Léna Buignet

"Je dis mes principes, et je le dis à dessein : car ils ne sont pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude ; ils sont le fruit de mes profondes réflexions ; je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage..." (Les liaisons dangeureuses, Pierre Choderlos de Laclos, 1869 , Lettre LXXXI, La marquise de Merteuil au vicomte De Valmont).



En terminant ce premier roman de Léna Buignet consacré à la jeunesse de l'emblèmatique et libérée "marquise de Merteuil", je me retrouve face à un dilemme de taille: enchainer ma lecture avec sa suite " Eh bien ! La guerre" ou relire le grand classique De Laclos, oeuvre litteraire que j'avais particulièrement apprécié pendant mes études.



Vous l'aurez compris, je me suis régalée à lire cet ouvrage qui pose les prémisces de l'ascension de Grisélidis, future marquise de Merteuil et de sa rencontre avec le vicomte De Valmont. J'ai été complètement emportée dans cette lecture à l'ecriture fluide de Léna Buignet reprenant une partie des codes d'écriture que l'on retrouve dans "Les liaisons dangereuses".



Je tiens vivement à remercier Babelio, Léna Buignet et Kobo Originals pour cette masse critique spéciale qui a été une très belle découverte pour moi.

Deuxième livre obtenu dans le cadre des ambassadeurs Kobo Original 2022.



Il s'agit cette fois-ci d'une lecture très rapide (moins de 100 pages). On y découvre la jeunesse et l'ascension de la Marquise de Merteuil, personnage emblématique de l'œuvre de Pierre Choderlos de Laclos « Les liaisons dangereuses ». Du couvent jusqu'aux salons bourgeois parisiens en passant par sa rencontre avec le Vicomte de Valmont, on se fait le témoin de l'évolution de la jeune Grisélidis, jeune femme assez intelligente pour se rendre compte de sa condition de femme et des attentes que l'on pouvait avoir envers elle -attentes bien en deçà de ses ambitions-. Elle décidera donc de fuir pour conquérir sa liberté, en utilisant tous ses atouts pour arriver à ses fins : désormais elle sera seul maître de son destin.

Prendre ainsi un personnage déjà existant et bien connu n'était pas un pari facile et j'imagine que cette version pourrait froisser les puristes. J'ai, pour ma part, lu "Les liaisons dangereuses" quand j'étais adolescente, aussi cela remonte à assez longtemps pour que les différences ne m'aient pas dérangées.

Ce que je regrette le plus c'est que ce livre ait été découpé en 2, alors même que chaque tome fait moins de 100 pages. Si j'ai trouvé l'histoire assez agréable à lire, je dois cependant admettre qu'à choisir entre lire la suite et reprendre l'œuvre originale, mon cœur penche plutôt vers la deuxième option…

J'ai lu Les liaisons dangereuses lorsque j'étais encore au lycée et j'ai eu un coup de foudre littéraire pour le personnage de la marquise de Merteuil. Me demandez pas pourquoi, c'est comme ça. J'ai donc été super contente de découvrir que j'avais été choisie pour découvrir le livre de Léna Buignet dans le cadre d'une masse critique Babelio privilégiée. Merci Babelio et Kobo Originals !



On ne présente plus la flamboyante Marquise de Merteuil, cette libertine insondable, cruelle, visionnaire, passionnément libre des Liaisons Dangereuses de Laclos.

Mais comment est-elle devenue ce personnage fascinant ? Comment cette jeune fille ordinaire d’un début de 18ème siècle moribond a-t-elle inventé, orchestré, conquis sa liberté ? Comment s’est-elle muée en cette noble fière, manipulatrice, cynique jusqu’au sacrifice intime ?



Quelle chouette lecture que ce roman ! J'ai beaucoup aimé découvrir la jeune Grisélidis puisque nous ne la connaissons qu'une fois adulte. C'était inattendu, plaisant, réussi mais aussi risqué pour l'auteure qui s'en sort finalement vraiment très bien. J'ai aimé voir la future marquise grandir et s'épanouir au fil des pages jusqu'à devenir une ébauche de celle qu'on connait si bien. C'est bien fichu, tout à fait cohérent même si, il faut bien l'avouer, le roman n'est pas exactement de la même trempe que celui dont il s'inspire.



