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Critiques de Ludovic Massé (12)
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Le Refus



Ecrire un texte pacifiste , opposé à la propagande guerrière et patriotique , en pleine période d'occupation est assez mal vu , d'où la difficulté de l'auteur à trouver un éditeur .

Malgré l'aide d'Henry Poulaille , cet ardent militant pour les écrivains prolétariens , Massé attendit fort longtemps pour que son livre puisse enfin être publié .

Massé est ici convaincu de l'inutilité des guerres comme tous ceux qui , la guerre terminée , disent : plus jamais ça ; Mais le dire à l'avance , à contre courant , n'est pas de bon ton face aux va-t'en guerre inconscients .
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Les Grégoire

La Grande Guerre n'est évoquée que dans le dernier tome de la trilogie et surtout à travers la scolarité du héros.



Un récit bien ancré dans les Pyrénées-Orientales.
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Le mas des Oubells

Un instituteur parisien s'installe dans un village des Pyrénées, à la frontière espagnole, dans les années 50. Un jour, se baladant, il entend les cris d'un enfant dans la ferme de Chouline. Intrigué, il se met à interroger quelques personnes à la langue bien pendante sur le fameux Chouline. C'est une personne vénérée dans la commune, mais qu'on plaint. Sa femme est une sorcière, et sa fille, n'en ayant pas assez avec les hommes, s'est chargée du chien... Elle a enfanté d'un monstre, un enfant à la tête poilue. L'instituteur est pourtant soupçonneux quant à la véracité de ces ragots de village. Le hasard le fait rencontrer Hernandez, qui a travaillé quelques années auprès de Chouline. On apprend alors toute la vérité, bien sombre.

Il est vrai que c'était une autre époque mais on peut-être assez décontenancé par cet esprit villageois. La justice était secondaire.

Le style est assez empesé au début et j'ai eu des difficultés à rentrer dans le roman pour ensuite ne plus avoir envie de remettre à plus tard ma lecture.
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Tolstoï l'homme de la vérité

Tolstoï, l'homme de la vérité est le texte d'une conférence donnée aux premières heures de la libération par Ludovic Massé (1900-1982);

En 1976, l'auteur devait rédiger une importante préface ainsi qu'une postface, en prévision d'une future publication. Cet ensemble, présenté ici, constitue le dernier inédit de l'écrivain réfractaire auteur du Vin pur et du Refus.



Il est vrai que le premier mot aussi que j'aurais dit de Léon Tolstoï est le mot vérité, en préface, en postface, en texte, à cheval ou en voiture.. Dans ses premiers textes on ressent bien cette envie irrépressible de dire la vérité, de se réclamer de la vérité, dans ce vieux combat qu'il mène contre lui-même, ou qu'elle soit du front caucasien ou de Sébastopol.. jusqu'à son dernier souffle, en passant par ses nombreuses objurgations à l'adresse du pouvoir, puis par ses réprobations radicales.



Combien sont sortis de la guerre meurtris, avec comme seul mot à la bouche : plus jamais ça. Par pudeur le plus souvent mais ce ne sont pas des premiers de cordée, mais des soldats des braves qui se sont tus. Qui mieux qu'eux pour en parler ?



Je suis d'accord avec Ludovic Massé : il faut dire les choses. Partir avec ses secrets est une vérité enfouie pour toujours. Le salut naît de l'exemple !..



Dans ce livre, Massé multiplie ses coups de coeur envers Tolstoï l'artiste écrivain, c'est plutôt sympathique. Pour la partie couple que forme Léon avec Sophie, je la vois moins bien, je la situe dans les ornières de ce qu'on dit sur le sujet et ça n'apporte pas grand chose, en tout cas pas à l'avantage de Sophie. Reste la partie didactique, et là je dois dire que nos avis divergent quelque peu



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Pip et la liberté

Difficile dans un premier temps de ne pas penser à La ferme des animaux de George Orwell lorsque l'on découvre les premières pages de Pip ou la liberté, mais on l'oublie bien vite pour se laisser entraîner dans les aventures de Pip, le jeune coq épris de liberté et d'idéal qui entraînera avec lui les autres animaux de la ferme. Une référence qu'il est d'autant plus juste d'oublier que le projet du livre et ses premières pages sont antérieures de six ans à la publication du livre d'Orwell. S'il fallait à tout prix déceler les traces d'une source, de modèle, d'une tradition dans Pip et la liberté, c'est peut-être plus du côté du Roman de Renard qu'il faudrait aller la chercher, ou de la tradition orale des contes. Mais la question est de peu d'importance et nous ferions mieux d'en revenir au récit lui-même.



