Ce qu'il y a de formidable, avec la littérature, c'est que c'est subjectif. Aucun lecteur ne lit exactement le même livre qu'un autre car chacun voit le monde à travers ses yeux et filtre l'histoire à travers différentes expériences personnelles.
Ce qui est préservé par écrit est protégé des échecs de l'esprit.
Laisser les enfants choisir un livre, c'est leur donner un pouvoir qu'ils n'ont pas quand ils se contentent de ce qu'on leur donne.
Loren Eiseley a écrit: S'il est de la magie sur cette terre, alors c'est dans l'eau qu'elle se trouve, mais j'ai toujours su que s'il y a de la magie sur cette terre, elle se trouve dans les livres.
Je connais les grandes lignes de la guerre de Sécession, mais presque rien sur l'histoire de la Louisiane. Là, tout de suite, cette ignorance me saute aux yeux. Je veux comprendre ce coin du monde marécageux et couvert de roseaux, qui tire sa vie autant de la terre que de la rivière, des marais et de la mer.Mon chez-moi pour les cinq prochaines années si je parviens à survivre ici. J'ai besoin de rassembler d'autres pièces du puzzle, mais personne ne va me les donner. Je dois les trouver. Les déterrer de leur cachette, du sol et des gens. Écoute, semble me conseiller la route. Écoute. J'ai des histoires à te raconter. Je ferme les yeux et j'entends des voix. Des milliers qui murmurent en même temps. Je ne peux en discerner une seule, mais je sais qu'elles sont là. Qu'ont-elles à dire ?
Les livre m'ont fait me sentir belle quand je ne l'étais pas. Capable lorsque je ne pouvais pas l'être.
Les livres ont forgé mon identité.
C'est ce que je veux pour mes élèves.
« Saviez- vous que dans ce pays de liberté , la terre des braves, existe un grand marché des bébés?
Et les actions qui changent de main.....ne sont pas de simples bouts de papier imprimés permettant certains dividendes financiers, mais des bébés bien vivants, de chair et de sang ? . »
Extrait de l’article « Le marché des bébés. »
The Saturday Evening Post .
1er Février 1930.
— Mamie ?
Elle est partie à des millions de kilomètres.
Non, pas des millions de kilomètres, des millions d’années.
Elle se souvient de quelque chose. Elle sait qui est sur la photo. Queen. Qu’est-ce que ça veut dire ?
— Mamie ?
— Queenie, dit-elle en caressant l’écran du bout du doigt.
Puis elle se tourne vers moi avec une intensité qui me cloue sur mon fauteuil.
— Nous ne devons laisser personne le découvrir… dit-elle à voix basse.
Elle jette un coup d’œil vers la porte, se penche vers moi avant d’ajouter en chuchotant :
— Ils ne doivent jamais savoir, pour l’Arcadie.
C’est quelque chose que j’essaye d’apprendre de lui, cette façon de vivre complètement dans le présent. Je suis du genre à planifier et à m’inquiéter. Je me tourmente en rejouant mes échecs passés, regrettant de ne pas avoir été plus intelligente, plus forte, de ne pas avoir fait d’autres choix. Trop souvent, j’habite le royaume des « et si ». Je gâche du temps et de l’énergie mentale à continuellement anticiper quelle sorte de tigre est embusqué derrière chaque tournant.
(Les Escales, p.340)
Le vieux maître et la Missus voulaient qu'il fasse ce que les gens font partout dans le sud de la Louisiane depuis que les canonnières yankees ont dépassé la Nouvelle-Orléans sur la rivière : emmener les esclaves à l'ouest pour pas que les gens de l'Union puissent nous libérer. Trouver refuge sur les terres Gossett au Texas jusqu'à la fin de la guerre.