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Critiques de Lenaïc Vilain (56)
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Bons baisers d'Iran

Lénaïc Vilain, un jeune auteur de BD né en 1985, nous relate son voyage en Iran effectué en 2014. Avec pour principal bagage un guide touristique, il voyage en couple durant une quinzaine de jours principalement dans trois villes d'Iran : Téhéran, Ispahan et Chiraz (proche du site antique de Persepolis).



Le ton se veut probablement assez proche de celui d'un Guy Delisle dans ces Chroniques Birmanes, de Jérusalem ou encore Pyongyang et Shenzhen. Il y a pourtant une différence notable : Guy Delisle a vécu un certain temps dans les endroits qu'il portraiture tandis que Lénaïc Vilain ne fait que passer, avec ses bons gros sabots de touriste.



Donc, même si l'on sent un intérêt certain de l'auteur pour le pays dont il nous parle, on sent aussi qu'il n'a pas le temps en un aussi court délai de se défaire de ses préjugés occidentaux. Il n'a côtoyé aucun autochtone pendant suffisamment de temps pour tordre le cou à sa vision occidentalo-centrée sur ce pays ou ses habitants.



Lorsqu'il nous parle de travers du système (et il y en a beaucoup), c'est toujours en comparaison avec ses idéaux à lui or, ses idéaux à lui pourraient aussi être questionnés, je suppose. Et même si l'on sent un réel désir de faire dans la nuance et dans l'humour, on ne sort jamais beaucoup du registre de l'anecdote.



Je ne cache donc pas une petite déception car, à peu de chose près, j'ai eu l'impression de revivre en livre ce que ma tante nous infligeait quand elle sortait ses photos à chaque fois qu'elle revenait d'un séjour d'une semaine ou deux à l'étranger : un chapelet de comparaisons du style « ça c'est mieux chez nous, ça c'est mieux chez eux », le sentiment que « comme j'y suis allée, je connais et je me sens autorisée à porter un jugement fiable », « ça c'est joli, ça c'est moche » et surtout « les gens sont comme ci et comme ça ». Les gens ! cet ensemble monolithique non sujet à variation. Ça veut dire quoi " les gens " ?



J'ai l'impression que voir un film d'Asghar Farhadi m'en apprend plus sur l'Iran que ces souvenirs de vacances bien franchouillards. Ceci étant, entendons-nous bien : de mon point de vue, cette bande dessinée est loin d'être sans intérêt ; c'est juste que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus profond et documentaire, d'où ma déception. (Moi aussi je suis bardée de préjugés !)



Cependant, à titre de divertissement et de premier débroussaillage concernant l'Iran, ce livre est très bien et satisfera les curieux en tout genre. J'en remercie d'ailleurs très chaleureusement l'éditeur Vraoum ! et l'opération Masse Critique de Babelio qui m'ont permis de découvrir cet album et de donner un avis dessus. Souvenez-vous que ce n'est bien évidemment qu'un tout petit avis, qui, pris seul ne représente pas grand chose et qui devra être confronté à beaucoup, beaucoup d'autres. D'ici là, bons baisers à vous.
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Dans la boîte

Après avoir été agent de sécurité, assistant commercial et autres petites choses aussi, Lénaïc peine à trouver du boulot. D'autant qu'il foire la plupart des rares entretiens qu'il décroche. Inscrit à l'agence d'intérim Adreco, celle-ci lui propose le poste de préparateur de commandes chez Zamazon, qu'il ne peut décemment pas refuser. Lors de son jour zéro, son jour de formation, où il se rend sur le site en bus spécialement affrété, il est surpris par la grandeur de l'endroit. Habib, l'agent de formation, est là pour accueillir et présenter les lieux aux nouveaux Zamazoniens, ainsi que les différentes marches à suivre. Puis c'est au tour de Xavier, le leadership manager, d'expliquer ici ou là quelques règles, avant qu'Habib ne montre le travail en soi-même. Pourtant motivé, Lénaïc va très vite déchanter…



Que se cache-t-il derrière la marque au sourire, rebaptisée ici Zamazon ? En travaillant en tant que préparateur de commandes ou « associate » comme les chefs aiment à le répéter, en pleine pandémie, Lénaïc Vilain va très vite se rendre compte des conditions de travail, souvent pénibles. Répétition des tâches, travail déshumanisant et corvéable, parfois absurde, surveillance, contrôle, courte pause, turn-over incessant et contrat précaire, contrainte du badge à scanner sans cesse, interdiction de rester à ne rien faire au risque d'être viré, Bip bip à longueur de journée… Et le sourire de Lénaïc, même derrière son masque, va peu à peu s'effacer. Anecdotique, drôle, salutaire, ce témoignage, s'il ne nous apprend finalement pas grand-chose tant l'on se doute des conditions de travail chez Zamazon, s'avère toutefois nécessaire. Graphiquement, le trait est simple, tout comme la colorisation (noir, blanc et orange).

