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Critiques de Lucie Brémeault (32)
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La seconde vie de Rachel Baker

Une jeune femme dérive et change le cours de son destin

*

Un choix suite à un avis très positif de la bookstagrameuse @floandbooks. (et reçu par Netgalley)



Une entrée de scène terrible qui peut choquer certaines personnes. Passé le premier chapitre, si vous résistez, c'est bon, vous pouvez continuer tranquillement.

J'ai dit "tranquillement"? Euh pas tout à fait.

Une tuerie de masse est commise dans un petit "diner" au fin fond de l'Alabama. La seule rescapée (et témoin bien innocente) est Rachel.

Une jeune femme banale, serveuse et amoureuse. Elle perd son fiancé dans ce drame. Mais aussi le goût de vivre. Elle fait une rencontre inattendue avec l'inspecteur Nick. Un flic bourru qui essaie tant bien que mal à la protéger des assauts des médias.

Puis c'est le grand plongeon de Rachel dans le milieu carcéral. La deuxieme moitié du roman se poursuit dans une prison pour femmes. Un quotidien violent qui montre la reconstruction de Rachel (au sens propre comme au figuré).

*

Un tension sourde est palpable tout au long du récit. Une oppression qui touche aussi le lecteur. Une héroine fragile et froide qui s'humanise au fil de son existence. Certes, la romance sous-jacente m'a fait sourire plus d'une fois (surtout au twist final assez peu crédible). Mais j'ai vraiment aimé suivre cette jeune femme bien courageuse dans les méandres de sa vie. Entourée de personnages secondaires étoffés. J'ai retrouvé un peu d'"Orange is the new black" (la série TV).

Au départ, je pensais à un polar mais finalement le tueur est vite identifié. Mais comme l'espoir , l'altruisme, la bonté , la bienveillance sont souverains ici, je rangerais cette histoire dans le sociétal, une chronique américaine (port des armes, le système carcéral et ses faiblesses...).

*

Un ton triste et touchant qui m'a bouleversé plus que de raison.

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La seconde vie de Rachel Baker

Je remercie les éditions Librinova pour la découverte de ce roman. Véritable page-turner, « La seconde vie de Rachel Baker » de Lucie Brémeault est publié en 2018 aux éditions Livrinova. Peut-on véritablement influer sur le cours de sa vie ? Les événements sont-ils préalablement écrits ? En plongeant dans ce polar, vous n’imaginiez pas à quel point le bonheur ne tient qu’à un fil…

Au fin fond de l’Alabama, près de Montgomery, une jeune serveuse termine son service dans un diner. Rachel doit retrouver Taylor, son petit ami, qui l’attend patiemment près du comptoir. Mais en attendant, des familles attendent d’être servies.

Lorsque trois individus font irruption dans le restaurant, Nancy, sa collègue, croit d’abord à une tentative de vol, et leur propose l’argent de la caisse. C’est alors qu’ils ouvrent le feu, n’épargnant personne ! Les clients, Nancy, des enfants, et même Taylor sont victimes de cette tuerie en seulement quelques minutes. Tous tombent sous les balles, sauf une. Rachel. Quand elle revient à elle, c’est l’état de choc. Le sang de sa collègue recouvre ses vêtements. Taylor gît plus loin.

Arrivé précipitamment sur les lieux du drame, l’inspecteur Nick Follers ne peut que constater la scène de carnage. Intrigué par l’unique survivante et témoin capital, il la prend en charge, tentant d’obtenir de précieuses informations. Mais cette dernière, traumatisée, est rapidement hospitalisée.

p. 11 : » – Comment vous expliquez qu’ils l’aient laissée en vie ? demanda Pete, le partenaire collant de Follers.

-Pour qu’elle raconte. «

Flic bourru, Follers semble pourtant inquiet pour Rachel. Bien qu’elle soit beaucoup plus jeune que lui, il ne peut s’empêcher de ressentir une certaine affection pour la jeune femme. Il décide de lui rendre visite chez elle, afin d’obtenir son témoignage, qui permettrait la condamnation à vie du principal suspect.

p. 23 : » Quand il tombait sur le portrait de Rachel, dans les journaux ou à la télévision, il gardait l’image d’une jeune femme vulnérable et détruite, laissée au milieu d’un champ de bataille à demi-morte. «

Mais à quelques jours du procès, Rachel fait toujours la une des médias. Terriblement perturbée d’être l’unique survivante de « la tuerie du diner », la psychologue qui la suit depuis le drame tente de la déculpabiliser. Sans succès. Inquiète que sa patiente ne finisse par devenir un danger non seulement pour elle-même mais aussi pour les autres, elle alerte l’inspecteur Follers.

p. 22 : » – Melle Baker est très instable. Je ne constate que peu d’évolution depuis nos rendez-vous. Elle a du mal à se livrer et fait preuve de beaucoup d’agressivité par moment. Je ne suis même pas sûre qu’elle suive son traitement. «

En effet, en colère, ses pulsions de vengeance vont l’amener à commettre l’irréparable. Malgré son rapprochement avec Follers, il sera bien impuissant face à la réalité de ce qui attend Rachel.