Le bémol principal pour moi est que le livre est très court. J'ai bien compris qu'il s'agissait ici d'un premier tome mais j'ai trouvé un peu frustrant que ça s'arrête aussi rapidement. On est lancés, on se régale et puis pouf, plus rien. Du coup, l’intérêt est à son comble et le lecteur n'a qu'une envie : découvrir la suite qu'on peut imaginer tout aussi réussie (et peut-être un poil plus épaisse en terme de pages ?).



Reste que c'est une lecture agréable, qui ne prendra pas beaucoup de temps et qui permettra au lecteur de se replonger dans l'atmosphère sulfureuse des Liaisons dangereuses (et quel plaisir de retrouver Valmont alors jeune et déjà fort de son caractère bien connu). J'ai aimé que l'auteure fasse l'effort de glisser quelques lettres de Grisélidis et d'autres personnages qui l'entourent. C'est un joli hommage à l’œuvre de Choderlos de Laclos.



A découvrir sans hésiter !

Ma lecture des liaisons dangereuses remonte au lycée donc il y a 15 ans environ. Malgré le fait que j’en garde un bon souvenir global je n’ai plus beaucoup de souvenirs du déroulement de l’histoire. Donc quand j’ai pu lire ce livre dans la masse critique en collaboration avec KOBO j’ai sauté sur l’occasion. Lire le roman de Léna Buignet m’a donné envie de me replonger dans l’original et de raviver mes souvenirs (objectif 2022 ?). Ce court ebook se lit quasiment d’une traite. J’ai adoré suivre la jeunesse de la Marquise de Merteuil mais je l’ai vraiment trouvé trop court. Peut-être un manque d’approfondissement des personnages ? Ce livre est le début d’une série mais tout de même un peu trop introductif. J’aurais adoré avoir 100 voir 200 pages de plus pour pouvoir approfondir tout ça même sans aller beaucoup plus loin dans le déroulé de l’histoire. Cela dit c’était une lecture très agréable qui affute ma curiosité quant à la suite.

La Marquise de Merteuil tout un programme ! Au collège j’ai étudié Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos et plus tard j’ai vu avec beaucoup de plaisir la version filmée par Stephen Frears. Personnage fascinant que cette femme si belle et si intelligente qui pourrait vivre heureuse avec le monde à ses pieds, mais qui choisit le côté sombre et la méchanceté.

Alors quand j’ai vu que Babelio et Kobo France@Kobo_Fr dans le cadre de l’opération Masse critique dont je fais partie pour ma plus grande joie, cette année 2022 proposait de lire la Marquise de Merteuil de Léna Buignet, j’ai bondi dessus.

Grisélidis a une dizaine d’années dans ce Paris du 18e siècle quand sa famille se débarrasse d’elle en la mettant au couvent comme on se débarrasse d’un paquet de linge sale. L’enfant qui n’a connu que honte et brimades ne s’intègre pas et tombe en admiration devant deux autres filles rebelles un peu plus vieilles qu’elle, et qu’elle va prendre en secret comme modèles. Elles se rassurent à grands coups de poèmes et d’écrits sur la condition de la femme, de cette liberté qui fera leur bonheur. Grisélidis va y découvrir son corps et se mettre à haïr ses congénères quand la jeune fille qui était son modèle absolu décide à 16 ans de rentrer dans le rang et se marier. Grisélidis décide que la seule façon pour elle de trouver la liberté et le bonheur est la fuite. Elle s’évade du couvent non sans avoir semé le désordre sur son passage et débarque à Paris. La chance lui permet très vite de rencontrer le Marquis de Merteuil, vieux noble romantique qui tombe immédiatement fou amoureux d’elle. Là commence l’inexorable ascension de la marquise dans la bonne société parisienne.

