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Critiques de Livie Hoemmel (30)
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Le sacrifice du roi

A l’instar des matriochkas cachant plusieurs poupées les unes à l’intérieur des autres, ce roman résume la carrière de Bobby Fisher jusqu’en 1975, dévoile l’équipe Enigma forgée par le KGB pour truquer le championnat du monde d’échecs en 1975, révèle le rôle joué par Olga Komarova dans cet imbroglio, puis son extraordinaire destin dont la confession manuscrite nous parvient aujourd’hui au terme d’une enquête achevée à Cannes en 2019.



Magnifique roman, c’est un livre exigeant présupposant une connaissance du stalinisme, de la littérature et de la philosophie qui dissuadera probablement des lecteurs de Gérard de Villiers et des lectrices de Mélissa da Costa. Par contre, connaitre les échecs n’est nullement indispensable.



BOBBY, TU SERAS ROI

La vie de Bobby Fischer est à celle seule un véritable roman : sa mère américaine, d’ascendance juive allemande, fuit le Reich en 1933, en compagnie de Gerhardt Fischer, qu’elle épouse à Moscou, Regina part en France en 1939, puis aux USA, sans son mari allemand et donc interdit de visa. Bobby nait en 1943 et Gerhardt Fischer est enregistré comme étant son père alors que le couple est séparé depuis 1939 !

Bobby à l’âge de 6 ans se plonge dans la lecture de livres commentant des parties d’échecs et révèle un extraordinaire talent dès le début des années 50 … Champion des USA à quatorze ans, il est champion du monde à l’été 1972 (face à Boris Spassky) et détrône les russes qui dominaient ce jeu depuis des décennies.



OLGA, TU SERAS REINE

En pleine guerre froide, l’URSS de Léonid Brejnev devait relever le défi et reconquérir le titre en 1975. Pour ce faire, tous les moyens sont déployés, et pendant que le jeune Soviétique Anatoli Karpov s’entraine, dans l’ombre, le KGB constitue une équipe dirigée par la géniale et gracieuse Olga Komarova … qui va s’intéresser à la face obscure de l’américain, qui n’a jamais été scolarisé, est embrigadé dans une secte évangélique et s’éloigne de son entraineur qui était devenu un père de substitution.



LE ROI, LA REINE ET LES EMPIRES

La folie, qui peut résulter d’une passion, s’achève en sacrifice, jusqu’à ce que Bobby parvienne « à la part des anges vaporeuse et silencieuse et qu’il en boive jusqu’à l’ivresse, jusqu’à la déraison. »

Le roi se sacrifie pour la reine ; Anatoli Karpov gagne par forfait le titre mondial 1975.



LE MANUSCRIT

Bobby Fischer s’enfonce alors dans une déchéance nourrie de paranoïa, d’antisémitisme, qui le conduira d’exil en exil, via la case prison, vers l’Islande où la mort l’attend le 17 janvier 2008, à 64 ans.



Olga, devenue une oligarque a fui son pays et décidé de publier ses mémoires. Poutine peut il tolérer que la tricherie Enigma soit rendue publique ? Peut il accepter que l’adolescence d’Olga au Goulag soit révélée ? En en 2017-2018, Olga est elle toujours en vie ? Dans quelles mains est son manuscrit ? A moins qu’il s’agisse d’une clé USB ?



C’est à Paris et à Cannes, que les hommes de l’ombre vont s’affronter … sans répondre à toutes les questions et notamment sans que l’on sache qui est Livie Hoemmel anagramme du « vieil homme » ?

Ce roman évoque des thèmes chers à Vladimir Volkoff (disparu en 2005), à Andrei Makine (coutumier des pseudonymes)…

A la dernière page l’auteur remercie Marc Monnery, auteur avec Gérald Poitevineau, de «  Le Pont Mirabeau : l'objectif visé ou le 'résultat escompté’ » ; est ce un indice ?

A moins que ce soit une « fake news » commise par des laquais de l’impérialisme américain pour salir la Russie engagée dans son « opération spéciale » ?



L’alchimiste signe une œuvre difficile, qui se termine par 5 chapitres numérotés successivement 5,4 ,3, 2,1 et (last but not the least) par « le zéro absolu » où les arcanes de « l’investigation littéraire » interpellent le lecteur.



Un chef d’œuvre que je relirai attentivement en espérant découvrir ce « vieil homme ».
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Le sacrifice du roi

Discrétion ou ruse marketing, de l’auteur de ce roman l’on ne sait rien, sinon ce que le récit prétend laisser croire. Lui et le narrateur ne seraient qu’un, et sous le pseudo, anagramme de « le vieil homme », se cacherait à la fois le fils d’un espion du KGB installé à New York et l’ami de toujours du champion d’échecs américain Bobby Fischer. Célèbre pour avoir mis fin en 1972, en pleine guerre froide, à l’hégémonie soviétique qui perdurait sur le titre depuis 1948, ce génie inégalé d’un jeu alors devenu affrontement politique avait à nouveau stupéfié le monde trois ans plus tard, quand, sans explication, il s’était déclaré forfait lors de la remise en jeu de son titre. L’explication, détonante si l’on en croit les supposées révélations de cet ouvrage, le narrateur était bien placé pour la connaître. C’est incognito qu’il se décide à la révéler dans ces pages, déplaçant le mystère vers... sa propre identité cette fois. A moins que l’indice de sa maîtrise, autant de la langue que des références littéraires françaises, ne suffise à faire pencher le lecteur perspicace vers l’hypothèse de la mystification romanesque…





Empilant donc les manipulations en un échafaudage à plusieurs étages incluant le lecteur lui-même, l’auteur s’empare de faits historiques propres à frapper les imaginations, entre un joueur iconique qui « était aux échecs ce que Mozart est à la musique » – champion des Etats-Unis à quatorze ans, grand maître à quinze ans, champion du monde à vingt-neuf ans à l’issue de ce qu’on appela le « match du siècle » –, son retrait inexpliqué alors qu’il passait pour imbattable, et le déplacement de la guerre froide à l’intérieur d’un plateau de soixante-quatre cases, pour y adjoindre la construction d’une intrigue encore plus hallucinante.





Tout part de cette affirmation des dirigeants soviétiques au lendemain de leur défaite politiquement trop symbolique contre Bobby Fischer : "Dans trois ans, au prochain championnat du monde, notre fier représentant écrasera l’Américain !" Encore leur faut-il en trouver le moyen, puisqu’en vérité aucun Russe ne se sent en mesure de le battre. Parce qu’il figerait définitivement Bobby en vainqueur mythique, le poison – tant craint par le champion qui, dans la vie réelle, ne quitta plus une petite valise emplie d’antidotes – est écarté. Et le KGB se met activement à la recherche du génie capable de trouver la solution. Il va se matérialiser sous les traits d’une femme, surdouée à tendance Asperger, qui, puisque la cible ne vit que pour les échecs, va elle aussi s’immiscer à l’intérieur des soixante-quatre cases, pour une partie convoquant – excusez du peu – Dieu lui-même. Mais peut-être devrait-on également évoquer le Diable, tellement cette histoire est une prouesse d’ingéniosité machiavélique…





Si l’on peinera sans doute à trouver ce texte tout à fait brillant, tant rebondissements et twists, qui plus est un peu trop scolairement surchargés de références littéraires et philosophiques semblant parfois au récit comme autant d’artificielles décorations en stuc, finissent par former une accumulation presque aussi épuisante qu’abracadabrantesque, l’on restera néanmoins estomaqué par la virtuosité inventive de ce roman, bien décidé à embrouiller son lecteur en mimant ingénieusement toutes les apparences de la véracité. En somme, un monument de manipulation…


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Le sacrifice du roi

C'est avec de forts sentiments mitigés que je viens de terminer la lecture de cet ouvrage tant apprécié sur notre site de lecteurs : douze 5 étoiles et six 4 étoiles des 18 billets introduits à ce jour, un score tout à fait exceptionnel.



