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Critiques de Madame de La Fayette (465)
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Histoire de la princesse de Montpensier et ..

J’ai adoré la première, très bien écrite et avec une forme de tension, de suspense. Des personnages historiques qui ajoutaient un côté instructif et passionnant. Hélas, un peu trop court à mon gout, c'est l'inconvénient des nouvelles bien sur...



Les deux suivantes m’ont moins accroché. La troisième m’a même lassé... Les personnages y sont moins intéressants, trop caricaturaux (pour ne pas dire stupides). Je ne m’y suis pas attaché et leur comportement m’a énervé mais sans suspense d’où mon déplaisir lors de ma lecture.



Ça m’a cependant donné envie de lire La princesse de Cleve pour rester dans le même thème.
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Histoire de la princesse de Montpensier et ..

De Madame de la Fayette je me rappelle un échec cuisant lors de ma tentative de lire La princesse de Clèves. J'ai donc voulu retenter avec une histoire, celle-ci beaucoup plus courte celle de la princesse de Montpensier. Et pour tout dire cela n'a pas été un succès : même si je suis parvenue à lire ce court ouvrage, les faits rapportés m'ont semblé bien superficiels : des histoires de riches entre deux guerres de religion, de mariages les uns avec les autres. Je vais finalement plutôt relire un roman de Juliette Benzoni qui, elle, arrive à me faire vivre différentes époques à travers ses personnages.
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Histoire de la princesse de Montpensier et ..

Trois courts récits écrits par Mme de Lafayette et qui traitent de la difficulté d'aimer à travers trois histoires parmi des personnages huppés de France ou de Navarre. Malgré un côté un tantinet corseté de l'écriture, ces récits (et singulièrement le troisième, à mon avis) ne manquent pas de lucidité et même d'une certaine férocité.
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Histoire de Madame Henriette d'Angleterre s..

Préface et Notes : Gilbert Sigaux



ISBN : 9782715214385





L'"Histoire de Madame Henriette d'Angleterre", sur laquelle s'ouvre cette édition, m'avait fait augurer le meilleur des "Mémoires" qui suivaient. C'est que je n'avais pas retrouvé dans le style cette lourdeur, cette application à la perfection qui me dérange tant - oui, ça me dérange : cet effort me paraît si peu naturel - dans "La Princesse de Clèves", ce roman de Mme de La Fayette porté aux nues par certains universitaires - et remis à la mode (bien involontairement) par l'agacement qu'il semble avoir produit chez un de nos récents présidents de la Vème du temps que lui-même, simple élève parmi tant d'autres, était tenu de peiner sur ce qu'il considérait comme un pensum - et que j'ai essayé déjà de lire trois ou quatre fois sans parvenir à en dépasser les premières pages. Non, même à voix haute, ça ne passe pas mais qu'importe : je ferai un dernier essai prochainement. D'ailleurs, encore perdue dans les péripéties de la vie de Madame, je me suis bien promis de le faire, persuadée que j'étais d'être passée à côté de quelque chose.



Las ! L'"Histoire de Madame ..." à peine achevée, patatras ! Voici que Madame de La Fayette retombait dans ses errements. Ses "Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1689" n'ont trait pour l'essentiel qu'à des reconstitutions militaires certes fort intéressantes pour le spécialiste mais que les amateurs ont en général l'habitude de trouver - comme chez l'irremplaçable Saint-Simon - largement entrelardées d'anecdotes et de récits d'un ordre plus "civil." Mais Mme de La Fayette s'applique, détaille, s'acharne : elle peint mieux qu'un mémorialiste mâle mais elle ne peint que cela. En tous cas, c'est l'impression qu'il en reste. On sort de là pratiquement persuadé que la Cour de Louis XIV a passé l'intégralité de ces deux années sur les champs de bataille, sans faire une seule étape à Versailles ou Marly.



Le livre refermé, on se pose évidemment la question : pourquoi pareil changement ? Eh ! bien, il faut savoir deux choses : tout d'abord, l'"Histoire de Madame ..." est une oeuvre de jeunesse à laquelle Madame participa en personne et ensuite, les "Mémoires ..." sont de l'ère post-Clèves, époque à laquelle Mme de La Fayette avait accédé au statut d'auteur "sérieux" et reconnu. En tous cas selon certaines normes que je continue de mon côté à déplorer parce qu'elles me semblent beaucoup trop sages, beaucoup trop raides et largement somnifères.



