La maladie et la Foi au Moyen Âge de
Lydia Bonnaventure
La maladie a ponctué la période médiévale. Les différentes pestes notamment restent dans tous les esprits. On commence à trouver des descriptions exactes de cette maladie au vie siècle. La peste dite de Justinien, du nom de l’empereur byzantin (482-565), en fut la première manifestation véritable. Bien que son foyer se trouvât en Égypte, elle s'abattit sur tout le monde occidental. En quelques mois, elle décima des populations entières, les villes devinrent des déserts. Grégoire de Tours, évêque et historien, relate dans son Histoire des Francs :
« …on compta, un dimanche, dans une basilique de saint Pierre, trois cents corps morts. La mort était subite ; il naissait dans l’aine ou dans l’aisselle une plaie semblable à la morsure d'un serpent ; et ce venin agissait tellement sur les hommes qu'ils rendaient l’esprit le lendemain ou le troisième jour ; et la force du venin leur ôtait entièrement le sens. »
La mort du Pape romain Pélage II, en 590, provoqua une terreur sans nom. Pouvait-on imaginer un seul instant qu’un tel personnage, qui s'était voué corps et âme aux malades durant son Pontificat puisse, lui aussi, subir les effets de ce châtiment envoyé par le malin ?
Du VIIe siècle au XIVe siècle, le monde connut quelques autres attaques, relativement bénignes. La maladie couvait cependant, pour mieux se déchaîner au XIVe siècle. Cette épidémie sournoise se répandit alors comme une traînée de poudre, faisant fi des continents, des frontières, des Hommes. Elle hanta les corps et les esprits, à tel point que l’on y fait encore référence aujourd’hui en abordant le sujet des maladies à cette période.
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