Si le sujet et la construction font preuve d'une rare originalité, je trouve que le livre présente toutefois un certain nombre de faiblesses : trop de passages sont beaucoup trop longs et inutilement compliqués et freinent ainsi sérieusement la fluidité du récit. Citer Descartes et Kant est bien beau, mais ne contribue sûrement pas à rendre un récit captivant. D'ailleurs, il y a dans cet ouvrage un excès de citations. Pratiquement tous les auteurs classiques français y passent.



Je suis d'avis qu'ignorer le nom du véritable auteur(e) prive le lecteur de repères et franchement je ne vois pas l'avantage de procéder par un pseudo à base d'anagrammes, comme Livie Hoemmel pour 'Le vieil homme', sauf pour des raisons commerciales où à la rigueur la protection d'une célébrité politique ou autre.



Vu l'accueil enthousiaste sur Babelio, je pense pouvoir me permettre d'être un peu plus critique dans mon approche que d'habitude ici dans mes retours de lecture.



Si l'idée de situer le champion mondial d'échecs, Bobby Fischer (1943-2008) comme pion dans la guerre froide entre les États-Unis et l'Union Soviétique dans les années 1970, constitue un point de départ intéressant, la façon dont l'auteur présente cependant Léonid Brejnev et Iouri Andropov, le terrible chef du KGB, dans son récit, n'est guère convaincante pour ceux qui connaissent un peu l'histoire de l'URSS.



J'ai aussi des doutes que le sommet de la Russie communiste aurait fait appel à un mélange de Marilyn Monroe pour le physique et Marie Curie pour l'intelligence, comme Olga dans le livre, afin de battre Bobby Fischer au championnat mondial d'échecs de 1975. Je regrette mais cette Olga Komarova n'est pas très crédible.

En plus, ce nom est mal choisi, puisqu'une femme de lettres avec ce nom a réellement existé : Olga Forche, née Komarova en 1873 au Daghestan et morte à Saint-Pétersbourg en 1961, auteure entre autres de "La Nef des fous" et "Vêtus de pierre".



Pour les amateurs du jeu d'échecs, je m'imagine que le livre est riche en faits, anecdotes et curiosités du monde et de l'histoire liée à ce jeu ou art particulier.

Ce que j'apprécie personnellement, c'est l'hommage rendu à ce phénomène extraordinaire qu'a été Bobby Fischer.



Des rumeurs circulent comme quoi ce serait en fait Judit Polgár, championne hongroise d'échecs, qui serait à l'origine de l'ouvrage sous rubrique, ou y serait mêlée d'une façon ou d'une autre. Un autre phénomène et la seule joueuse à avoir battu le record de précocité de Fischer en obtenant en 1991, à l'âge de 15 ans et 5 mois, le titre de grand maître international et, en 1996, de devenir la première femme dans le top 10 du classement mondial. Née en 1976 à Budapest, elle est l'auteure de plusieurs livres, dont 3 "leçons d'échecs" disponibles en Français.



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Le sacrifice du roi

« Les échecs sont un jeu par leur forme, un art par leur essence et une science par sa difficulté d'acquisition. Ils peuvent vous procurer autant de plaisir qu'un bon livre ou une belle musique, mais vous n'aurez une réelle joie que si vous arrivez à bien jouer ». (Tigran Petrossian)





« le sacrifice du roi » du pseudonyme Livie Hoemmel (Éditions Plon) est un roman et récit évènement qui révèle en définitive la vérité sur un grand mystère de l'univers des échecs durant la période de la guerre froide.





Plus particulièrement, les invraisemblables machinations et les complots des services secrets de l'Union Soviétique, le KGB, aux fins de mettre un terme à la carrière du meilleur joueur de tout temps, Bobby Fischer. Celui-ci est devenu champion du monde en battant, en 1972, sous le regard stupéfait du monde entier, le Russe Boris Spassky. C'est ainsi que Fischer met un terme à une suite ininterrompue de champions du monde soviétiques depuis 1945.





Dès lors, une promesse est faite par Léonid Brejnev : en 1975, lors du prochain championnat, un Russe sera de nouveau champion du monde ! Cependant, la question demeure : qui sera à même d'affronter Fischer et, à défaut, empêcher celui-ci de prendre part au championnat ?





Tout l'arsenal des services secrets, ses plus hauts dignitaires et une équipe ad 'hoc sont mobilisés à temps plein à cet effet.





En 1975, coup de tonnerre, « le Mozart des échecs » renonce à son titre. Il abandonne sans combattre. Pourquoi ? Eh bien, c'est là que réside toute l'intrigue de ce récit absolument génial qui navigue entre vérité historique et roman sans jamais se départir, même dans cette dernière hypothèse, de crédibilité et d'intelligence historiques. Après tout, le roman n'est-il pas la somme du souvenir et de l'imagination ?





« le sacrifice du roi » est un régal absolu. L'une des plus grandes victoires du récit est la capacité de l'auteur d'avoir su conjuguer vérité historique et roman. Aussi, la mise en scène de deux intelligences hors du commun, les deux héros du roman – Fischer et Olga – est une parfaite réussite. Vous l'avez compris, si Fischer a déclaré forfait, il a nonobstant dû livrer, une autre bataille, non moins difficile, avec cette insolite et redoutable adversaire …





Ne passez pas à côté de ce roman !





Bonne lecture.





Michel.








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Le sacrifice du roi

Le nombre de Shannon, soit 10¹²°, correspond au nombre de parties d’échecs possibles. Il est 1 milliard de milliards de milliards de milliards de fois plus grand que le nombre d’atomes présent dans l’univers.

Si vous avez déjà le vertige arrimez-vous fermement, car avec ce livre vous allez pénétrer dans un univers parallèle. Un univers au sein duquel navigue une catégorie bien particulière d’humain : les joueurs d’échecs.



En publiant ce livre, Livie Hoemmel fait une entrée fracassante dans la littérature, car il s’agit de son premier roman. Il vient de réaliser un coup de maître. En notation échiquéenne son opus mérite un double point d’exclamation. C’est le symbole que l’on utilise aux échecs pour décrire un coup remarquable, voire génial.



Dans l’univers, les trous noirs exercent des forces d’attraction extrêmes qui peuvent happer la matière et l’engloutir. Est-ce un tel phénomène qui est à l'origine de la disparition du célèbre champion du monde Bobby Fischer ? En 1972, en pleine guerre froide, celui qu’on a qualifié de meilleur joueur de tous les temps, doté d’un QI de 180, vient de remporter le Championnat du monde face à Boris Spassky. Ce joueur était le plus doué de cette génération couvée par le kremlin et formatée pour gagner la bataille idéologique contre les États-Unis. Mais après sa brillante victoire, vécue comme une humiliation insoutenable par l’Union soviétique, Bobby Fischer disparaît subitement des radars. Il se retire de toutes les compétitions. Il renonce à défendre son titre dans le match qui doit l’opposer à Karpov en 1975. À 29 ans Fischer tire un trait sur sa carrière internationale de joueur d’échecs sans donner d’explication. Il part en voyage autour du monde, se laisse pousser la barbe et les cheveux. À partir de ce moment, la légende commence.



