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3.34/5 (sur 31 notes)

Né(e) à : Cannes , le 30/08/1977
Biographie :

Loana, née Loana Petrucciani le 30 août 1977 à Cannes, est une styliste, chanteuse et présentatrice de télévision française. Elle a été la gagnante en 2001 de la première émission de télé réalité française, Loft Story sur M6.

Source : Wikipédia
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Les grands faits de société à travers les livres et la littérature ! Yannick Lerible responsable de la section sciences humaines du Divan librairie partage ses lectures sur Public Sénat. 3 livres conseillés, 3 livres sur les méandres d'une nouvelle réalité médiatique où les réseaux sociaux jouent un rôle majeur. Reste-t-il dans la jungle télévisuelle et numérique une place pour la littérature ? Réalisé en partenariat avec France Culture et le Centre National du Livre. NOS CONSEILS Notre mot sur "De la visibilité... " ---- https://bit.ly/2Uagvz7 Notre mot sur "Sexisme story ; Loana Petrucciani " ----- https://bit.ly/3x2geNv Notre mot sur "Divertir pour dominer "... ----- https://bit.ly/3A3c1uJ Et toujours les livres que nous aimons sur le sujet : " Les enfants sont rois de Delphine de Vigan " ---- https://bit.ly/3jl9gzd " téléréalité de Aurélien Bellanger " ---- https://bit.ly/35WFsAV Tous nos conseils de lecture ICI : https://www.librairie-ledivan.com/ Suivez le Divan sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/divanlibrairie/ Twitter : https://twitter.com/divanlibrairie Instagram : https://www.instagram.com/librairieledivan/

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pour vous, Loft Story a été un divertissement, pour la production, cela a été un lieu de travail, mais n'oubliez pas que, pour nous, cela a été NOTRE VIE.

J'ai toujours peur d'être jugée. Je préfère écouter, laisser parler les autres. On croit que je m'ennuie, j'écoute. Et quelqu'un qui ne dit rien n'a pas forcément rien à dire.

Le loft, c'est une vie entière, à part. Un séjour dans un autre monde. Tant de choses ont été remarquées, inventées, amplifiées ou oubliées.

Nous supportions chaque fois très mal que quelqu'un soit arraché à notre groupe, comme si chaque lofteur éliminé emportait un bout de nous-mêmes.

J'ai toujours accordé une grande importance aux photos. Ce sont les traces de tous les moments perdus.

Dans le loft, plus le temps passait, plus on devenait tous les mêmes. Tout le monde avait perdu une particularité... "Quand on coupe des individus du monde, de ce qui fait l'être profond, ils finissent tous par se ressembler."

J'ai été enceinte, j'ai accouché et j'ai eu une fille. Le seul vrai moment où j'ai été mère fut durant ces sept jours.

Ce que j'avais à lui donner était trop petit. Alors j'ai fait un choix.

Je suis à la fois solide et fragile dans la vie. Mais, au sujet de Mindy, je suis seulement fragile.

On me reproche souvent de ne pas assez parler, mais comment rivaliser quand, comparée à la vie des autres, la mienne me paraît soudain bien fade ?

L'extérieur, pour moi, c'était ma maman. Pas le public.

"Fais comme s'ils n'étaient pas là, sois naturelle." Naturelle ? Avec trente photographes autour ?

Dehors, la presse, le public m'imaginaient euphorique, sur un nuage, tout à la joie de devenir mannequin, d'avoir un agent célèbre, mais moi, à l'intérieur, je vivais une aventure différente, en décalage avec la réalité.

Je fais confiance à peu de gens. Au lieu d'être libre, heureuse, j'étais perdue.

J'étais épuisée. Entre confiance et méfiance. Entre glamour et insécurité. J'ai terriblement besoin d'affection.

Les rêves deviennent possibles, les douleurs n'existent plus. Seul mon bien-être comte, et il croît au gré de mon imagination. C'est si important d'avoir son jardin secret, sa galaxie ingénieur, artificielle mais toujours féerique.

