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Critiques de Madame de La Fayette (464)
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La Princesse de Clèves

C’est quand même bizarre de lire un classique de la littérature française en songeant à un ex-président de la république peu suspect d’être un « littéraire ».

Ce fut le cas avec ce roman dont seul le nom m’était familier et que je m’étais promis de lire lorsque ledit président s’en était plus ou moins moqué. ne serait-ce que pour combler une lacune littéraire de plus.

Cela m’inspire aujourd’hui l’axe me ma critique : le décalage. Je ne ferai pas l’apologie de la langue, c’est tellement grave différent que plein de fois un djeune n’aurait pas la réf.

Alors la meuf, de Claive, elle kiffe un aristo mais comme elle est maquée avec un boloss, un peu cheum, c’est chaud.

Ils s’tournent autour, ont des p’tits crush, ken à droite à gauche comme des dalleux , font des trouples, des quintouples et des cinqouples....

Mais ça pète dans la soie, c’est plein de tiks mais pas en toc...

Les prolos dans tout ca ? Askip y en a pas... Elle s’en balek la Fayotte, avec un blase pareil... pas de problèmes de lové, c’est pas du Cazlab ni du Aloz. Hors de ma vue les Miskine !

OKLM sur leurs canapey, les mythos mettent en PLS les miff des srab.

Le thug de Nemours, veut se la faire yolo comme une tchoin. Quel schlag !

Voilà, puisque ce roman est considéré comme un précurseur de la littérature romantique française, j’ose espérer que ma contribution, à l’instar d’une certaine Aya Nakamura, m’octroiera une place au Panthéon des commentateurs branchés. Y a moyen.

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La Princesse de Clèves

J'avais apprécié cette lecture lycéenne.

La Princesse de Clèves est un magnifique roman sur les tourments de la passion amoureuse. Les sentiments et la psychologie des personnages sont parfaitement mis en exergue par la plume de Madame de la Fayette. Une pertinente réflexion sur le mariage, la parole donnée, les convenances, la crainte de Dieu, la culpabilité, la force psychologique d'une femme, dans le langage précieux et raffiné du XVIIème siècle.
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La Comtesse de Tende

Ce n'est pas la nouvelle de Mme de La Fayette qu'il faudrait lire en premier pour découvrir son style et ses qualités. Comme l'ont souligné d'autres critiques, j'ai eu l'impression de lire une ébauche : les situations et les rebondissements sont traités rapidement, les personnages présentés sans grande profondeur. La grande qualité de l'écriture de Mme de La Fayette, c'est sa caractérisation psychologique très fines des personnages : c'est une des premières à décrire les variations profondes des sentiments d'un cœur, d'une âme presque. Or, ici, tout va vite, trop vite, en quelques pages - il faut dire aussi que le format lui-même du texte est court : une courte nouvelle ne permet pas autant d'analyse des caractères qu'un roman.

Néanmoins, la fin reste la même que dans les autres œuvres de Mme de La Fayette : l'amour fait mal, l'amour tue, les histoires d'amour finissent mal en général, et le sentiment du devoir moral et religieux doit être plus fort que le désir.
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La Princesse de Montpensier

Ah Madame de Lafayette, un monument incontournable de notre littérature française, adolescente alors que je passais le bac, j'avais été hypnotisée par son oeuvre « La Princesse de Clèves ». Il s'agit sans conteste de l'un de mes classiques préférés. J'étais donc confiante à l'idée de lire cette petite nouvelle. Malheureusement, je n'ai pas accroché.