Un livre qui se lit en une soirée, la plume est fluide les chapitres sont courts. Je pense que ce livre peut convenir à pas mal de personnes, celles qui aiment les livres où on ne se prend pas la tête, un livre court pour lire dans une salle d’attente ou dans les transports, aux jeunes filles. Une lecture qui convient pour se détendre.

Pour ma part, je suis partagée, j’ai passé un moment agréable, bien sûr, mais je devais en attendre trop. Ça n’a pas la puissance du roman de Choderlos de Laclos, ca ne respecte pas non plus les éléments donnés par Choderlos sur la jeunesse de la marquise. Pour moi, le personnage n’est pas assez profond. En plus, la fin est pour le moins abrupte surtout que je n’avais pas vu qu’il y avait une suite, j’ai eu un peu l’impression de prendre une porte dans la figure quand j’ai vu que j’étais à la dernière page, normalement entre deux tomes, on s’attend à une sorte de conclusion même si elle n’est que temporaire, mais pas à une fin où on a l’impression d’être abandonné en plein milieu d’une action.

Pour conclure, je dirais lisez-le, mais comme un livre sans rapport avec les liaisons dangereuses et ainsi, vous n’aurez pas de déception.

Merci à Babeblio et à Kobo France pour cette découverte qui reste malgré tout positive.
Lien : https://sandetcesttout.com/

C’était court, simple et distrayant!



J’ai aimé découvrir une facette naïve et jeune de la marquise de Merteuil et la voir devenir celle que nous connaissons toutes et tous.



Les tournures de phrases et la narration sont fluides et agréables, faisant défiler les pages rapidement et sans prise de tête… Mais ce que j’ai préféré et de loin sont les quelques passages épistolaires. En effet, tout le mordant et la verve de la marquise explosent dès la première lettre de sa main et ses répliques cinglantes m’avaient manqué! (C’était d’ailleurs bien tout ce que j’avais aimé dans Les liaisons dangereuses!)



Il s’agit là d’un tome 1, une suite à la jeunesse de la marquise est donc attendue et je me régale d’avance de la découvrir, vu où l’autrice nous abandonne…



Ça me rappelle d’ailleurs le film qui adolescente m’avait vraiment transportée et donné envie de lire les liaisons dangereuses: sexe intentions, que j’avais mille fois préféré au classique dont il s’inspire…

10.02.2022 16eme

Surprenant de recevoir de Babelio dans le cadre de la masse critique spéciale Kobo original, « la marquise de Merteuil » de Léna Buignet.

Pour moi la marquise de Merteuil c'est bien évidemment Pierre Choderlos de Laclos ou l'inimitable adaptation cinématographique des liaisons dangereuses avec Glenn Close.

Dans ce tome 1, intitulé « je suis mon ouvrage », en 74 pages nous sommes au XVIIIe siècle et suivons Griselidis qui est confiée à 11 ans aux soeurs du couvent pour son éducation.

Après les départs successifs de ses deux meilleures amies, elle décide de s'enfuir du couvent et rencontre Barthélémy Vicomte de Valmont qui l'accompagne jusqu'à Paris.

Malgré un départ difficile dans la vie, Griselidis a beaucoup d'ambitions. Mais lorsqu'on est une femme, à cette époque là, le meilleur moyen d'y arriver, c'est d'user de ses charmes… et visiblement elle en a !

Comme beacuoup de personnnes, j'ai découvert « Les liaisons dangereuses » au lycée. J'en garde un souvenir assez vague d'un univers très libertin et manipulateur. Un classique assez détonnant, et un prof de français qui s'en était donné à coeur joie. Je suis donc très curieuse lire ce préquel.



Avec de devenir une courtisane réputée, qui était la marquise de Merteuil ? Quelle a été sa jeunesse ? Cette jeune fille ordinaire a créé de toutes pièces ce personnage à la vie fascinante, cette femme libre à l'esprit moderne. Le lecteur va suivre son ascension sociale dans les hautes sphères du pouvoir. Un portrait de femme captivant qui refuse le rôle de femme soumise que l'on attend d'elle, et dont elle prend le contre-pied total.