p. 36 : » Follers eut un mouvement de recul involontaire. Il venait d’apercevoir un visage. Un visage avec deux yeux perçants qui regardaient droit devant eux. Il n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche. La balle qui venait de transpercer l’air avait trouvé refuge dans le front ruisselant de Forrest. «

L’auteure nous projette dans l’horreur, dès les premières pages. Très psychologique, ce polar décrit tout le travail de reconstruction suite à un drame. Si le lecteur s’attache instantanément à la protagoniste, sans pour autant cautionner ses choix, tout comme l’ensemble des personnages qui parcourent ce roman, on ne peut s’en détacher. Car, d’une grande sincérité, il est le reflet des affres de la nature humaine, dans ce qu’elle a de plus vénéneux, comme dans son altruisme le plus fort. Ode à la résilience, ce roman est chargé d’espoir, malgré une trame particulièrement tragique. Plongé au cœur de la société américaine, le lecteur prend conscience d’une certaine réalité de l’état de celle-ci, à travers le ô combien dérangeant sujet du port des armes, l’état de son système carcéral et judiciaire, l’intégration des handicapés, la liberté, etc…

J’imagine une adaptation cinématographique de ce polar, qui serait sans conteste, comme son œuvre originale, un grand succès ! Je ne peux que recommander pleinement cette lecture. Une belle découverte !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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La seconde vie de Rachel Baker

Est-ce que quand on est serveuse dans un petit restau au fin fond de l'Alabama, on s'attend tous les jours à se faire braquer ? Sûrement. Mais on doit imaginer que si on refile la caisse sans faire trop d'histoires, on a encore une chance d'en sortir en un seul morceau. C'est peut-être ce que se disait Rachel Baker avant qu'un soir que rien ne distinguait des autres trois gangsters fassent irruption dans sa gargote et descendent à tout va aussi bien employés que clients venus faire bombance de burgers huileux.

Un départ plutôt appétissant, donc.

En tout cas je le croyais avant que la suite ne vienne me contredire.

Bon, que les tueurs n'aient aucun mobile sinon celui du plaisir de zigouiller à l'aveugle, passe encore, on a vu des comportements humains largement plus bizarres. Bien que la seule raison de transformer tout ce qui bouge en viande froide peut sembler antinomique avec le fait de laisser une serveuse en vie avec même pas l'excuse de ne pas l'avoir vue : elle est debout au milieu de la boucherie et cherche même à échanger un mot avec celui qui semble être le meneur de la carnage-party. J'imagine que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à sensiblement douter du sérieux de l'affaire.

Et je n'ai pas été de la revue. Pour faire vite sans trop spoiler : le flic chargé de l'enquête, stéréotype du vieux poulet rincé qui en a vu tellement dans sa carrière que plus rien ne semble pouvoir le toucher et qui se sent soudain le coeur d'une midinette après sa rencontre avec la serveuse traumatisée, tellement en décalage avec l'image qu'on a voulu nous montrer de lui au début que ça ne prend pas un seul instant. Bien sûr, je le précise mais est-ce utile ? Rachel tombe elle aussi éperdument amoureuse en retour ! Mais comme elle ne s'en rend pas compte immédiatement, elle bute le cerveau de la tuerie avant de partir en zonzon et de comprendre qu'elle n'est pas prête de revoir sa poulaille qui fleure bon la fin de saison ailleurs que derrière la vitre d'un parloir.



La prison, tiens parlons-en un peu... Heureusement qu'on nous précise que Rachel Baker est maintenant logée par l'État parce que vu l'ambiance là-dedans, on aurait pu penser qu'elle se faisait tartir en colonie de vacances. Bon, y'a bien trois ou quatre détraquées qui lui font bouffer le carrelage des douches histoire de dire, mais alors les autres... la petite prison dans la prairie ! Gentilles, bienveillantes, prévenantes même. Bref, l'exacte réalité d'une prison pour femmes aux Zuesses, quoi. (D'ailleurs, fun fact, notons rapidement le nom de quelques détenues : Uzo, Kate, Samira, Danielle...)



Je m'arrête là, la suite est du même tonneau. Soulignons quand même l'incroyable aptitude avec laquelle tout le monde tombe amoureux de tout le monde dans ce livre. Et pas après avoir fait connaissance ou partagé un certain nombre de trucs oserais-je dire un peu importants hein, non, on se voit deux fois, on se dit bonjour, on prend vaguement des nouvelles et hop là, emballé c'est pesé, c'est le grand amour, mon dieu, mon dieu, mais qu'est-ce qui nous arrive...



Le problème avec cette seconde vie de Rachel Baker, c'est que tout est totalement téléphoné. Rien ne tient debout, on ne croit pas un seul instant à cette histoire et ce n'est pas les dialogues-clichés qui aident à contredire ce sentiment.



Malgré tout, ce n'est que mon ressenti et puis c'est un premier roman et il faut bien commencer quelque part. Et la bonne nouvelle c'est que Lucie Brémeault ne peut que s'améliorer par la suite et comme sur le papier la trame de ce livre était intéressante, il est possible – probable même – que ses prochaines productions commencent à prendre de l'épaisseur. C'est en tout cas tout ce que je lui souhaite.

Que cette petite déception ne m'empêche pas bien entendu de remercier Babelio, les Éditions Plon en général et Mélanie en particulier. Toujours intéressant de découvrir un·e nouvel·le auteur·e, parfois le rendez-vous est manqué. Pas grave, c'est le jeu.