Je connaissais déjà cette histoire puisque j'ai vu le film de Bertrand Tavernier que j'avais beaucoup aimé. Tout naturellement, je pensais que cette nouvelle apporterait plus d'approfondissement sur les pensées des personnages, et notamment la Princesse. Ce sont ses émotions que je souhaitais voir mises en avant, ainsi que celui des hommes qui gravitent autour d'elle, pourtant, ça n'est jamais venu. J'ai conscience de l'époque à laquelle ça a été écrit et qu'il existe une certaine pudeur dans les sentiments, cela dit, j'ai trouvé la Princesse de Clèves plus démonstrative dans ses désillusions, ses doutes, ses peines et sa morale. Pour la Princesse de Montpensier, il n'en est rien, j'avais l'impression d'être une simple spectatrice, extérieure et détachée de tout ce qui se passait. J'avais cette sensation que Madame de Lafayette se contentait d'aller d'un point A à un point B, sans parvenir à raconter l'histoire de ses personnages. Pourtant, vu le nombre d'hommes qui succombent aux charmes de la Princesse – son époux, le prince de Montpensier, le Duc de Guise, le duc d'Anjou et enfin le comte de Chabannes – combiné à un contexte historique extrêmement riche (guerre de religion entre protestants et catholiques, avec le célèbre et triste massacre de la Saint Barthélémy), ça aurait pu être palpitant. En fin de compte, il y a très peu de démonstration dans le récit, les amours contrariés de la Princesse sont à peine effleurés, je n'attendais pas à avoir des scènes explicites ou détaillées, comme je l'ai dit, l'époque ne s'y prêtait pas, et je ne lis pas ce classique dans cet intérêt. Mais j'espérais plus de démonstration, plus d'approfondissement au niveau des sentiments de la Princesse, seuls ceux du comte de Chabannes sont développés, et c'est d'ailleurs l'unique personnage qui a suscité mon intérêt et ma sympathie. Les autres me sont apparus fades et sans consistances tant les choses vont vite. J'ai conscience encore une fois que ce type d'ouvrage était révolutionnaire à son époque, car l'on ne s'attardait pas autant sur les amours des femmes, et encore moins à leur psychologie, mais il est vrai que pour la lectrice moderne que je suis, je suis restée sur ma faim. Et c'est rare que j'en arrive à ce genre de conclusion, mais j'ai largement préféré le film, qui a su comprendre entre les lignes de cette nouvelle et a retranscrit avec justesse les destins tragiques de ses protagonistes.



En ce qui concerne la plume, il est vrai qu'elle est lourde, mais il s'agit d'un roman qui s'inscrit dans le mouvement littéraire des précieuses et du classicisme, donc rien d'anormal en somme. Même si c'est parfois un peu pompeux, quand je lis cette autrice c'est justement pour retrouver ce style. J'ai également bien aimé le contexte historique, c'est une partie de l'histoire, aussi triste soit-elle qui est toujours aussi intéressante à découvrir. Mais en dehors de ces aspects, je suis restée hermétique à tout le reste.



Pour conclure, je ressors franchement déçue par ma lecture, je trouve que nous sommes bien loin du chef d'œuvre de la Princesse de Clèves, et si vous souhaitez découvrir Madame de Lafayette, je ne saurais que vous inciter à commencer par celui-ci et non pas par cette nouvelle. Malheureusement, cet enchainement d'évènements sans grande démonstration avant le dénouement tragique m'a empêchée d'être imprégnée dans l'histoire et je n'ai pas été convaincue. Je dois dire qu'en tournant la dernière page, la phrase moralisatrice qui tombe comme un couperet n'a fait qu'amplifier ma déception. Nous l'avons bien compris, vertu et prudence sont essentielles au bonheur pour Madame de Lafayette.
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La Princesse de Clèves

Version marseillaise : "Faisaient pas les marioles à c'tépoque. Pas touche à la pacholle de la nine!"



Lu et relu et toujours ce même plaisir à cette langue si belle et si fleurie où tout se comprend sans être évoqué. Que comprendre aujourd'hui de ces codes désuets de galanterie? Ces jeunes gens sont touchants sans être naïfs, meurent si jeunes parfois.

La vie à la cour, une vie de fête, de jeux, de chaises musicales amoureuses... et pendant ce temps le peuple... les domestiques... la misère...

Un livre indispensable malgré tout.

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La Princesse de Clèves

Un livre qui a fait débat pendant de nombreuses années dans les clubs de littérature à sa sortie, à propos de la fidélité excessive du personnage principal : est-ce seulement par principe morbide et moralisatrice qu'elle agit de cette façon, ou la preuve d'une belle âme ? Je recommande ce livre, magnifiquement bien écrit et qui peut vous faire réfléchir.
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La Princesse de Montpensier

Une courte nouvelle découverte au format audio. L'histoire prend place sous le règne de Charles IX, dans une France tourmentée par les guerres de Religion. La princesse de Montpensier est une jolie jeune femme dont les hommes tombent éperdument amoureux. Un amour aveugle et fou qui d'ailleurs causera leur perte. L'histoire, tragique, permet de passer un message moralisateur : celui de faire preuve de tempérance plutôt que de se soumettre aux passions amoureuses les plus folles.



