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Critiques de Madeleine Robitaille (98)
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Le quartier des oubliés

Je dois avouer qu'en voyant le titre du livre et en lisant le résumé, j'ai tout de suite pensé à l'un des Freddy: Les Griffes de la nuit, avec les pauvres jeunes dans leur bus scolaire qui vont se faire réduire en rillettes ^^ Finalement, j'ai bien fait de le prendre, puisque j'ai adoré ce livre ! Vous savez, c'est le genre à vous prendre aux trippes, et qui vous fait lâcher des "Haaan" à chaque retournement de situation !

Durant tout le livre, on change de personnage à pratiquement chaque chapitre, certes on y apprend leur vie, mais personnellement je trouve que c'est assez inutile, car c'est assez inégal... On connait leur vie en "gros", mais ça n'est pas primordial à l'interêt de l'histoire. Je trouve que cette partie est trop peu exploitée, c'est dommage car ça aurait pu être très intéressant.

Ce qui peut surprendre quand on ouvre le livre, c'est la disposition des paragraphes: il y en a 4 ou 5 par page et ne font que quelques phrases ! On a donc l'impression que le livre est très (très) aéré, et ça peut déplaire, parce qu'autant les blocs de phrases sont illisibles, mais dix phrases par page ça peut être décourageant.

Ce livre s'adresse à des personnes qui ont le coeur bien accroché, parce qu'on dirait pas comme ça, mais il y a des passages assez durs. Madeleine Robitaille réussit à nous immerger complètement dans cette atmosphère poisseuse, à la fin du livre on a juste une envie: boire !
Lien : http://lectures2dahlia.over-..
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Le quartier des oubliés

Très bon! Ces gens sont pris dans une situation «d'otage» hyper abominable! Pauvre eux, je ne voudrais pas être parmi eux. Certains passage sont même dégueulasse. Très bon livre à lire. Il se lit très vite et cela change de la routine. Très très bonne auteure dans ce genre de livre.
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Le quartier des oubliés

Chaque chapitre décompte le temps qui passe pour les passagers de ce bus. Pus le temps passe, plus l'horreur augmente.



J'ai bien fait de prendre des notes sur les différents personnages car ils sont assez nombreux, cela m'a bien aidée au début.



Ce qui m'a plu au démarrage (le suspense, l'angoisse...) m'a un peu lassée au bout d'un moment car on sent que cela va être toujours pire, et trop c'est trop.



On sent bien comment cela va finir, et je dois avouer que j'ai un peu accéléré le mouvement par moment.



Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains et à ne pas lire ne mangeant lors de certains passages... il y a du vraiment très .... beurk ! les descriptions m'ont semblé très réalistes.



Ce roman se lit facilement mais je ne vois quand même pas trop l'intérêt de tant d'horreurs.
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
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Le quartier des oubliés



Parfois , il ne faut pas prendre le bus , c'est ce qu'ont du se dire les 36 personnes qui vont voir leur bus détourné et amené dans un coin isolé en forêt, puis enfermé dans un vieux bus abandonné sans possibilité d'en sortir et 3 molosses aux alentours ....

Une baignoire pour les besoins et un bidon d'eau pour boire . Mais les ravisseurs qui devaient revenir se font attendre .

Femmes , enfants, hommes de tout âge , vont vivre l'enfer sans possibilité de bouger et des difficultés pour respirer .

La suite c'est le supplice que vont vivre nos prisonniers ...



**********************



Pas loin du coup de coeur pour ce roman passionnant , mais éprouvant de bout en bout , impossible à lâcher .

L'horreur est à son comble dans cette lecture et on n'est pas loin du "gore" .

Même si on reste un peu sur sa fin dans le dénouement ,

ce livre est une claque .

Pour les amateurs du genre , claustrophobes s'abstenir .

Publié aussi sous le titre " Le Bus " .
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Le quartier des oubliés

un livre angoissant qui rend vite claustrophobe mais qui est gâché par la fin en effet on ne sera rien des motivations de la prise d'otage ce qui est frustrant et dommage car l'auteur arrive à conserver l'intérêt et le suspense alors que toute l'intrigue se passe dans un même lieu!
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Le quartier des oubliés

Une journée banale qui va tourner au cauchemar.