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La seconde vie de Rachel Baker

Rachel est serveuse dans un dinner. Un soir, trois hommes armés font un carnage. Ils tuent une vingtaine de personnes : les clients et le personnel, dont le petit ami de Rachel, qui est la seule survivante. Parmi les assaillants, un seul n’est pas tué par les policiers. Lors du procès de ce dernier, Rachel commet un acte qui la conduit en prison.





L’histoire est divisée en trois périodes : celle après l’attaque, celle de la durée de la peine et celle du retour à la vie « normale ».





Il y a certains livres pour lesquels nous avons un coup de cœur et nous ne savons pas de quelle manière en parler. C’est ce que je ressens pour celui-là. D’autant plus, que comme beaucoup d’entre nous, j’ai du mal à rédiger mes chroniques, avec le contexte anxiogène actuel.





Tout d’abord, j’ai aimé le personnage de Rachel. Elle se révèle au fil de l’histoire. Pas seulement par les mots, car ce n’est pas à travers eux qu’on la découvre vraiment, mais plutôt par ses actes. C’est une jeune femme qui n’a pas forcément les armes pour faire face aux épreuves qui la frappent et qui, pourtant, se révèle une vraie guerrière. C’est une battante qui montre que nous avons des ressources insoupçonnées. Elle mène aussi des combats pour les autres, avec discrétion. Cette femme qui se dévoile, par petits bouts, m’a beaucoup touchée.





Il est également difficile de parler de ce roman parce qu’il regroupe plusieurs genres. Cette étendue a contribué à mon engouement pour cette histoire : il commence comme un thriller, enchaîne par de l’adrénaline, il devient, ensuite, un roman noir et sociétal, puis, un récit intimiste, avec en toile de fond, tout au long du livre, des souffrances, c’est vrai, mais aussi de l’amour et de la résilience.





La seconde vie de Rachel Baker raconte l’histoire de plusieurs femmes. Il est composé de plusieurs parties, et, dans chacune d’elles, nous partageons un moment de l’existence d’une femme différente, cependant, le récit alterne toujours avec des chapitres au sujet de Rachel. En effet, les autres personnages féminins sont dans la vie de l’héroïne, lorsqu’ils nous sont présentés. Nous les découvrons, mais c’est aussi une manière de nous décrire Rachel. J’ai, par exemple, été très émue par Maria, sa compagne de cellule.





Au milieu de ces femmes, un homme a un rôle primordial dans l’intrigue. Il s’agit de Follers[…]





La suite sur mon blog...




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La seconde vie de Rachel Baker

Tout d’abord un grand merci à Netgalley et aux Editions Librinova pour ce partenariat très apprécié.



Rachel est serveuse dans un diner de l’Alabama, un soir trois hommes armés débarquent et tuent tout le monde sauf elle. Elle n’est même pas blessée, mais fortement traumatisée, elle ne comprend pas pourquoi elle a été épargnée. Nick, un policier plus très jeune la prend en charge après la tuerie. Elle est ensuite suivie par une psychiatre avec laquelle elle n’a pas un bon contact. Celle-ci sent que Rachel est prête à se venger et prévient Nick, qui va la dissuader de le faire. Ils sont attiré l’un par l’autre et c’est le début d’une drôle de relation. Toutefois, Rachel décide de se venger quand même, elle vole l’arme de son voisin et abat le tueur lorsqu’il entre au tribunal. Elle s’enfuit mais appelle Nick qui la rejoint et lui conseille de s’enfuir plus loin avant que ses collègues n’arrivent. Elle suit son idée, mais un accident de voiture la stoppe.



Après son hospitalisation, elle est arrêtée et condamnée à sept ans de prison. La plus grande partie du roman raconte sa vie en détention, ses interactions avec les autres prisonnières et son histoire qui continue avec Nick, jusqu’à ce qu’il parte en mission d’infiltration et disparaisse soudain de la circulation.



Le personnage de Rachel est très attachant, on la voit évoluer tout au long du livre. Une grande part d’elle-même est morte lors de la tuerie et il lui faudra tuer à son tour, connaître le handicap et la prison pour s’en sortir. Les portraits des autres prisonnières sont aussi très intéressants, elles ont des caractères marqués et font face de leur mieux à l’adversité. On voit une fois de plus comme la justice américaine est implacable et beaucoup plus dure que la nôtre. Etrangement, c’est dans cet univers si difficile que Rachel arrivera à émerger de sa détresse tant physique que psychique. La sortie de prison est difficile, il lui faut un an pour retrouver un équilibre et un travail.



Il y a un côté romance dans ce roman, mais il n’est pas dérangeant. La relation entre Rachel et Nick a un côté improbable, pour lui, elle est plus victime que coupable. Sa disparition est plus étonnante, vu qu’elle dure au moins trois ans, on n’imagine pas une mission d’infiltration d’une durée aussi longue. Pour moi , la fin du roman reste ouverte. On peut penser que Nick réapparaît à la dernière page, ce qui est un peu invraisemblable, mais qui fera plaisir à ceux qui aiment que les histoires finissent bien. On peut aussi comprendre que Rachel accepte enfin la fin de son histoire avec le policier, qu’elle est prête à aller de l’avant, notamment dans sa relation avec son amie Amy et que le client qui commande une tarte aux pommes marque le premier pas dans cette seconde vie qui lui tend les bras.