Le lecteur se souvenant parfaitement du roman de Choderlos de Laclos risque de ressortir frustré de cette lecture. Le fait de ne se souvenir que partiellement de l'histoire permet de plus facilement se laisser porter par la plume de Léna Buignet et de découvrir le parcours atypique de cette femme qui n'est pas née dans le bon siècle. Bon point pour l'auteure, elle respecte le registre langagier de l'époque, ce qui est un essentiel pour ce type de roman.



Dans la première partie de ce premier tome, le lecteur suit l'enfance puis la vie au couvent de Grisélidis - car tel est son véritable nom. La place de la femme dans la société du XVIIIème siècle est plus que déplorable. La jeune femme est vive d'esprit et comprend vite comment la manipulation et le pouvoir fonctionne. Ces mécanismes n'ont bientôt plus aucun sercret pour elle et elle obtient aisément ce qu'elle désire c'est-à-dire le respect de son sexe et une position enviable dans la société. La réussite en d'autres mots. La fin de cette première partie est particulièrement abrupte, mais sert son dessein à merveille : donner envie au lecteur de poursuivre sa lecture.
Lien : http://lillyterrature.canalb..

"Les liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos fait partie de mes classiques favoris. Je l’ai relu à plusieurs reprises et je le relirai certainement encore.

De ce fait, lorsque j’ai vu qu’un roman traitant du personnage de la Marquise de Merteuil était proposé dans le cadre du partenariat avec Babelio et les éditions Kobo originals, je n’ai pas hésité une seconde. Je voulais en savoir plus sur elle : comment est-elle devenue cette noble manipulatrice et intrigante ?



Cet ouvrage se lit rapidement. La plume est fluide et les chapitres sont courts, ce que j’ai beaucoup apprécié. La fin peut paraître un peu abrupte (et c’est totalement le cas) mais elle m’a surtout donné envie de lire le volume suivant (heureusement pour moi, je savais que c’était un premier tome, mon ressenti n’aurait pas été le même sinon…).



J’ai apprécié découvrir l’ascension de Grisélidis. Elle qui n’a connu que honte et brimade va finir par évoluer dans la bonne société parisienne. C’est une figure féminine qui a de l’ambition et qui fait tout pour atteindre ses objectifs. Elle souhaite échapper au destin tout tracé des jeunes filles de son époque.



Certes, on est loin de la puissance du roman de Choderlos de Laclos. Toutefois, ce roman m’aura fait passer un bon moment de lecture et je ne lui en demandais pas plus.
Lien : https://psycheedelik-unehist..

Je remercie Babelio et les Éditions Kobo originals pour ce deuxième roman faisant partie de notre partenariat.



Comment cette jeune fille a pu se transformer en cette femme fascinante qui a conquis sa liberté et qui est devenue une jeune noble manipulatrice ?!



Ce roman nous plonge donc dans la jeunesse de Grisélidis et nous raconte sa vie chez ses parents, puis dans un couvent avant qu’elle ne décide de s’enfuir pour prendre sa vie en main. Contrairement à beaucoup de gens, je n’ai jamais lu « Les liaisons dangereuses » donc je ne connais que très peu la vie de la Marquise de Merteuil. J’ai beaucoup aimé suivre cette jeune fille à travers ce roman. Et même si j’ai pu lire que cette histoire ne « collait » pas avec l’originale, cela ne m’a pas dérangé le moins du monde. Je ne pense pas que le but de ce roman soit de coller parfaitement avec celui de Pierre Choderlos de Laclos.

On a affaire à une plume très agréable à lire, fluide qui s’ajoute à de petits chapitres rendant la lecture accrocheuse. De plus, le roman ne faisant que très peu de page, il se lit très rapidement. J’avoue que j’aurais aimé pouvoir en lire davantage, il y a comme un gout de trop peu surtout que la fin est légèrement abrupte. Après ça donne très envie de découvrir le tome suivant !