Beaucoup d’hypothèses ont été émises. Selon certains, Bobby se sentait menacé par le KGB et craignait d’être empoisonné, pour d’autres son retrait était dû à une quête de spiritualité, il voulait rejoindre l’église universelle de Dieu. Mais d’autres encore ont pensé que Bobby Fischer avait peur de perdre, qu’il était aux portes de la folie, que les règles ne lui convenaient pas ou que la bourse de cinq millions de dollars n’était pas assez prestigieuse.



Depuis plus de 50 ans, des centaines d’enquêtes ont été menées. L’histoire de cet homme refait régulièrement surface dans les médias, comme celle du monstre du loch Ness, sauf que lui, Bobby Fischer, est bien réel et ce qui lui est arrivé dépasse toutes les fictions. C’est ce que nous révèle l’auteur de ce thriller que l’on pourrait tout aussi bien qualifier de roman-document, roman psychologique, d’aventure, d’amour, de roman policier ou de roman d’espionnage. C’est aussi un hommage à Bobby Fischer et une introduction au monde des échecs même s’il n’est pas nécessaire au lecteur de connaître les règles du jeu pour apprécier l’histoire. L’auteur s’appuie sur le témoignage d’un ami d’enfance de Bobby Fischer, un vieil homme qui vient se confesser au travers d’un manuscrit retrouvé miraculeusement par l’auteur et qui a échappé aux recherches des services secrets russes. Ce livre est un roman multiple, foisonnant, d’une incroyable richesse intellectuelle et émotionnelle. Il est aussi un prétexte pour aborder des thèmes philosophiques et littéraires et nous plonger dans le symbolisme du jeu d’échecs et la mythologie. Ce parcours qui va de Parménide à Shopenhauer, de la philosophie antique à la physique quantique est aussi un voyage littéraire jalonné par quelques citations extraites des œuvres des plus illustres écrivains : Corneille, La Bruyère, Voltaire, Dostoïevski, Gogol, Dumas, Stendhal, Balzac et bien d’autres.



L’auteur parvient à nous restituer le mécanisme d’un complot fomenté dans le but de détruire l’ennemi public numéro un des Soviétiques : Bobby Fischer. De Brejnev à Poutine ce livre raconte le dispositif subtil mis en place par les agents du KGB et dénonce au passage un pouvoir fondé sur la propagande, le mensonge et la violation systématique des droits de l'homme. Pour détruire le roi des échecs, il fallait une femme de génie. Brejnev propulse Olga Komarova, une femme aux capacités intellectuelles hors norme, à la tête de la cellule Enigma chargée d’éliminer Bobby. Comment y parviendra-t-elle et quelles sont ses motivations réelles ? C’est l’un des nombreux secrets que vous révélera ce livre étonnant.



Cet ouvrage est une œuvre polyphonique inspirée par le Mozart des échecs et qui se dévore comme un polar ou comme un essai sur les forces antagonistes qui gouvernent le monde. C’est aussi la réalisation de la promesse faite par un fils à son père de découvrir et de révéler au monde l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire. Mais au terme de cette aventure, un doute subsiste sur l’identité de l’auteur du manuscrit révélant la vérité sur Bobby Fischer. J'avoue avoir mis mes neurones à l'épreuve pour démêler l'écheveau final malgré les révélations de l'auteur à la fin de l’ouvrage. Cet ultime dénouement d’une histoire complexe aux variantes exponentielles donne un aperçu des batailles qui se joue sur un échiquier. Après la lecture de ce livre le mystère qui planait autour de la vie de Robert James Fischer est-il résolu ? Oui, en grande partie, mais l'analyse post-mortem pourrait, nous révéler de nouveaux horizons comme la note finale d'un parfum qui perdure après la vaporisation. Peut-être qu'une suite est prévue ?



Pour ajouter à son mystère Bobby Fischer, est mort à soixante-quatre ans comme le nombre de cases sur un échiquier…



Ce livre ravira non seulement tous ceux qui pratiquent ce jeu millénaire, mais aussi tous les lecteurs qui apprécient les intrigues solidement documentées et comportant de multiples rebondissements.



— « Le sacrifice du roi », Livie Hoemmel, Plon (2023), 445 pages.
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Le sacrifice du roi

" Les grandes révélations qu'une femme reçoit dans sa vie sont rares, une ou deux le plus souvent. Mais elles transfigurent, comme la chance. A l'être passionné de vivre et de connaitre, ce livre offre, je le sais, au tournant de ses pages, une révélation semblable. Il est temps que de nouveaux lecteurs viennent à lui. Je voudrais être encore parmi eux, je voudrais revenir à ce soir où, après avoir ouvert ce gros volume dans une librairie, je le refermais aux premières lignes que j'en lus, le serrai fort contre moi et courus jusqu'à mon appartement pour le dévorer enfin sans témoins. Et j'envie, sans amertume, j'envie, si j'ose dire, avec chaleur, le jeune homme inconnu qui aborde " Le sacrifice du roi" pour la première fois.



Vous allez rentrer dans une nouvelle dimension, là où tous les codes d'une écriture conventionelle sont bafoués. Vous allez détester puis aduler Livie Hoemmel, vous serez épuisé par cette aventure littéraire hors norme. Mais je prends les paris, jamais vous ne pourrez oublier cette histoire affolante. Elle a a vu s'affronter un homme et une femme pour le titre suprême. Vous vous demandez sûrement quelle est cette récompense, c'est ici que tout se corse. Alors lisez et faites vous votre propre opinion.



La fin est à l'image de l'écrivaine, de son style, de sa propre folie, vous ne comprendrez pas aisément ce qu'elle vous dit à demi-mot. Vous basculez dans une histoire à la Emile Ajar. Soyez en sûr vous allez la détester et l'aimer à tout jamais.







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Le sacrifice du roi

Je ne sais pas jouer aux échecs, mais « une enquête Yougov révèle que six cents millions de personnes y joueraient régulièrement et plus de huit cents millions de temps à autre. » (p. 15) Un nom a marqué l’histoire de ce jeu : Bobby Fischer. En 1972, il a remporté le championnat du monde. En battant le Russe Boris Spassky, cet Américain a mis fin à vingt-quatre ans d’hégémonie soviétique. En pleine guerre froide…



L’affront a été énorme pour la Russie. Leurs titres de champion du monde des échecs étaient l’emblème de leur fierté nationale. Les dirigeants de l’Union soviétique ont alors promis à leur population, qu’en 1975, lorsque le titre de Bobby Fischer serait remis en jeu, le règne des échiquiers serait russe, à nouveau.



En 1975, Bobby Fischer a déclaré forfait, sans explication. Près de cinquante ans plus tard, la légende maintient les analyses de l’époque et dit qu’il a sombré dans la folie. Mais le narrateur relate une autre histoire.



Livie Hoemmel écrit sous pseudonyme. Son récit semble affoler le monde des échecs. Le sacrifice du roi est un roman qui s’appuierait sur des faits réels, mettant en scène le KGB ; il contient un manuscrit explosif. Fictif ou réel ? Il est difficile de déterminer la frontière entre les deux. Selon son contenu, après la défaite soviétique de 1972, Brejnev aurait décidé de créer une cellule pour reconquérir le titre. Son nom ? Enigma. Comme celui de la machine qui servait aux Allemands pour coder leurs messages, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les plus grands cerveaux et les plus hauts dirigeants étaient réunis. Leur mission ? Trouver la personne capable de concocter un plan pour battre l’Américain. Olga Komarova fut recrutée.



