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Critiques de Malcolm Bradbury (60)
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Avec vue sur l'Arno

"Les réceptions de l'ambassadeur sont réputées pour le bon goût du maître de maison"... on y sert des pyramides de pépites en chocolat de la marque - tut tut pas de marques !!



Chez Gwen, qui s'imagine complaisamment être l'un des très nombreux ambassadeurs de la littérature, on sert également des pépites mais elles ne sont pas en chocolat, elles sont faites d'une matière plus rare et, de ce fait, plus recherchée : le talent. Bref, c'est de la pépite de compet' !



Tout ça pour dire que ce roman de Forster est une PE-PI-TE !



Bien, il est nécessaire de faire un rapide retour en arrière, allez, on rembobine. (bruit du magnéto VHS)



Voilà, nous y sommes. 1985.

J'avais cinq ans, c'est émouvant. Ah, non, pardon, ça, vous n'en avez rien à faire et vous avez bien raison. On reprend, un peu de concentration, surtout dans le fond, les deux là-bas, "vous n'arrêtez pas de bavarder, faites attention, faites trèèès attention !*"



Je disais : 1985. James Ivory réalise son chef-d'oeuvre. Que dis-je son "chef-d'oeuvre" ? James Ivory réalise LE chef-d'oeuvre du 7ème art, j'ai cité (sous vos applaudissements)... "Chambre avec vue".



En lisant (ENFIN !) le roman à l'origine de cette superbe adaptation, primo je mettais un terme à l'état de honte dans lequel je vivais jusque là, très consciente de cette lacune, et secundo je me sentais libre de donner à Lucy et à George les visages d'Helena Bonham-Carter et de Julian Sands.



Cette oeuvre romanesque de Forster est à la fois forte de par l'écriture et le style, belle de par la remarquable profondeur psychologique de chaque personnage et lucide vis-à-vis de la société dont elle décortique les codes. En un mot, elle est puissante.



L'humour et l'ironie sont présents tout au long de la narration mais ne nuisent pas une seconde à l'intensité dramatique du récit qui propose de voir évoluer dans le carcan des principes rigides d'une bonne société déclinante une histoire d'amour passionnée et passionnante. Tout est décrit ici avec subtilité : paysages, personnages, relations, protocoles sociétaux, sentiments. L'auteur, sans jamais le délaisser, ne mâche pas tout le travail à son lecteur ; il le pousse à explorer par lui-même la personnalité des protagonistes et la nature de leurs émotions. Le lecteur s'interroge, doute, espère et vibre. C'est beau, c'est vrai, c'est enthousiasmant et on en redemande.



Lucy représente le type de femme qui, en ce début du XXème siècle, étouffe encore sous les conventions quand autour d'elle le monde s'ouvre et que les routes s'élargissent sous ses pas. De Florence à Londres en passant par la délicieuse campagne anglaise, son parcours initiatique est touchant de sincérité et de pureté et on souffre avec elle des élans retenus, des pieux mensonges et des désirs contrariés.



George est l'archétype (non le stéréotype) du jeune homme de ce début du XXème siècle, ne se nourrissant que d'illusions, découvrant avec passion et curiosité le progrès des techniques et l'avancée laborieuse des idées et qui, résolument attaché à ses idéaux et à sa propre philosophie, ne sait pas encore où trouver sa place et n'a qu'une certitude : il lui faut vivre à fond ou mourir vite.



La rencontre entre ces deux jeunes gens, c'est l'alliance de la belle et la bête, le choc de la tradition et de l'espérance, le conflit de deux courants de pensée en mouvement... Ces deux jeunes rivières en crue finiront-elles par se joindre à une confluence ?



Allez, je vais revisionner le film ; je le connais par cœur, et alors ? C'est beau, c'est vrai, c'est enthousiasmant et j'en redemande.



*Dixit Louis de Funès, "la Grande Vadrouille".
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Avec vue sur l'Arno

A room with a view… une vie avec vue sur l’Arno ou bien une vie avec vue sur cour ?

Tel est le choix que devra faire Lucy Honeychurch, jeune anglaise de bonne famille, tiraillée entre deux prétendants qui lui offrent des horizons bien différents.



