Citations de Louise Aubery (31)
Qui n'a jamais jugé une femme pour un choix de carrière, pour son rôle au sein du foyer, ou même pour sa tenue- jugée "trop" ou "pas assez" pour telle ou telle occasion- quand, au fond, ça ne change absolument rien à nos vies. C'est la misogynie intériorisée qui parle plutôt que la sororité.
Le mythe selon lequel les femmes inventeraient les accusations de viol - alors que dans les faits, les fausses accusations ne représentent que 3 à 5% des plaintes effectivement déposées (sachant que 88% des victimes ne portent pas plainte). Ce mythe est très utile, notamment pour les hommes de pouvoir, qui l'emploient souvent en invoquant leur fortune comme étant le motif de l'accusation. Résultat, aujourd'hui, quand on entend des accusations de viol envers des personnes célèbres, le premier réflexe des gens est de douter de la victime.
(Manuel de réponses aux remarques sexistes)
"Ah non, moi je ne suis pas féministe, ce sont des extrémistes "
(...)
Réponse :
"Tu souhaites que les femmes soient payées autant que les hommes ?
- Bah oui.
-Tu souhaites que les femmes puissent avoir les mêmes opportunités que les hommes, et ne pas être discriminées juste parce qu'elles sont nées femmes ou s'identifient comme telles ?
- Oui !
- Tu souhaites que les femmes arrêtent de mourir sous les coups de leur mari ?
- Oui, évidemment.
- Alors, tu es féministe."
Les hommes ne vieillissent pas mieux que les femmes, ils ont seulement l'autorisation de vieillir.
C'est parce que la revendication que je porte, celle du droit à la liberté, est beaucoup plus subtile que celle du droit à l'égalité. Ce n'est pas aussi flagrant que de revendiquer le droit de vote, le droit à disposer d'un compte en banque ou le droit à l'avortement, qui ont été les plus grands combats féministes du xxe siècle. Mais les inégalités qui persistent sont à mes yeux, encore plus dangereuses, car elles sont invisibles. Elles ont été normalisées.
Ce sont des inégalités que nous sommes souvent nous-mêmes, femmes, les principales à perpétuer, et dont nous ne percevons pas le problème. Nous les percevons plus comme des choix personnels- se maquiller, suivre un régime, s'habiller d'une certaine manière- que comme des obéissances à des injonctions que la société fait peser sur nous. Or, vous pouvez en effet choisir que vos comportements se conforment aux injonctions de la société, si vous le souhaitez. Mon unique objectif est que vous fassiez ce choix en l'ayant remis en question, et que vous le fassiez parce que vous l'avez décidé- et pas parce qu'on vous l'a imposé.
J'en ai fini de juger les choix que font les femmes avec leur corps. Elles dérangent peut-être aujourd'hui, mais l'Histoire a montré que toutes les femmes qui ont d'abord été jugées ont par la suite permis aux femmes de s'émanciper. Les rebelles, les indomptables, les indépendantes, sont les courtisanes de demain. Alors non seulement je ne vais pas les juger, mais désormais je vais même les soutenir. Pour qu'elles obtiennent des droits et les exploitent. Pour qu'elles puissent réellement être, elles aussi, libres et égales en droits.
Liberté, égalité, sororité.
Si vous croisez la route de personnes qui tarissent votre lumière, qui ont peur de votre puissance, qui vous empêchent de briller aussi fort que vous le pouvez, fuyez. Si votre lumiere, votre valeur met quelqu'un mal à l'aise, it's not your f*ucking problem. Vous n'avez pas à vous diminuer pour autant. Et prenez garde à celles et ceux qui essaieront de vous la prendre, en pensant briller plus fort.
Nier le poids que pèsent encore aujourd'hui des siècles et des siècles d'oppression sexiste, c'est au mieux naïf, au pire hypocrite.
Ce serait comme déclarer que "le racisme n'existe plus", parce que les personnes racisées ont obtenu - en théorie- l'égalité des droits après des siècles d'oppression.
pour reprendre les termes d’Erin McKean, vous ne devez à personne d’être belle. Ça ne définit pas votre valeur. Et que si ça rend quelqu’un inconfortable de voir vos poils ou vos cernes, c’est son problème, pas le vôtre
auto-objectivation : « le fait, notamment chez les femmes, d’adopter un regard extérieur sur son corps, de le traiter comme un objet décoratif ou sexuel, plutôt que de le considérer comme étant un moyen de ressentir des sensations corporelles »
[…] je me souciais plus de ce à quoi je ressemblais, plutôt que de ce que je ressentais
nous sommes « trop » uniquement dans le regard des gens qui ne sont « pas assez »
Être féministe c’est d’abord penser par soi-même, ce qui suppose de se penser soi-même comme une personne autonome, un être humain libre et non comme une femme relative à un homme, -defi- ni socialement par rapport à lui, -fille, épouse, sœur, mère- , ce qui est caractéristique de la tradition machiste où le masculin est la référence - Florence Montreynaud
FAIRE DE SON MIEUX: QUE PEUT-ON VRAIMENT EXIGER DE PLUS QUE CELA ?
Mais d'où cette inégalité provient-elle ?
L'argument qui revient le plus, et qui est le plus communément invoqué par celles et ceux qui n'ont, en réalité, aucune connaissance sur le sujet, c'est que l'homme serait naturellement plus fort que la femme.
Tiens donc. Ces personnes ignorent une réalité pourtant majeure, mise en lumière par Vincent Dussol dans son ouvrage La Domination féminine. Réflexion sur les rapports entre les sexes: le chromosome X, le chromosome du sexe fémi nin, est apparu dans la nature bien avant le chromosome Y, le chromosome de sexe masculin. Pendant des millions d'années, le chromosome X était le seul chromosome du vivant, il se reproduisait par un procédé de sépa ration puis de réplication à l'identique. Le chromosome Y a fini par émer ger, environ cent millions d'années plus tard : c'est une dégénérescence du chromosome X - une version moins aboutie, moins performante, qui porte quarante fois moins de gènes que le chromosome X. À date, cette inégalité naturelle entre les chromosomes perdure : selon le professeur de biologie Bryan Skyes, le chromosome Y est loin d'être aussi > que le chromosome X.
Aime-toi assez pour ne pas te satisfaire de moins que ce tu mérites.
La vie n'est pas une compétition.
Le patriarcat prospère sur nos insécurités.
On va attendre de nous que l'on se maquille, sinon on sera jugée "négligées" ; mais pas trop, sinon on sera traitées de "pots de peinture".
On ne doit pas pas trop manger, pour correspondre au standard de la minceur ; mais quand même assez pour ne pas être traitées de "squelettiques".
On doit s'habiller de manière féminine, mais pas trop, sinon on ne sera pas prises au sérieux.