Un récit divertissant...
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Dans la boîte

Difficile de trouver du boulot, de nos jours.

Lénaïc Vilain vient de tirer le gros lot, une place d' "associate" à l'essai chez Zamazon.

À lui le taf valorisant de préparateur de commande au sein d'une boîte pensant exclusivement au bien-être de ses actionn, heu, de ses employés.



Partant d'une expérience vécue visiblement peu encline à développer un sentiment durable d'euphorie journalière, Vilain de relater ses quelques journées passées au sein de la pieuvre Zamazon (toute ressemblance avec une boîte existante ne saurait être fortuite), journées à fort potentiel déshumanisant malgré les moult messages motivants fièrement affichés sur les murs.



Si le dessin, basique, prête peu à l'éclate oculaire, le fond, sans surprendre, vient à confirmer tout le bien de ces entreprises tentaculaires ou il faut faire où l'on vous dit de faire.

Pas de syndicat, trop de turn-over.

Peu de perspective autre que celle de l'abrutissement à très courte échéance.

Peu de liberté si ce n'est celle, ténue, de respirer où l'on te dit de respirer.

Bref, un boulot alimentaire qui, à défaut de faire rêver, aura suscité quelques sourires à sa lecture des plus rapides à défaut d'une vocation soudaine.



Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Delcourt pour ce petit bout de bonheur fugace.
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Bons baisers d'Iran

En 2014, Lénaïc Vilain et sa compagne entreprennent un voyage en Iran, pays qui s'ouvre tout juste au tourisme. Leur périple les mène de Téhéran à Ispahan et Chiraz.



Quinze jours pour découvrir un pays, c'est court mais Lénaïc Vilain réussit tout de même l'exploit d'en rapporter quelques souvenirs dignes d'être consignés sur papier. En vrac : Téhéran est une ville laide et polluée. En Iran, il n'y a pas moyen de se bourrer la gueule entre amis dans un pub. Les femmes y sont voilées malgré des températures caniculaires. Facebook est censuré. Les chambres d'hôtel sont toutes pourvues d'un tapis de prières et d'un Coran. L'Islam régit la vie quotidienne, etc, etc.

On pourrait dire que l'ouverture d'esprit n'étouffe pas le bédéiste qui a par contre le sens critique en éveil. Tout y passe, des programmes télé aux affiches touristiques, quand bien même en visitant l'Iran, il devait supputer qu'il n'allait pas se promener au pays de la liberté d'expression et des droits de l'Homme. Une façon de dénoncer certains clichés ? Peut-être, mais les gags tombent à plat et sont parfois très limites. Voulant à tout prix se démarquer du touriste de base, Vilain en adopte pourtant les travers les plus criants : méfiance vis-à-vis des locaux, hantise de se faire arnaquer, ironie face à certaines coutumes, comparaisons incessantes avec son mode de vie habituel. En bref, il ne veut pas jouer les touristes ordinaires mais se plaint du manque d'envergure touristique du pays !

Restent les dessins d'Ispahan et des ruines de Persepolis, villes dont la seule évocation fait déjà rêver. Et aussi l'effort louable pour dénoncer les contradictions et l'hypocrisie d'un régime religieux aussi détestable qu'indéboulonnable.

Intéressant mais surtout décevant.



Un grand merci aux éditions Vraoum ! et à Babelio.