Pour autant, je ne vous dirai pas de passer votre chemin. Après tout, vous êtes peut-être de ceux qui : 1) tiennent "La Princesse de Clèves" pour un chef-d'oeuvre et qui 2) s'enthousiasment pour les mémoires exclusivement militaires. (Dans ce cas, c'est plutôt l'"Histoire" toute simple de Madame qui risque de vous paraître bien superficielle et certainement d'une trivialité achevée, en dépit de la tragédie qui la clôt.) Le mieux est de lire l'ensemble même si celui-ci pêche par un certain déséquilibre. Maintenant, ces "Mémoires", lus après "La Princesse de Clèves", passeraient sans doute comme une lettre à la poste ... Et puis, un auteur a bien le droit d'être inégal. Le problème, avec Mme de La Fayette - mais je ne donne ici que mon opinion - c'est qu'on peut la préférer écrivain débutant et qui, selon moi, ne se prenait pas encore la tête. Eût-elle conservé la délicieuse simplicité de son "Histoire de Madame" que je compterais sans doute aujourd'hui au nombre de ses admirateurs. ;o)
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La Comtesse de Tende

Une description sans concession des fausses amitiés de cours, des trahisons, des amours et leurs conséquences parfois funestes; sur l'extraordinaire résilience des maris cornards de l'époque, qui semblent accepter, comme une évidence, que tous leurs enfants ne sont pas nécessairement d'eux. Le style de l'auteur est remarquable.
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La Comtesse de Tende

Je termine mon cycle de lecture des œuvres moins connues de Mme de Lafayette par La Comtesse de Tende, une courte nouvelle publiée à titre posthume en 1724 (soit plus de 30 ans après sa mort) dans Le Mercure de France.



Cette histoire qui présente beaucoup d’analogie avec La Princesse de Clèves (mariage de raison, aveu) laisse le lecteur sur sa faim car la trame du récit ressemble surtout à un échafaudage de grandes lignes directrices en attente de développement.

Ici, l’infidélité est encouragée par l’attitude du mari qui délaisse sa trop jeune épouse ; en outre, l’infidélité est consommée et la Comtesse se retrouve enceinte, « grosse » des œuvres de son amant. L’aveu au mari est inévitable ; ce dernier se tait pour sauvegarder son honneur. L’infortunée comtesse meurt en accouchant d’un bébé illégitime qui ne survit pas et son mari choisit de ne jamais se remarier.



L’amour apparaît donc toujours comme un sentiment funeste, un déséquilibre qui bouleverse la vie et la morale. Chez Mme de Lafayette, tous les personnages sont des victimes de l’amour… Cette vision pessimiste m’interroge en période d’amour précieux et de Carte du Tendre car on pourrait plutôt penser que, dans une société où seule une minorité de mariages sont contractés par amour, ce sentiment serait au contraire idéalisé par l’écriture…

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La Comtesse de Tende

Bonjour !

Cette critique concerne l'édition suivante : Madame de Lafayette, La Princesse de Montpensier suivi de La Comtesse de Tende - Les Classiques de Poche - Le Livre de Poche. Cette critique traitera de la préface de Laurence Plazenet, de la Comtesse de Tende et des quelques unes des annexes à la fin du livre.



Tout d'abord, la préface de Laurence Plazenet m'a paru assez difficile à comprendre et peu intelligible, les phrases étaient parfois trop longues et péniblement lisibles. Cependant, elle procédait à une très bonne analyse des deux œuvres en les mettant très bien en relation, ce qui a fortement bien permis d'anticiper ma lecture. Laurence Plazenet insiste sur la vision très pessimiste de Mme de Lafayette sur l'Amour. Elle nous dévoile l'envers du décor et du jeu des personnages, nous révélant leur signification et leur place dans les deux nouvelles, respectivement. Elle définit très bien l'Amour ainsi que l'amour-propre, la vanité, l'orgueil et la jalousie. Comme elle l'explique très bien, les vertus ont souvent du mal à être respectées par les différents personnages. Il est de même important d'imaginer le gros labeur qu'a pu avoir l'auteur en conciliant histoire et fiction dans le cadre de ces deux nouvelles historiques. Laurence Plazenet aborde également le contexte historique des œuvres durant leur réalisation mais aussi à l'époque où elles se sont déroulées. Elle met en relation le Roman et la Nouvelle dans le cadre du Classicisme au XVIIème siècle.

Voilà pour cette préface.



