Lewis Wallace

- [...] La malédiction de notre temps est la prodigalité. Les pauvres s'appauvrissent encore en imitant les riches, et les riches se conduisent en princes.

- Le bonheur, pour celui qui aime, réside dans l'action ; on peut juger de la somme d'amour qu'il possède d'après ce qu'il est prêt à faire pour les autres.

- On peut sauver un homme qui se noie, mais non point un homme qui aime !

C'était une grande chose d'appartenir à la maison de Judah ; être de la maison de David, cela signifiait bien plus encore, cela constituait le titre d'honneur par excellence, aux yeux des Hébreux. Plus de mille ans avaient passé depuis le temps où le petit berger prenait la place de Saül et fondait une dynastie. Les guerres, les calamités de tout genre, avaient fait tomber ses descendants au niveau des plus humbles d'entre les Juifs ; ils devaient au travail le pain qu'ils mangeaient, mais leur généalogie représentait un privilège pieusement conservé. Ils ne pouvaient devenir des inconnus au sein de leur peuple, où qu'ils allassent, on leur témoignait un respect touchant à l'adoration.

- Pourquoi les hommes refusent-ils d'admettre que les femmes ont l'esprit plus prompt qu'eux ?

- L'orgueil ne parle jamais si haut que lorsqu'il est dans les fers.

Joseph, bien qu'il fût né en cette ville [Bethléem], l'avait quittée depuis si longtemps qu'il ne connaissait plus personne à qui demander l'hospitalité. D'ailleurs, le recensement pour lequel il revenait pouvait durer plusieurs semaines, même des mois, vu la proverbiale lenteur des autorités romaine en province [...].

En règle générale, il n'est pas de meilleur moyen de se faire mal voir des hommes que de se bien comporter là où ils se sont méconduits.

- [...] Nous apprenons vite à nous connaître, nous autres gens de mer. Nos amitiés, comme nos haines, naissent au milieu des dangers.

La supériorité des soldats romains consistait en grande partie dans la manière particulière dont ils maniaient leurs courtes épées. Dans les combats ils ne s'en servaient jamais pour frapper ou tailler, mais ils la poussaient toujours en avant pour transpercer l'ennemi ; généralement ils visaient au visage.

Les Romains régnaient sur la Judée depuis quatre-vingt ans déjà, et ce temps devait avoir suffi à les persuader que le peuple juif était assez facile à gouverner, pourvu que l'on ne touchât point à sa religion.

Je ne me plains pas du montant de la taxe – un denier est une bagatelle –, l’offense, c’est l’imposition.

— Ton chef me dit que tu es son meilleur rameur.
— Le chef est bon, répondit le jeune homme.
— Es-tu au service depuis longtemps ?
— Depuis trois ans.
— Et tu les as toujours passés aux rames ?
— Je ne me souviens pas d’avoir jamais eu un jour de repos.
— C’est un rude travail : peu d’hommes peuvent l’accomplir durant une année entière sans y succomber, et toi tu n’es guère encore qu’un jeune garçon.
— Le noble Arrius oublie que la force de l’âme fait celle du corps. Grâce à elle, les faibles résistent parfois là où les forts succombent.

[...] si la richesse a des ailes, si le confort s'évanouit, si l'espoir s'éteint, l'amour demeure, et Dieu est amour.

César prit alors une mesure qui blessa profondément l'orgueil des Juifs : il réduisit la Judée à n'être plus qu'une simple province et la rattacha à la préfecture de Syrie, et pour rendre l'humiliation particulièrement sensible, il ordonna que le gouverneur ne résiderait plus à Jérusalem, mais à Césarée. Ce qui acheva d'exaspérer les Juifs, c'est que la Samarie - le pays qu'ils méprisaient le plus au monde - fut jointe à la Judée et rien, au point de vue politique, ne la distingua plus d'elle.

- Un Romain, murmura-t-elle, pour le monde entier, cela signifie un maître !

Fameux dans tous les pays, traduit dans toutes les langues, sans cesse adapté au cinéma avec des moyens nouveaux, Ben-Hur est l'un des plus grands livres de tous les temps et le plus justement célèbre de tous les récits historiques.
Respectant et précisant à l'aide des découvertes historiques récentes le texte immortel de Lew Wallace, l'écrivain américain Guy Endore a su l'actualiser dans un style coloré et vibrant qui lui garde à la fois son authenticité et son climat particulier de ferveur et de passion, d'enthousiasme et de jeunesse.
Sous sa plume inspirée renaît avec une admirable fidélité l'univers de la Rome ancienne dans toute sa pompe, sa splendeur, son opulence ; dans sa sensualité païenne et sa décadence ; dans sa cruelle barbarie.
Les grandes figures du Christ et de ses compagnons se dressent sur ce décor fastueux et sanglant. Pas à pas, par les yeux du jeune Ben-Hur que frappe la grâce, nous suivons leur épopée et leur passion des chemins semés de palme au Golgotha.
Dans une traduction entièrement nouvelle, voici la version la plus moderne de Ben-Hur, le plus jeune des classiques.
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "J'ai Lu" en 1966)

Célèbres Musées ou des Collections particulières les plus renommées de l’Ancien Monde ou du Nouveau.
Le choix de nos reproductions a été déterminé par le mérite et la réputation des originaux, ainsi que par la variété et l’intérêt que présentaient les sujets. Parmi les artistes éminents qui figurent dans cette collection, nous citerons Alma Tadema, Andreotti, Ballavoine, Bierstadt, J. G. Brown, Bouguereau, Cecchi, Chialiva, Hans Dahl, Détaillé, Deyrolle, Gérome, Hart, Hunt, Knaus, Ridgway Knight, Makart, Makowski, Meyer von Bremen, Millet, Moreau, Emile Renouf, Scalbert, Schroeder, etc.
Cependant des artistes de moindre importance, des jeunes gens briguant les succès artistiques, dont les noms ne sont pas encore connus de tout le monde, n’ont pas été écartés. Le Comité chargé du choix des oeuvres a souvent donné la préférence à un tableau remarquable, signé par un artiste relativement inconnu, sur un tableau de maître ayant un sujet banal et sans intérêt.

Jusqu'alors il [Judah] avait vécu dans une atmosphère d'amour, qui n'avait développé que le côté tendre et affectueux de sa nature, mais les sentiments violents qui existaient en lui à l'état latent venaient de s'éveiller, et dans cet instant la grande crise de sa vie s'accomplissait. Cependant aucun signe extérieur ne trahissait ce changement, ce passage subit de l'enfance à l'âge viril, si ce n'est qu'au moment où il tendit ses bras pour qu'on les liât, le trait gracieux qui donnait à sa bouche une expression de douceur charmante s'effaça pour jamais.

― Tu parles avec trop de passion Juda. Mais j’ai autre chose à te dire, et je te prie de m’écouter, car je t’aime. Je t’ai parlé de mon projet d’être soldat. Pourquoi ne le serais-tu pas aussi ? Pourquoi n’échapperais-tu pas au cercle de fer qu’ont tracé autour de toi la loi et les coutumes de ton peuple ? Abandonne les folles instructions de Moïse, et considère la situation telle qu’elle est. Rome est toute puissante. La Judée n’est que son jouet.
Juda repoussa le bras de Messala en disant :
― Tu es un romain, tu ne saurais comprendre l’état d’esprit d’un israélite. Jamais nous ne pourrons redevenir les amis que nous avons été.