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Dans la boîte

Lenaïc Vilain peine à trouver un emploi dans sa branche et résigne à travailler en intérim pourzAmazon, un géant dans la vente par internet (oui on parle bien de cette entreprise-là). On découvre par ses yeux l’envers du décor : les postes de préparation de colis, les cadences de production pour monter en grade, la surveillance, le travail d’équipe... les dessins sont simples et monochromes (en orange, pour rappeler le leader de l’e-commerce). Sa période de travail là-bas se passe pendant le Covid-19, les gestes barrières sont donc de rigueur à ce moment-là mais ont du mal à se faire appliquer avec l’impatience des travailleurs. J’ai bien aimé les anecdotes racontées avec humour sur ce lieu de travail : les arrêts inopinés, les propositions de fin de journée anticipées, les chutes d’articles... sa vie personnelle est en filigrane, juste pour mettre un cadre à l’ensemble. Un récit autobiographique très instructif qui permet de comprendre le fonctionnement des grandes boites de vente en ligne.
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R.A.S

R.A.S., Rien à signaler, Lenaïc Vilain nous raconte avec humour son expérience professionnelle comme gardien de nuit, de l’époque où le métier d’auteur de bandes dessinées ne suffisait pas à subvenir à ses besoins. Le dessin est brut, la colorisation simple, la mise en page dynamique, le personnage semble un peu perdu dans ce milieu, donnant un ton ironique et satirique. Le tout reste très anecdotique, mais la lecture de cette courte bande dessinée est plaisante, grâce à l’humour désabusé de Lenaïc Vilain.
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Ainsi soient-ils, journal d'un inventaire

On retrouve l'humour de Bretecher à l'époque des "Frustrés", drôle, cynique, désabusé et subtil, et ça fait du bien. Tout le monde en prend pour son grade, le cadres, les fauchés, les vieux, les couples... Tout est bon, tout est bien vu et je me suis vraiment bidonné.
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Vu, lu, entendu : Témoignages approximatifs

C’est une petite bande dessinée par son format (18 x 13 cm), composé de petites saynètes en planches de 4 images, entre les brèves de comptoir et humour absurde et loufoque. Le graphisme est en noir et blanc, simple et brut, comme des prises de notes sur le vif, c’est souvent drôle, mais pas au point de s’esclaffer. Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec Fabcaro, dans la mise en forme, le ton décontracté, le style décalé, mais c’est ici bien moins marquant et plus anecdotique. Cela vaut tout de même le coup d’œil.
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Bons baisers d'Iran

J'avais repéré ce livre depuis longtemps. L'auteur, Lénaïc Vilain, y raconte son voyage en Iran avec sa compagne en 2014. En tant que touristes français, ils visitent Téhéran, Ispahan ou encore Chiraz. Des petits passages à visée documentaire s'intercalent entre deux, mais rien de bien nouveau si l'on connaît un peu l'histoire du pays et les conséquences de la révolution islamique de 1979.



Je rejoins certaines critiques sur un point. Ce personnage apparaît souvent négatif et peu enclin à s'ouvrir aux autres. Il a la critique facile. Pour autant cela ne m'a pas gênée tant que cela. Naïvement peut-être, je l'ai perçu comme une façon de se moquer de ses propres préjugés, du pessimisme et du chauvinisme de certains.



Sympa, mais sans grande nouveauté. En deux mots, "sans plus" résume bien ma lecture. Je m'attendais à davantage de profondeur.
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Bons baisers d'Iran

Journal dessiné d’un séjour touristique au pays des mollahs. Sujet intéressant qui aurait pu faire un album passionnant tant sur le fond que sur la forme, tant ce pays, complexe, multiple, encore mal-connu cristallise les fantasmes et, il faut bien l’avouer, les inquiétudes.

Hélas, il ne s’éloigne guère du « souvenir de voyage », à l’instar d'interminables soirées diapos d’après vacances d’un autre siècle. Le dessin propre, mais un poil basique à mon goût, est d’ordre purement illustratif. Lénaïc Vilain est resté à la surface des choses…

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Bons baisers d'Iran

Voilà un carnet de voyage assez intéressant sur l'Iran d'aujourd'hui qui essaye de s'ouvrir sur le tourisme. Il y a encore des efforts à faire lorsque l'on voit l'accueil qui est réservé et la manière dont fonctionne ce pays islamiste.



On apprend en effet plein de choses assez méconnues comme le fait que les voitures ont la priorité absolue à Téhéran et que les pauvres piétons se font renverser à tout va. Mais bon, ce n'est pas encore le pire. A vous de le découvrir en lisant cette bd très sympa signée par Lenaïc Vilain.



Il y a également beaucoup d'idées reçues qui sont combattues pour nous donner une oeuvre à peu près objective. J'ai grandement apprécié cette démarche peu commune. Par ailleurs, il y a de l'humour dans ce témoignage. Oui, il y a des bd carnet de voyage qui valent le coup. Celle-ci en fait partie.
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Bons baisers d'Iran

En 2014, Lénaïc Vilain et sa compagne ont effectué un séjour de quinze jours en Iran. Munis d’un simple guide touristique et de quelques connaissances sur le pays, ils entament un circuit qui leur fera découvrir Téhéran, Ispahan et Chiraz.