Avant d'aborder la Comtesse de Tende en elle-même, j'aimerais faire un point sur l'écriture de Mme de Lafayette, c'est-à-dire sur son style. Dans les annexes que mon édition propose, j'ai eu le privilège de lire le "Portrait de Mme de Lafayette", par La Rochefoucauld (un de ses proches amis contemporains). Il en fait une véritable apologie, aussi, nous voyons de manière totalement transparente qu'il lui fait une sorte de déclaration d'Amour à travers ce portrait très élogieux. Le discours est argumenté et très épidictique. Mais voici ce que De la Rochefoucauld a dit à propos de l'esprit de Mme de Lafayette qui m'a le plus marqué et dont je fus le plus en accord après avoir lu la Comtesse de Tende et la Princesse de Montpensier :

"Mais, pour votre façon d'écrire en prose, dont il n'y a point de danger de parler, il n'y a rien de plus naturel et de plus délicat. Toutes les fois que vous m'avez fait la grâce de me faire voir vos lettres, j'y ai toujours admiré la manière dont la bagatelle et le sérieux y étaient tournés et comme tout y tombait si juste et paraissait pourtant si peu recherché qu'il semblait que c'eût été une nécessité d'écrire de la sorte. Cependant, cela ne vous coûte presque rien et, souvent, une demi-heure de temps vous suffit pour achever des choses que ceux mêmes qui passent pour les maîtres seraient un jour à limer."

Voilà, cela résume parfaitement le style à la fois plein de bagatelle et de sérieux de Mme de Lafayette. Cela m'amène au cœur de ma critique : la Comtesse de Tende.



Il s'agit là d'une nouvelle si courte mais si riche en émotions, elle est sentimentalement horrible, terrible et pleine d'affliction. Cependant, je n'ai jamais vu un texte littéraire aussi concis et aussi admirable de toute ma vie. Élégance est le mot parfait pour décrire cette nouvelle. Il désigne ce qui est harmonieux et gracieux dans la simplicité. Mme de Lafayette ne cherche pas des tournures de phrases très complexes. La qualité seule de ses écrits fait toute la fortune et la splendeur de l'intrigue qui se déroule d'une fluidité que je n'ai jamais pu lire auparavant. C'est passé à une de ces vitesses... La nouvelle m'a tout de même bien frappé de part avec la violence psychique que subit la Comtesse de Tende (mais aussi physique à la fin) mais aussi par les fois où les masques ont failli tomber... (spoiler attention : je pense notamment au moment où le Comte de Tende a surpris le Prince de Navarre à genoux devant la Comtesse de Tende dans sa chambre). Les remords, les passions et les inclinations font tous ensemble un véritable orchestre émotionnel. Le Prince de Navarre est par exemple tiraillé entre son Amour passionnel pour la Comtesse et son Ambition pour sa fortune avec la Princesse de Neufchâtel.

"L'on cède aisément à ce qui plaît" demeure pour moi une des plus belles citations de la nouvelle ; il y a aussi "[...] elle sentit bien que la honte est la plus violente de toutes les passions."

Nous observons un parallèle avec la Princesse de Montpensier au niveau de la vision de l'Amour et de la Passion de la part de Mme de Lafayette, toujours aussi pessimiste sur ce sujet-là. De même, la fin de la nouvelle est très brute et marque le cœur.

Pour Mme de Lafayette, l'Amour n'est qu'un péril.

Cette dernière est une excellente femme de lettres qui est très facilement parvenue à nous faire comprendre ce que cela a pu faire à la Comtesse d'avoir eu le cœur brisé, d'avoir perdu l'estime de son mari et d'avoir été ôtée de son plus intime confident.

Pour finir, il est important de savoir que Mme de Lafayette a lu, comme l'explique mon édition dans ses annexes, les "Réflexions ou Sentences et Maximes morales" de De la Rochefoucauld et les "Pensées" de Pascal. Ces écrits l'ont inspirée pour ses deux nouvelles.



En guise de conclusion à ma critique, lisez cette nouvelle courte, frivole mais très large quand on l'analyse de façon littéraire et approfondie. Je vous donnerai pour finir un extrait des "Pensées" de Pascal sur l'Amour-Propre et la Vérité :

"Ce malheur est sans doute plus grand et plus ordinaire dans les plus grandes fortunes ; mais les moindres n'en sont pas exemptes, parce qu'il y a toujours quelque intérêt à se faire aimer des hommes. Ainsi la vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion.