Il y a d’intéressantes réflexions sur la violence, l’homosexualité, l’amour et l’amitié dans ce livre très agréable que je recommande chaleureusement.
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La seconde vie de Rachel Baker

Rachel est serveuse dans un diner. Un soir, des hommes entrent et tuent les clients, le personnel...mais pas Rachel. Elle est alors absorbée par une série d'événements qui lui apporteront une forme de sagesse et de sérénité.

Ce roman aborde plusieurs thèmes : le stress post traumatique, le handicap, la privation de liberté, la résilience.

Sur un ton parfois cru mais authentique, l'auteure donne le point de vue de chacun des protagonistes ce qui confère une certaine profondeur à la démonstration. J'ai été happée par le récit et je me suis souvent demandé : qu'aurais je fait à sa place ?

Un roman original avec policier et victimes mais ce n'est pas un polar. Chacun est avant tout un être humain et un héros en soi.

Belle découverte.
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La seconde vie de Rachel Baker

Rachel Baker est serveuse dans un diner en Alabama. Sa vie bascule le jour où trois hommes débarquent et fusillent dix-sept personnes dont son fiancé, son amie serveuse et six enfants. Rachel est l’unique rescapée.

« De la chance? C’était sans doute ce qui pouvait lui arriver de pire. Maintenant, elle devra vivre avec ça jusqu’à la fin de sa vie.»

Très rapidement, Sam Forrest, un suprémaciste blanc est arrêté avec ses deux associés.

Malgré sa psychologue et la bienveillance de l’enquêteur Nick Follers, Rachel, vingt-neuf ans, ne pense qu’à se venger. Elle trouve une arme chez son voisin et abat Sam Forrest le jour où il doit comparaître au tribunal.

Rachel, paralysée suite à un accident de voiture lors de sa fuite, est incarcérée pour sept ans à la prison de Monk.

Commence alors le récit de sa vie en prison, rythmée par les visites de Nick Follers, ténébreux et amoureux. Nous apprenons à connaître les co-détenues, des femmes de tous âges, tombées parce que la vie n’a pas toujours été tendre avec elles.

« On aurait pu penser que la taule n’accueillait que des filles tatouées, la gueule en biais, les muscles saillants et un air de bouledogue affamé, mais la plupart d’entre elles étaient juste des femmes comme on en voit tous les jours dans les rues et les restaurants. »

Sauf, peut-être, celles qu’on appelle « les putes à Poutine », des russes qui viennent mettre un peu de violence dans ce milieu plutôt fraternel.

Il y a quelques belles rencontres mais elles sont assez convenues et bienveillantes. Rachel, petite blondinette sympathique, s’endurcit tout de même un peu. Depuis un an, elle ne voit plus Nick Follers, intégré à la DEA et en mission d’infiltration dans les milieux de la drogue.

A sa sortie, Rachel hante le bar où il lui écrivait ses petits mots d’amour. Un bar, lieu qui lui rappelle aussi la violence du passé. Y trouvera-t-elle un peu de sérénité et de bonheur?

J’ai choisi ce premier roman d’une jeune bretonne pour son sujet, étrangement installé en Alabama. Lucie Brémeault a une écriture fluide, facile et agréable à lire. Ses personnages sont sympathiques et attachants. Peut-être trop pour ce milieu, trop lisses. Pour moi, un tel sujet demande de la force, de la profondeur. Je regrette de rester ici dans la demi-teinte, frôlant parfois le sentimentalisme ou le pathosL’auteur propose une playlist Spotify pour rythmer la lecture. J’y ai fait de belles découvertes musicales.
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Quatre juillet

« La première enquête de Nick Follers », m’a été proposée par Librinova que je remercie d’ors et déjà pour cette lecture. Nick Follers est un personnage récurrent de Lucie Brémeault, puisqu’il apparait dans son roman La seconde vie de Rachel Baker, paru en février 2020 chez Plon.



Juin 1993, deux couples d’amis louent une villa isolée sur la côte de Virginia Beach. Farniente, barbecue et feux d’artifice du 4 Juillet sont au programme de ces deux semaines de vacances d’été qui s’annoncent paradisiaques. Mais au lendemain de la Fête de l’Indépendance, trois des vacanciers sont découverts éventrés. Seule Eva a survécu à ce massacre et est retrouvée sur la plage, choquée et amnésique. L’inspecteur Nick Follers de la brigade criminelle se charge de cette enquête.