[la suite sur le blog]
Lien : http://www.filsdelectures.ne..
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La terre du liège

La "terre du liège", la Catalogne, du côté des Pyrénées françaises, le pays où Ludovic Massé, cet écrivain de talent a grandi puis vécu. Ami de Henry Poulaille, celui-ci lui reprochait souvent le côté régionaliste et trop littéraire de ces écrits. "La terre du liège", écrit après guerre, dans les années cinquante, rentre un peu dans cette catégorie de romans, car il s'agit avant tout du portrait de paysages forestiers dont l'auteur est véritablement amoureux. Que ce soit en balade, la main dans celles de son père qu'il vénère, ou en promenade solitaire, Ludovic Massé parle avec patient de ces chênes lièges sur lesquels repose une bonne part de l'économie rurale locale. Alors il nous raconte de belles histoires de bûcherons, de contrebandiers, de Résistants et nous dresse un portrait haut en couleurs de cet environnement dans lequel il s'épanouit. Ce livre est plaisant à lire parce que les descriptions sont belles, les anecdotes pittoresques et les personnages qui le peuplent hauts en couleur.

Cette lecture m'a un peu moins enthousiasmé que "le pain quotidien" de Poulaille, autre tranche de vie, mais je me suis quand même régalé au fil des pages. Plus de soixante ans sont passés depuis la première édition, mais point de ride, point de "goût de bouchon", foi de "sommelier des livres" !
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Les Grégoire

Vous y découvrirez un village catalogne du début de 1900 à travers les souvenirs d'un fils d'instituteur.

Ses commerces : cafés, épicerie, ses vieux métiers : le forgeron, le crieur public mais aussi ses habitants atypiques : Matounes-quoi mon fils, Jean des Fourches, du poivron au rustaud de fermes aux marchands ambulants :M Weill, les Boucoton, etc …

Une plongée sur un passé pas si lointain ….
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Les Grégoire (Tome 1-Le livret de famille)

Nous sommes au tout début du siècle dernier dans les Pyrénées Orientales... portraits de famille dans l'arrière pays où la vie est rude, où l'école n'est pas le lieu le plus apprécié de ces personnes âpres à la besogne... le savoir c'est celui des jours qui façonnent bien supérieur à celui des livres qui raisonnent...



- Le maître d'école, qu'aurait-il à nous apprendre à nous les cul-terreux, à nous les taiseux qui avons le pas lourd, la tête penchante et le souffle puissant qui efface les brumes ?... -



Paysans des monts, montagnards des champs, à cette époque, vivent à Malère un hameau de la haute vallée de la Tet attenant à la commune de Olot. Malère a son école, une auberge désaffectée à l'à-pic d'un torrent... un véritable hôtel des courants-d'air... C'est là qu'enseigne Clément Gregoire qui a épousé Valentine Demonte du mas de Buir. Ils sont les parents de Clément, d'Émilienne, d'Alice, de Robert et de Lucien (l'auteur) lequel nous raconte son enfance entre Conflent et Vallespir en Catalogne.



De Malère, les souvenirs ne viennent que de la chronique familiale car l'auteur (Ludovic Massé : Lucien, dans le roman) n'y a vécu que 6 mois avant, qu'avec tous les siens, ils déménagent pour s'installer à Sainte-Marie d'Albère. Dès lors, ceci ne n'est nullement un obstacle pour que l'auteur nous décrive les lieux, les personnes qui vivent dans ce hameau : des ancêtres qu'il na pas connus et des figures typées du village. De son père, il fait un héros... pas une sommité au destin extraordinaire dont la vie est truffée de prouesses, non, il s'agit de l'héroïsme tout simple d'un être humain qui a la vocation d'instruire et qui, avant tout, aime tout ce qui a trait à la Connaissance, les livres mais aussi la nature dont il est toujours très proche et friand de découvrir les mille et mille secrets à chaque pas de ses rituelles promenades.



Clément n'est pas fier, n'est pas envieux, ne prend pas les gens de haut. Son école courant d'air, est ouverte à tous, jeunes, vieux, même aux ennemis du lire et écrire. Bien vite, il n'aura que des amis car l'école se prolonge à la veillée, il enseigne sans que ce soit dit et présenté comme tel, à plein de ces braves gens qui triment toute la journée et qui, le soir, viennent dans la maison école, écouter de vieilles histoires tirées de l'Histoire, des fables que l'on récite et d'autres que l'on chante et tout ça Clément Gregoire le rattache au quotidien de la vie cette immense instructrice.



L'école n'est qu'une porte qui s'ouvre pour comprendre autrement, une déclinaison du savoir autant que du savoir faire. Une école où l'on se sert autant de ses bras et de ses jambes que de sa tête, une école où l'instituteur a scrupule de ne point laisser l'élève le plus revêche en échec … Tout savoir se partage et s'il faut du temps pour apprendre, et bien on prend tout le temps nécessaire pour que ce soit acquis définitivement.







