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Critiques de Louise Dupré (31)
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La voie lactée

ce récit met en scène Anne Martin, Montréalaise, architecte, au début de la quarantaine. Cette dernière rencontre Alessandro Moretti, archéologue, veuf au début de la soixantaine, lors d’un colloque à Tunis. Ils tombent amoureux. Ce n’est pas d’un amour de vacances dont il est question dans cette histoire, ni d’une aventure d’un soir. C’est l’Amour avec un grand A. Celui qui bouscule le quotidien, celui qui donne des ailes, celui qui permet de s’ouvrir à un ailleurs pour trouver un sens à sa vie.



Anne a choisi le métier d’architecte pour être en contrôle, pour tout calculer, pour bâtir sur du solide. Sa rencontre avec Alessandro l’amène à se positionner dans sa quête du bonheur et elle prend le risque de l’amour. En pleine crise de la quarantaine, Anne avant d’aller s’établir à Rome auprès de l’homme qu’elle aime, devra chasser la colère qui l’habite par rapport à son père, accepter de connaître son demi-frère, enterrer ses morts…



Ce que j’aime d’Anne, c’est sa vulnérabilité. L’auteur amène le lecteur dans des sphères très intimes du personnage à travers la description de ses sentiments.





“L’épreuve du corps. J’ai peur moi aussi Alessandro. Chaque première fois. Une ancienne terreur, sourde, qui monte du fond du ventre, chaque fois l’angoisse devant un exploit trop grand pour les humains que nous sommes. Vous ne serez qu’une seule chair. Il faut endormir la peur. On invente des scénarios, on se crée un corps qui cache le corps, une peau semblable à l’image de l’amour convenable, on cherche des bijoux, des jarretelles, on accentue la ligne des seins, on se maquille, on se distrait. Alors, on est rassurée. On se sent libre, légère, on accepte le commencement sans penser à la fin, on ne voit pas son corps comme celui d’un grand oiseau qui se replie dans le mouvement de sa chute. On ne voit pas qu’on est une chute, le vertige d’une chute infinie dans l’abîme. (p. 52)”



D’ailleurs, comme vous pouvez le remarquer, le récit est rédigé au je. Donc, l’identification à Anne se fait facilement. Le lecteur la trouve attachante. Il questionne avec elle Alessandro dans un dialogue intérieur, il est témoin de ses cauchemars, de ses angoisses, de son vertige.





“Vous volez en ce moment, Alessandro. Vous défiez la mer, hérissée au bout de ses pointes, elle tempête, elle menace, mais vous ne vous laisserez pas engloutir. Vous arriverez jusqu’à moi avec votre nudité. Je vous réchaufferai, je vous caresserai, je vous recouvrirai avec la lenteur de mon corps. L’amour. (p. 52)”



Anne s’avère très vulnérable, mais elle va puiser dans ce nouvel amour la force pour s’assumer dans son droit d’être heureuse. Elle part vivre avec Alessandro à Rome et laisse derrière elle son bureau d’architecte. J’admire sa force. À cet égard, lorsqu’elle annonce à sa mère qu’elle s’en va un an à Rome, elle lui mentionne :





“On pouvait partir et revenir sans que la catastrophe vienne chaque fois se mirer dans le train des mots. J’ai tout dit, le besoin d’aimer et d’être aimée, le besoin de croire, l’envie de la vie vécue. J’ai dit les choses comme on le fait quand une fenêtre s’ouvre, que tout à coup on peut voir jusqu’à l’amour heureux, celui qui nous tire du côté de la lumière. (p. 192)”



Donc, je suis bien contente d’avoir lu ce roman d’amour pour le défi littéraire 2016 Lire un livre québécois par mois. Je tiens aussi à dire que Ch. B., qui a également un blogue, m’a accompagnée durant les quelques jours de cette lecture. Je le remercie.



La Voie lactée, c’est aussi le nom donné au chemin de Compostelle… Comme quoi, il importe de suivre son étoile et de se laisser guider sur le sentier de la vie par elle…


Lien : https://madamelit.wordpress...
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La voie lactée

Lors d'une visite des ruines de Carthage, Anne la quarantaine architecte Canadienne tombe folle amoureuse d’Alessendro archéologue un Romain plus âgé qu'elle .



