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Citations de Maggie Robinson (13)


Il serrait la jeune femme contre lui pour la protéger du vent qui s’engouffrait entre les rochers. Elle pourrait toujours compter sur lui. Et plus tôt ils se marieraient, mieux ce serait. Sinon ces embrassades allaient finir par le tuer. Il ne supportait pas qu’elle se précipite dans la grande maison pour aller servir Louisa, l’aider à sa toilette, alors qu’elle aurait dû s’occuper de lui. Bientôt elle lui préparerait ses repas sur la petite cuisinière et elle partagerait ses repas, ses yeux noisette pétillants à la flamme de la bougie. Il l’aiderait à faire la vaisselle, puis il l’emmènerait au lit. Peut-être voudrait-elle lire un peu avant, un de ces romans à l’eau de rose qu’elle affectionnait. Robbie n’avait rien contre la lecture, mais le soir, il préférait des activités moins fictives. Et pourquoi perdre son temps à avaler trois cents pages quand, de toute façon, le héros et l’héroïne finiraient dans un lit ? Les gens avaient bien assez de problèmes comme ça dans la vraie vie sans rajouter en plus des soucis imaginaires.
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- Je déteste pleurer, dit Louisa après avoir trompeté dans le mouchoir.
- Ne voyez dans les larmes aucun signe de faiblesse. Elles montrent votre force, au contraire. Vous aimez, et c'est une bonne chose. La plupart des gens se contentent de traverser l'existence sans s'attacher à rien ni à personne.
Une expression nostalgique s'inscrivit fugitivement sur le visage de Mme Evensong. Elle se reprit aussitôt, pressa l’épaule de Louisa, puis se leva.
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En général, Louisa avait réponse a tout. Si Maximilian avait existé, elle aurait vraiment été anéantie, elle en était certaine. On ne perd pas de bonne grâce l'amour de sa vie. Effondrée, elle aurait gardé le lit des semaines durant, des mois peut-être. Voire des années. Elle aurait pleuré son cher époux encore plus longtemps que la reine Victoria n'avait pleuré feu le prince Albert. Sauf qu'elle aurait porté des robes de deuil bien plus seyantes.
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Mais, finalement, la porte pivota sur ses gonds pour s'ouvrir en grand... comme la bouche d'Eliza.
L'homme qui se dressait devant elle n’était pas le majordome. Pour commencer, il portait un pantalon de pyjama en soie maculé de taches de peinture, ce que n'importe quel majordome conscient de la dignité de sa fonction aurait refusé d'enfiler, même pour dormir.
Et il était torse nu.
Il avait des cheveux auburn, bouclés et tout emmêlés. Il ne s’était pas rasé depuis un moment, même s'il n'arborait pas non plus une vraie barbe. A son oreille scintillait un diamant. Et un tatouage représentant un serpent à la langue fourchue prêt à se mordre la queue lui encerclait le biceps gauche.
Eliza agrippa la rambarde en fer forgé et ferma les yeux.
Lorsqu'elle les rouvrit, le diamant et le serpent étaient toujours là.
-Oh, parfait. Vous ferez l'affaire, je suppose. Calamité m'a parlé de vous. Venez, entrez.
Eliza demeura figée sur le perron. Qui était Calamité ? Ce n’était quand même pas lady Raeburn qu'il osait appeler ainsi ? Même si elle avait du caractère, assurément.
Il lui tendit un main crasseuse.
- Vous avez perdu votre langue ? Je suis Nick Raeburn. Calamité ne m'a pas dit comment vous vous appeliez, juste que vous etiez du premier choix.
Devait-elle se sentir flattée ? Il était à craindre que non.
-E... E... Eliza... Lawrence. Eliza Lawrence.
Il eut un sourire narquois.
- Eh bien, E... E... Eliza Lawrence, bienvenue dans mon humble atelier. Écoutez, nous n'avons plus beaucoup de temps avant que la lumière baisse, alors il va falloir vous déshabiller tout de suite. En temps normal, je fais l'effort d’échanger quelques politesses, mais là, ce n'est pas possible. Les autres filles attendent.
La main d'Eliza se crispa sur la rambarde.
- je vous demande pardon ?
- Calamité m'a prévenu que vous étiez un peu coincée. Allez, ne soyez pas timide. Voulez-vous un doigt de whisky pour vous détendre ? Il se trouve que ma famille fabrique le meilleur whisky de tous les Highlands, et ce n'est pas peu dire. J'en ai des caisses entières. Venez, nous allons boire un gorgeon, puis vous vous mettrez toute nue.
Il lui tendit de nouveau la main. Eliza eu un mouvement de recul.
- Monsieur Raeburn, je crois qu'il y a un malentendu.
- Comment ça ? Vous n’êtes pas l'amie de Calamité ?
- J'ignore de qui vous parlez. Je suis envoyée par votre belle-sœur, lady Raeburn, qui m'a dit que votre fille avait besoin d'une gouvernante. Et il n'est pas question que je me déshabille, ni maintenant ni plus tard, quand bien même vous sortiriez toutes vos bouteilles de whisky !
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Louisa réprima un délicat frisson et expliqua :
- Maximilian est un fils de famille. Il a grandi dans la campagne française.
- Dans un château, je parie.
- La château Lachapelle, confirma-t-elle. Un ancien monastère dont les couloirs sont encore hantés, prétend-on, par le fantôme du Moine Noir.
Charles se mit a rire. Quelle imagination délirante elle avait !