L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres. Et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur."

La Vérité fait toujours plus mal que le Mensonge...



Bonne lecture, avec toute sincérité, cordialement.



SHDB
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La Comtesse de Tende

« Cette trahison lui fit horreur. La honte et les malheurs d’une galanterie se présentèrent à son esprit ; elle vit l’abîme où elle se précipitait et elle résolut de l’éviter. Elle tint mal ses résolutions. »



La touche d’ironie de cette citation nous rappelle qu’en tout temps la chair est faible et « l’on cède aisément à ce qui plaît ».



Cette nouvelle se situe en 1560, l’ouvrage est écrit plus d’un siècle plus tard et ne sera publié, à titre posthume, qu’en 1724.



Sans vouloir oser la comparaison avec la Princesse Palatine que “Le potin mondain brulait comme une passion amoureuse”, expression empruntée à Roland Barthes, je m’interroge : en dépeignant les amours de la Comtesse de Tende, Madame de Lafayette, a-t-elle conscience qu’elle porte atteinte à la réputation post-mortem d’une femme réputée tout à fait chaste en lui inventant des intrigues avec des chevaliers ou bien balaye-t-elle les faux semblant en nous révélant que, derrière les mariages arrangés et l’éducation dévote, les femmes prenaient le risque d’aimer et d’être aimées quand elles avaient souvent tout à y perdre du fait notamment de leur « statut » juridique (antiphrase) ?



Cette courte nouvelle emprunte aux codes de la tragédie, amours impossibles, jalousie, trépas. De même que dans « Histoire de la Princesse de Montpensier », Madame de La Fayette veut-elle décourager les femmes de tomber amoureuse, en leur montrant les tourments et l’issue fatale qui attendent toutes celles qui cèdent aux sirènes de la passion ?



En effet, l’amant peut se détourner, le prétendant se lasser, l’amour courtois déraper : « elle s’était sentie tant de vertu qu’elle ne s’était défiée ni de lui ni d’elle-même. Mais le temps et les occasions avaient triomphé de la vertu.” La prudence est de mise et même si l’orgueil du mari cocu peut l’aveugler un temps : “Il lui restait néanmoins ce doute que l’amour propre nous laisse toujours pour les choses qui coûtent trop cher à croire.”



Ce dernier garde tout pouvoir et s’il vient à apprendre l’adultère : “Il pensa d’abord tout ce qu’il était naturel de penser en cette occasion : il ne songea qu’à faire mourir sa femme.” Autre temps autres mœurs ? Pas si sûr, bien sûr nous avons aujourd’hui le polyamour, les unions libres de jalousie et d’exclusivité, et à tout le moins le divorce par consentement mutuel, mais lorsqu’on regarde de plus près, le crime passionnel, la vengeance amoureuse, existent toujours, comme si c’était « permis de tuer » dans pareil cas, et je crains les réponses à un sondage sur la question, même au XXIème siècle…



la langue de Madame de La Fayette révèle toute sa grâce lors de quelques rares dialogues à l’image de cette réplique du Chevalier de Navarre qui fera vaciller notre Comtesse : “vous m’avez laissé voir que vous ne me haïssiez pas, mais vous m’avez voulu cacher que je suis assez heureux pour que mon mariage vous fasse de la peine.”



Je vous laisse désormais le soin de prendre liaisons et mesures avec Madame de la Fayette dont la plume, chatouilleuse, même pour un ancien Président de la République, saura, je le crois, vous ravir.



Qu’en pensez-vous ?
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La Comtesse de Tende

La Comtesse de Tende est une courte nouvelle de Madame de Lafayette. Il s'agit chronologiquement du dernier de ses contes publiés-suivant de près La Princesse de Clèves. J'y retrouve tout ce qu'y fit mon plaisir dans Zaïde, La Princesse de Montpensier ou La Princesse de Clèves : le tour d'esprit de Madame de Lafayette, son ton, son naturel, son évocation précise et vivante d'un temps désormais révolu.

J'y trouve également une certaine élégance et un pittoresque sui m'enchante.

Un excellent livre de Madame de Lafayette.

