AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Lisi Harrison (35)


- Elle devrait passer à la télé.
- Pourquoi tu dis ça ? demanda-t-elle, consciente de l’envie dans sa voix.
- Parce que je pourrais la zapper.
Commenter  J’apprécie          193
Le plus difficile pour des parents, c’est de regarder leurs enfants commettre des erreurs. Notre instinct nous pousse à les protéger. Mais tu as raison, Deenie. Il faut parfois savoir s’effacer et les laisser faire quand même leurs bêtises. Tant qu’on est là pour réparer les dégâts.
Commenter  J’apprécie          150
- Est-ce que tu as déjà eu à choisir ton camp entre une copine et un mec ?
Candace hocha la tête.
- Il faut choisir lequel ?
- Il faut choisir le bon.
- Et s’ils ont tous les deux raison ?
- Ce n’est pas possible.
- Mais si, insista Mélodie. C’est bien ça le problème.
- Non. Ils croient seulement qu’ils ont raison. Mais toi, qu’est-ce que tu penses ? Qui représente ce pour quoi tu es prête à te battre ?
Commenter  J’apprécie          100
Mélodie gloussa d'un air coupable tout en s'émerveillant de la façon dont Candace contredisait le stéréotype sur les blondes écervelées. Sa sœur avait un cerveau. Et elle savait s'en servir.
Commenter  J’apprécie          90
Mme Mathis rit sottement.
- Tu entends ça, Charles ? demanda-t-elle à son mari en frappant sa poitrine constellée de taches de soleil. On dirait que tu pourras peut-être bien te marier avec ta chère télévision à écran plat, après tout.
- C’est pour ça que nous adorons tous ce savant fou. (Le doyen Mathis passa un bras derrière sa femme pour étreindre l’épaule de Viktor.) Un jour prochain, une de ses inventions changera notre façon de vivre à tout jamais.
Si seulement son père puisait dans ses forces électromagnétiques pour avouer au doyen Mathis que l’invention en question était en train de passer les asperges à son épouse.
- C’est déjà fait, déclara Frankie en reposant le plat sur la table.
- Ah bon ? (Le doyen se renversa contre le dossier de sa chaise en aluminium brossé en caressant sa barbe poivre et sel.) Et de quoi s’agit-il ?
- De moi.
Frankie leur adressa un sourire rayonnant, telle une Shirley Temple des temps modernes. Le doyen et sa femme éclatèrent de rire. Viktor et Viveka restèrent de marbre.
Commenter  J’apprécie          60
À la place, elle avait fait l'oeuf : une coquille dure à l'extérieur et un magma gluant à l'intérieur.p.112
Commenter  J’apprécie          50
Sa tête fut propulsée vers le plafond avec la force d'une fusée. Elle se trouva face à face avec Brett dont les yeux bleu denim montraient des signes de faiblesse [...]
Ils s'effondrèrent sur le sol du gymnase. Frankie, molle comme une poupée de chiffon, atterrit sur le corps de Brett, et sa tête roula vers la cabine de Holt.
Commenter  J’apprécie          50
Frankie coupa court à ses rêves éveillés de lendemains meilleurs. ça ne lui suffisait pas. Son père avait raison de ne pas lui faire confiance. Elle n’était plus la parfaite petite fille à son papa. Cette fille-là aurait obéi à son père sans discuter. Elle aurait oublié le bal et serait rentrée dans le rang au nom de la prudence.
Mais Frankie n’en voyait pas l’intérêt.
Commenter  J’apprécie          50
Les lumières rouges passèrent au bleu glacier. Un faux brouillard se déversa du plafond. Cici et neuf entraînèrent Mélodie,Saige et Pierre sur la piste de danse. Mélodie se retourna vers Jackson, telle la victime impuissante d'un enlèvement.
Commenter  J’apprécie          20
Il l’avait choisi vert, et pour la carrosserie et pour la consommation d’essence, pour bien montrer leur volonté d’ouverture aux habitants de Salem et prouver que la famille de Beau et Glory Carver n’était pas qu’un transplant sublime et friqué de Beverly Hills. Les trente-six cantines remplies de kayaks, de planches à voile, de cannes à pêche, de gourdes, de DVD sur la dégustation du vin, de mélanges de fruits secs bio, de matériel de camping, de pièges à ours, de talkies-walkies, de crampons d’escalade, de pics à glace, de marteaux et de hachettes à bois, de skis, de bottes, de perches, de snowboards, de casques, de vêtements d’extérieur Burton et de sous-vêtements en flanelle qu’ils avaient fait expédier par UPS n’étaient que quelques exemples supplémentaires de leur détermination.
Commenter  J’apprécie          10
Dégoûtée, Candace donna un coup de pied dans le dossier du siège de sa mère, avant de se moucher et de balancer son Kleenex sur l’épaule de sa sœur. Le rythme cardiaque de Mélodie grimpa en flèche, mais elle réussit à ne pas bouger. C’était plus facile que de se battre avec Candace.) Je ne vois pas pourquoi on doit déménager, poursuivit Candace. Mélodie respire l’air pollué de Los Angeles depuis quinze ans et elle y a survécu jusqu’ici. C’est pas une année de plus qui va la tuer. Elle n’a qu’à porter un masque. Tout le monde le signerait, comme un plâtre. Ça inspirerait peut-être même une gamme d’accessoires pour asthmatiques.
Commenter  J’apprécie          10