La prochaine fois que je prendrai le bus...
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Le quartier des oubliés

- Le livre vaut par la longue agonie des passagers du bus, qui vont devoir regarder leur avenir en pointillés...Il fallait juste écouter Mia... un livre addictif, à l'extrême tension, même si j'aurai aimé plus de pages pour l'enquête, peut-être que ce livre mériterait une suite... -
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Le quartier des oubliés

Bien que l'idée de départ soit bonne - une trentaine d'otages enfermés dans un bus en pleine forêt se retrouve livrée à elle-même et "oubliée" de ses ravisseurs - je sors mitigée de cette lecture.



Tous les ingrédients étaient réunis pour créer un vrai suspense allant crescendo mais finalement le récit souffre de longueurs et la quantité de personnages devient pesante.



Et ce qui est le plus gênant reste la surenchère dans l'horreur. Evidemment, une telle situation ne peut pas ne pas dégénérer vers ce qu'il y a de plus sombre et de plus égoïste en l'homme mais l'autrice va loin, vraiment loin. Sans spoiler, je peux préciser que le sort réservé à certains otages est vraiment abject, ce qui fait que ce thriller prend parfois des allures de roman d'épouvante qui perd quelque peu en crédibilité.



Pour que ce huis-clos fonctionne réellement et génère de l'angoisse chez le lecteur, il aurait peut-être fallu davantage fouiller l'aspect psychologique, or c'est l'action qui domine, sur un rythme qui va en s'accélérant, les derniers chapitres ne comportant que quelques pages ; sensation de zapping qui accentue encore ce que le récit peut renvoyer de trop superficiel. On aurait davantage besoin de comprendre ce qui se passe dans les pensées et les émotions des personnages qui, mis devant des choix immoraux à peine croyables, semblent agir sans se poser plus de questions que cela.



Toutefois, je ne veux pas être trop sévère, le roman se lit bien et vite, c'est divertissant comme un téléfilm du dimanche. Par contre, âmes sensibles s'abstenir absolument.





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Le quartier des oubliés



Pfiou... Quel stress ce roman !



Ils sont une trentaine à prendre le bus ce jour là. Ils ont entre 6 semaines et quelques bonnes dizaines de décennies. Seule Mia, 10 ans, est inquiète. Elle ne voulait pas le prendre, ce bus, mais sa mère n'a pas voulu entendre son intuition. Quand plusieurs hommes armés surgissent, et les font monter dans un autre bus, désaffecté celui-là et dont toutes les issues sont condamnées... c'est l'enfer sur terre qui commence.



Oh la la la la... il faut vraiment s'accrocher pour entrer dans ce bus. Il fait chaud, très chaud. Ca transpire là-dedans, ça pleure, ça râle, ça suffoque, ça crie, ça défèque, ça manque d'eau,... C'est violent, c'est crasseux, ça pue... Et rien n'est gratuit. L'autrice mène une approche presque clinique. Si on enfermait une trentaine de personne dans un bus sans issue par une journée d'été, je pense que c'est à cet abominable spectacle qu'on assisterait.



Le lecteur fait la connaissance de quelques uns des passagers. Il y a Julia, qui est là avec ses trois filles et sa belle-mère. Le bébé de 6 semaines, c'est dans ses bras qu'il repose. Il y a aussi Luc, un homme à l'obésité morbide, qui se sent vraiment très à l'étroit. Et puis, il y a cette femme enceinte, avec sa fille sourde, un adolescent qui a récemment perdu son frère et qui accompagne un jeune autiste, un pharmacien à la retraite... et le chauffeur, bien entendu, Jim, qui voudrait tant être auprès de sa femme qui se meurt d'un cancer.

On s'attache par moment à l'un ou l'autre mais on ne parvient pas à se départir de cette question: comment vont-ils se sortir de là?



Madeleine Robitaille ne se perd pas dans les détails. Elle va droit au but, sans fioriture. Elle raconte la déchéance des corps et des esprits, elle nous fait vraiment sentir cette atmosphère de plus en plus viciée, de plus en plus puante... On frémit en songeant à toutes les saloperies qui doivent circuler dans l'air...