La Voie lactée est avant tout, une presque impossible histoire d'amour entre Anne et Alessandro, un océan les sépare ainsi qu'une génération. C'est aussi une histoire de mort, celle de Jasmina la femme d’Alessendro et celle d'une suicidée. C'est une plongé dans l'intimité d'une histoire de famille où les rapports parents-enfants sont très présents."son fils venait de lui offrir le cadeau de Noël qu’il espérait, il avait dessiné une ligne entre le passé et le présent. Une ligne poreuse, mais un trait tout de même, une démarcation."

Anne est-elle vraiment heureuse. Elle est en manque de repères, l'espoir de construire une nouvelle vie apparaît comme un nouvel envol, malgré les réticences d'une mère omniprésente, il lui faudra toute la force de l'amour pour réaliser son projet, partir pour Rome et retrouver Alessendro.



Alessandro a aussi des doutes malgré tout l'amour qu'il porte à Anna. Lui qui n'attend plus rien, qui n'espère plus rien "je suis presque vieux, Anna. Je n’ai plus l’âge des miracles. Je marche seul, j’avance vers un gouffre que je connais déjà. Mais j’aimerais vous revoir, Anna, à Noël peut-être, si vous êtes libre, si vous vous voulez bien accueillir un homme qui n'a rien à donner…"



A plusieurs reprises, le chemin de Saint Jacques de Compostelle, revient en écho au chemin qu'elle va devoir parcourir pour rejoindre et partager la vie de l'être aimé.



"Je pars ou je ne pars pas. De nouveau, le désordre dans ma tête, le cerveau s’enflamme, je ne sais pas prendre une décision. Il me faudrait un oracle."





Louise Dupré, dont c'est ma première lecture sait rendre ses personnages attachants, ils sont tout en émotions, ce roman d'amour n'est pas une romance, c’est  une histoire du quotidien, d'intime, un roman sur la difficulté d'aimer. Mais au fond rien n’empêche de parler, de communiquer, le contact se fait.


Lien : http://dunlivrelautre.blogsp..
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La memoria

Un roman d’émotions, un roman d’amours et de femme…



Des courts chapitres, comme des poèmes du moment.



Des sentiments qui viennent du passé, les départs et les trahisons qu’on a du mal à comprendre et à accepter, cette boule dure et lourde qui entrave le cœur.



Des images des instants du présent, la voisine qui chante, les nuages qui passent et les enfants qui jouent, la beauté et l’amour qui naît et qui renaît.



Des fils qui soutiennent ou qui retiennent, une mère aimante, une famille, des amitiés profondes…



Une belle lecture, à déguster lentement pour en savourer la poésie.

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L'album multicolore

Après le décès de sa mère, Louise Dupré décide de lui offrir un tombeau littéraire. Connaissant la verve poétique de l'auteure, on aurait pu s'attendre à une série d'aphorismes délicatement ciselés, de poèmes en vers libres ou de scènes toutes en demi-teintes. Elle a plutôt choisi de traiter de cette femme qu'elle a aimée de façon volontairement non balisée, comme si les souvenirs se déposaient l'un derrière l'autre, pas nécessairement de façon chronologique.



Le texte n'est pas tant alourdi par la nostalgie qu'imprégné d'une tendresse certaine, pour cette femme qui a souhaité le meilleur pour ses enfants, qui ne souhaitait pas être déracinée, même (surtout) à la fin de sa vie et qui, en adoptant un parti pris d'indépendance intellectuelle a permis à sa fille de trouver sa voie - sa voix.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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L'album multicolore

Avec émotion, ce sont nos propres souvenirs que nous retrouvons dans ce livre consolant.
Lien : http://fr.chatelaine.com/clu..
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L'album multicolore

Dans un récit touchant et authentique, l’auteure nous parle de sa mère, sa relation avec elle et de sa mort. Même si elle le fait sous l’angle de la relation mère-fille, ce livre m’a touché. J'ai pensé souvent à ma propre mère, très âgée.