Malgré ses origines cent pour cent californiennes, Beau avait été doté par dame nature d’une beauté à l’italienne. Ses yeux de velours noirs étaient comme un lac sombre éclairé par le soleil et son sourire aussi chaud que le cachemire. Son teint naturellement mat et un chouïa d’autobronzant lui avaient permis, à quarante-six ans, de conserver une peau de bébé. Le bon dosage entre une barbe de trois jours et des cheveux coiffés au gel lui avait attiré une clientèle dont la moitié était des hommes. Il était une publicité vivante pour son boulot de chirurgien et, quand ils enlevaient leurs pansements, les hommes comme les femmes espéraient avoir l’air aussi jeunes que…
Commenter  J’apprécie          10
Glory avait quarante-deux ans mais, grâce à son mari, elle avait bénéficié d’un lifting préventif de sa peau sans défaut bien avant d’en avoir besoin. Devançant haut la main (parfaitement manucurée) la courbe du développement humain ordinaire, elle avait atteint un nouveau stade de l’évolution défiant les lois de la gravité, et avait cessé de vieillir à l’âge de trente-quatre ans. Avec des cheveux auburn tombant sur ses épaules, des yeux aigue-marine et des lèvres naturellement pleines qui n’avaient nul besoin de collagène, Glory aurait pu être mannequin, si elle avait été plus grande. C’est ce que tout le monde disait. Mais elle jurait ses grands dieux qu’elle aurait embrassé la carrière de styliste même si Beau lui avait allongé les tibias.
Commenter  J’apprécie          10
Convaincue que ses parents s’étaient trompé de bébé en rentrant de la maternité, Mélodie n’accordait que peu de valeur à l’apparence physique. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Elle avait le menton fuyant, des dents irrégulières et des cheveux noir corbeau. Aucun reflet. Aucun relief. Ni mèches blondes ou caramel. Rien qu’un noir mat et uniforme. Des yeux gris acier, parfaitement fonctionnels mais étroits et rapprochés, lui donnaient l’air d’un chat sceptique. Si quelqu’un les avait regardés… Parce que c’était son nez qui était le centre de l’attention. Affligé de deux bosses, long et pointu, il évoquait un chameau posé sur le museau d’un chien vu en plongée.
Commenter  J’apprécie          10
Quand elle était entrée au collège, Beau avait proposé de l’opérer, mais Mélodie avait refusé. Un nouveau nez ne guérirait pas son asthme, alors à quoi bon ? Elle n’avait qu’à serrer les dents jusqu’au lycée et les choses s’arrangeraient. Les filles seraient moins superficielles, les garçons plus mûrs. Et ils ne penseraient tous qu’à étudier pour entrer à l’université. Ha ! Elle avait vite déchanté en arrivant au lycée de Beverly Hills. Les filles l’appelaient Nélodie à cause de son grand nez… et les garçons ne l’appelaient jamais. Ils ne la regardaient même pas. À Thanksgiving, elle était devenue pratiquement transparente. Sans sa respiration sifflante et le « pschitt » omniprésent de son inhalateur, personne n’aurait su qu’elle existait.
Commenter  J’apprécie          10
Adieu Rodolphe, le renne au gros nez rouge, avait rigolé Candace. — C’est pour sa santé, pas pour l’esthétique, Candace, l’avait réprimandée Beau, désireux de composer avec Mélodie. — Ouah ! C’est trop génial ! Mélodie s’était jetée dans les bras de son père pour lui montrer sa gratitude, même si elle doutait un peu qu’un gros nez ait un rapport quelconque avec la constriction des bronches. Mais elle se prit à espérer un peu en faisant semblant de croire à son explication, et c’était plus facile que d’avoir à admettre que sa famille avait honte de son visage.
Commenter  J’apprécie          10
Mais ce nouvel état de grâce ne trouva pas grâce à ses yeux. Au lieu de se pavaner avec son nouveau nez et de s’intéresser aux garçons, Mélodie passa tout son temps libre sous sa couette, se sentant comme le sac Tory Burch en cuir métallisé de sa sœur : superbement brillant à l’extérieur et d’un fouillis indescriptible à l’intérieur. Comment osent-ils être gentils avec moi juste parce que je suis devenue jolie ! En réalité, je n’ai pas changé ! Aux vacances d’été, Mélodie s’était complètement repliée sur elle-même. Elle s’habillait de vêtements informes, ne se brossait pas les cheveux et son seul accessoire était l’inhalateur accroché à la boucle de sa ceinture.
Commenter  J’apprécie          10
Elle avait déclaré respirer le bon air rien qu’à regarder cette nature luxuriante. Quand Mélodie sortit de l’hôpital, ses parents lui annoncèrent que la famille déménageait. Et, pour la première fois, un sourire avait éclairé son visage parfaitement symétrique. Salut, j’adOregon ! songea-t-elle en son for intérieur comme la BMW verte avançait sur la route. Alors, bercée par le bruissement régulier des essuie-glaces sur le pare-brise et le tambourinement de la pluie, Mélodie sombra dans le sommeil.
Commenter  J’apprécie          10
Le soleil finit enfin par montrer le bout de son nez. Les merles et les moineaux entonnèrent leur playlist matinale. Sous les fenêtres en verre dépoli de Frankie, les premiers coups de sonnette des vélos d’enfants retentirent dans l’impasse de Radcliffe Way. Les voisins avaient entamé leur journée et elle put enfin envoyer la musique. I can see myself in the movies, with my picture in the city lights.
Commenter  J’apprécie          10
-J'arrive pas à comprendre que tu sois resté planter là et que tu l'aies laissé...

- ...Profiter de moi ? (Il haussa un sourcil.) Ouais, c'était vraiment horrible. (Il fit la moue.) Tellement horrible, même, que je vais aller m'asseoir avec elle.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Lisi Harrison (224)Voir plus


{* *}