Grisélidis est une femme en avance sur son temps qui désire plus que ce qu’on attend d’elle en tant que femme. Elle est extrêmement intelligente et comprend très vite comment parvenir à ses fins et comment vivre parmi les nobles. C’est un personnage que j’ai vraiment trouvé fascinant à découvrir et qui me donne envie d'en apprendre encore plus sur elle.



En bref, un roman très court, mais qui nous accroche et nous donne envie de continuer de découvrir cette jeune femme faisant son arrivée dans la haute société et qui devient une grande manipulatrice.
Lien : https://imeliodas.blogspot.c..

Second roman en tant qu'ambassadrice de Kobo Originals. Des lectures rapides (idéal quand on fatigue davantage sur liseuse), j'ai dévoré celle-ci en une soirée. Je n'ai pas lu "Les liaisons dangereuses" donc c'est vraiment une découverte. Une lecture très agréable à lire, le style est fluide, l'histoire est intéressante et on apprend beaucoup de choses sur la condition de la femme au XVIIIème siècle et ce besoin de se libérer des carcans et de la soumission à l'autorité masculine.



XVIIIème siècle.



Grisélidis, fille d'un artisan déchu est envoyé dans un couvent où elle voit des relations contre nature. Prête à tout pour réussir sa vie, elle usera de mensonges pour entrer dans la cour des grands et se faire une place dans la haute société aussi scandaleuse soit-elle.



Un premier tome qui se lit facilement, on se laisse porter par le récit de la jeunesse d'une jeune femme qui veut décider de sa vie, prête à tour pour réussir dans un monde de luxure et de libertinage. Un roman qui montre la soumission des filles face aux décisions de leurs parents ou tuteur jusqu'à leur mariage imposé où on remplace l'autorité du père par celle de l'époux.



Portrait d'une jeune femme qui cherche à échapper à un destin tout tracé pour s'élever dans la société !

C'est en toute naïveté que j'écris cette critique car je n'ai pas lu 'Les liaisons dangereuses' bien que j'en connaisse l'histoire. Je compte bien réparer cette grave erreur prochainement.



Nous suivons donc ici les pas de la jeune Grisélidis qui deviendra la célèbre marquise de Merteuil. Issue d'un milieu populaire, elle réalise très vite qu'elle va devoir se battre pour conquérir sa liberté, qui ne sera jamais totale. Nous allons découvrir à ses côtés l'amitié, l'éveil des sens et le sacrifice. Ce très court roman se lit facilement. On peut d'ailleurs s'interroger sur le fait que cette histoire soit divisée en plusieurs tomes alors que si peu de pages la composent. La fin de ce roman n'en est d'ailleurs pas une...



Le lecteur est vite accroché mais ce récit est presque trop léger. J'imagine qu'écrire les débuts du roman historique 'Les liaisons dangereuses' n'est pas une mince affaire. Je trouve toutefois l'idée de Léna Buignet originale et je la salue. Je serai curieuse de lire la suite de cette série mais je souhaiterais cette fois avoir lu 'Les liaisons dangereuses' auparavant.

La Marquise de Merteuil : Je suis mon ouvrage, est le deuxième roman que j’ai eu la chance de découvrir dans le cadre de la Masse critique spéciale Kobo Originals, et avant toute chose, je tenais à remercier Babelio ainsi que Kobo de m’avoir permis de découvrir ce livre.



La Marquise de Merteuil : Je suis mon ouvrage retrace la jeunesse de la Marquise de Merteuil, personnage emblématique et fascinant des Liaisons dangereuses de Chordelos de Laclos, grand classique de la littérature française.



