Lewis Wallace

Durant le règne d'Hérode, certains privilégiés, comblés de ses faveurs, avaient pu acquérir de grands biens ; en outre, le roi avait conféré à ceux d'entre eux qui descendaient de quelque personnage fameux dans les annales d'Israël, le titre de prince de Jérusalem. Au nombre de ces derniers se trouvait Ithamar, de la maison de Hur, et nul ne fut plus estimé que lui, par les Gentils tout autant que par les Juifs. Bien qu'il n'oubliât jamais sa nationalité, il avait fidèlement servi le roi qui, plus d'une fois l'envoya à Rome, chargé de négociations difficiles dont il s'acquitta de façon à gagner l'amitié de l'empereur.

Qui aurait pu deviner qu'une transformation extraordinaire venait de s'opérer en lui ? Ce jeune homme, hier encore tendre et confiant, sentait s'allumait de son être une force sauvage, une volonté de fer. Il était passé, en une nuit et une matinée, des rêves de l'adolescence à l'énergie de la vitalité.

Nous étions liés depuis l'enfance. Nous sommes désormais des ennemis.

Il se rappelait que, dans cette lente agonie qu’avait été sa vie aux galères, une seule chose le soutenait : ses rêves de vengeance, dans lesquels, Messala occupait la place centrale. Et maintenant cette vengeance était à portée de main.

« Mais quelle est donc cette voix que j’entends chanter ? »
On entendait, en effet, un chant sur le lac. La mélodie semblait flotter sur l’eau. « C’est la fille de balthazar, se dit Ben-Hur. Que son chant est beau, et comme elle est belle ! » Il se rappela les yeux ombrés de cils noirs, l’ovale exquis de ses joues, la splendide carnation, les lèvres roses …
Au même instant, un autre visage charmant, plus enfantin, plus tendre, passa devant ses yeux.
― Esther ! murmura-t-il en souriant.
Il se retourna et reprit lentement le chemin de la tente. Sa vie, jusqu’alors avait été trop pleine de chagrin et de pensées de vengeance pour que l’amour y eu sa place. Esther lui avait tendu une coupe. L’Egyptienne également. Leurs deux visages se superposaient à l’instant dans la pénombre des palmiers. Laquelle aimer ?

Le vacarme augmentait, plein de craquements et de hurlements, mais la victoire n’était pas certaine encore. Des odeurs de chair brûlée s’engouffraient dans la cabine. Tout à coup « L’Astra » stoppa, les rames sautèrent des mains des rameurs, ils tombèrent de leur banc : la galère venait d’être abordée, et la bataille se livrait maintenant à son bord. Un frisson secoua le jeune juif à la pensée du danger que courait Arrius. Si le tribun était tué, avec lui disparaîtrait pour Ben-Hur tout espoir de revoir sa mère et sa sœur. Si Arrius devait périr il partagerait son sort préférant mille fois mourir plutôt que de continuer à mener l’existence d’un esclave.

― Tribun, je te répondrai en toute franchise. La nuit qui précéda le jour néfaste dont je t’ai parlé, j’avais obtenu la permission de me faire soldat. Et comme il n’y a qu’une école ou l’on apprenne l’art de la guerre, je m’y rendrais. Oui, j’irais dans un camp romain.
― Va, maintenant, répondit Arrius, tu n’as aucun avenir car tu n’es pas romain.
L’instant d’après, Ben-Hur reprenait place sur son banc.

- On peut sauver un homme qui se noie, dit-il avec un sourire de doute, mais non un homme que l'amour aveugle.

Nous étions si heureux que moi, du moins, je n'ai jamais rien trouvé à reprendre dans la parole du vieux rabbi : " Dieu ne peut être partout; c'est pourquoi, il a créé les mères".

Si l'un ou l'autre de mes lecteurs se rend en visite à Rome et veut accomplir le court voyage jusqu'à la catacombe de Saint-Calixte, qui est plus ancienne que celle de Saint-Sébastien, il verra ce qu'il est advenu de la fortune de BEN HUR et il l'en remerciera. C'est de cette tombe que le Christianisme s'est levé pour renverser les Césars.

UN AVANT-COUREUR DE L'ÉTÉ, par L. C. Nightingale. — Le calme charmant qui se dégage de cette scène peut difficilement être surpassé. Quelques chaudes journées Il de printemps ont fait éclore les fleurs nouvelles dans l'air embaumé. La jeune fille est venue du jardin par cette petite porte et, descendant les quelques marches, s'est réfugiée dans la barque tranquille qui flotte immobile sur l'eau. Elle suit le cours paisible de ses rêves innocents. Vêtue de blanc, tête nue, mais à l’abri des rayons épars du soleil sous une grande ombrelle japonaise reposant sur des coussins, la tête appuyée dans sa main, elle pourrait servir de modèle pour la “personnification du repos.” Ses yeux sont baissés et ses pensées sont loin.

Avez-vous blessé un homme plus fort, frappez son amour-propre.

- Mère, il faut me laisser ici. Je ne puis plus marcher ...

- Non, mon enfant. Que m'importe d'être guérie si tu ne l'es pas ? Que dire à Judas lorsqu'il me demandera ce que tu es devenue ?

- Il te suffira, mère, de lui dire que je l'aimais.

C'est lui ,c'est lui ,l'assassin!
Et Messala sortant du groupe qui entourait l'officier montra du doigt Juda,épouvanté et indigné.

J'ai choisi cette citation car elle montre comme on déteste Messala .Cette citacion est aussi l'élément déclencheur .