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Critiques de Lina Wolff (26)
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La Prise du diable

Ce livre sur l'emprise qu'un homme, un vrai, peut avoir sur une femme a ceci de particulier que, tandis que l'on descend une à une les marches de l'enfer, la narratrice préserve une distance ironique, grinçante, et parfois drôle, sur la déchéance morale qui la conduit à accepter l'inacceptable. La femme est une trentenaire suédoise sans passé précis mais on la sait littéraire, elle est polyglotte et interprète de métier. Elle rencontre un homme et s'installe avec lui, à Florence. Il est originaire de Bari, viril, cadre moyen dans l'industrie, costaud, plus âgé et laid. Elle croit qu'il s'agit d'un "petit gros inoffensif", elle le méprise vaguement, mais il n'y a pas de petit gros inoffensif, comme le prouvera la suite. Ils tombent amoureux, ou plutôt tombent en relation. Tandis qu'il s'autorise à voir d'autres femmes, elle tente de le garder en le manipulant mais à ce jeu, il s'avère beaucoup plus fort. De provocations mutuelles en disputes spectaculaires, il finit par la battre et elle voit dans sa possessivité une preuve d'amour... Elle rejette comme celui d'une vieille conne le conseil d'une psy qui lui dit que s'il la frappe, elle doit le quitter immédiatement, point. On se demande comment tout cela finira : mal, mais comment ?
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La Prise du diable

Quel roman époustouflant, magistral, captivant et dérangeant sur l’emprise et ses mécanismes !

Une jeune femme suédoise et polyglotte a pris un aller simple pour Florence. Elle a récemment démissionné d’un emploi de bureau, laissant tout derrière elle pour se réinventer dans la chaleur estivale de la belle ville ocre. Elle s’est installée chez son amant originaire des Pouilles, un homme moins instruit et qu’elle juge inoffensif et qu’elle transforme physiquement en une version plus attrayante, plus proche de l’image de l’homme qu’elle recherche, ce qui le rend également plus séduisant aux yeux des autres femmes. Et lui donne ainsi assurance et pouvoir, libérant le potentiel obscur et qui l’habite. Elle ne se sent pas supérieure bien longtemps, peu à peu, le pouvoir change de mains. Cet homme narcissique prend l’ascendant sur elle.

Leur relation toxique devient de plus en plus malsaine et destructrice. Mais alors qu’on pense savoir comment l’histoire va se terminer, le roman prend une tournure inattendue…



Lina Wolff nous plonge avec brio au cœur d’une relation toxique où manipulation, soumission et violence sont des armes de pouvoir. Elle nous entraîne dans une spirale de violence sans issue. Observant cette relation au microscope, elle réussit à décrire parfaitement l'ambivalence des sentiments et émotions de la jeune femme, à nous faire ressentir son isolement, sa solitude et le malaise grandissant.

« La prise du diable » est un récit ensorcelant impossible à lâcher sur une tragédie qui concerne de trop nombreuses femmes. Une lecture qui vous hante longtemps après l’avoir terminée.

Je n’ai pas lu ses deux romans précédents traduits en français et celui-ci me le fait regretter. Je vais évidemment me les procurer (j’ai été étonnée de constater qu’ils n’étaient pas disponibles en Poche…).
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La Prise du diable

Avec un humour glaçant qu’elle manie comme une arme de torture, Lina Wolff raconte ici la tragédie banale de l’emprise.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Les amants polyglottes

Waouh ! Il n’arrive pas si souvent que ça de rentrer dans un roman avec tant de force. En suivant chacun de ses personnages de ce livre, on prends part à une fresque sociale immense. D’Ellinor, issue de la campagne du sud de la Suède, simple et pratique, pour qui il a été plus important d’apprendre à se battre que de vivre une histoire romantique, on passe à Max, auteur maudit par une femme, complètement perdu dans ses relations et Lucrezia, bourgeoise italienne déchue en train de tout perdre. Tous ces personnages sont liés autour d’un manuscrit écrit par Max et tous vont, à leur façon, voir leurs vies complètement chamboulées par ce manuscrit.
Lien : https://labaronite.com
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Les amants polyglottes

Il y a du Houellebecq chez la romancière suédoise Lina Wolff. Avec un cynisme plus féminin, peut-être.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Les amants polyglottes

"Les amants polyglottes" est construit en trois parties, chacune avec un narrateur différent, sans lien apparent, si ce n'est ce fameux manuscrit. Le manuscrit de Max est le fil conducteur de ce roman. Le livre s'ouvre sur une première partie dans laquelle nous suivons Ellinor, une trentenaire célibataire, qui fait la rencontre de Calisto, un critique littéraire un peu particulier qui collectionne en cachette les romans de Michel Houellebecq. Celui-ci s'est vu confier un manuscrit écrit par le fameux Max, manuscrit qui n'existe qu'en un seul exemplaire. Autant dire que l'on devine rapidement que ce manuscrit va avoir une fin tragique.

Nous suivons ensuite dans une deuxième partie, Max (et sa fascination pour les femmes polyglottes qui constituent pour lui le fantasme absolu) et le chemin qui l'amènera à se lancer dans la rédaction de ce manuscrit. Puis finalement nous le retrouvons dans une troisième partie racontée par Lucrezia, petite fille d'une marquise italienne pour laquelle Max se prendra de passion.



Bref, je ne suis pas vraiment sûre de savoir où sont censés nous amener ces amants polyglottes. C'est un livre déroutant, qui nous laisse un peu interdit et dont on n'arrive pas vraiment à se faire une idée. Il traite, de manière parfois très cruelle, du désir, du fantasme, et finalement très peu du processus d'écriture et de l'inspiration qui m'avaient au départ amené à le lire. Avec ces parties distinctes qui nous font passer d'un narrateur à un autre, on ne rentre pas vraiment dans l'histoire et lorsque l'on sent que l'on pourrait commencer à s'attacher à eux, on les quitte pour entrer dans une nouvelle partie.
Lien : https://riennesopposealalect..
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