Personnellement, j’ai découvert les Liaisons dangereuses quand j’étais au lycée, car il faisait partie des œuvres étudiées l’année où j’ai passé le Bac. Cependant, je dois reconnaître que je m’en souviens très peu (hormis les passages emblématiques, telle la lettre 47 et le fameux pupitre, mais c'est tout). Cela explique peut-être pourquoi j'ai davantage apprécié ma lecture que les personnes se souvenant plus précisément de l’œuvre originale, si j'en crois les avis d'autres lecteurs que j'ai pu lire. (Mais il est vrai que si le passé décrit dans ce livre ne correspond pas à ce que la Marquise en dit dans l’œuvre originale, je comprends que ça ai pu être décevant).



J’ai trouvé ce roman très bien écrit, la plume est fluide, accrocheuse et agréable à lire. De plus, j’ai trouvé que le style d’écriture correspondait parfaitement à l'époque à laquelle se déroule le récit.



Il est également très rapide à lire, grâce à ses chapitres très courts, et au fait qu’il compte moins de 90 pages.



Dans ce tome 1, on découvre les événements qui ont poussé Grisélidis à devenir la Marquise de Merteuil, de son enfance difficile, passée en partie au couvent, à sa découverte des dessous de la noblesse / haute société. D'enfant mal-aimée de sa famille à femme adorée de tous, on suit sa découverte de la sensualité et son ascension dans les hautes sphères de la société.



En ce qui concerne Grisélidis, c'est un femme en avance sur son temps. Elle ne veut pas se plier à ce que la société attend d'elle, elle aspire à plus que ce que sa condition de femme lui autorise, et refuse fermement le destin imposé aux femmes de l'époque. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé cette incursion dans la société du 18ème siècle et découvrir les déplorables conditions de la femme à cette époque.



Grisélidis est également particulièrement intelligente et stratège, et sait parvenir à ses fins de manière subtile. Elle comprend très vite comment naviguer parmi les nobles, comment se faire une place et se faire respecter. Elle oublie d'ailleurs Grisélidis et tire un trait sur son passé pour devenir la Marquise de Merteuil, appréciée de tous.



Mais sa transformation est également dû à plusieurs rencontres clé : Guillemette et Louise, tout d’abord, ses amies au couvent, et en particulier Guillemette, qui a une forte influence sur elle et que Grisélidis admire beaucoup. C’est d’ailleurs pourquoi la lettre que Guillemette lui enverra plus tard provoquera sa colère à ce point, et servira ainsi d’élément déclencheur à tout son projet de vie.



Valmont ensuite, qui perçoit immédiatement son potentiel, et l’aide de loin à gravir les échelons, malgré leur relation tendue, entre rapport de force et de séduction.



La fin du roman est légèrement abrupte, mais m’a donné très envie de lire la suite.



La Marquise de Merteuil : Je suis mon ouvrage, a donc été une agréable surprise et une bonne découverte. Je ne m’attendais pas à autant apprécier cette lecture, et je lirais probablement le deuxième tome.

La marquise de Merteuil est un personnage aussi fascinant que détestable. Elle semble uniquement mue par la satisfaction de ses désirs et dénuée de tout sentiment ou remords, mais elle est surtout une très habile dissimulatrice dotée d’une intelligence hors du commun. C’est bien là son problème : elle est trop intelligente pour son époque et pour sa condition de femme qui ne lui permettent que de recueillir des miettes de l’admiration qu’elle devrait susciter. Cela est donc pour elle source de frustration et nourrit son amertume. Elle n’a d’autre choix, pour occuper son esprit bouillonnant et véloce, que d’exercer ses talents dans des intrigues de cour et de cœur, ce dont elle ne se prive pas. Elle est une lame qui tranche sans pitié la vie de ceux qui l’ont offensée et elle s’est forgée toute seule, comme elle le raconte dans ses lettres, pour être libre, aussi libre qu’une femme puisse l’être à son époque.

J’étais curieuse de voir ce que Léna Buignet ferait du matériel présent dans la correspondance des Liaisons dangereuses, me disant qu’il y avait matière à une belle exploration du personnage et peut-être à lui offrir davantage de nuances. Toutefois j’ai très vite été désappointée. L’autrice n’utilise pas du tout ce que la marquise confie dans ses lettres, elle lui invente une toute autre vie.

