Citations de Léa Trys (58)
Il reprend ma main pour la poser sur son cœur.
— Écoute-le. À chaque fois que tu poses tes yeux sur moi, il s’emballe. À chaque fois que tu poses tes lèvres sur les miennes, il s’enflamme. Il bat pour toi, Charlyne. Tu es mon oxygène et sans toi, je ne sais pas où je serais aujourd’hui. Tu as bouleversé ma vie… et tu es devenue mon univers.
Dans cette immensité qu'est l'univers, nous ne sommes rien. Juste un grain de poussière. Un coup de vent et nous disparaissons. C'est aussi facile que ça
Le temps n’a pas d’importance, mais certains moments en ont pour toujours.
— Tu n’y es pour rien, contra-t-elle. J’aurais très bien pu lui dire la vérité, mais j’ai pris la décision de mentir.
La mâchoire crispée, je secouai la tête.
— Sans moi, tu n’aurais pas eu à le faire.
— Sans toi, je serais morte.
Au-dessus de moi, Javier me tend la main pour m’aider à me redresser, hilare de ce qui vient de se produire. Tu parles d’un pote, même pas fichu de se montrer désolé ! Une fois debout, il pose ses deux mains sur mes épaules et me gratifie d’un sourire pervers.
— Pendejo, tu savais que le viagra c’est comme l’enfer... Satan l’habite ! s’esclaffe-t-il en lançant un regard appuyé vers mon entrejambe.
Apporte la lumière dans les ténèbres, ressens la chaleur, tu ne mérites pas d'être tourmenté dans l'obscurité. La vie n'est pas un parcours jonché d'épines où l'on marche perdu dans la
penombre, fantôme solitaire de notre propre existence.
Alors qu'il enlève sa main de mon visage, il m'offre un sourire bienveillant, invitation à croire ses bonnes paroles.
— Et si c'est une erreur ? marmonné-je.
— La vie est une succession d'erreurs et d'apprentissage, tu vas trébucher à de nombreuses reprises, mais tu ne peux pas t'en servir d'excuse pour ne pas tenter d'expérience.
Comme la veille au supermarché, je m’empresse de prendre la fuite pour rentrer dans la sécurité de mon logement. Ce type est le Diable en personne et c’est pour cela que je préfère mettre le plus de distance entre nous, car je ne suis pas certaine d’arriver à lui résister très longtemps.
Mon Dieu ! Mais qu’est-ce qui me prend de penser ça !
Parce que tu es en manque, pardi ! ricane Démone.
Le parfum sucré de sa peau s’infiltra en moi, chassant ainsi la junkie à l’hémoglobine pour laisser sa place à celle qui se shootait au parfum entêtant de l’homme qu’elle aimait.
Je voulais me fondre en lui.
Mon ventre se tord d’appréhension et je me rends compte que je retiens mon souffle. J’inspire, expire. Mes yeux se focalisent sur mes mains qui se sont mises à trembler. J’appréhende énormément ce qui va suivre. J’ai peur de le décevoir. Il m’a toujours vue comme une battante et là, j’ai l’impression d’être plus bas que terre. La vérité est qu’il est mon roc. Seulement, ça ne me suffit plus.
Je vais pour ouvrir ma messagerie, mais ça ne fonctionne pas, ma souris ne répond pas et le curseur fait du sur-place à l’écran. J’utilise la bonne vieille méthode, à savoir taper la souris sur le bureau… Oui, je sais, pauvre bête !
J’en étais conscient sur toute la ligne, mais lui et les autres ne comprenaient pas ce besoin qui tourmentait mon esprit. Jamais ils n’avaient éprouvé ce sentiment si pur qui avait frappé mon cœur de plein fouet. Avant, mon monde tournait autour de mes frères, mais depuis, la magnificence de l’univers s’était révélée à mon âme d’une manière inattendue, en mettant Nora sur ma route. Les raisons demeuraient obscures, mais fallait-il en chercher une ? Accepter ce cadeau et le chérir, après des années de soumission et d’esclavage, restait ce qu’il y avait de mieux à faire.
Qu’importe les épreuves, nos âmes se retrouvaient. Nora pouvait lutter autant qu’elle le voulait, une puissance qui dépassait l’entendement la guidait vers moi.
Nous nous dévorons l’un l’autre, avec intensité et déraison, poussés par une force incontrôlable. C’est instinctif, bestial, presque animal. Nos corps qui s’épousent vibrent en rythme, augmentant la surcharge électrique. Ma réaction primaire en dessous de la ceinture ne tarde pas à se dévoiler et à se faire remarquer. Rachel lâche un son à se damner tout en appuyant son entrejambe à la mienne. Aucun de nous ne prend en considération le lieu où nous nous trouvons, à la vue de quiconque. Seul subsiste ce désir qui nous relie.
Blasphémé avant ma naissance, puis endoctriné dès mon plus jeune âge, on m’a dressé et utilisé au nom de leurs déviances. Ils m’ont maudit dans ma chair et dans mon sang, tout en piétinant mon cœur de leurs immondices. Je suis à l’image de l’ange déchu des Enfers : vil, perfide et manipulateur.
Tu es mon obsession, ma folie, ma punition.
Loin de toi, j’ai envie de m’arracher le cœur pour ne plus rien ressentir. Mon âme est chaque jour rongée par la peur qu’il t’arrive quelque chose. Alors, non, je ne sais pas si tout ça, c’est de l’amour, en tout cas, ce dont je suis certain, c’est que c’est plus puissant que tout ce que j’ai connu avant.
Je suis un être damné et, sur mon chemin de solitude et de perversion, je n’emmènerai aucune âme pour me tenir compagnie dans la déchéance.
L'ENFANT DU PÉCHÉ N'A PAS LE DROIT D'AIMER, ET D'ÊTRE AIMÉ.
Si je suis voué à l'enfer, alors soit. Je tomberai à genoux, reniant les Saints et s'alliant aux infidèles, pour qu'elle m'accorde ce sourire.
Que Dieu me pardonne, Rachel est mon péché originel.
Autant elle m'invite habituellement dans sa lumière, mais en cet instant, c'est elle qui me rejoint dans les ténèbres.