Aujourd'hui, j'ai grandi et, même si je vis avec le réel, une partie de moi-même se promènera toujours ailleurs. Il y a la vie, et il y a ma vie. Les deux vies de Loana.

Des choses dures et tristes se sont passées avec mon père, mais sans entrer vraiment dans mon cerveau. Enfant, je ne les ai pas comprises, où je n'ai pas voulu les comprendre.

Vers dix, onze ans, je crois, j'ai commencé un journal intime, mais je n'y ai jamais j'écris : "Voilà, hier soir, papa m'a frappée." Non, dans mon journal, j'oubliais. Je m'offrais la vie d'une petite fille "comme les autres".

Mon père m'a réveillée en sursaut et m'a demandé, brutalement : "Qu'est-ce que tu seras, plus tard ?" Par lassitude, pour éviter un coup, j'ai répondu "Je serais une pute."

- Tu sais très bien que papa va me frapper, là-bas...
- Je sais.
- Je sais, mais ça te fera du bien.
Le début des temps difficiles, c'est cette phrase-là. Quand ma mère a voulu se débarrasser de moi.

Plusieurs années floues et pleines d'événements trop tristes pour vouloir y repenser. Je sais qu'elles existent, elles sont là, en moi. Mais m'en souvenir est difficile. J'ai choisi d'oublier, en gros. On fais toujours semblant d'oublier les passages trop sombre d'une vie.

Je n'avais plus la même peine que quand j'étais petite. Cette nuit-là, j'ai senti une force en moi, très grande. Une colère monumentale qui me stupéfait. C'était ma colère. J'ai pensé : "Ce que fait mon père est mal."

De quinze à dix-sept ans, je suis restée face à la violence de mon père et à la maladie de ma mère. Ça ne laissait presque plus de place pour moi, évidement.

Quand on a failli mourir, on apprécie mieux les choses. Des choses très simples. Même un bout de ciel par la fenêtre. Il y a eu un moment comme ça, de retrouvailles avec la vie.

J'ai déjoué la médecine, les psychiatres. Ils m'ont laissée repartir. Alors que je n'étais toujours pas persuadée de la nécessité d'être au monde.

Gwanaël m'a protégée, il m'a sortie, il m'a sauvée. Et les animaux sont entrés dans ma vie. Ma chambre est devenue un zoo. J'ai repris goût à la vie.

Je sais la force d'amour et de vie qu'il peut y avoir dans un animal, si petit soit-il. Les animaux m'ont sauvé la vie, ils m'ont sauvée du noir. Ils l'ont fait sans le savoir, naturellement.

Mi angélique, mi-démoniaque. Je dansais entre le bien et le mal, entre l'innocence et la débauche. J'aimais cette ambiguïté. Les gens avaient du mal à me définir, mais je fascinais.

Je me suis aperçue que certains hommes détestent les femmes. Sans savoir pourquoi, ils veulent les avilir, les blesser. C'est en cela que consiste leur plaisir.

Un soir, on m'a proposé jusqu'à 30 000 francs pour la nuit. Je me suis sauvée. Mais, même si vous refusez, le simple fait qu'on puisse vous le proposer est insultant. On a honte. J'ai senti sur moi le regard sale des hommes.

On n'a pas grand chose à soi, hormis son corps. Les vêtements, les tenues, les bijoux, c'est matériel. Pas le corps. Il constitue la seule chose qui nous appartienne vraiment.

Quand vous ne vous aimez pas, vous ne pouvez pas en vouloir aux autres de ne pas vous aimer non plus.

Usé, la moindre chose que vous supportiez en riant du temps de l'amour vous agace, puis vous excède. Ce qu'on accepte par amour, on ne l'accepte pas forcément par habitude.

À la maison, je vivais un face à face violent, où j'étais toujours la perdante. Enfant, que peut-on faire, sinon subir ? Mon malheur était mon secret.

Ne pas montrer, ou le moins possible. Ne pas dire. Se taire. Toutes ses attitudes m'ont permis de survivre, c'était mon école de la vie.

Le plus important, c'est l'intelligence du coeur. Être honnête envers soi-même, envers les autres, ne pas avoir de mépris pour ceux qui ne nous ressemblent pas. Ne pas s'endurcir. Savoir donner sans reprendre.