Les premiers chapitres sont véritablement intrigants, sombres et bien menés: l’accroche est réussie. L’ambiance entre les deux couples devraient être à la fête mais leurs relations semblent assez complexes. Ted et Mark sont deux amis de longue date que tout oppose: Ted, le compagnon d’Eva vit de petits boulots, est assez frivole, tandis que Mark, en couple avec Helen, est carriériste et travaille au service juridique d’une entreprise d’import-export. C’est d’ailleurs le directeur de cette entreprise, son patron donc, qui lui loue la villa. Ted n’a pas le même niveau de vie que Mark, mais peu importe car leur amitié prévaut sur le reste. Les deux jeunes femmes ne sont pas véritablement amies, mais apprennent à se connaître durant le séjour et finissent par partager des secrets assez intimes, lointains et difficilement supportables. Eva semble vivre une relation toxique avec Ted, un homme manipulateur, qui lui reproche son alcoolisme. Elle confie chaque jour ses pensées à un journal intime, qu’elle dissimule aux autres… L’ambiance est tendue dès le départ, on sent les non-dits, les secrets enfouis, une tension psychologique pesante habite certains personnages. Et puis, un homme rôde sur la côte, avec un cerf-volant, et semble observer la villa…



Nick Follers est un flic désabusé, aigri de ne pas avoir trouvé la femme idéale, l’appartement rêvé et surtout l’affaire de sa carrière. Dépressif, il sombre dans l’engrenage de l’alcoolisme, se fait malmener par ses collègues avec qui il est régulièrement en conflit, mais peut tout de même compter sur le soutien de son supérieur, tant qu’il est capable d’effort pour se raisonner quant à sa consommation d’alcool… Je ne dirai pas que c’est un flic atypique, mais il a quelques caractéristiques qui le sortent du commun des policiers romanesques : il ne quitte jamais sa secrétaire, une vieille Ford dans laquelle, il mange, boit, travaille et dort le plus souvent… C’est le bon flic américain, qui possède ses travers mais qui a du caractère. S’il n’est pas déterminé à stopper la boisson, il est toutefois fermement décidé à mener à bien son enquête, et surtout à ce qu’on ne la lui retire pas en dépit de ses frasques… ça ne fait pas de lui un personnage attachant, pas plus qu’Eva d’ailleurs, par contre le style de l’auteure, particulièrement retors, m’a beaucoup plu : une écriture franche et inventive, une gouaille qui colle tout à fait au genre polar américain, que j’ai apprécié dans la première partie du roman, puis elle se tarie avec la progression de l’enquête et devient plus lisse sur la seconde moitié du livre. Je ne dirai pas que le dénouement m’a convaincu, je m’attendais à un peu plus de complexité mais tout va très vite sur la dernière partie, alors que certains faits auraient mérité d’être approfondis.



Quatre Juillet est donc un roman court et intense, une première moitié passionnante, intrigante, vraiment réussie, un dénouement en demi-teinte, mais un style qui vaut le détour, acharné et vif. Mais ce n’est que mon avis, n’hésitez pas le découvrir!
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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La seconde vie de Rachel Baker

Voici un premier roman d’une autrice française dans un genre qui associerait polar, thriller psychologique, histoire d’amour, roman de l’intime et reportage social

Rachel Baker a eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Elle va être la seule rescapée d’un carnage à la Tarantino dans le diner où elle travaille.

Je vous laisse découvrir la suite, écrite à la manière d’un page turner, dans laquelle vous rencontrerez une suite de personnages plus ou moins attachants dans des chapitres alternant avec ceux qui décrivent la résilience de Rachel

J’ai dévoré ce livre en 24 heures, et en garde des images très nettes en tête, à l’instar de sa magnifique photo de couverture

Un portrait de femme tout en humanité dans un univers sobre et confiné porté par une écriture fluide.

Un grand merci pour cette découverte aux éditions Plon et à la campagne masse critique de Babelio

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Quatre juillet

J’ai été happé de suite dans ce sombre récit; propulsée au cœur d’une série américaine avec un héros ravagé et désabusé.



L’auteure utilise l’effet retour en arrière, de chapitre en chapitre, on passe du récit où l’inspecteur mène son enquête et au passé des personnes assassinées… ça rend l’histoire totalement addictive, car ça laisse penser que le lecteur va savoir avant l’inspecteur; mais hop, l’auteure saute à nouveau dans le temps. On suit l’inspecteur dans sa déchéance, dans son enquête… on sent que quelque chose cloche… mais on arrive pas à mettre le doigt dessus.



Je dirais que ce qui me mettait la pression, c’est de voir l’inspecteur s’enfoncer dans ses travers, et j’étais d’autant plus surprise de chaque rebondissement, mais on sent que quoique fasse l’inspecteur, il y aura toujours une embûche pour le faire tomber… C’est frustrant, c’est rageant.



L’auteure aborde plusieurs thèmes, celui de la dépendance (alcool, drogues, affection…) avec beaucoup de lucidité, noirceur et tout ce qui a de plus insidieux dans cette maladie de l’esprit qui rend esclave le corps. Lucie Brémeault, parle aussi de fragilité liée parfois à ces dépendances, cause de ces dépendances… Elle intègre également dans son histoire, le pervers narcissique dangereux et manipulateur… elle décris bien son mode opératoire, sa façon de manipuler sa victime et cacher au final ses propres travers.



Un petit mot sur l’enfance qui est le socle de tout, le socle de l’adulte et si ce socle est déjà fissuré et pas réparé, l’adulte ne sera pas mieux loti, pas mieux protéger, fragilisé …



Tout au long du récit, accrochée aux basques de Nick, j’étais tendue, surprise par les nombreux rebondissements; Horrifiée par la tournure de l’enquête et les révélations que les retours en arrières m’ont laissé entendre…



En Bref

Un récit sombre, grave qui démarre sur un fait divers dans une maison richissime;



Des thèmes nombreux allant de la dépendance, aux dégâts que peut faire un pervers narcissique à la violence qui en ressort;



Une intrigue, une enquête haletante et très efficace



Merci à Librinova pour ce récit sous tension à la suite de l’inspecteur Nick Follers
Lien : https://fildediane.wordpress..
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La seconde vie de Rachel Baker

Quand le destin a décidé de briser ton futur. Quand ton avenir n’est plus que ruine, peur, comment se reconstruire ?