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La Comtesse de Tende

Ce n'est pas la nouvelle de Mme de La Fayette qu'il faudrait lire en premier pour découvrir son style et ses qualités. Comme l'ont souligné d'autres critiques, j'ai eu l'impression de lire une ébauche : les situations et les rebondissements sont traités rapidement, les personnages présentés sans grande profondeur. La grande qualité de l'écriture de Mme de La Fayette, c'est sa caractérisation psychologique très fines des personnages : c'est une des premières à décrire les variations profondes des sentiments d'un cœur, d'une âme presque. Or, ici, tout va vite, trop vite, en quelques pages - il faut dire aussi que le format lui-même du texte est court : une courte nouvelle ne permet pas autant d'analyse des caractères qu'un roman.

Néanmoins, la fin reste la même que dans les autres œuvres de Mme de La Fayette : l'amour fait mal, l'amour tue, les histoires d'amour finissent mal en général, et le sentiment du devoir moral et religieux doit être plus fort que le désir.
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La Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves est souvent considéré comme l'acte de naissance du roman français moderne. Il paraît en 1678. Madame de Lafayette est l'une des toutes premières femmes de Lettres et une représentante des Précieuses (non ridicules) qui constituent un classicisme au féminin.



L'intrigue purement amoureuse - et non historique - se situe sous le règne d'Henri II en 1558 et 1559. Le début du roman nous obligera donc à revoir notre histoire de France afin de comprendre les intrigues de la Cour, les alliances et mariages arrangés pour les intérêts de l'Etat avec l'Angleterre et l'Espagne, ou plus souvent pour les intérêts personnels des grandes lignées, les de Guise, Navarre, Poitiers, Condé.



Le Prince de Clèves, second fils du duc de Nevers, est éperdument amoureux de Mademoiselle de Chartres et parvient finalement à l'épouser. Mademoiselle de Chartres acquiesce à cette union par raison, n'ayant encore jamais connu la passion qu'elle rencontrera peu après son mariage en la personne de Monsieur de Nemours.



Mme de Lafayette, comme ses amies Précieuses, croit en l'impermanence de la passion, est convaincue qu'elle ne se maintient que si l'un des deux amants ne cède pas aux avances de l'autre et qu'il ne peut exister d'amour profond et durable dans le couple. Elle recherche donc le repos, les plaisirs "tranquilles".



La Princesse de Clèves est un drame passionnel où même la grande vertu de l'héroïne ne lui apporte pas le bonheur. Il fait réfléchir sur la condition de la femme au XVIè siècle bien sûr mais aussi sur les relations amoureuses et la notion de couple de nos jours.



Alors d'après vous quelle aurait dû être la conduite du Prince et de la Princess de Clèves, de leurs amis et de monsieur de Nemours?



En voici un extrait " les hommes conservent-ils de la passion dans ces engagements éternels? Dois-je espérer un miracle en ma faveur? Et puis-je me mettre en état de voir certainement finir cette passion dont je ferai toute ma félicité? "
Lien : http://partageonsnoslectures..
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La Princesse de Clèves

Etudié au collège il y a fort longtemps , ce classique m'avait déplu à l'époque .

40 ans plus tard , il est possible que je l' appréhende dans un autre état

d'esprit , je me le réserve donc pour une re-lecture .

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La Princesse de Clèves

J'ai enfin lu La Princesse de Clèves...... Enfin, pourquoi ? C'est un livre que je voulais lire depuis très longtemps, un classique de la littérature française que j'avais une première fois commencé et abandonné..... Les premières pages sont un embrouillamini de personnages historiques, de filiations etc.... et l'écriture de Madame de La Fayette m'avait gênée par son côté un peu vieillot, ampoulé, particulier. Mais comme je l'avais mis de côté et que décidément je voulais le lire, cette fois-ci je ne me suis pas laissée abattre par ces premières pages et j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au....... bout et j'en suis contente.



Voyage dans le temps et dans l'histoire, nous sommes à la cour du roi de France Henri II, dans le milieu du XVIème siècle. Avec ce roman Madame de La Fayette nous relate une histoire d'amour qui restera platonique par la droiture de la jeune princesse ne voulant pas trahir l'homme qu'elle a épousé mais aussi toutes les intrigues de la cour royale.



Il est vrai que l'écriture peut paraître un peu décalée, ancienne, maniérée parfois mais au fil du récit je me suis habituée à ce style et pour ma part elle contribue à l'immersion dans le récit et son époque. Même si l'histoire en elle-même peut paraître pour nous lecteur (trice)s du XXIème siècle banale, ce qui m'a le plus intéressée c'est la psychologie des deux principaux personnages car l'auteure ne se prive pas de décortiquer toutes leurs pensées, doutes et même subterfuges quand ils sont confrontés à un amour qu'ils ne sont pas libres de vivre ou tout du moins pour la jeune fille.