Cette femme était un génie. Son terrible destin est retracé, depuis l’appartement familial dans lequel ses parents avaient été assassinés, jusqu’à sa mission secrète d’Etat, en passant par l’orphelinat, les hôpitaux psychiatriques et les geôles soviétiques. Elle serait celle qui aurait brûlé les ailes de Bobby Fischer, le plus grand joueur de tous les temps. L’auteur propose sa représentation de l’existence de ces deux prodiges. Des indices sont disséminés au sujet de sa propre identité, mais les doutes sur celle-ci demeurent, à la fin de la lecture.



Ce livre m’évoque une poupée gigogne. En effet, des faits vérifiables sont insérés dans un manuscrit, qui inquiéterait Poutine, sans que nous puissions déterminer la part de véracité. Ce texte est contenu dans Le sacrifice du roi. Des réflexions du narrateur sont intégrées. Sont-elles celles de Livie Hoemmel ou sont-elles imaginées ? Ce livre est-il un roman ? Un document ? Ne m’intéressant pas aux échecs, je ne connaissais pas le secret scandaleux de l’histoire de cet art. Aussi, j’ai terminé ce livre avec plus de questions que je n’en avais avant de le débuter. En effet, ce mystère, dont je n’avais jamais entendu parler, me fascine et m’intrigue. J’ai cru à la version de ce livre, mais j’ai eu la sensation de flotter dans un monde entre réalité et monde parallèle. La folie est au service du génie et le génie à celui de la folie. Cette sensation est perturbante et fascinante à la fois. J’aime les interrogations qu’elle provoque, les circuits qu’elle crée dans mon cerveau. J’ai adoré Le sacrifice du roi, c’est un récit déroutant et captivant.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Le sacrifice du roi

Un roman hybride, à la croisée des chemins entre une histoire d'amour, un thriller, un conte philosophique, un récit historique. Un combat en pleine guerre froide entre deux grandes puissances, les Etats-Unis et l'Union soviétique. En jeu, le titre de champion monde d'échecs qui aura lieu en 1975. La Russie ne peut pas se permettre de perdre mais voilà Bobby Fischer, le représentant américain est le meilleur joueur de tous les temps, un génie au sommet de cet art. Ce livre nous entraine alors dans les coulisses du Kremlin, là où une cellule doit faire triompher l'âme russe.

Le lecteur découvre ainsi l'existence d'une femme, Olga Komarova. Elle est l'incarnation du divin, mais cette femme dont la vie a été une opération de survie pourra t'elle faire triompher son pays ?

Je suis impatient de voir de nouveaux lecteurs gouter à ce livre hors du commun, un chef d'oeuvre d'architecture. Pour les amoureux des histoires complexes qui donnent un sens à nos vies et qui réveillent nos sens.

Livie Hoemmel un grand Bravo.

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Le sacrifice du roi

Le sacrifice du roi prétend détenir des clés pour nous faire comprendre pourquoi Bobby Fischer a déclaré forfait au championnat du monde d'échecs qui devait l'opposer au Soviétique Anatoli Karpov à Manille (Philippines) en juin 1975, ce qui a eu pour conséquence l'annulation de ladite compétition.



Il est présenté par l'éditeur, PLON, comme : « Un roman événement révélant enfin la vérité sur le grand mystère du monde des échecs. »



Et pour pimenter ce « grand mystère », l'auteur Livie Hoemmel, est anonyme, masqué sous l'anagramme de « le vieil homme ».



Pour nous livrer une analyse de la personnalité de Bobby Fischer (1943-2005), ce génie qui a réussi à mettre fin à la suprématie soviétique, le livre retrace sa trajectoire, du gamin miséreux de Brooklyn au champion du monde des échecs de 1972.



En 1975, les enjeux de la guerre froide se déplacent sur un échiquier. La Russie ne peut pas prendre le risque de perdre à nouveau. La cellule Enigma est créée. Une femme, Olga Komarova, est chargée d'ébranler Bobby Fischer dans ses certitudes d'homme misogyne, toutpuissant.

« Quel est le sens de ce jeu qui nous enseigne que seule une reine peut se sacrifier pour son roi ? »

« Notre amour est gravé en lettres capitales, par la verticale de ton coeur ».



Je vous laisse découvrir l'éblouissante mise en scène qui fera capituler Bobby.



Le sacrifice du roi est un chef d'oeuvre sur l'art de la manipulation.



Nous sommes initiés à stratégie des grands joueurs d'échecs.



Nous sommes amenés à nous interroger sur l'écriture. Comment définir la paternité d'une oeuvre ? La stylométrie, analyse linguistique mathématique, permet d'identifier un auteur. Mais, qui est le vrai auteur, car celui qui signe n'est peut-être pas celui qui écrit, et celui qui écrit n'est peut-être qu'un porte-parole ?



Nous doutons de la véracité des faits relatés.

On sait la Russie capable des plus invraisemblables et infâmes machinations pour parvenir à ses fins. Cette cabale contre Bobby Fischer en est-elle une illustration ?

Comment justifier certaines incohérences entre la biographie officielle et ce récit ?



Le sacrifice du roi touche à des domaines aussi divers que la géopolitique, le jeu d'échecs, la religion, les sciences cognitives, l'espionnage, la psychologie, la philosophie, la littérature…



Personnellement, j'ai été perdue dans tout ce déploiement de connaissances. Je ne suis ni joueuse d'échecs, ni scientifique, ni forte en philo. J'ai été assez agacée par toutes ces déclinaisons autour de la notion de génie.



La prose est pauvre et le texte ampoulé. Je me retrouve dans les références archiconnues aux classiques français mais non dans les différentes digressions pseudo-scientifiques ou philosophiques.



Ce livre est fascinant comme un mirage dans le désert. Je me demande si je n'ai pas été manipulée...



J'ose émettre une hypothèse : et si Livie Hoemmel n'était qu'une professionnelle du story telling bien au fait des nouvelles technologies numériques ?
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Le sacrifice du roi

En 1972, Bobby Fischer remporte le titre de champion du monde d'échecs, mettant fin à la domination russe depuis plusieurs décennies. En pleine guerre froide, se joue alors une nouvelle partie décisive, non pas sur les 64 cases de l'échiquier, mais dans les arcanes du KGB, qui recrute son meilleur agent pour faire tomber l'homme qui a eu l'insolence de défier le Kremlin.

Ce livre nous emporte alors dans un combat épique qui restera gravé dans nos mémoires à tout jamais.

Je suis fasciné par la beauté autant que par la complexité de ce livre. C'est ce genre d'auteur qui nous réconcilie avec la littérature. Je me suis inscrite sur Babelio suite à cette expérience pour la partager avec vous.

J'ai tellement hâte d'écouter vos commentaires sur ce livre.

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Le sacrifice du roi

Gros coup de coeur, j'ai été surprise par cette plume totalement décomplexée. Livie Hoemmel nous balade dans des univers différents sans pour autant nous perdre. Dans cette variante peu conventionnelle de l'histoire de ce jeu millénaire, les échecs, elle introduit des thèmes variés qui donne une âme, une consistance à son roman.

Affaire à suivre, le livre est signé par un pseudonyme (une anagramme). Alors pas de séances de dédicaces, je n'ai vu aucune pub, aucune communication de la part de son éditeur, dommage et étrange. Si vous avez des renseignements, merci de m'en faire part.