Rachel Baker est serveuse dans un petit restaurant de snack. Tout chavire lorsque des hommes entrent et tire à vue sur les clients, les employés et son fiancé qui venait la chercher. Tous sont morts. Tous sauf elle. Des assaillants, il ne reste qu’un homme qui sera arrêté. Comment vivre après ça ?



"– Comment vous expliquez qu’ils ne l’aient pas tuée ? demanda Pete, le partenaire qu’on avait collé de force dans les pattes de Follers.



– Je ne sais pas. Probablement pour qu’elle raconte, qu’elle se fasse le relai de leur exploit.



– En tous cas, elle a eu de la chance.



– De la chance ? C’était sans doute ce qui pouvait lui arriver de pire. Maintenant, elle devra vivre avec ça jusqu’à la fin de sa vie."



Deux choix s’offrent à elle. Partir loin , là où l’on oubliera son visage paru dans les médias. Ou se venger. Et perdu pour perdu …



"Quand vous avez vu de quoi l’humain est capable, comment faire pour continuer à vivre sur cette planète comme si de rien n’était ? "



Ce roman est composé de trois grandes parties. La vengeance, la vie carcérale et l’après. Mais tout le long de ces chapitres, on touche la tristesse du personnage, son humanité, son désarroi.



Le flic, Follers, est lui aussi très attachant. Lui qui ne croyait plus en l’humanité, il va rencontrer cette jeune femme au pire moment et voir la lumière en elle.



Beaucoup d’émotions dans ce roman. Une jolie découverte.
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La seconde vie de Rachel Baker

Pour son premier roman, Lucie Brémeault nous propose un caléidoscope de genres inclassables, on y trouve du polar, du thriller mais aussi un roman noir et psychologique sans oublier la touche de romantisme qui va bien pour celles et eux qui aiment la romance. Le côté graphique de ce roman saute aux yeux et il ferait un parfait scénario de film, déjà j’y ai trouvé des affinités avec Orange is the new black. Entrer dans le monde de Rachel Baker c’est entrer dans la noirceur. Le livre démarre très fort par une scène de carnage à la Pulp fiction dans le diner où elle est serveuse. Le rythme est posé à nous de le suivre si on le peut. Les personnages ont de l’épaisseur et apprendre à connaître Rachel est juste captivant. Il faut dire que le personnage du flic taiseux, Follers est un régal. Beaucoup d’émotions dans ce petit bout de femme, de la colère , de la rage et une envie de justice qui nous emportera dans le monde carcéral d’une prison pour femme où l’on navigue en apnée tant il est violent et destructeur. Une belle écriture porte ce récit où l’on est face aux blessures de l’âme. Une réflexion pour le lecteur sur la société américaine et ses défaillances comme les tueries de masse, le port d’armes, le système carcéral, le handicap mais surtout sur la résilience, car c’est bien de reconstruction qu’il s’agit. Un personnage de femme comme on en rencontre peu, qui malgré les traumatismes qu’elle subit est capable de rester humaine et de poursuivre sa route avec la force qu’elle possède comme un trésor en elle. On trouve aussi de l’espoir dans la toute fin et c’est bienvenu. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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La seconde vie de Rachel Baker

Belle découverte !



Difficile de ranger ce roman dans une catégorie. Ça commence comme un thriller, puis on bascule dans Orange is the new black et enfin encore autre chose...

C'est avant tout l'histoire tragique et belle d'une femme.



Rachel Baker est serveuse dans un petit diner en Alabama. Un soir comme un autre, son destin bascule.

Trois hommes entrent dans le petit restaurant et font un carnage. Ils tuent tout le monde, sauf Rachel.

Vivante mais traumatisée à jamais, elle va devoir apprendre à se reconstruire, malgré la peur, la colère et la violence...



Premier roman d'une autrice française. Je crois, très honnêtement, que ce roman a le potentiel de devenir un best-seller international.

C'est une histoire universelle, celle de la résilience, merveilleusement bien écrite.



Rachel est un personnage terriblement attachant aux côtés duquel j'ai souffert, j'ai espéré et je l'avoue parfois, j'ai pleuré.

Un personnage humain, plein de failles, rempli d'émotions contradictoires, comme nous tous...

Rachel nous ressemble.

Nous sommes tous susceptibles de franchir une ligne.

Je pense à Maria, dont le geste est inacceptable mais avec laquelle on entre forcément en empathie.

On ne cautionne pas mais finalement on comprend...

C'est pour elle, je crois, que j'ai versé ma larme.

A plusieurs reprises dans ce roman j'ai senti mon ventre se nouer.

Oui il y a la violence physique mais les blessures de l'âme sont bien plus terribles.

L'autrice m'a parfaitement transmis toutes les émotions de ses personnages. Parfois je les ai reçues en pleine poire et parfois elles sont allées se nicher en douceur dans mon cœur.



