Lucile Gomez

Le corps d'une femme enceinte c'est la vie dans toute sa magie.

En tant que femmes, nous sommes habituées à considérer nos corps comme des ennemis, et à lutter contre eux.
Nous nous battons contre le poids qu'il pourrait prendre, nous luttons contre la cellulite, nous éradiquons les poils, nous camouflons les rougeurs, nous nous tartinons de crèmes anti-"imperfections"...
Nous avons profondément acquis l'idée que notre corps ne convient pas tel qu'il est.
(...)
Saisissons le temps de la grossesse pour envisager notre corps non plus comme un ennemi mais comme un ami.

Accoucher n'est pas une maladie, mais une expérience puissante de vie.
Un événement intense à traverser pour une nouvelle existence.
La nouvelle vie du bébé marque le passage dans la vie nouvelle de parent.

Quel moment appelle à plus d'humanité que la naissance même d'un humain ?

C'est fou
tous ces experts en grossesse/enfantement/périnatalité !
On les découvre soudain dans son entourage quand on attend un enfant.
Ils voudraient décider à notre place ce qui est bon pour nous !

Ça donne envie d'envoyer les conseils non sollicités en orbite !

On peut aborder la naissance de différentes façons :
- Soit avec les lunettes de la pathologie (la pathologie est l'étude des maladies, de leurs symptômes et de leurs traitements). Autrement dit, envisager la grossesse et l'accouchement comme un problème à régler.
- Soit avec les lunettes de la physiologie (la physiologie est la science qui traite du fonctionnement des êtres vivants). Donc envisager la grossesse et l'accouchement scientifiquement, pour ce qu'ils sont : un processus à accompagner, une expérience à vivre, ou encore des compétences parmi d'autres du corps des femmes. Autrement dit, l'un de ses super pouvoirs !

"Les gestes savants, les appareils, les instruments, les produits, les experts ... Tant qu'il n'y a pas de VRAI problème, c'est-à-dire dans la grande MAJORITE des cas, ces pratiques sont inutiles. INUTILES. Souvent, trop interventionnistes, elles sont même néfastes. Oui. NEFASTES.Plus souvent qu'on croit."