Un roman pour les cœurs bien accrochés, de préférence qui circulent en voiture personnelle et qui croient aux intuitions des petites filles.







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Le quartier des oubliés

Oh wow!!! Madeleine Robitaille est décidément l'une de mes auteures préférées. Une histoire dérangeante qui va en crescendo. Chaques éléments de l'histoire est bien pensés. Un livre qui va rester gravé dans ma mémoire le reste de ma vie. Les personnages sont attachants. Un livre qu'on ne peut refermer, je l'ai lu rapidement.
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Le quartier des oubliés

J'ai découvert ce roman offert dans mon abonnement Audible. Je l'ai donc écouté et c'était plutôt pas mal. Je ne connaissais pas l'Autriche et le pitch m'avait plutôt attiré.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance nauséabonde du huis clos dans le bus. Les personnages nous révèlent bien des surprises et j'ai été plutôt surprise par les réactions de chacun. L'autrice ne prend pas de gant pour nous décrire tout ce qui se passe et j'avoue qu'à l'écoute j'ai souvent eu des hauts le cœur.

Ce que j'ai moins aimé c'est que j'ai trouvé le roman un peu long. Sans doute parce que l'ambiance y est si pesante.

Je ne peux pas dire que j'ai passé un bon moment mais c'était une bonne lecture.
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Le quartier des oubliés

J’avoue qu’en librairie je ne me serais pas du tout arrêtée sur ce livre. La couverture n’est pas du tout attractive, le titre pas accrocheur non plus. Seul le résumé m’a intriguée suffisamment pour que j’emprunte le roman à la médiathèque. Eh bien, vous savez quoi ? J’ai a-do-ré !



Ce titre est vraiment excellent ! S’il commence de manière un peu traditionnelle, avec une présentation de chaque personnage, les uns après les autres, quand on commence à rentrer dans le feu de l’action, on n’est pas déçus ! Car tous les personnages qu’on nous a présentés – disons les choses telles qu’elles sont – se retrouvent pris en otage et coincés dans un bus, lors d’une journée de canicule. Je ne vous parle pas de la chaleur… ni des conditions de détention. Car hormis une baignoire pour se soulager et une bassine d’eau à se partager à plus d’une trentaine, les pauvres prisonniers vont en voir de belles.



Ce huis clos va de mal en pis. Les ravisseurs ont promis de revenir le lendemain, dans la matinée, mais les choses ne se passent pas comme prévues, et forcément les rations provisionnées ne suffisent pas. Entre manque d’hygiène, rationnement, et chaleur, la folie et les décès commencent à pointer le bout de leur nez. J’ai été effarée que l’auteur puisse aller si loin dans l’horreur, mais aussi dans le détail. Je pensais ce titre jeunesse ?! S’il a tout pour plaire à un adulte, un enfant pourrait être choqué, traumatisé ! Attention aux catégorisations : là, ça craint !



Le rythme va crescendo. C’est très simple, il ne m’a pas fallu plus de deux heures pour dévorer ce roman de bout en bout, entre l’effroi et le plaisir de découvrir des personnages aussi sympathiques et qui sont prêts à faire du mal aux autres juste par accès de folie. Certaines scènes m’ont écœurée, et d’autres m’ont presque fait couler une larme… Quant à ce final, il est vraiment très cruel.



Ce qu’il manque finalement, c’est le « pourquoi ». Car au final, on n’a aucune idée, jusqu’à la toute dernière ligne, quant aux intentions réelles des ravisseurs. Vous découvrirez pourquoi en lisant ce titre, mais j’ai eu comme une impression d’inachevé à ce niveau-là. Il aurait été bien que l’auteur s’explique un minimum, car une finalité si ouverte ne me plaît pas, surtout qu’une amorce d’explication avait été mise en place au début du roman… Bref, c’est un peu dommage, car sinon je trouve que ce titre est, dans l’ensemble, particulièrement abouti et intriguant.



La couverture n’est pas belle, le titre n’est pas engageant, mais si vous aimez les thrillers, foncez, car votre estomac en aura pour son compte ! Mais évitez de prêter ce livre à votre enfant de dix ans…
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Le quartier des oubliés

Très surprenant, le résumé ne semble pas correspondre au titre du livre.