Ce n'est pas forcément le genre de littérature que j'ai l'habitude de découvrir, les histoires d'amour n'étant pas forcément ma tasse de thé. Néanmoins, j'ai pris un certain plaisir à l'écouter. Cela m'a en effet permis de m'ouvrir à autre chose et qui sait, peut-être que cela m'incitera à découvrir de nouveau des œuvres de la même autrice.
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La Princesse de Clèves

La première partie du roman était une CORVÉE à lire. Pour tout vous dire, j'ai même rien retenu de que ça racontait

Mais je me suis accroché pour les 3 autres parties, car on m'avait déjà prévenu de la galère du début. Et je ne suis pas déçu de l'avoir lu. Je ne vais pas non plus dire que j'ai adoré ce livre, mais j'ai apprécié suivre cette histoire d'amour (même si elle n'est pas très gaie, à cause du contexte de l'époque).

Un livre à lire. Comme beaucoup d'autres classiques.
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La Princesse de Clèves

Un classique, certes, mais il faut aimer le romantisme exacerbé...



Ce qui n'est pas mon cas. En effet, une romance qui "traîne" sur la totalité du roman, sans jamais avancer ni reculer d'un iota, n'est vraiment pas pour m'attirer. Cependant, La Princesse de Clèves est un classique de la littérature française et, pour ce seul fait, je ne peux que saluer et remarquer la qualité de l'écriture de Mme de La Fayette, qui possédait un style bien à elle, largement appréciable et hautement qualitatif.



En bref, je n'ai pas aimé le fond du roman, mais beaucoup apprécié la forme. C'est très bien écrit, même si le style "ancien français" ne permet pas toujours de bien comprendre le sens des phrases, et l'intrigue se déroule selon un fil rouge dont l'auteure ne s'écarte jamais.
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La Princesse de Montpensier

Un livre je voulais lire il y a longtemps. J'ai beaucoup aimé cet audio, j'aij beaucoup l'actrice qui le lit, c'est la voix française d'Angelina Jolie, la lecture ne peut être que apesante. L'histoire est simple et efficace ça ne vieilli pas, c'est ce que j'aime.
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La Princesse de Clèves

Bon. Ma note est mauvaise.



Je ne remets aucunement en cause l'impact de la Princesse de Clèves dans la littérature française, le 1er "roman psychologique". Je ne peux pas critiquer le style d'écriture, la langueur entre les deux amoureux.

La seule et unique raison de ma note est simple: mon plaisir à la lecture. Je n'ai pas aimé tous les personnages de la cour du roi, j'en ai peine à suivre. Au milieu du livre j'en avais assez des atermoiements de chacun. Et à la fin, je désespérais de cette "vertu austère" encensée et qui au final n'aidait personne. Les vivants et les morts, tous ont souffert.



J'ai quand même aimé, pour ne pas paraître que négative, les intrigues de cour, toute l'affaire de la lettre. Et une mention spéciale pour M. de Clèves qui est le vrai MVP selon moi.



Bref, La Princesse de Clèves est un classique, c'est un très bon livre. Je n'ai cependant pris que peu de plaisir à ma lecture.
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La Princesse de Clèves

Toujours en lecture ou relecture de "classiques", La Princesse de Clèves ne pouvait qu y figurer. Et que ce fut laborieux pour moi ! Désolé mais le 1er sentiment que j ai eu en fermant ce livre, c'est " ouf c'est fait" ! Cela n engage que moi mais conseiller ce livre à de jeunes lecteurs ou lecteurs débutants peut avoir l effet d un repoussoir...une première partie très descriptive des personnages, de leurs histoires, de la cour,.. intéressant et nécessaire pour la compréhension mais que c'est long ! Une deuxième partie plus "active" et où les grands thèmes sont plus clairement lisibles.

Il me paraît nécessaire d accompagner la lecture de cette oeuvre, car il s agit bien d une oeuvre quand on le remplace dans son contexte, qu on prend le temps d analyser les impacts à l époque et sur d autres écrits...les thèmes abordés comme la respect de l engagement, la condition féminine sont bien abordés mais nécessitent quelques efforts pour les moderniser.