Les réservations dans les différents hôtels sont faites pour le reste, ils ne parlent pas un seul mot d’iranien. Et puis autant se plier à l’évidence : le paréo que sa femme utilise en guise de voile doit rapidement être remplacé par un hijab un peu plus fonctionnel.



Pour le reste, c’est l’aventure. Un passage au bureau de change pour convertir les Euros en Rials ne leur évite pas les déconvenues lorsqu’il s’agit de payes une somme énoncée en Tomans. Le Wifi de l’hôtel permet certes de se connecter mais pas d’accéder à sa page Facebook. Choc de cultures au quotidien… heureusement, lorsqu’on a une bonne dose d’humour, on relativise plus vite et on apprend beaucoup au contact des gens du coin.







Les carnets de voyage sont toujours un bon moyen de se sensibiliser au mode de vie d’un pays. A l’instar d’autres auteurs (Simon Hureau, Sarah Glidden, Nicolas Wild, Florent Chavouet, Renaud De Heyn, Baudoin & Troub’s…), Lénaïc Vilain se prête à l’exercice, histoire de casser quelques préjugés sur le pays dans lequel il s’est rendu. Car non, il n’a pas été kidnappé, non il n’a pas été recruté par djihadistes, oui c’est un pays différent et « très sécuritaire » mais « somme toute assez normal »… et c’est toujours intéressant de le dire. En quelques années, le carnet de voyage s’est répandu et il n’est plus rare aujourd’hui de trouver ce type de récit.



Sous son air de ne-rien-y-connaître, Lénaïc Vilain aborde pourtant des sujets essentiels comme l’ambiguïté iranienne à choisir entre la démocratie et un régime autoritaire, le fait que les candidats à la présidentielle doivent avoir l’aval de l’ayatollah pour pouvoir se présenter, le port obligatoire du voile imposé aux femmes alors qu’elles ont acquis des droits essentiels (nombreuses sont inscrites à l’université ou dans un poste à responsabilité politique par exemples).



Et puis l’humour aide grandement à faire cette découverte. Pour avoir déjà lu Lénaïc Vilain sur un autre témoignage (dans « R.A.S. », il partageait quelques anecdotes de l’époque où il était veilleur de nuit dans un hôtel), je m’attendais à retrouver dans « Bons baisers d’Iran » cette autodérision et ce cynisme amusé qui m’avait tant plus dans son premier album. Pour le coup, ce livre a largement répondu à mes attentes. Le scénario quant à lui reprend chronologiquement le circuit qu’ils ont effectué durant leur séjour touristique. Le couple est simplement équipé d’un guide touristique acheté en France et, outre les quelques garanties qu’ils se sont assurées (réservation des hôtels dans les trois villes où ils font étape), le reste donne l’impression qu’ils partent « la fleur au fusil » avec comme seule intention l’envie de découvrir le pays. L’autodérision permet de relativiser certains constats qu’ils font « in situ », des constats qui en auraient certainement découragés plus d’un de poursuivre au-delà. En effet, certaines observations font planer comme un silence durant la lecture, à commencer par les programmes télévisés destinés à la jeunesse qui matraque une forme de propagande antisioniste éhontée. Son regard de non-initié fait mouche et laisse au lecteur la possibilité de réfléchir et de tirer ses propres conclusions. L’auteur quant à lui se permet quelques remarques finement posées qui prête à sourire et incitent à prendre du recul. Enfin, un passage – dans lequel l’auteur retranscrit un échange qu’il a avec un guide – permet de balayer rapidement les principaux points qui caractérisent ce pays : la politique, la religion et l’économie iraniennes sont quelques sujets qu’ils aborderont à cette occasion.



Lire la chronique complète sur le blog
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Bons baisers d'Iran

De retour d'un voyage d'un mois en Iran, je souhaitais à tout prix écrire sur cette BD que j'avais lue avant de partir et que j'avais déjà trouvée mauvaise avant mon départ mais que je trouve absolument nullisssime depuis que je suis effectivement partie en Iran.

Si déjà avant mon voyage elle n'avait pas suscité chez moi davantage de curiosité mais bien au contraire de la méfiance (les iraniens y apparaissent envahissants et peut raffinés voire malhonnêtes, le foulard ne semble être un calvaire que pour les occidentales qui, elles seules, ne savent pas le porter correctement, les seuls lieux d'intérêt semblent être les mosquées où les hommes et les femmes se trouvent obligatoirement séparés....).

