Citations de Lissa Price (91)
Rien de ce que tu pourras dire ne changera les sentiments que j'ai pour toi. Je veux tout savoir de toi, tout.
J'ai subi un relooking à la Banque des Corps, tout comme toi. Mais ça n'a pas changé qui je suis. On finira tous vieux et fripés, malgré la chirurgie au laser. Par contre, si on est bien dans sa tête, on vieillira mieux, crois moi.
Les Starters ne font pas confiance aux Enders.
« Mademoiselle, je ne vous connais pas, mais je m’excuse de m’être servie de vous de cette façon. Et je suis sincèrement désolée pour ce monde que nous vous laissons en héritage. »
Comment pourrait-il savoir que nous n’avons pas d’avenir, lui le prince et moi la clocharde? Ces états d’âme, brusquement, sont balayés quand la réalité me frappe de plein fouet.
Mes mains sont devenues glacées.
Engourdies.
Je suis prise d’un terrible vertige, comme si on m’avait fait tourner sur moi-même dix fois de suite. Et comme Alice poursuivant le Lapin Blanc, je tombe dans un long tunnel noir.
Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait.
No prince was ever coming to rescue a princess who had tried to kill his grandfather.
Je suis ce que je pense. Ce que je crois. Ce que je ressens.
Je garde pour moi tous les détails qui défilent de nouveau dans ma tête. Nos chevaux traînant des sabots, côte à côte,tandis que nous regardions le soleil décliner derrière les montagnes. La manière dont il m'a tendu l'orchidée, la première fleur qu'un garçon m'ait jamais offerte. Revivre ces souvenirs est douloureux. Non pas parce que ces instants appartiennent désormais au passé. Plutôt parce qu'il n'ont jamais vraiment existé. Pas avec ce Blake, en tout cas.
En descendant les marches du perron, je n’arrive pas à effacer de ma mémoire le visage de Sara. C’est mon double, ou presque, à quelques années près. Une orpheline sans espoir, affamée, qui se contente des restes, et à la merci d’une société plus soucieuse de ses chiens errants que de sa jeunesse.
Je me dirige vers ma voiture en forçant le pas, sous le regard soupçonneux de l’Ender. Qu’on soit riches ou pas, nous, les Starters, on est toujours coupables à leurs yeux.
Emma et Kevin avaient beau vivre dans le luxe, ils n’avaient pas tout ce qu’ils
voulaient. La perfection physique, voilà ce qui leur manquait. Et dans leur cas, seule la Banque des Corps pouvait exaucer leur rêve.
La médecine moderne n’a aucun mal à allonger l’espérance de vie des Enders à deux cents ans. Pour ce qui est de leur enseigner les choses à faire et à ne pas faire question look, il reste encore du boulot.
- Je vais te dire : s'il y a bien une chose que j'ai retenue de toute cette mésaventure avec la Banque des Corps, c'est qu'on accorde beaucoup trop d'importance à l'apparence. La beauté est éphémère. En revanche, chaque personne est unique.
Je reconnais mon visage -les yeux de ma mère, le menton de mon père- mais il a changé en mieux. Ma peau, parfaite, rayonne sous des pommettes plus saillantes qu'auparavant. L'argent fait des miracles. N'importe quelle fille pourrait ressembler à ça si elle en avait les moyens.
Son sweat-shirt à capuche a glissé de l’une de ses épaules, révélant la cicatrice de son vaccin. Je la touche du doigt avec un sentiment de reconnaissance. Sans elle, on serait tous morts, comme nos parents. Ou comme toute personne entre vingt et soixante ans.
De même que les Enders plus âgés, nous (les Starters) sommes les plus vulnérables. C’est pour cette raison que le gouvernement nous a fait vacciner en premier contre les spores du génocide. Et, aujourd’hui, nous formons les dernières poches de survivants. Quelle ironie du sort !
Vivre dans la rue, c'est pouvoir partir en vitesse, sans laisser d'adresse.
Sur une échelle de un à dix, j'évaluerais la douleur de l'opération à douze.
Il hésite, le temps de réfléchir, puis marmonne une excuse d'une voix sèche, sans prendre la peine de croiser mon regard avant de s'en aller dans la direction opposée. Jamais je ne me suis sentie aussi vide. Cela ne sert à rien de discuter avec lui. Plus d'un siècle nous sépare en âge, lui et moi. Comment peut-il se mettre à notre place?
Leurs voix sonnent creux désormais - des voix d'acteurs sans noms dans un film sans titre.