En réalité, ce résumé appartient à un livre titré "Le Bus" de la même auteure que j'ai lu en 2015. Impossible que le titre "le quartier des oubliés" ait le même sujet, je ne vois vraiment pas le rapport....

Surprenant aussi que ni Babélio, ni les lecteurs, ni l'auteure n'aient demandé une rectification. Du coup, je ne sais pas de quoi parle le quartier des oubliés. Très ennuyeux, et dommage pour les fans de cette auteure comme moi......
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Le quartier des oubliés

Mamma Mia !

Affreux !

Une descente aux enfers.

Roman exclusivement réservé à ceux qui n'ont pas peur de se faire mal...

Et pourtant, une lueur reste présente, nous permet de tenir : celle de l'innocence, de l'amour, de l'introspection, du courage, de la lutte contre la mort prévisible...

A lire si vous n'êtes pas claustrophobe et si vous êtes capable de résister à l'horreur ; pour ma part, j'ai failli abandonner avant la fin mais je ne regrette pas ma lecture.
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Le quartier des oubliés

J’étais parti du mauvais pied avec Madeleine Robitaille en la découvrant dans la collection Cobayes avec son Elliot.

Certes, une fois encore, Le quartier des oubliés peut sembler stagner quelque peu, de par sa qualité de huis clos, sauf que, grosse différence : les exactions ne sont pas ici aveugles, mais justifiées. Mieux encore, on assiste à un désastre humain d’un effroyable réalisme.

Espoir, désespoir, chaleur, étouffement, soif, démangeaisons, difficile de ne rien ressentir à mesure que les heures passent, et que la tension monte en même temps que l’horreur.

Un récit aussi dérangeant qu’addictif, poisseux, dont la seule critique pourrait être sa fin : ne bouclant pas tout à fait la boucle.

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Le quartier des oubliés

je suis restée encore un peu au Canada, dans les Laurentides ! le livre que je viens de refermer va laisser des traces ! une auteure dont je vais retenir le nom ! je crois que ce thriller va entrer dans le top 20 des histoires cauchemardesques ! je ne fais pas partie du groupe « âmes sensibles s’abstenir », on n’est pas confronté à un dingue qui torture ses victimes au scalpel ou à l’acide sulfurique, c’est pire, plus insidieux ! un huis clos bien particulier ! je ne vais pas divulgâcher ce thriller, mais, certains passages ont été particulièrement difficiles en ce qui me concerne, j’ai la phobie des mauvaises odeurs… rien n’est épargné au lecteur ! C’est une écriture simple, l’auteure va droit au but, on ne peut pas le lâcher avant de savoir le fin mot de cette histoire !



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Le quartier des oubliés

Bonjour à tous,

Je vous parle ce matin de Madeleine Robitaille : Le quartier des oubliés (2006)réédité sous le titre le bus (2010)

Un vrai coup de cœur, une plume efficace, magique où on prend la place des différents personnages tellement ils sont bien décrits . On vit à leur place on souffre, on a chaud, soif, mal, on lutte jusqu’à la dernière seconde. La psychologie des personnages est disséquée avec finesse ce qui les rends tous attachants.

Lu d’une traite impossible de m’arrêter si ce n’est pour boire.

Un huit clos oppressant, angoissant, palpitant et atroce . Totalement en apnée pendant toute ma lecture. C’est noir glauque cru gore morbide (âme sensible s’abstenir), j’ai juste adoré !
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Le quartier des oubliés



On ne dira jamais assez comme c'est important d'aller faire caca.

L'une des soeurs de ma grand-mère, paix à son âme, était une fervente catholique pour qui il était impensable d'aborder librement ce genre de sujet tabou avec son médecin de famille. Et elle a préféré rester constipée une semaine durant plutôt que d'avouer son besoin de laxatif, comme s'il s'était agi d'un crime.

Crime qui lui a valu la peine capitale.