Au-delà de l'histoire, passionnante, c'est aussi une réflexion sur la société - américaine, mais pas seulement -, sur le système pénitentiaire et la justice (peut-on vraiment rendre les gens meilleurs en les mettant dans de petites cellules au milieu d'une violence inouïe ?).



La narration est bien maîtrisée par Lucie Brémeault. Rapide et nerveuse parfois, tout en langueur/longueurs à d'autres, elle nous fait pénétrer la tête et l'âme de son héroïne.

La toute fin m'a peut-être moins emballée que le reste du roman mais il ne pouvait y en avoir une autre.

La plume est criante de sincérité. On dévore les pages tant on est happé par l'histoire de Rachel qu'on refuse d'abandonner.



Je crois que ce roman peut plaire au plus grand nombre tant il est multiple : polar, thriller psychologique, romance, roman de vie, voire feel-good parfois... Car si Rachel peut surmonter ce destin si cruel, nous aussi...



Une très belle découverte qui a frôlé le coup de cœur !
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La seconde vie de Rachel Baker

Un peu polar, un peu roman noir, sociétal, ce roman nous livre des tranches de vie, celle de Rachel et des personnes qu'elle va croiser.

Seule survivante d'une tuerie de masse, incapable de faire face et de s'en remettre, elle va petit à petit sombrer et faire des choix qui changeront sa vie à jamais.



De prime abord froide, au fil de pages, je me suis attachée à Rachel, jeune femme courageuse et obstinée. J'ai aimé la voir suivre son parcours semé d'embûches avec force et détermination. L'histoire est prenante et a su me captiver de bout en bout.



Ce livre aborde des sujets délicats comme le syndrome du survivant, la reconstruction, la résilience, l'espoir. Mais il est également l'air de rien une critique de la société américaine à travers des thèmes épineux, les tueries de masse, le port d'armes, le système carcéral, le handicap.



Des sujets intéressants, une écriture simple et agréable, j'ai plutôt apprécié ma lecture.avec juste un petit bémol pour la fin qui ne me parait pas très crédible.



Merci Lucie de m'avoir proposé ton roman. Une bonne lecture et une belle découverte.


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Quatre juillet

Globalement, j'ai bien aimé ma lecture. Ceci dit, j'ai été un peu décontenancée au départ car les prénoms annoncés dans le résumé sont incorrects : il n'y a pas de Lauren & Will, il s'agit (je suppose) d'Helen & Mark, cela peut porter à confusion. Malgré cette erreur, j'ai trouvé le récit dynamique : il y a du mystère ; j'ai tenté de découvrir les secrets enfouis des uns et des autres. Dans un climat oppressant, le suspense est bien entretenu. J'ai apprécié la construction du récit qui permet de découvrir le séjour des quatre amis en parallèle de l'enquête de Nick, ainsi que les extraits du journal d'Eva qui apporte encore plus de précisions sur le déroulé des événements tragiques. Le scénario est intéressant et bien développé. La plume de Lucie Brémeault est prometteuse.

(avis complet sur le blog)
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La seconde vie de Rachel Baker

Après lecture, je suis un peu surprise que ce livre soit dans la catégorie Policier.



En effet, il pourrait être placé sur bien d'autres étagères !



C'est un polar mais aussi un roman contemporain sur le thème de la reconstruction, sur l'amour, sur la condition féminine, sur le monde carcéral...



Je ne m'attendais pas à lire ce genre d'histoire en ouvrant ce livre.



Quelle belle surprise !



〰〰〰〰



Ça parle de quoi ?



Rachel Baker est serveuse dans un petit dîner en Alabama. Un soir, des hommes entrent dans le restaurant et tuent toutes les personnes présentes. Seule Rachel survivra à ce drame.

Comment continuer à vivre après un tel traumatisme ?



Dès les premières pages, j'ai su que ce roman allait beaucoup me plaire.



J'aime cette limpidité que je ressens en le lisant et j'ai d'autant apprécié après avoir lu avant, plusieurs ouvrages assez denses.



J'aime cette simplicité et cette fluidité dans les mots, dans l’histoire ou encore dans les personnages.

Les scènes m'apparaissant très clairement comme si je regardais un film.



Tous les ingrédients sont là pour passer un excellent moment de lecture ; C'est un récit captivant et touchant qui m'a passionnée de la première à la dernière page.



Il a frôlé le coup de cœur mais la fin m'a laissée un peu sur ma faim, c'est dommage.

Mais cela reste un vrai régal et une très belle découverte.



Un premier roman d'une auteure prometteuse à suivre de très près !

Vivement le prochain...
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La seconde vie de Rachel Baker

Rachel se retrouve en prison après le meurtre d’un tueur de masse qui a brisé sa vie. Elle est soutenue par Nick, le flic chargé de l’enquête. Histoire d’amour épistolaire sur plusieurs années et sans préambule Nick ne donne plus de nouvelles, c’est le fait le plus intrigant de ce petit thriller charmant vite lu et sûrement vite oublié sauf que l’on reste sur sa faim et que j’aurais aimé en savoir plus.
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La seconde vie de Rachel Baker

La seconde vie de Rachel Baker ou l'histoire d'une jeune femme dont la vie a été brisée et va devoir apprendre à se reconstruire.