Alors oui, en synthèse, pour voir l évolution de notre patrimoine littéraire, mieux comprendre certains thèmes...cette lecture est nécessaire mais avec du courage !
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La Princesse de Clèves

Le contexte d’écriture est marqué par la prédominance littéraire de la préciosité. C’est une tendance littéraire que représente Mme de Scudéry et qui est née au XVIe siècle dans le salon de l’hôtel de Rambouillet. Un roman emblématique du courant précieux est L’Astrée d’Honoré d’Urfé. Ce courant fait de l’amour le thème principal -si ce n’est l’unique- du roman et la façon de traiter le sujet est toujours identique : le courant précieux, en s’inspirant des discussions de salon, se propose de répondre à une question de bonne conduite que peut se poser un amant.



La préciosité s’accompagne également d’un idéal : la beauté, l’intelligence, la richesse et la finesse d’esprit des amants sont au cœur de l’idéal précieux d’un amour qui est conçu comme pur et surhumain. En revanche, il est souvent malheureux.

Quoique publié anonymement, La Princesse de Clèves est immédiatement un immense succès et fait couler beaucoup d’encre chez les critiques de l’époque. Même si l’identité de l’auteur intéresse presque tout autant que la qualité narrative, les critiques ne manquent pas de s’accorder sur l’invraisemblance du roman. La tentation de Mme de Chartres de partager à son mari ses pulsions d’adultère est considérée comme une marque de folie. Ces critiques n’ont pourtant pas détourné les lecteurs qui y virent malgré tout un chef d’œuvre.

La princesse de Clèves représente donc une évolution littéraire majeure en ce que l’œuvre rassemble des propriétés du roman et de la nouvelle. Il en résulte une œuvre novatrice en matière d’analyse des sentiments humains.

La tension constante entre le pouvoir de l’illusion et l’effort d’élucidation et d’analyse de la Princesse. Le personnage de la Princesse est en quête constante de la vérité et de la lucidité : les analyses sentimentales, les regards rétrospectifs, etc. sont les moyens de cette entreprise euristique. Mais d’un autre côté, la cour consacre la puissance du paraître et de l’illusion. La Princesse est donc le symbole de l’élucidation qui évolue dans le monde du paraître.
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La Princesse de Clèves

Une relecture merveilleuse. Je n'aurai pas pensé qu'elle m'aurait autant plu après tant d'années passées depuis ma première rencontre avec La princesse de Clèves.



C'est un roman sur la destinée et le fait que les humains préfèrent parfois la facilité de foncer dans le mur plus que '' prendre le taureau par les cornes''.



On est dans un roman tragique, terrible sur de nombreux points. Les personnages sont au comble du pathétique, difficile à appréhender par leur candeur et c'est ce qui nous les rend si appréciables finalement.



On a envie de les secouer, de se languir avec eux puis de se complaire dans la langueur apaisante de la plume.



Un roman à lire et relire !
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La Princesse de Clèves

"La princesse de Clèves" est une romance historique se déroulant au sein de la court de Henry II au 16e siècle.



L'histoire nous rapporte la mésaventure sentimentale entre Mlle de Chartres et M Le Duc de Nemours qui sont tombés follement amoureux l'un de l'autre malgré le mariage de Mlle Chartres avec le Prince de Clèves 



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La Princesse de Clèves

Ce livre m’a beaucoup marqué quand je l’ai lu adolescente.

Je trouvais dingue d’avoir à faire à une personne si rebelle pour l’époque. Quel exemple à suivre ! J’ai adoré !

Pour moi c’est un classique incontournable qu’il faut avoir lu.

En tout cas, il a fait partie des œuvres qui m’ont construite.
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La Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves est selon moi un roman "psychologique" incisif qui questionne la question de l'amour à travers les émotions et sentiments des personnages. Très intéressant et intelligent ! Un grand classique à lire. Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m'aveugler.
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La Princesse de Clèves

J'ai un amour certain pour le XIXème siècle en littérature, le siècle du roman avec Balzac et Zola notamment, mais aussi Dumas, ou Hugo, un siècle riche en grandes signatures. le XVIIIè reste pour moi celui des philosophes, avec Rousseau, Voltaire et Diderot. Je suis même remonté, plus rarement, au XVIème siècle, avec les histoires fantastiques de Rabelais, où la poésie d'un Ronsard ou d'un Du Bellay.