Ils sont beaux, ils s'aiment mais elle ne peut se résoudre, de par son éducation, de par sa morale, a cédé à ses avances. Lui, le beau Duc de Nemours est un séducteur aux nombreuses conquêtes féminines mais qui va se transformer en amoureux transi et désespéré. Elle, elle ne connaît rien du sentiment qu'elle ressent en sa présence mais sera partagée entre amour et loyauté, se refusant de faire souffrir un mari auquel seul l'amitié et le respect la lient. Elle va connaître les affres de l'amour, de la jalousie et des remords, elle est l'image de la femme sacrifiée sur l'autel du mariage et de la loyauté.



Ils forment un duo en totale opposition avec tous les relations amoureuses des autres personnages, entre amants, maîtresses (officielle ou non). Madame de La Fayette ne se prive pas de glisser, tout au long de son récit, toutes les intrigues amoureuses de l'époque en commençant par celles du roi, mais montrant également l'importance des "commérages" transformés, mal interprétés et destructeurs pour ceux qui en subissent les conséquences.



Je peux comprendre que ce court roman peut paraître rébarbatif à beaucoup mais je pense que cela tient surtout à l'écriture, car j'ai trouvé malgré tout l'histoire plaisante, moins stéréotypée que je le craignais. La vision du mariage, de l'amour de la part de Madame de La Fayette est assez sage : pas de coups de canif dans le contrat pour cette jeune demoiselle, qui vivra, au-delà de la mort de son mari, dans la religion et l'éloignement de la cour.



Je l'ai lu, j'ai failli l'abandonner une deuxième fois car les atermoiements des deux tourtereaux tournaient par moment en rond mais je me suis surprise dans la deuxième partie à les suivre dans leurs tortures psychologiques et à vouloir en connaître le dénouement, preuve que ce classique m'a finalement plu.....
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La Princesse de Clèves

Je dépose les armes, je m'avoue vaincue : "La Princesse de Clèves", à ce jour, le seul et unique livre que je n'ai pas réussi à finir...
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La Princesse de Clèves

Si vous êtes du genre fleur bleue, foncez ! Effectivement, les premières pages, consistant en une présentation détaillée des différents personnages de la cour, sont un peu difficiles à digérer. Mais ensuite, en tant que grande romantique, j’ai été transportée par cette romance, et me suis prise à aimer cette ambiance particulière qui est celle de la cour royale, faite de rumeurs et d'apparences. De plus, je pense que ce livre soulève de nombreuses questions, notamment celle du véritable amour et de ce qu’il est permis ou pas de faire au nom de celui-ci. Il est également très intéressant de voir évoluer ces personnages dans un milieu clos, à l’abri de toute influence extérieure, dans un univers presque irréel. Cela reflète bien la mentalité des aristocrates du 16e siècle, qui vivaient entre eux, dans un faste révoltant, au regard des conditions de vie de la population.
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La Princesse de Clèves

Autant la lecture de "Roméo et Juliette" du grand Shakespeare m'avait laissée de marbre, autant j'ai vibré de tout mon cœur pour "La Princesse de Clèves" de Mme de La Fayette, cet autre grand drame amoureux et passionnel.



Quelle séduction irrésistible exerce notre belle langue sur le lecteur !

La relation sentimentale qui unit Mme de Clèves et M. de Nemours, et qui s'inscrit dans le contexte brillant quoique fort complexe de la Cour de France, trouve peu d'égales dans la littérature française, de par sa dimension dramatique et sa profondeur psychologique. La narration est si enlevée que j'ai souvent eu le sentiment de lire Dumas. Le combat que livre Mme de Clèves contre ses sentiments, par devoir et par vertu, a de quoi inspirer tous les poètes ; la persévérance et la fidélité du malheureux M. de Nemours - un homme pourtant si bien fait pour attirer la gloire et pour plaire à toutes les femmes - livrent quant à elles une figure d'amant peu commune qui préfigure presque le romantisme, pourtant bien plus tardif.



Le seul avertissement qui me vient à l'esprit à l'heure de recommander la lecture de "La Princesse de Clèves" est qu'il vaut mieux avoir quelques connaissances historiques sur le règne d'Henri II, au risque de se sentir un peu perdu dans l'amorce du roman.