Bref, avant mon départ j'avais été assez surprise du ton de ce récit (je ne parle ici que du récit, les dessins étant sans doute la seule part intéressante de l'ouvrage) que je trouvais très négatif.

En Iran, rien de ce qui est décrit dans la BD ne s'est révélé vrai, le voile tombe des cheveux des iraniennes sans arrêt, les iraniens sont doux, chaleureux et loin d'être envahissants, il suffit d'avoir la curiosité d'apprendre quelques mots de farsi pour pouvoir faire baisser les prix rapidement, dans les mosquées (qui ne représentent qu'une partie du patrimoine colossal de ce pays fascinant) les hommes et les femmes ne sont pas nécessairement séparés pour les visites....Pour résumer donc, ce témoignage ne vaut rien et il est mis en scène dans une BD!

Quel manque de curiosité et surtout, quel manque d'humilité!

MINABLE
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Dans la boîte

Bienvenue dans les coulisses du géant Amazon !



Notre auteur a du talent, j'ai adoré son humour et surtout, son coup de crayon. Mais vivre de l'illustration, ça ne doit pas être facile. Après agent de sécurité, commercial, Vilain se voit proposé une nouvelle mission d'intérim : Préparateur de commande chez le leader de la vente de ligne : Amazon.



Son job pendant 8 heures : empaqueter les commandes avec soin. Mais en allant toujours plus vite, en utilisant pas trop de papier, en respectant ses temps de pause et d'exercices, en badgeant au bon moment au bon endroit, en prenant bien soin de respecter les codes, les sens de circulation et les distances (ah oui ! parce qu'on est en plein Covid).

L'univers Amazon doit surement ressembler à l'univers Google. Un lieu de travail immense, affichant des leitmotiv sur les murs, prônant la bienveillance et le respect mais dont le but reste tout de même : faire du fric. Et donc utiliser les employés comme des robots en prenant bien soin de les infantiliser.



𝗖'𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗿𝗼̂𝗹𝗲, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝘂𝗻𝗰𝗵𝘆 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹, 𝗰̧𝗮 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗲𝘂𝗿.

On sourit lorsque les managers ventent le possible CDI à la fin de la mission intérim.

Bien sûr, faire ce métier sur le long terme n'est le rêve de personne.



Bref, c'est divertissant, amusant et bien fait ! On est directement immergé dans l'univers et l'on sourit face à la stupidité des commandes : qui commande un tournevis ? juste un tournevis ? et une seule bouteille de shampoing d'une marque disponible partout ?

Le seul reproche que j'ai à faire à cette BD est bien qu'elle fût trop courte. J'aurais aimé lire plus d'anecdotes, plus de situations cocasses.

Elle est à lire en tout cas. Et s'il vous plait, si vous l'achetez, ne la commandez pas sur Amazon 😉

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Dans la boîte

Lorsqu'après de multiples entretiens infructueux, il se résigne à aller travailler chez Zamazon, on suit Lénaïc Vilain. Visiblement assez éloigné de chez lui, cet emploi dont on sent très vite la déshumanité, ne sera pas intéressant. Les contraintes, accentuées par la COVID, ne sont pas expliquées et visent à "robotiser" les nouveaux arrivants. Le franglais règne enmaître. L'ordinateur guide le travail de l'employé, le monde à l'envers ! et bien sûr, c'est un travail à "tâches". Sera bien vu celui qui travaille très vite. L'exploitation est maximum. La galère des transports et le manque d'intérêt du travail mène rapidement à la démission.

J'ai bien aimé la pirouette de la fin, seule vraie touche d'humour à mon goût. Le parti pris de traiter les dessins avec une couleur unique, moutarde, donne une ambiance triste, oppressante. J'avais demandé cette BD lors de la MC non fiction car je connais une personne qui travaille chez ce géant de la vente en ligne. Elle est montée en grade mais on ne la reconnait plus. Agressive, très sensible aux bruits, ne laissant rien passer, elle n'envisage pourtant pas de changer de travail. La lecture de cette BD va nous permettre de mieux la comprendre.