Un speech qui ne dévoile pas l'essentiel:



"1972, en pleine guerre froide un américain devient champion du monde d'échecs. Il met un terme à un hégémonie intellectuelle russe vieille de 24 ans. L'union soviétique pose un genoux à terre. Léonin Brejnev fait la promesse à tout son peuple de venger cet affront.

En 1975 le titre sera de nouveau en jeu. Il faut le récupérer coûte que coûte.Mais voilà, le représentant des États Unis, Bobby Fischer, est le plus grand joueur de tous les temps, un artiste au sommet de son art. Personne ne veut l'affronter. Peu à peu l'évidence prend la forme d'une prophétie au sein du Kremlin. Nous ne pourrons pas lui ravir le titre en 1975.



La Russie n'a pas pour autant dit son dernier mot, et c'est après une découverte insolite qu'elle livrera bataille. de ce combat est née la définition du génie humain."



Livie hoemmel traite cette dernière partie, nous plongeons dans un thriller historique.





Nacido en 1927, mi padre siempre contaba que, de pequeño, en su pueblo de infancia, había a un señor francés que le llamaba "garçon" (muchacho) y con quien practicaba palabras en su idioma.



-̶ No sé cómo fue a recalar a ese poblado tan perdido del mundo y tan insignificante ̶ decía ̶ . Quizás venía huyendo de algún crimen y se estaba ocultando al igual que Papillón ̶ , hablaba de Henri Charriére, famoso por haberse escapado de cárcel de la Isla del Diablo, infierno en la tierra en Sudamérica, por un crimen que siempre negó y vivió muchos años encubierto en la ciudad de Caracas, develando sus andanzas en un libro best seller mundial. En realidad, no estaba tan oculto, ya que regentaba un café en la vía pública donde se hacían las tertulias más importantes de la época, con artistas, poetas y políticos de renombre.

Casi cien años después, sucedió algo similar... conocí a Livie Hoemmel, con quién entablé amistad coincidencialmente sin saber quién era, y del cual también deduje fantásticas indagaciones como si se ocultara de sí mismo, envuelto en un halo de vacíos tras el uso de múltiples nombres en su haber, sospechando nunca conocer el suyo verdadero. Solo sé que su esposa le llamaba con el hipocorístico que nunca usó el huraño y sordo pintor español.



Y es que ha sido de renombrados hombres el ocultamiento temporal, unos por excesos, otros por grandezas, la mayoría por humildad. Neruda, el nobel chileno también lo hizo, ocultó su nombre tras seudónimos mientras enloquecía a las fuerzas de seguridad de su país natal, quienes le acecharon sin éxito alguno dada su inclinación por los postulados de Marx - Vladímir Ilích y que solo pudieron localizar su cuerpo inerte y fallecido cuando salía de su quinta La Chascona allá en el barrio de San Cristóbal, dando saltitos por los obstáculos de la puerta principal pues el poeta en sus manías marineras, había construido un dintel cual barcos para evitar el reflujo del agua imaginaria.



De Livie, se desconoce su secreto, quizás por su temor a ser monitoreado por las fuerzas de seguridad que en otrora defendiera su compatriota poeta, justo cuando Ukrania coqueteaban con Europa y digería artillería por alimentos, unicamente por haber descifrado el secreto más grande de la



1 guerra fría: la caída de Bobby Fisher, cuando ya la historia de Ramón Mercader se había hecho pública gracias al “Hombre que amaba a los perros” del cubano Padura. Su fábula o realidad que, quizás solo podrá ser desmentida por Leonid Brézhnev, versa sobre el caso del excéntrico ajedrecista argumentando que no perdió la razón, sino, le dieron un leve empujoncito para que tomara ese derrotero gracias a su insuperable genio.



Mas nadie sabe cómo llamar a Livie, digamos "mon ami" (mi amigo) o quizás "el viejo", para su tranquilidad.



Mon ami tendría una infancia acomodada ya que su padre, aparte de docente en matemáticas, ejercía de diplomático de carrera, por lo cual se intuye pudo proveer de un confort sin carencias, pero conjeturar su alumbramiento en el sur y justificar su doble maternidad, sigue siendo incongruente. Quizás secreta. Quizás prohibida. No se sabe. Lo que sí es evidente, es una relación de admiración padre-hijo, pues el centelleo de sus azulosas pupilas encendidas en fuego y el borde de sus párpados enrojecidos de emoción al citarlo, puede sea por un defecto ocular biológico o por un caudal de emociones contenidas. ¿Prudencia quizás? ¿Un génesis complejo? ¡Tal vez!



Lo que si es cierto son esas envidiables y largas estancias sabatinas «¿por qué sólo los sábados?» en jardines floreados de claveles, crisantemos y gladiolos propios de la latitud, recibiendo harta sombra de eucaliptos altos de tallos desnudos y sentados en una discreta mesa de hierro forjado con tope de cerámica partida, sobre el cual un tablero de ocho por ocho casillas de ajedrez, les conectaban en silencio tras largas horas de maquinaciones y cavilaciones para más tarde repasar las jugadas, Dama a E5 (Dxe5) o Caballo a D2 (Cd2), y una sarta de códigos que solo su complicidad comprendía, ¿Hablarían en galo o en castellano? No obstante, estos encuentros no se efectuaban en los Jardines de Luxemburgo, desde donde podían contemplar tanto la Orangerie como el majestuoso Panthéon, sino en un solar de clima templado libertado por Bernardo O'Higgins, mirando al rio Mapocho desde algún jardín de ¿Las Condes o de Vitacura? ¿Residiría por esas inmediaciones? ¿Vería transitar por sus inmediaciones a Salvador o a Augusto?



Sin embargo, esa infancia tendría otro derrotero inconexo con su habilidad numérica, el deporte. Posiblemente por su asidua estancia en clubes de



2 sociedad, en donde usualmente se deja a la descendencia cual guardería subrogada, se iniciaría en las lides del deporte blanco y es altamente probable que su habilidad matemática le permitiera triangular a velocidad prodigiosa, cálculos cinemáticos de lanzamiento de proyectiles, ángulos de contacto, choque de parábolas y top-spin con naturaleza tal, como cuando el futbolista Lionel Messi gambetea con soltura y genialidad sin descifrar sus maneras.



Allí, demostró sobradas condiciones y fue creciendo e innovó en habilidades que le llevarían a los primeros puestos juveniles del mundo francófono y mundial, cuando aún no había salido de la pubertad, usando una Arthur Ashe Competition gris de grafito con transición en delta en el cuello, que comenzaba a desplazar la madera tradicional. No obstante, ser un atleta de alta competencia en Europa se ve muy bonito pero es una disciplina ardua, constante, demandante y casi asfixiante y con escaza probabilidad de alcanzar la cúspide, reto que estimó exigente y al colocar en la balanza ventajas y beneficios, evaluó baja su probabilidad, conformándose solo con estar entre los primeros diez del universo y saltar a profesional, un precio que no quería pagar pues conocía el infierno interno de pertenecer y subsistir a esa casta de ¿Privilegiados? ¿Afortunados? ¿Bendecidos por la naturaleza? Así, por las razones que fuere, se inclinó hacia los estudios como vía prudente para el sustento futuro y recalar planificando estrategias y marketing con matrices de Debilidades Oportunidades Fortalezas Amenazas (DOFA, en ingles SWOT), para un sosegado vivir.