Et le XVIIème me direz-vous ? J'en connais bien sûr le théâtre (le trio Molère, Racine, Corneille) et les fables De La Fontaine. Mais je n'aurais pas forcément imaginé du roman à cette époque-là. Et comme vous l'aurez sans doute remarqué, je n'ai pour l'instant cité que des hommes. Et là nous voilà face une auteure, Madame de la Fayette. Alors que ce roman est régulièrement cité par des Babeliotes, comme une lecture scolaire, imposée rébarbative, je n'ai jamais eu de mon côté la chance de le croiser sur ma route.



Je dis chance parce que j'ai été absolument bluffé par la modernité du propos, et même du style. Il y a dans ce roman l'essentiel des thèmes qui feront les Scènes de la vie privée De Balzac, mais également une évocation saisissante de la vie de Cour. J'avais craint de retrouver les tournures un peu ampoulées qu'on a l'habitude de rencontrer chez Molière ou Racine, mais c'est sans doute la recherche de poésie, de la rime qui conduit leur style.

En effet malgré un classicisme certain, la phrase de Madame de la Fayette se parcourt aisément, sans rupture, sans retour en arrière pour saisir le sens. Alors qu'un Rabelais fait sentir tout le poids de son ancien français pour la compréhension, on se sent ici en terrain connu, pas dépaysé.



J'ai également trouvé intéressant l'utilisation du récit dans le récit qui permet à l'auteure de faire conter par certains personnages une partie des anecdotes historiques qui retracent le contexte : les histoires des femmes successives d'Henri VIII, les intrigues de Cour en France. Ces passages étaient sans doute destinés à l'époque à informer le lecteur des cachotteries des plus grands, qui ne devaient pas être aussi connues qu'aujourd'hui. C'est d'autant plus brillant que cela met particulièrement en exergue l'histoire principale de cette princesse de Clèves, coincée entre mariage raisonnable et passion interdite. A une époque où les mariages étaient systématiquement arrangés, notamment dans ces familles nobles et où les passions s'exprimaient par des relations adultérines quasiment connues de tous, le choix de l'héroïne de se tenir à ses engagements aura finalement des conséquences plus tragiques que le choix de la duplicité et de l'hypocrisie. Le message est complexe, on aurait presque envie de se moquer de l'héroïne dans certains de ses entêtements, et même les contemporains trouvaient son comportement "invraisemblable" comme l'indique Marie Darrieussecq dans une préface, alors que notre époque le trouve juste "idiot". En tout cas, l'histoire fait réfléchir sur les choix d'une vie, sur la manière de les assumer ou de suivre ses envies sans les respecter.



Je disais plus haut que je n'avais pas eu la chance de lire ce roman pendant mes études. Les jeunes lecteurs auraient sans doute du mal à me comprendre, se rappelant leur peine face à l'analyse de formulations estimées "précieuses", à l'image d'un Sarkozy qui avait moqué le roman lors de sa candidature à l'élection présidentielle. Une levée de boucliers pour protéger ce classique de la littérature française avait eu lieu, à juste titre. En effet, quand je parle de modernité, c'est bien évidemment relativement à son époque, il y a 400 ans tout de même. Quand on regarde bien et qu'on observe toute l'influence qu'elle a pu avoir sur les romanciers, notamment ceux du XIXème, on ne peut qu'être admiratifs de cette époque où les romancières prenaient toutes leur place et dépeignaient si bien l'ambiance d'intrigue de la Cour du Roi Henri II.
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La Princesse de Montpensier

Une lecture simple au programme du Bac Littéraire.



Je souhaite bon courage au Terminale parce que je me suis complétement paumé avec tous ces personnages, l'histoire est complexe même si on en comprends vite le sens à la fin. Mais je pense que j'aurai bien aimé l'étudier en détails en classe.
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La Princesse de Montpensier

L'amour ne prend pas de rides, il traverse les siècles toujours aussi frais, toujours aussi intense avec son petit parfum d'interdit! La preuve en est de ce court roman de Madame de Lafayette dont les personnages - la princesse de Montpensier,le duc de Guise et le comte de Chabannes - se livrent à des intrigues amoureuses à faire pâlir de jalousie le prince de Montpensier.

C'est une romance agréable à lire, plongé dans un contexte de guerre civile sous Charles X et qui se terminera au lendemain du massacre de la Saint-Barthélémy après l'accession au trône d'Henri IV.

La princesse, tout autant audacieuse que vertueuse, brise les coeurs des hommes qui la côtoient, éveillant leur passion sans se donner, fidèle à un mari qu'elle a épousé par dépit.

Ca se terminera mal, bien sûr!





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