J’ai beau avoir lu Les Liaisons dangereuses il y a plus de vingt ans, je me souviens encore très bien de la lettre dans laquelle la marquise raconte sa jeunesse, la façon dont elle a exercé son intelligence pour devenir aussi habile à feindre qu’à manipuler et, bien sûr, sa découverte de la sensualité. Je sais aussi qu’elle n’est jamais allée au couvent, contrairement à ce que nous conte Léna Buignet. Néanmoins, à ce moment de son récit, bien que déçue, je me suis dit qu’il y avait peut-être une bonne raison et que nous découvririons plus tard que l’autrice l’imaginait mentir à Valmont dans cette lettre.

Cependant, à peine quelques pages plus loin, qui rencontre la jeune Grisélidis après s’être échappée du couvent ? Le sémillant vicomte de Valmont, bien sûr. Il ne peut donc ignorer ses origines troubles et cette lettre n’a pas de raison d’exister dans le futur. À partir de là, oubliez tout ce que vous savez du roman épistolaire de Choderlos de Laclos à l’exception des noms des personnages. Aucune continuité entre les deux n’est possible. Si ce n’est profiter de l’aura d’un classique, je ne vois plus du tout l’intérêt. Cela est d’autant plus agaçant que ce roman n’a guère de consistance historique, il est assez mal documenté et va même jusqu’à amalgamer aristocrates et bourgeois plusieurs fois. L’intrigue est fort simpliste. On a une succession de situations improbables dans lesquelles les alouettes tombent toutes rôties dans le gosier de la future marquise. Rien n’est vraisemblable dans cette histoire. Même les détails pèchent, par exemple : un galant lit d’une traite une longue lettre échappée à dessein juste dans le temps qu’il met à se relever.

J’ai eu l’impression de lire une fanfiction, ce qui n’est pas péjoratif en soi : il en existe d’excellentes. Sauf que celle-ci ne l’est pas. Cette réinterprétation de l’histoire manque de profondeur aussi bien que d’érudition.

La fin est abrupte. Je suppose qu’elle est censée marquer une étape dans la vie de cette marquise et susciter l’envie de lire le prochain roman, toutefois cela donne surtout l’impression d’une coupure brute et injustifiée dans le récit.

À l’évidence, je n’ai pas été séduite par cette histoire que se veut féministe et libertine mais ne tient pas ses promesses. Je ne lirai donc pas la suite.
Lien : http://livropathe.blogspot.c..

Après le premier tome de « Des cookies pour Noël » par Cali Keys, j’ai lu pour Babelio, « La marquise de Merteuil - Je suis mon ouvrage 1 » de Léna Buignet. Cette initiative a pour but de faire découvrir des auteurs aux membres actifs du site https://www.babelio.com.



Mon choix s’est porté sur ce texte en souvenir de mon BAC L. C’est à ce moment précis de mes études littéraires que j’ai partiellement analysé « Les liaisons dangereuses » de Pierre Choderlos de Laclos. J’avais trouvé le roman épistolaire écrit en 1782, assez bon. J’ai retenu de la Marquise de Merteuil, qu’elle maîtrise l’image de son corps.



En ce qui concerne le texte sur lequel, je me suis engagée à donner mon opinion, il est surtout question de la jeunesse de Grisélidis, bien avant qu’elle devienne une personne de haut rang. Elle est égale à elle-même : intelligente, manipulatrice et parfaitement odieuse...



Au départ, ça allait mais il y a trop de heureux concours de circonstances. Je n’ai pas retrouvé l’intensité du classique ni l’exactitude des confidences qu’elle avait adressé par courrier au Vicomte de Valmont, dans l’oeuvre préexistante. Lire sur les conditions de la femme du XVIIIe siècle est toujours instructif. Personnellement, je n’ai pas réussi à m’attacher à ce personnage que je reconnais à peine.



Ce remaniement ne fait pas le poids en comparaison des 175 lettres datées, qui permettent de retracer l’histoire de base, c’est regrettable.