Quand, en 1900, les Gregoire arriveront à Sainte-Marie-d'Albère, Clément le père de famille instituteur aura tout à recommencer pour se faire accepter des villageois. Il s'y attellera avec autant de bonhomie que de pugnacité. Le fresque est grandiose, les paysages immenses.



A cet instant de la lecture, nous savons tout sur les siens, leurs origines diverses. C'est une belle galerie de portraits qui fait la part autant à ce qui est lumineux qu'à ce qui est sombre. Il n'y a pas que des éloges à faire sur cette famille dont certains membres sont endurcis, raides dans leurs conditions, figés dans leurs convictions ou bien avides de jouissances de biens, de sensations, d'oubli de soi et des autres. Et puis il y a l'honneur, la probité paysanne, où l'on ne conçoit pas de faillir, de perdre, de se fourvoyer.



Clément le maître d'école, n'a pas de préjugé mais cela ne l'empêche pas de faire front à ceux ou celles qui doutent de sa morale et de son professionnalisme. Ceux-là, le font sourire et rire... S'ils lui mettent des bâtons dans les roues, il contourne leur obstacle, leur rend la monnaie, leur tient le propos sans hésitation, leur sert ses vérités, résiste patiemment... Par dessus tout, il aime les siens et les défend avec âpreté même lorsqu'ils ont franchi la limite de la bienséance et de l'honnêteté. L'instituteur sait que l'on apprend aussi de ses erreurs. Il pardonne d'abord et sanctionne ensuite...

Deux pages au coeur du livre : un enchantement qui nous conduit à l'essentiel et vient réveiller notre véritable Nature...Deux pages au coeur du livre : un enchantement qui nous conduit à l'essentiel et vient réveiller notre véritable Nature...



Deux pages au coeur du livre : un enchantement qui nous conduit à l'essentiel et vient réveiller notre véritable Nature...



L'écriture est somptueuse, limpide, la description ample, colorée, la métaphore opportune, drôle, rafraîchissante. Quel plaisir de parcourir les pages, c'est vivant, tellement réel, tellement beau. Sans avoir le vertige du grandiloquent cela reste profondément humain.



Une lecture enthousiasmante à poursuivre avec les deux tomes suivants :



- Fumées de village



- La Fleur de la jeunesse.

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Les Grégoire

C'est vrai que c'est bien ecrit toute en douceur mais qu'est ce que je m'ennuie
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Les gregoire tome 1

Tome 1 !!

Je ne pense pas lire la suite. Pourtant j'aime beaucoup les histoire d'antan mais là je n'ai pas accroché du tout
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Pip et la liberté

Ce livre avait attiré mon attention de part la similitude qu'il y avait entre son résumé et celui de fabuleux ''La ferme des animaux'', du fantastique Georges Orwell. Je trouvais intéressant, à première vue, d'avoir un objet de comparaison à ce-dernier, qui restait singulier. Pourtant, après la lecture de Pip et la liberté, on peut clairement affirmé qu'ils sont incomparables.

Il s'agit ici non pas d'une rébellion (quoique...) mais d'une quête perpétuelle de la liberté de la part de Pip, ce jeune coq en manque de découverte qui va découvrant les joies et les peines de sa singulière vie.

C'est finalement un livre très intéressant, en particulier pour ceux qui aiment réfléchir en lisant. Le fond tantôt philosophique, tantôt historique est très intéressant et fait de cette lecture une bonne expérience.
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Pip et la liberté

Ecrit à la veille de la seconde guerre mondiale, l’aventure de Pip est une allégorie de la tragédie qui se joue alors sur l’échiquier politique mondial. Les pérégrinations de Pip et ses congénères sont à l’image de l’état d’esprit de l’époque, oscillant entre exaltation et désespoir.

Plusieurs fois remanié après-guerre, j’aurai aimé lire les différentes versions de ce conte philosophique. Je pense qu’il aurait été intéressant de voir les évolutions du texte.

Les personnages animaliers sont atemporels et la recherche de la Liberté, thème philosophique par excellence, donnent à ce texte une dimension universelle (mais n’est-ce pas aussi la fonction du conte ?)

C’est également un conte initiatique. Le jeune Pip dans sa quête de la Liberté commence par s’éloigner du poulailler, en un va-et-vient aux limites de la ferme. Dans ses explorations il rencontre d’autres animaux domestiques ou d’autres comme le rossignol ou le lapin de garenne...

La suite sur http://www.danslemondedevhs.com/article-pip-et-la-liberte-122876594.html
Lien : http://www.danslemondedevhs...
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