Du traumatisme à la colère, Rachel va commettre l'irréparable pour attiser sa peine : elle finit alors en prison à Mork, pour le meurtre de l'homme qui a commis la fusillade dans le diner où elle travaillait.

D'autres choses vont arriver à Rachel et vont lui forger cette nouvelle vie avec laquelle elle aura du mal, pendant un moment...

J'ai eu les larmes aux yeux. J'ai adoré chacune des pages du livre. Toute l'émotion qu'il contient, j'en suis... J'ai pas les mots. Suivre l'histoire de cette femme dont la vie a été brisée, où elle a essayé de se reconstruire malgré la prison, c'est juste... Wow. Elle fait de belles rencontres tout au long du roman qui vont la marquer, surtout en prison. On en parle jamais assez de ces femmes qui se retrouvent en prison (pas toujours pour des crimes même si en l'occurrence ici oui) mais relater ce qu'elles vivent et comment est leur vie "après"... En bref je conseille ce roman très touchant, qui soulève et traite de nombreux sujets méritant réflexion. J'aurai souhaité ne jamais finir ce roman tellement que je l'ai aimé. Mais j'espère lire très vite un autre livre de l'autrice...
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La seconde vie de Rachel Baker

Les larmes coulent.

Les gouttes tombent en une fine pluie pour arroser les graines de l'agonie.

Semées dans la douleur, antinomie d'une naissance par la mort.

Abandonner sa vie quand la vie vous abandonne.

Abandonner la vie pour s'approprier la sienne.

Enfanter sa destinée pour tuer le destin.



Les larmes coulent.

Brouillent le regard.

Isolé dans une autre réalité.

Protégé du monde.

Fuyant pour mieux se reconstruire.



Les larmes coulent.

Fleuves maudits qui jaillissent en torrents, charriant la souffrance et la mort.

Le Styx, voie des Enfers pour qui quitte notre monde et perd son humanité.



Derrière les larmes, un regard.

Voilé. Triste. Mort.

Soudain libre.

Un regard fou , possédé par la vie.

La vraie.

Celle que l'on choisit. Celle que l'on désire. Celle que l'on décide.

Celle qui respire. Qui a un coeur qui bat. Qui vaut la peine d'être vécue.

La vie libre.

Celle qui terrifie;

Quand la liberté dresse ses propres barreaux,

Quand l'infini étreint davantage que l'infime,

Quand la vie fait plus mal que la mort,

Quand le Paradis se fait Enfer. "La seconde vie de Rachel Baker" c'est une renaissance.

Celle d'une vie pour soi et pour soi, pour les autres et par les autres.

La survie de l'individualité dans et par la fraternité. La sororité.

Le triomphe de la détermination sur le déterminisme. "La seconde vie de Rachel Baker" est une naissance.

Celle d'une auteure dont les mots guérissent les maux.

Celle d'une écriture juste, âpre et touchante, qui unit les oppositions pour les dépasser.

Celle de personnages fortes, déterminées, courageuses et résilientes.

Pour guérir. Pour construire. Pour devenir.
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La seconde vie de Rachel Baker

Rachel Baker est serveuse dans un diner au fin fond de l'Alabama aux Etats-Unis. Sa vie va être bouleversée lorsque trois individus armés font irruption dans le restaurant et tuent tout le monde sauf elle. Pourquoi ? C'est la question que se pose sans arrêt Rachel. Petit à petit, un goût de vengeance se réveille en elle. Va-t-elle réussir à tuer le seul des trois tueurs encore en vie ? Va-t-elle réussir à surpasser tout ça ?

"La seconde vie de Rachel Baker" est le premier roman de l'auteure Lucie Brémeault. J'ai été attiré par la couverture très américanisée et par le résumé qui m'a intrigué. On se pose tout de suite plein de questions : pourquoi est-elle la seule survivante de ce massacre ? Va-t-elle réussir à se reconstruire ? Ou va-t-elle chercher à se venger ? Plusieurs scénarios sont possibles et c'est ce qui m'a poussé à lire ce roman.

Je dois dire que j'ai adoré cette histoire. On s'attache rapidement au personnage de Rachel Baker. On se met assez vite dans sa peau et on s'interroge sur ce que l'on aurait fait à sa place. Elle a vécu un traumatisme important et deux choix s'offrent à elle : surpasser tout ça et vivre avec, ou se venger à sa manière. Je vous laisse découvrir par vous même la décision qu'elle aura prise en lisant ce livre.

Le personnage de Rachel n'est pas le seul personnage intéressant. Elle sera accompagnée d'un flic : Nick Follers, qui tombe peu à peu sous son charme. Va-t-il réussir à lui faire entendre raison ? Et va-t-il rester à ses côtés quoi qu'elle décide de faire ?

Une autre partie du livre se déroule dans une prison pour femmes, où la aussi nous retrouvons des personnages forts et de caractère ! Cela m'a un peu fait penser à la série "Orange is the new black".

Je n'en dirais pas plus sur ce roman qui a pour moi un fort potentiel et que je vous recommande chaudement. Il mériterait d'être largement mis en avant. Ce fut une lecture agréable à découvrir et remplie d'émotions et de rebondissements. Bref, j'ai adoré !
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