«Qu’y aura-t-il au bout de ce récit? Pas de consolation ni de compréhension. Seule l’aptitude à vivre adossée à l’abime, sans désarroi, ni détresse». P. 181

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L'album multicolore

Dans ce récit autobiographique, Louise Dupré tente de cerner, par petites touches, comme une aquarelle, celle qui fut sa mère. La mémoire n'est pas en noir et blanc dans cet Album multicolore où l'écriture se déploie dans la douleur du deuil et l'infinie tendresse du souvenir.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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Plus haut que les flammes

M’arrache, malaise et étourdissement – les yeux innondés par une pollution d’images - à la Série Apocalypse, la deuxième guerre mondiale.



Tentative pour s‘extraire de ces hurlements qui font trembler la terre (Louise Dupré).



La littérature a su dire le prolongement de cette douleur, ce basculement du monde, ce mal, ces ossements retournés à la poussière. Je pense à Levi, Némirovsky, Semprun, Perec, Tabucchi, ainsi que Courtemanche et Perrine Leblanc, sous d’autres cieux, le même…



Louise Dupré, ils me percent ces cris, ces regards crucifiés (Francis Bacon) dans un texte poésie parfait : Plus haut que les flammes. Un texte cri pour s’extraire du présent. Rouge horrifié comme le bruit des biberons éclatés sous les bottes. Mais peut-on revenir de ce voyage? Apprendre à placer Auschwitz ou Birkenau dans un vers?



Existe-t-elle cette syntaxe pour parler doux?



Un enfant dansant dans ses bras?



Tout lire, relire, s’en saisir, car il faut des mots à mourir de plaisir.
Lien : http://bibliobabil.com/2011/..
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Plus haut que les flammes

M’arrache, malaise et étourdissement – les yeux innondés par une pollution d’images - à la Série Apocalypse, la deuxième guerre mondiale.



Tentative pour s‘extraire de ces hurlements qui font trembler la terre (Louise Dupré).



La littérature a su dire le prolongement de cette douleur, ce basculement du monde, ce mal, ces ossements retournés à la poussière. Je pense à Levi, Némirovsky, Semprun, Perec, Tabucchi, ainsi que Courtemanche et Perrine Leblanc, sous d’autres cieux, le même…



Louise Dupré, ils me percent ces cris, ces regards crucifiés (Francis Bacon) dans un texte poésie parfait : Plus haut que les flammes. Un texte cri pour s’extraire du présent. Rouge horrifié comme le bruit des biberons éclatés sous les bottes. Mais peut-on revenir de ce voyage? Apprendre à placer Auschwitz ou Birkenau dans un vers?



Existe-t-elle cette syntaxe pour parler doux?



Un enfant dansant dans ses bras?



Tout lire, relire, s’en saisir, car il faut des mots à mourir de plaisir.
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Plus haut que les flammes

M’arrache, malaise et étourdissement – les yeux innondés par une pollution d’images - à la Série Apocalypse, la deuxième guerre mondiale.



Tentative pour s‘extraire de ces hurlements qui font trembler la terre (Louise Dupré).



La littérature a su dire le prolongement de cette douleur, ce basculement du monde, ce mal, ces ossements retournés à la poussière. Je pense à Levi, Némirovsky, Semprun, Perec, Tabucchi, ainsi que Courtemanche et Perrine Leblanc, sous d’autres cieux, le même…



Louise Dupré, ils me percent ces cris, ces regards crucifiés (Francis Bacon) dans un texte poésie parfait : Plus haut que les flammes. Un texte cri pour s’extraire du présent. Rouge horrifié comme le bruit des biberons éclatés sous les bottes. Mais peut-on revenir de ce voyage? Apprendre à placer Auschwitz ou Birkenau dans un vers?



Existe-t-elle cette syntaxe pour parler doux?



Un enfant dansant dans ses bras?



Tout lire, relire, s’en saisir, car il faut des mots à mourir de plaisir.
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Plus haut que les flammes

Un magnifique livre de poésie simple et touchant. Justesse de ton et les mots qu’il faut pour traduire la passion pour la vie, le trouble devant la mort et l’enfant porteur d’avenir.
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