Luke lui, l'un des nombreux personnages du roman de Madeleine Robitaille, essaie de se retenir. Mais il ne peut empêcher ses gaz de venir embaumer l'air autour de lui, et puis ça pousse, ça pousse contre sa volonté. Ca ne se contrôle pas toujours, les intestins. Le gros problème qu'il rencontre cependant, c'est qu'il est entouré par trente personnes et que le seul endroit où il pourrait se soulager c'est dans une vieille baignoire, sans paravent, à la vue de tous les autres passagers du bus. Quelques personnes y ont déjà uriné dans une décence toute relative au vu des conditions. Mais lui sera le premier à faire la grosse commission.

Un moment de honte est vite passé. Je pense cependant que dans ces circonstances ça m'aurait coupé toute envie. Ben oui, je ne suis pas un bon chrétien mais ça ne m'empêche pas d'être pudique.



Il y a beaucoup d'excréments dans Le quartier des oubliés, parce qu'à ceux de la baignoire vont s'ajouter ceux des morts, dont tous les muscles se détendent, y compris les sphincters. Alors non, ce n'est pas du tout un manuel de scatophilie, c'est un roman d'horreur qui n'épargne personne, et surtout pas le lecteur. Sans être gore, sans s'attarder plus que nécessaire sur l'aspect descriptif, et surtout sans délaisser la psychologie qui a une place majeure, le pire est dit sans laisser place à l'ambiguïté.

"Le cadavre d'un petit bébé de six semaines offert en pâté à des chiens avait quelque chose de diablement apparenté au sacrilège."



Publié en 2006, il s'agit du premier roman de la Québecoise comparée parfois à son compatriote Patrick Senécal. C'est d'ailleurs la raison qui m'a poussé à vouloir la découvrir. On peut en effet trouver des similitudes de prime abord, même si on sent bien une touche de sensibilité féminine dans Le quartier des oubliés même si, à contrario, ou peut-être justement parce qu'elle est une femme, Madeleine Robitaille ne s'impose aucun code moral, aucune limite, et qu'en incarnant les prisonniers de son autocar elle nous fera bien comprendre à quel point leur situation est cauchemardesque.



Mais comment trente personnes peuvent-elles en arriver à essayer de survivre en huis-clos ? Enfants, adolescents, adultes, personnes âgées : Ils ont tout embarqué pour ce voyage qui sera peut-être le dernier. Ils vont connaître les pires privations : faim, soif, oxygène et odeur pestilentielle dans une atmosphère qui confinera à l'angoisse et à la folie. Pour parfaire le tout, la chaleur est insupportable.

"On se croirait dans la marmite de Satan".

"On est en enfer, aidez-nous à sortir d'ici."



Il s'agissait juste de revenir en bus de Montréal vers Mont-Laurier. Que ce soit pour Jim, le chauffeur, Nancy qui travaille dans une laverie et écrit en rêvant d'être publiée, Alec un adolesent qui raccompagne Julius, un simple d'esprit, Luke le pâtissier, une femme enceinte de jumeaux, une autre qui accompagne sa fille à la jambe plâtré, une grande proportion de personnes âgées, un pharmacien ( Lucas ), et toute la famille de Julia. Qui rentre plus tôt que prévu persuadée que son mari la trompe afin de le surprendre en flagrant délit. Avec elle sa belle-mère et ses trois filles : Claudine, adolescente guère courageuse, un nourrisson, et Mia, sa petite fille de dix ans qui a un rôle majeur à jouer. Sans sombrer dans le surnaturel, elle dispose cependant d'une capacité de prémonition lui permettant de sentir le danger.

"On va tous mourir parce qu'elle n'a pas voulu m'écouter, parce qu'elle s'est entêté dans son idée stupide de voyage en autobus."



Il s'avère que leur bus va être détourné par des étudiants qui vont se livrer à une expérience en les enfermant dans un autre autocar, loin de tout, sans pneu, dont chaque fenêtre est condamnée. Et si par miracle un passager trouvait une façon de sortir il serait accueilli immédiatement par l'un des trois dobermanns affamés faisant la ronde sur le terrain vague.

Quand le bus d'origine sera retrouvé, intact, avec les effets personnels ( portables, portefeuilles, sacs à main ) des prisonniers, la police canadienne et plus précisément Brenda, une flic aigrie qui ne prend pas soin d'elle mais se lancera à corps perdu de retrouver les personnes sequestrées tant qu'il en est encore temps. Aucune demande de rançon ne va l'aider à accomplir sa tâche.