- Vous lisez bien trop de romans. Je ne crois pas aux fantômes.
- Bon, vous n’êtes pas obligé de mentionner ce spectre si vous n'y tenez pas. Je trouvais juste que cela pimentait l'histoire de votre enfance. Vos parents étaient des anglais expatriés qui se sont enfuis pour échapper à un mariage arrangé. Très romantique.
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Dans la pièce voisine, le cliquètement des machines à écrire s’interrompit. l'entrée de Lord Raeburn n'avait pas dû passer inaperçue des dactylos, devinait-elle ?
«Pourvu que ces sottes ne se pâment pas», se dit-elle.
Puis Oliver ouvrit la porte du bureau pour introduire le visiteur, et elle failli belle et bien se pâmer.
Comment ne pas remarquer un tel homme ? Il aurait fallu être aveugle ou morte pour ne pas réagir à sa présence physique.
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Ils avaient frôlé la catastrophe après le pique-nique. Charles avait bien failli renverser Louisa sur la couverture et l’embrasser à perdre haleine.
Pour commencer.
Il n’avait jamais enlevé un pantalon à une dame auparavant, mais ça ne devait pas être bien compliqué. Après tout, il enlevait le sien tous les soirs sans que cela lui pose de problème majeur. Mais il avait promis à Louisa – et il s’était promis à lui-même – d’éviter dorénavant toute intimité indésirable.
Il n’empêche qu’il la désirait comme un fou.
Avait-elle remarqué qu’il bandait comme un âne quand il l’avait soulevée pour l’installer sur sa selle ? Il l’avait tenue plus longtemps que nécessaire alors qu’elle lui avait dit qu’elle n’avait pas besoin d’aide pour enfourcher sa monture.
Un peu plus tôt, il l’avait regardée mordre dans la chair blanche de sa pomme en imaginant sa bouche pulpeuse occupée à une tout autre activité. Il l’avait regardée boire son vin la tête penchée en arrière, puis lécher les résidus de cake poisseux sur ses doigts.
Ce pique-nique avait été une véritable torture.
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- Viens te coucher, suggéra Robbie en tapotant le matelas. Pour ce soir, nous ne pouvons pas faire grand-chose.
- Je ne vais pas fermer l’œil.
Un grand sourire fendit le visage de Robbie.
- C'est sûr. En tout cas, je ferai tout pour, crois -moi.
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Louisa sentit un agréable bourdonnement l'envahir.
- Charles, chuchota-t-elle. Vous dormez ? J'ai envie de vous.
Dans la seconde, elle eut sa réponse. Il fit volte-face, et ses dents étincelèrent dans la pénombre.
- J'ai bien cru que vous ne vous décideriez jamais, avoua-t-il. Je me maudissais de m’être cramponné à ma vertu.
- Au diable, votre vertu. C'est une qualité très surestimée.
- Je suis bien d'accord. Maintenant, ma chérie, dites-moi exactement où vous avez envie de moi ?
- Partout, répondit Louisa en remerciant l’étoile à laquelle elle avait adressé son vœu.
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- Ah bon ! Et quel est donc ce métier si lucratif que j'exerce ?
Elle réprima un sourire avant de répondre :
- Vous ne travaillez pas. Vous avez hérité.
- Ah comme vous, alors.
- Vous vous rendez bien compte que les femmes sont limitées quant à leurs débouchés professionnels. Et dans bien d'autres domaines, soit dit en passant. Ce sont les hommes qui contrôlent le monde. On voit d'ailleurs quel chantier pathétique vous en faites.
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Ses joues n'avaient pas vu le fil du rasoir depuis au moins deux jours. Au moins se rasait-il. En ce moment, Londres grouillait de barbes hirsutes. Cette nouvelle mode ne plaisait pas du tout à Mary, qui soupçonnait ceux qui l'adoptaient de chercher uniquement à cacher un menton fuyant ou des bajoues. Et c’était si désagréable d'embrasser une moustache ! Meme si elle n'en avait guère eu l'occasion ces derniers temps.
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- Tu m'écoutes, Louisa ? Soit tu jacasses à tort et à travers, soit tu es perdue dans ton petit univers. Je te jure, un de ces jours tu causeras ma mort !
Ç'aurait été trop beau.
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Il était parti du principe que sa secrétaire ferait bientôt partie des meubles de la bibliothèque, prête à satisfaire ses désirs à toute heure de la journée.
Enfin, pas tous ses désirs. Cela n'irait pas jusque-là.
- Et pas plus de quatre jours par semaine, enchaîna Mme Evensong. Mlle Benson n'a pas plus de disponibilité, elle doit tenir la maison de son père et s'occuper de ses jeunes frères qui sont adolescents.
Ces contraintes ne convenaient pas du tout à Thomas. Allait-on lui coller dans les pattes une créature faiblarde qui arriverait tout le temps en retard et ne cesserait de consulter sa montre pour repartir au plus vite ?
Il était sur le point de protester quand Mme Evensong pressa un bouton sur un boîtier et se pencha pour parler dans un cornet :
- Oliver, envoyez-moi Harriet, s'il vous plaît. Je pense lui avoir trouvé un emploi.
- Eh, une minute ! Vous allez un peu vite en besogne et je.....
A cet instant, la porte en verre cathédrale s'ouvrit, et Thomas oublia sur-le-champ ce qu'il s'apprêtait à dire.
Harriet ? Cette déesse s'appelait Harriet ?
On aurait dit que la foudre venait de lui ouvrir le cerveau en deux.
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