Star sans avoir rien fait, je commence par la fin, maintenant je dois faire la route à l'envers. Donner des preuves. Tout reconstruire, parce que derrière moi il n'y a rien. Juste ma vie et un jeu. Un phénomène de société.

Nous avons laissé derrière nous les soupirants d'un bonheur de paillettes. Ce sont des moments où le meilleur est voisin du pire.

J'ai tant manqué d'argent que je connais l'effet dévastateur du stress, de la tristesse, des soucis : le manque d'argent, c'est le malheur.

Avoir de l'argent occasionne des bonheur, mais ne rend pas heureux. Heureux, c'est une lumière au fond de soi, et l'argent ne va pas jusque-là.

Pour moi le plus grand bonheur de l'argent, c'est de gâter quelqu'un qu'on aime.
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La mort je l'ai souvent frôlée du bout des doigts. Pour noyer mon passé, j'avais plongé dans de multiples addictions, croyant qu'avec elles j'arriverais à oublier. En vain...

Surtout, ne croyez pas que je n'ai aucune conscience d'être en train de me détruire, de me faire du mal. Je le sais, bien sûr, mais l'addiction est la plus forte. Pernicieuse, dictatoriale, manipulatrice, elle s'est emparée de mon être. Comme il se doit, autour de moi le vide se fait. Tout mes amis connaissent mon état et abandonnent progressivement l'idée de m'aider. Tant mieux, je ne veux plus les voir, et puis, que leur dire ? En plus de détruire, la drogue isole.

Un dealer qui se montre toujours aussi durable, prévenant. Me tient-il avec la cocaïne ? Je ne veux l'imaginer, n'ai en fait pas le courage de l'imaginer. Alors, quand il débarque avec un sourire éclatant et ses doses, j'oublie tout et recommence. Encore et encore.

Par quoi me protéger, me prémunir, sinon cette "amie bienveillante", la drogue ? Alors, je me jette plus que jamais dans ses bras, deviens l'ombre de moi-même, un squelette. Pire, un fantôme.

Tandis que je savourais mon bonheur d'être à ses côtés, lui m'utilisait, me volait, me trahissait. Et c'est une déchirure. Plus terrible, douloureuse, atroce que tout le reste. Avec une perte de confiance en moi renforcée : comment se fait-il que je ne puisse rencontrer un garçon normal, doux, qui ne se serve pas de moi ? L'abandon de l'enfance et les violences endurées me conduisent-ils inconsciemment à m'amouracher systématiquement de psychopathes, profiteurs, pervers narcissiques ? Jamais des signaux d'alerte ne clignotent dans mon esprit quand des personnages de ce genre m'approchent. Pourquoi ? Le manque d'amour paternel a-t-il détruit les remparts que chacun doit avoir en soi afin de se protéger ? Tant de questions, tant de doutes, tant de douleurs.

Ce long calvaire, reconnaissons-le aujourd'hui, je me montre incapable de le surmonter. Psychologiquement, il me pousse plus loin. Vers un dégoût de moi, de ma peau, de mon corps, une envie de me faire mal, de souffrir. Vers la scarification. Oui, en proie à une grave névrose, j'aime voir mon sang couler, non pour mourir mais pour avoir plus mal à l'extérieur. Personne ne le sait puisque je ne vois personne, mais toute la journée mes pensées sont tournées vers cet unique but : en finir, passer à l'acte.

La solitude ne me pèse pas non plus, bien au contraire depuis toujours, elle est chez moi un besoin profond.

Pour écrire franchement ce que je pense, les émissions de télé-réalité m'amusent moins qu'autrefois. Et je crois ne pas être la seule à éprouver cette lassitude : les programmes s'essoufflent ; à force de stéréotypes, je ne repère plus de personnalités fortes ; à moins qu'elles le soient tellement toutes que rarement certains se distinguent.

J'espère qu'enfin, comme moi, vous comprendrez que même si, parfois, "dure est la nuit", "tendre" peut être aussi la vie.
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