roman brille par la pertinence de son propos, puisqu’il s’agit ici de faits réels. Le roman montre que les blessures de l’enfance ont des conséquences catastrophiques sur les vies d’adultes, et qu’il est très difficile de s’en sortir. Cette collection « voix autochtones » a pour but d’éveiller ou de réveiller les consciences et de mettre la lumière sur des événements ignorés de l’histoire du monde. C’est un véritable concentré d’émotions qui donne la parole à ceux que l’on a voulu faire taire.
16. À nos jours heureux
Laurent Scalese
4.00★ (107)

« À nos jours heureux » est un hommage vibrant à la vie. Quand elle est menacée par une petite chose presque invisible au fond de soi prête à exploser, quand elle se manifeste, quand il faut livrer bataille. Judith Freeberg est directrice générale d’une maison d’édition, a une mère avec laquelle elle ne fait que se disputer, une fille en pleine crise d’adolescence, deux anciens compagnons dont l’un est le père de Crystal, un nouveau, Sébastien, que sa fille déteste. En somme, Judith est une femme occupée professionnellement et personnellement. Et pourtant, dans sa course folle du quotidien, lors d’un banal contrôle de routine, Judith va se prendre un mur en plein visage. On lui diagnostique un cancer du sein. C’est le choc ! « À nos jours heureux » raconte à la fois le parcours de soins, la portée psychologique de certaines étapes clés, la froideur parfois du corps médical par des paroles malheureuses, et/ou inappropriées, la difficulté pour une femme de perdre ses symboles de féminité. Mais, « À nos jours heureux » est davantage un bouquet de coupes de champagne avec lesquelles on porte un toast à la vie. Dans ce texte, Laurent Scalese évoque aussi bien la maladie que l’espoir de la guérison, et ses personnages s’octroient le droit à l’humour comme arme de destruction massive. Ses personnages sont lumineux et réalistes, jamais aussi humains que depuis qu’ils ont tous leurs chakra ouverts. À travers eux, le lecteur se prend une formidable et bienveillante leçon de vie. J’ai aimé la façon dont l’auteur transforme l’épreuve d’une vie en prise de conscience. De pénible et parfois juchée d’errances, l’existence devient inestimable et douée de sens.Tchin-tchin la vie !
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