Lograr sobresalir en un deporte mundial en juvenil es un mérito indiscutible, pero alcanzar habilidades mentales en un tablero de blancas y negras -no del piano, sino del ajedrez-, es otra cosa. Es curiosa. Es extraordinaria. Es abrumadora. Y llegar otra vez y en otra disciplina a la cúspide mundial y ranquearse a la par de Grandes Maestros y batirse en duelo con Zbynek Hracek bajo sus mismas reglas, por ser experto de la variante Botwinnik del gambito de dama, y recibir la burla de Anatóli (como llama él a Karpov), cuando susurró a su espalda un “te equivocaste” que escuchó, para luego disculparse ante una partida en principio perdida, pero luego ganada, eso se dice rápido pero es sencillamente increíble. Y más inconmensurable aún es que Mon ami, nos llama por nuestro nombre y hasta lo hace con cariño y gratitud, como si él fuera cualquier hijo de vecina de una discreta comunidad ocultando su público pasado. Su humildad es sin parangón pues poco comenta sus habilidades y las



3 oculta, cuando en realidad quizás se trate del dueño del circo, con carpa, payasos, leones y elefantes en propiedad, haciéndole sentir a la contraparte con discreta relevancia y cordialidad, sin reparar en que se está compartiendo el espacio vital con una trayectoria exitosamente comprobada, cuya estatura, no trata de superar a la de sus interlocutores ni les ensombrece.



Pero, las costumbres de juventud no se pierden y la necesidad del deporte, para extenuarse los músculos, liberar su conciencia, descargar su agresividad y sudar adrenalina tras golpes perfectos a velocidades inusitadas, pasando la bola suspirando sobre la red con rumbo a estrellarse en las cercanías del vidrio y repartir hostias en canchas de arena azul con cristales exteriores donde hasta permiten jugar con su rebote. Su juego es adaptativo y lanza golpes y gritos extenuantes, en ¡Ahhh! mortales, mientras las rodillas de Mon ami flexionan con dolor y arrepentimiento y sus abrazos de afecto, dejan un inolvidable olor de toneladas de analgésico tópico de calor/frío (Cofal), con un estilo Chanel No.5, dejando una estela al andar, por un exceso de exigencias deportivas cual boxeador que golpea el saco para olvidar y drenar. Nadie lo sabe, solo él.



Mon ami es un enigma, es una intriga curiosa y agradable, cortés, siempre colaborando a quien lo necesite. Dadivoso, compartiendo sus efectos y regalándolos con nobleza y sencillez, como si se estuviera despidiendo de la vida o dejando en cada uno trozos de él y de su corazón. Quizás, el enigma de querer decir, de querer hablar y de hacerlo a medias, por la prudente necesidad de callar, nadie lo sabe y tampoco lo cuenta.



Quizás, su destino sea pintarlo como el ya referido español Francisco de Goya, que luego de inmortalizar en lienzos los desastres de la guerra, fue a morir lejos de su patria y los lujos y boato de las estancias de Reyes y Reinas de la corte, para morir en el anonimato y ser cargado el féretro por su chocolatero amigo, nadie lo sabe, tampoco él, aunque anticipe movimientos por raciocinio.



¿Qué quién es Livie Hoemmel? ¡No lo sé! ¡Quizás sea yo! que me estoy escondiendo y renegando de mi país perdido, con nombre de mujer y la última letra del alfabeto. En todo caso, puedo decir que le conocí y nunca le descifré.
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Le sacrifice du roi

Ce livre est un énigme. A tous points de vue. Son auteur d'abord, Livie Hoemmel est un pseudonyme, une anagramme. Son statut ensuite, sur la couverture il est indiqué roman mais il se présente comme le récit d'un témoin, Arthur, qui va révéler le secret qui a brisé la carrière et la vie de Bobby Fischer.



Bobby Fischer ce nom ne doit pas vous être inconnu. En 1972, ce jeune américain de 29 ans est devenu champion du monde des échecs. Il a battu tous les grands maîtres russes et interrompu la longue suite des triomphes soviétiques dans cette discipline. Mozart des échecs, plus grand joueur de tous les temps, génie absolu, les qualificatifs ne manquent pas. Et puis, en 1975, il renonce à son titre sans explications claires face à son adversaire russe. A-t-il sombré dans la folie comme on l'a dit ? Ce qui est certain, c'est que le bonhomme a ensuite eu une vie à la fois obscure et pleine de déclarations plus ou moins scandaleuses...



Psychotique ? Autiste Asperger ? Fou génial ? Effondrement psychologique de celui qui a atteint l'Olympe ? Complot ? Livie Hoemmel prétend ici donner la clé du mystère : il s'agit d'un monstrueux complot russe et la cheville ouvrière de cette machination est une femme. N'ayez crainte, il ne s'agit pas d'une romance. Livie Hoemmel joue avec vous. C'est un jeu intellectuel qui va sans doute en rebuter plus d'un mais aussi attirer d'autres lecteurs amateurs d'énigmes à tiroirs.



Ce livre m'a intrigué, agacé, intéressé, déçu, fasciné, ébloui pour finir. Des états divers pour des moments divers de cette histoire en 3 parties non chronologiques, morcelées, racontées par le meilleur ami de Bobby et dont on ne sait pas à la fin avec certitude qui a fait quoi. Le manuscrit de la "révélation du complot" est-il d'Arthur ? d'Olga, la femme qui a détruit Fischer ? de quelqu'un d'autre ? Bobby Fischer est mort en 2008. Lui seul aurait pu expliquer... s'il avait bien voulu... ce qui est peu probable.



Alors, dans cette histoire, on rencontre Leonid Brejnev, Vladimir Poutine, Iouri Andropov, Boris Spassky et Richard Nixon. On navigue du Bronx aux hôpitaux psychiatriques de l'URSS, de la Côte d'Azur à Cuba, on rencontre des espions russes, des "Américains" qui obéissent à Moscou... et à la fin on n'est plus sûr de rien. Sinon que le champion a été, réellement cette fois, la proie d'une rivalité politique acharnée au temps de la guerre froide.



Qui est Livie Hoemmel ? L'auteur(e) nous le laisse entendre à plusieurs reprises par ses références littéraires à Romain Gary/Emile Ajar, entre autres. Livie Hoemmel c'est un auteur connu, sinon célèbre, qui veut être lu différemment et pour cela comme Gary/Ajar se cache, tout en nous laissant entendre que dans ce texte il y a des indices sur son identité. Autre jeu.

Hypothèse 1 : l'auteure est une femme qui se glisse dans la peau d'un homme pour mieux surprendre (Livie est un prénom féminin).

Hypothèse 2 : Livie Hoemmel est un auteur à deux têtes. Un maître des échecs et une romancière affirmée, le style et la construction sont très pro. Ou une experte (ça existe grande maître(ss)e des échecs ?) et un auteur connu. Plusieurs indices me le laissent penser, mais même là on peut se demander si c'est volontaire ou pas... Un piège tendu pour égarer le lecteur-pion dans les griffes d'une reine ? Un jeu, vous disais-je. Cette histoire de la chute de Bobby Fischer est-elle pure invention ? Les redondances (qui m'ont agacé) sont-elles des scories d'un travail à deux ou sont-elles voulues ? Ma déception : une certaine partie d'échecs en haut d'une tour suisse, c'était trop invraisemblable... pas à la hauteur... mais même là, le retournement de situation est-il une nouvelle manipulation ou pas ? C'est brillant... les hypothèses et les angles de vue changent sans cesse comme les multiples possibilités des coups à jouer une fois "l'ouverture" passée.