A noter en exergue,un extrait de "Little boxes" de Malvina Reynolds, chanson de protestation écrite en 1962 que l'on connait mieux en France grâce à l'adaptation de Graeme Allwright "Petites boîtes".
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Dans la boîte

Tout juste sorti du confinement Lénaïc est à la recherche d’un nouveau job, sa boîte d’intérim lui propose le poste de préparateur de commandes chez Zamazon. Bienvenue chez le mastodonte de la vente en ligne où tout le monde paraît amical mais chacun est surveillé: si tu ralenti la cadence on te change de poste illico, tu utilise trop de papier bulle une alerte t’indique qu’il est temps de penser à la planète, et si tu badge pas au bon moment voire au mauvais endroit tu auras travailler bénévolement, oui! tout tes associates (collègues) t’ont à l’œil!! L’ambiance de travail est affreuse, les tâches répétitives et les horaires décalés. Rien qui ne donne envie de rester.



Il est aisé de comprendre de quelle entreprise l’auteur souhaite nous parler, son expérience aura au moins permis de nous restituer les mauvais côtés d’une entreprise qui donne sa chance à tout le monde sans pour autant valoriser l’humain. Des situations ou des reproches complètement absurdes qui poussera l’auteur à démissionner et trouver un travail où il se sentira plus utile (un dénouement amusant d’ailleurs).

Témoignage en bulles qui sera sans aucun doute profitable à tous et dramatiquement remarquable.
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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Bons baisers d'Iran

Un carnet de voyage non dénué d’humour, nourri de petits faits du quotidien, d’impressions personnelles loin d’une enquête de terrain.
Lien : http://bdzoom.com/94471/bd-v..
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Bons baisers d'Iran

Bons baisers d'Iran peut se comparer au Guide du Routard. Un outil efficace pour trouver un restaurant ou un hôtel, mais bien pauvre au regard de trois mille ans d'Histoire de la Perse.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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R.A.S

En mars 2005, Lénaïc Vilain, auteur de bandes dessinées, cherche un emploi pour arrondir ses fins de mois. Il postule sur un poste d’agent de sécurité (surveillance de nuit) dans un grand hôtel parisien, pensant trouver-là le travail parfait qui lui permettrait également d’écrire et dessiner ses albums.



Il se retrouve malgré lui – mais assez logiquement – à faire des rondes de nuit et à arpenter les couloirs des 23 étages de l’Hôtel. D’anecdotes en anecdotes, l’auteur nous fait découvrir ce qu’a été son quotidien professionnel pendant six années… il va devenir « Vilain » le veilleur de nuit.



(...)



Le scénario est entraînant et les éléments autobiographiques sont utilisés à des fins ludiques. Confronté à la solitude, les heures s’étirent et il n’hésite pas à se perdre dans son imaginaire, comme un enfant (peur du noir, peur du monstre caché dans un recoin…). Il s’impose des défis comme de compter le nombre de pas minimum que l’on peut faire pour traverser un couloir ou se surprend à épier les bruits qui s’échappent de quelques chambres… L’auteur ne se prend pas au sérieux pour notre plus grand plaisir. Voilà un doux rêveur contraint de se maintenir en éveil et cela donne lieu à des scènes cocasses.



(...)

L'intégralité de l'article est disponible sur mon blog
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Dans la boîte

Lenaïc est en recherche d'emploi et n'arrive pas en trouver. Intérimaire, il est envoyé en mission chez Zamazon. On le suit dans cette entreprise à taille inhumaine. Cette bd, qui a lieu pendant la Covid, fait référence à peine voilée à Amazon qui, avec son fonctionnement redoutablement efficace, est devenue la bête noire de toutes les entreprises pendant les confinements. Cette bande dessinée retranscrit bien le travail répétitif qui a lieu dans ces immenses entrepôts d'envoi de colis. Le travail à la chaîne, les humains utilisés comme des robots. L'on doit optimiser la masse salariale au maximum. Cette histoire m'a fait penser au film "les temps modernes" de Chaplin. Et l'on voit que dans le fond, depuis, il y a eut peu de changements. Elle dénonce les pseudos mesures de bien être du salarié, sous couvert de vocabulaire spécifique, de directives absurdes annoncée comme protectrice du salarié, mais qui sont en fait une façon d'améliorer le rendement et la productivité. Il y a également une réflexion plus large sur l'hyperconnexion de notre époque actuelle, accélérée par les confinements successifs où tout devient consommable, disponible sur internet et jetable, que ça soit des objets, des relations humaines ou le travail en lui-même. En revanche, je n'ai pas aimé les dessins, ni l'utilisation monochrome de la couleur. J'ai trouvé cette bd très intéressante et pertinente.
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