C'est pour moi le plus gros défaut de ce livre, d'autant qu'il est également fait allusion à la disparition de la fille de Brenda dans des circonstances similaires.

"Pourquoi avoir enlevé les passagers d'un autobus ?"

Eh bien le lecteur n'en saura jamais rien. Au mieux peut-on imaginer que la finalité était d'examiner leurs interactions sociales, alors qu'ils n'avaient qu'un baril d'eau et des toilettes de fortune à disposition. Qui allait prendre les commandes ? Comment allaient-ils s'organiser, qui allait craquer en premier ? Comment faire revenir la paix quand les premières disputes éclatent ? Comment apaiser une horde qui a soif, qui crie à l'insustice, à la famine, à l'hérésie ? Est-ce la sélection naturelle qui va décider de la vie ou de la mort de chacun ?



C'est tout ce qui intéresse Madeleine Robitaille. Pourquoi c'est arrivé, elle ne s'y attarde pas et le roman a l'air amputé d'une explication importante. Tout ce qui l'intéresse, c'est ce microcosme qu'elle a ainsi créé en mettant des personnages qui pour la majorité ne se connaissait pas. Les idées proposées, l'espoir et l'entraide rapprochent les gens qui sont tout aussi capable de se battre pour pouvoir s'asseoir ou empêcher quelqu'un de fumer. Du moins quand ils avaient encore des forces. Au fur et à mesure que les heures puis les jours s'écoulent, les vélléités de chacun s'endorment, la paranoïa et le désespoir grandissent, les premières victimes de malnutrition et d'insolation tombent et raison et folie ne font pas toujours bon ménage.

Pendant ce temps-là, les familles des victimes attendent désespérément qu'on retrouve les leurs.

Combien verront leurs voeux exaucés ?



Malgré quelques longueurs en milieu d'ouvrage et une situation de statut-quo, Le quartier des oubliés comporte quelques rebondissements qui en font autant un thriller qu'un roman d'horreur où l'abject se veut le plus réaliste possible en évoquant tout ce qu'il est possible de faire dans un contexte aussi démentiel pour survivre, et les personnages sont suffisamment travaillés pour qu'on les comprenne. Conseil d'ami, ne vous attachez pas trop à eux, vous ne devinerez pas qui Madeleine Robitaille choisit ou non d'épargner. Un premier roman prometteur et sans concession.



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Le quartier des oubliés

Première fois que ça m'arrive mais ce livre m'a fait cauchemarder! je me suis réveillée en nage! j'étais comme eux prisonnière du bus, en manque d'air !

Les descriptions sont très réalistes, gore ! l'atmosphère est oppressante! on est littéralement plongé dans l'enfer ! et j'ai beaucoup aimé !

Un seul petit bémol : un peu déçue par la fin car elle ne répond pas à toutes les questions qu'on se pose au cours de la lecture!
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Le quartier des oubliés

Nan mais c’est quoi ce livre ?! 😳



Je l’ai cherché partout car il n’est plus édité mais il continuait à me faire de l’oeil. 👀



J’ai vendu un rein pour l’acheter sur @vinted et finalement, perdre un rein m’a paru bien dérisoire quand tous ces gens kidnappés et enfermés dans un bus sous un soleil de plomb perdent connaissance, perdent leur dignité, puis perdent la vie. Un par un, comme des mouches. Et des mouches il y en a ! 🪰



Les cadavres s’entassent, l’eau manque, les esprits s’échauffent car les braqueurs les ont enfermés dans ce bus et n’ont pas l’air de vouloir revenir les libérer. Aucune issue. On étouffe autant qu’eux tant certaines scenes sont insoutenables. ⛔️



J’en ai lu des trucs gores et hard (coucou @karinegiebel 👋🏻) mais là je crois qu’on peut pas faire pire. 😱



C’est prenant, c’est à vomir, c’est haletant, c’est de pire en pire. Mais cette fin ?! POURQUOI ⁉️

Un peu déçue d’avoir subie tout ça pour une fin qui n’en est pas vraiment une…

Ames sensibles s’abstenir.

Mais genre VRAIMENT. 🔞
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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