Hypothèse 3 : premier roman d'un grand maître des échecs... je n'y crois pas.



A la fin, une suite d'épilogues vous fait encore envisager la totalité du livre sous un autre angle. C'est affolant.



Elever le jeu d'échecs au niveau mystique, philosophique qui transcende l'humanité vers le Divin... définir le génie absolu comme une des variantes😉 de la folie... Mais aussi l'inatteignable rêve d'un petit garçon qui veut être reconnu dans l'amour qu'il porte à sa mère...



Et l'art de brouiller les cartes, les perspectives, les "variantes"... tout cela donne un livre complexe, un(e) auteur(e) mystérieux/se, un héros génial et fragile, un ami fidèle et traître, une femme d'exception à la fois morte et vivante (Schrodinger n'est pas loin...) Fascinant mais pas simple du tout. Avis aux lecteurs !



On n'a pas besoin d'être bons aux échecs (je suis nul !) ni de connaître les règles. Mais il faut aimer se perdre dans un récit sans jamais être sûr de ce que vous pensez... tout en en apprenant beaucoup sur cet homme, sur ce monde à part, sur ce jeu universel....



Alors, vous faites une partie avec Livie Hoemmel ?
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Le sacrifice du roi

“[…] ce jeu unique qui appartient à tous les peuples et à tous les temps, et dont personne ne sait quel dieu en fit don à la terre pour tromper l’ennui, pour aiguiser l’esprit et stimuler l’âme. Où commence-t-il, où finit-il ?”



Un livre évènement révèle 50 ans après les faits les dessous inconnus de la guerre froide ou la lutte entre les USA et l’URSS pour démontrer la suprématie intellectuelle de leur modèle de société, l’un par l’individu, le génie d’un homme, Bobby Fisher, l’autre par le collectif, l’école soviétique d’échecs.



Le vieil homme, pseudonyme Livie Hoemmel, confesse sa trahison 50 ans plus tôt dans une narration où la réalité dépassant la fiction qui ne manquera pas de passionner les joueurs d’échecs du pousseur de bois au GMI et aussi tous ceux qui s’intéressent au renseignement, à l’histoire, à la psychologie, aux mystères. Les uns et les autres se demanderont qui a révélé le secret, avéré d’après des sources échiquéennes, de l’histoire du championnat du monde d’échecs de 1975 avec son lot de trahison, amour, passion, politique, histoire, psychologie, science, art…


Lien : https://www.quidhodieagisti...
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Le sacrifice du roi

Roman foisonnant qui nous entraine en pleine guerre froide à l'intérieur du Kremlin où Bobby Fischer, le champion du monde d'échecs, est devenu l'ennemi public numéro 1. À la croisée des chemins entre un récit philosophique, historique et un roman d'amour autant qu'un thriller, l'auteure dévoile un complot défiant l'entendement ! Abattre Bobby Fischer par une déstructuration psychique totale. Ainsi en 1975 il abandonnera son titre au profit de l'Union soviétique.



Entre rêve et réalité, révélation ou mystification, l'auteur nous fait réfléchir sur la véracité de son récit.

Si les faits sont réels, alors la vérité a dépassé la fiction pour nous entrainer dans un monde stupéfiant.

Dans le cas contraire, Livie Hoemmel signe un roman unique d'inventivité.



À vous de jouer, nous savions que Dieu ne joue pas aux dés, le pouvoir divin ne laisse aucune place au hasard, mais est il un joueur d'échecs comme l'annonce Livie Hoemmel ?



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Le sacrifice du roi

1972 une date qui restera gravée dans les mémoires et qui changea l’histoire. Pas seulement l’histoire des échecs mais l’Histoire du monde et la répartition des pouvoirs. Depuis 1948 le règne était sans partage. Tous les 3 ans le même rituel et le même résultat, un russe vainqueur du monde des échecs. C’était sans compter sur le génie Bobby Fischer. Il est au centre de ce roman. Pas seulement lui ni les 64 cases de l’échiquier. Ils sont deux à se partager le rôle principal de ce récit, Fischer d’un côté et Olga Komarova de l’autre. Russe, à la première partie de vie chaotique, elle va être chargée par Brejnev de récupérer la couronne mondiale en faisant tomber le roi. Le jeu est bien là : si le roi est pris la partie est finie ! Cette lourde tâche est donc confiée à Olga qui a plus d’un tour dans son sac. Son passé l’a endurcie. Est-ce que cela suffira à la Russie pour retrouver le toit du monde ? L’auteur nous propose un récit qui se dévore et qui se savoure. On retrouve l’enfance de Fischer et son accession au rang de génie des échecs et la vie d’Olga jusqu’à sa rencontre avec le maître. Entre les deux ? La Guerre Froide bien sûr et l’hégémonie sur le monde entre les deux nations souveraines de l’époque. Plus encore, entre ces deux blocs, un mystérieux récit autour de la perte de la couronne de 1975. Plus qu’une défaite, un mythe autour de ce refus de combattre. Même si on connaît l’histoire et encore plus le résultat, on ne peut qu’être intéressé par ce récit qui mêle habilement références historiques, roman et espionnage. A vrai dire on ne sait plus tout à fait où se situe le vrai. C’est bien cela qu’on recherche en ouvrant un livre, découvrir et s’évader. C’est très réussi pour ce roman. Échec et mat ! Parfait !
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Le sacrifice du roi

C'est si facile de donner une mauvaise note à un livre en utilisant de mauvais arguments. Pour celui-ci, une oeuvre d'art au demeurant, j'ai lu qu'il était avant tout un produit marketing. Pourquoi ? Car l'écrivaine utilise un pseudonyme. Non, tout le monde ne recherche pas être connu, et la littérature est truffée d'exemples célèbres. J'ai tellement lu vos critiques que j'ai la nausée de la grande majorité d'entre vous. Ce roman ne mérite pas une moyenne de 4,25, il mérite bien plus.

Oh, même les critiques élogieuses me font frémir, à ce demander si les personnes savent transmettre les émotions qu'elles ont vécu. Car, au bout du compte, ce qui importe, c'est l'emprunte émotionnelle que ce roman vous a procuré, n'est ce pas ? Dans mon cas de figure, rarement je n'ai autant vibré à travers des protagonistes hors norme comme, Olga, Lazlo, Bobby, Arhur.

Je crois que le stratagème mis en place par Olga me suivra tout au long de ma vie, j'en frissonne encore.



C'est ma première et ma dernière critique d'un livre. Par amour pour la folie et la déraison d'une Livie Hoemmel époustouflante, je me devais de la remercier.





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Le sacrifice du roi

Bobby Fischer, un personnage haut en couleur, un joueur d'échecs, oui le meilleur de tous les temps, un génie, un fou. Tout est vrai, mais il existe de nombreuses zones d'ombre dans sa vie. Ce livre, "Le sacrifice du roi" traite en particulier l'une d'elle, la principale, sa non comparution au championnat du monde de 1975. Il aurait dû défendre son titre, il a cependant déclaré forfait, Anatoly Karpov s'est installé sur le trône. Répondre sur le pourquoi semblait impossible sans invoquer la folie, Livie Hoemmel l'a fait. Façon thriller elle explique comment et pourquoi Bobby Fischer a renoncé à jouer en 1975. Je reste sans voix, ai je rêvé ce roman? Toujours étant, nous voudrions savoir si les faits sont bien réels ou si cela n'est autre que le fruit d'une imagination débordante.