Je conseille également vivement de découvrir la majestueuse adaptation cinématographique réalisée en 1961 par Jean Delannoy (cf. lien ci-dessous).





Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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La Princesse de Clèves

La Princesse de Clèves, roman court ou longue nouvelle évoque une histoire d'amour tragique (inventée), dans le milieu aristocratique, basée sur des faits historiques réels qui se sont déroulés sous Henri II au XVI° siècle.

Madame de La Fayette, véritable auteur (du XVII° siècle) de ce livre ou une rédaction plurielle est sujet à controverses.

Orpheline de père, élevée par une mère lui ayant inculqué "le peu de sincérité des hommes" et "inspiré la vertu", Mel de Chartres, jeune beauté au "coeur très noble" épouse par "bonté" mais "sans amour à son égard" le Prince de Clèves "passionnément amoureux.

Un "grand combat en elle" aura lieu suite à sa rencontre de Mr de Nemours, homme mûr qu'elle aime et qui l'aime.

Le douloureux thème de ce roman est le paradoxe (quelque soit le choix il sera mauvais). Ecrit de façon (pour moi) désuète (ex:" Veux-je manquer à Mr Clèves?"), j'ai toutefois trouvé intéressants les portraits psychologiques du trio amoureux et le choix de la Princesse qui (pour moi), plus lâche que vertueuse, renonce à son épanouissement de femme par peur de l'inconnu.
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La Princesse de Clèves

Lecture compliquée pour la non-habituée des classiques que je suis...

Certains passages ne sont pas clairs quand on a peu de connaissances dans cette période de l'Histoire... Il y a énormément de personnages historiques cités et j'ai eu tendance à les confondre un bon moment (surtout lorsqu'ils sont évoqués sous différents titres dont je ne connais rien!).



Une fois les bases bien maîtrisées c'était agréable. L'histoire de fond m'a plu , c'est très romantique et passionnel, mais j'ai malgré tout mis beaucoup plus de temps à le lire que je l'aurais fait avec un roman contemporain. J'avais beau passer des heures dessus, les pages ne défilaient pas et j'ai cru ne jamais réussir à le terminer.

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La Princesse de Clèves

Il ne me serait jamais venu à l'idée de le lire par moi même. Mais le lycée nou sl'a fait lire et je le remercie.

La Princesse de Clèves est à mon goût une oeuvre intemporelle de nombreuse fois reprise (comme avec le film la belle personne) sous différentes formes.

J'apprécie beaucoup l'histoire qui dépeint la réalité d'une société hypocrite et toujours d'actualité. Le fondement principal se fait sur les apparences qui sont le principal sujet . Celle-ci mène toutes les histoire de la cours. Histoire dont , Mme. de Chartres veut éloigner sa fille : la future princesse de Clèves. Cette dernière épousera rapidement le prince de Clèves et se rendra compte par la suite de l'amour qu'elle porte pour un autre : le duc de Nemmours. Mais son éducation lui dépeint ce genre de relation comme dangereuse, elle peuve la perdre et la rendre misérable.

Ce que je regrette par dessus tout, c'est la longueur de l'histoire et tous les récits enchassés qui sont extrêmement long. Ils m'ont plus perdus qu'aider à comprendre l'histoire.
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La Princesse de Clèves

C'est avec le lycée, et donc préparé par le cours d'un professeur, que j'attaque ce livre qui, pour les premières pages, peut paraître compliqué : la vie à la cour de Henri II. Mais, selon moi, c'est aussi ce qui fait la beauté de ce roman, son caractère historique, qui ajoute au récit une notion de vrai assez appréciable.



En parlant de récit, je veux bien sûr entendre histoire d'amour ratée entre Mlle de Chartres et le Duc de Nemours à causes des convenances sociales et morales (éprouves notamment par celle qui deviendra bientôt Mme de Clèves). Un récit aujourd'hui facilement transformable en feuilleton télévisuel (le style d'écriture en moins), les rebondissement étant à tout moment.



Le style très élégant de Mme de La Fayette est également à mettre en exergue. Qu'il est plaisant de se retrouver en plein XVIIème siècle (l'histoire se passe au XVIème siècle mais est écrite par une personne du siècle suivant, personne qui d'ailleurs n'hésite pas à critiquer les convenances de la cour) avec ce parlé si délicat, fait de tournures mélodieuses et délicieuses !



Je recommande, mais accompagné d'au moins un arbre généalogique !
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