Etant un joueuse d'échecs occasionnel je me suis laissé tenter par ce livre. J'ai constamment été déçu par les livres qui abordent des intrigues autour de ce jeu. Livie Hoemmel avait donc tout pour me déplaire. J'ai pourtant été surprise par la qualité artistique et littéraire de ce roman ultra complexe et déroutant. Je me suis fait la promesse d'écrire une critique si jamais ce roman arrivait à m'enthousiasmer. C'est chose faite.

Une petite contribution aux personnes qui se demandent si il faut le lire. de manière un peu étrange, je ne le recommande pas à moins que vous ayez une culture philosophique et historique à toute épreuve.

Passé votre chemin, ce roman n'est pas destiné à plaire au plus grand nombre. Passé votre chemin vers des prairies plus vertes et moins sinueuses.



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Le sacrifice du roi

Le sacrifice du roi de Livie Hoemmel : dense, instructif et convaincant.



« Le roi est mort, vive la reine! »



Autant vous prévenir : ce texte est dense et parfois laborieux. Digressions et techniques peuvent vous perdre.

Accrochez vous néanmoins car c’est un ouvrage à haute valeur ajoutée comme on dirait dans le milieu professionnel.



C’est l’histoire du plus grand ou du moins un des plus grands joueurs d’échec de tous les temps: Bobby Fischer, « le petit prince des ténèbres ». Son ascension, son apogée et sa chute.



Manigances et coups bas, guerre froide sur un damier de 64 cases… le mystique et surtout l’amour… plus fort que tout… qui entraînera la déchéance et cette fin inattendue du maestro.



« Quel est le sens de ce jeu qui nous enseigne que seule une reine peut se sacrifier pour son roi? »



Une écriture qui sert cet hommage? Cette biographie? Cette fable?



« Le génie consiste dans un heureux rapport entre l’imagination et l’entendement, qu’aucune science n’enseigne, qu’aucun labeur n’acquiert »



Pour les passionnés d’échecs de géopolitique d’Histoire et surtout de stratégie…

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Le sacrifice du roi

Suite à une recommandation d'une amie j'ai lu "Le sacrifice du roi". Elle ne s'est pas trompée, j'ai pris du plaisir à le lire, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle n'a pas pris en grand risque en me conseillant ce roman puisque je suis russe.

En effet, je me demande si ce livre aurait pu paraître en Russie avec la mention "révélations" faite par l'éditeur Plon. Où sont les preuves ? Il n'y en a aucune. Livie Hoemmel dénonce un complot machiavélique des instances gouvernementales de Brejnev 50 ans après les faits. Facile ! Utiliser un pseudonyme n'était pas une mauvaise idée. Je n'ai même pas mentionné le fait que Poutine commandite une " chasse à l'homme", en l'occurrence dans ce cas c'est une femme qui est prise pour cible. Le FSB doit la retrouver et la mettre hors d'état de nuire. Je suis perplexe.

Sa plume a tout de même fait frémir mon corps de "jeune" femme jusqu'à me demander si la lecture ne peut pas remplacer les plaisirs charnels. Le chapitre "Lazlo" est grandiose. Je me suis surprise à rentrer dans la peau de Bobby Fischer et à vivre son duel dans le parc. J'ai en mémoire de multiples scènes, toutes réalistes car elles s'accompagnent d'images, c'est la marque des grands auteurs.

Ici bas un passage du livre du livre de Livie, mieux qu'un long discours sur l'intrigue.



Quand toute une nation vous acclame, vous implore de vous asseoir et de jouer ;

quand vous êtes l’actuel champion du monde et le défenseur emblématique du monde libre ;

quand à vous seul, vous pouvez faire basculer une grande nation dans la guerre civile ;

quand jeune gamin de Brooklyn, vous êtes devenu l’incarnation du rêve américain…

Pourquoi abandonner sa couronne sans combattre ?



Bobby Fischer avait-il peur de perdre ? Était-il aux portes de la folie ?

Les règles ne lui convenaient-elles pas ?

La bourse de cinq millions de dollars n’était-elle pas assez prestigieuse ?

En lisant cet ouvrage, vous entrerez de plain-pied dans les souvenirs d’un vieil homme venu se confesser. Il vous livrera les détails de la plus belle des batailles, un moment unique durant lequel l’essence même de la guerre froide s’est concentrée dans un espace clos de 64 cases, cadre du plus beau labyrinthe d’abstractions jamais créé : les échecs.



Au cours de ce voyage, un complot à nul autre pareil vous sera dévoilé. Vous accéderez en témoin privilégié à un fait majeur, une histoire tenue secrète pendant cinquante ans. Vous serez sidéré par la folie des hommes et stupéfait par les moyens mis en œuvre.

Vous n’en sortirez sans doute pas indemne.
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Le sacrifice du roi

Stupéfiant, déconcertant et déstabilisant. Nous entrons dans « Le sacrifice du roi » par un récit de 100 pages, un thriller. Un vieil homme est kidnappé en plein jour sur la côte d’azur. Les services secrets russes, le FSB est à la manœuvre. Les opérations sont dirigées par le Président Poutine lui-même. La scène se déroule en 2020.



Auparavant nous avons fait connaissance d’un appartement parisien, une dame âgée y vie avec son chien. Sa voisine de palier avec qui elle entretient une relation fusionnel a disparu.



Tout va vite, très vite, le lecteur doit s’accrocher, essayer de comprendre cette architecture démoniaque. Son attention doit être maximale. L’écrivain(e) ne nous ménage pas, son style est incisif. Le fil directeur de cette première partie est un manuscrit qui ne doit pas être publié, il y va de l’honneur de l’Ours Rouge. Pourtant le lecteur le sait, le manuscrit est inséré dans ce roman, les services du FSB ont donc échoué dans leur mission.



Nous basculons alors dans cette deuxième partie, la lecture des pages devient un délice, celle de goûter à un fruit défendu, un écrit si précieux qu’il fait trembler la Russie. Nous entrons dans un polar historique. Nous sommes en pleine guerre froide. L’écrivain(e) change de style, j’ai même eu l’impression d’assister à la narration d’un second auteur. Si c’est une même personne qui est à l’origine de ces deux parties, c’est un tour de force admirable.



Nous finissons la lecture du manuscrit dans une détresse totale au regard du complot machiavélique destiné à abattre psychologiquement le plus grand joueur d’échecs de tous les temps, un américain nommé Bobby Fischer.



Une troisième partie fait suite. Nous entrons dans une histoire à la Emile Ajar. L’écrivain se cache derrière une anagramme. Le point culminant est atteint dans le dernier chapitre, le zéro absolu, nos certitudes sont ébranlées.





Un roman unique en son genre, un chef d’œuvre de la littérature russe. Une autre critique a annoncé qu’il pourrait s’agir d’Andreï Makine, c’est vraisemblable. D’autre part, il n’y pas de marques d’un traducteur.



Je ne sais pas sur quel pied danser, mon intuition est tout autre, l’auteur pourrait être américain ou sud-américain. Les fins de chapitres obéissent à une technicité (effet d’annonce par exemple) qui est la marque des anglo-saxons et de certains hispaniques.

Ce n’est pas un premier roman, voilà une affirmation irréfutable. Le thème nécessite une connaissance des échecs, de la Russie, des compréhensions philosophiques et historiques. La liste des prétendants est courte. Si nous agrégeons un ingrédient (roman écrit en français) alors oui, Andreï Makine est une piste sérieuse.



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