Le petit monde de Lucy est plein de convenances et de préjugés, de cette conception étriquée de l’ordre social où il y a ceux qui sont fréquentables et ceux qui ne le sont pas, de cette phallocratie qui enferme le désir féminin. Rien ne l’a prédisposée à le remettre en cause ce monde, si ce n’est peut-être cette façon passionnée de jouer Beethoven… et puis son voyage en Italie et sa rencontre avec les Emerson, père et fils, anglais anticonformistes et athés. Alors l’esprit et les sens de Lucy s’éveillent et les doutes et les interrogations l’assaillent.



Forster raconte avec subtilité le combat intérieur de la jeune fille pour dépasser les conventions sociales et affirmer sa liberté de choix. Héroïne emblématique des sentiments et conflits qui caractérisent les adolescents, Lucy est un personnage très attachant et intemporel.

Dotée d’émotions et de réflexions, elle contraste avec la bonne société de la pension Bertolini qui avance dans la vie comme elle voyage à l’étranger, avec un guide Baedeker à la main pour ne pas risquer de s’écarter du droit chemin. Les personnages secondaires dont les comportements et jugements stériles apportent beaucoup d’humour au récit, servent la critique sociale, voir la dimension politique du roman de Forster.



Publié quelques années après la mort de la reine Victoria, l’auteur oppose une société britannique encore engluée dans les conventions victoriennes et qualifiée de moyenâgeuse, à la « renaissance » italienne et à l’hypothétique « renaissance » édouardienne, représentée par les Emerson et Lucy, libres de pensées et d’actions, mais encore bien seuls et marginalisés.



Forster mêle avec beaucoup d’habileté le roman sentimental et le roman d’apprentissage à une critique sociale mordante et j’adore ça ! Cette relecture d’ « Avec vu sur l’Arno » m’a comblée une fois de plus : j’en « pince » pour ce roman c’est indéniable !

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Avec vue sur l'Arno

Voici un roman que je voulais lire depuis très longtemps ! J'ai beaucoup aimé le personnage de Lucy Honeychurch qui, en voyage à Florence en compagnie de sa cousine et chaperon Charlotte Bartlett, va rencontrer grâce à un malentendu M. Emerson et son fils, George. De là va suivre une sublime histoire d'amour entre George et Lucy à travers des baisers passionnés mythiques dans les violettes de Fierone ou dans un sentier étroit...



Délicieux roman que j'ai véritablement adoré, E.M.Forster nous décrit avec humour cette société très diversifiée, mais toujours avec des personnages charmants, qui ont chacun des caractéristiques plus ou moins symphatiques (j'ai apprécié Freddy, Lucy et George, M.Emerson, Miss Lavish et parfois M.Beebe), ses paysages merveilleux et son histoire fascinante !



Je vous conseille de voir le film de James Ivory aussi passionnant et délicieux que ce roman, avec un casting de rêve (Helena Bonham Carter, Daniel Day-Lewis, Julian Sands, Maggie Smith, Judi Dench...) avec un petit coup de coeur, je l'avoue pour la si romantique scène du baiser dans les champs...



A lire absolument !!
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Avec vue sur l'Arno

La question centrale de ce roman est de savoir ce que choisira la jeune héroïne Lucy Honeychurch : une chambre avec vue sur l'Arno ou les murs aveugles d'une société conventionnelle ?

Ce choix est symbolisé par les deux hommes qui rivalisent pour ravir son cœur. George Emerson, attentionné et passionné ou Cecil Wyse, arrogant et sophistiqué...

Ce roman traite des difficultés et des choix qui caractérisent le passage à l'âge adulte, la tentation de l'aveuglement, les tensions entre ses propres désirs et le conformisme familial.

Satire brillante de l'Angleterre moyenne du début du 20ème siècle et de ses conventions sociales, ce roman est simplement délicieux une fois que le lecteur s'est habitué au style désuet de l'écriture de Forster . ( il faut dire que je l'ai lu après Kinderzimmer, le changement de style fut difficile. Note 3,5 sur 5)
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Avec vue sur l'Arno

La jeune Lucy Honeychurch voyage en Italie avec sa vieille cousine Charlotte Bartlett. Elles sont descendues dans une pension à Florence et se désespèrent que leurs chambres ne donnent pas sur l’Arno. MM. Emerson père et fils leur proposent de changer d’appartement. C’est ainsi que commence le chassé-croisé amoureux entre Lucy et le jeune George Emerson. De retour en Angleterre, Lucy se fiance pourtant avec le distant et très conventionnel Cecil Vyse, mais l’ombre de George Emerson ne tarde pas à planer sur le couple. Qui donc Lucy épouser-elle ? « Se souvenant qu’elle était fiancée à Cecil, elle se contraignait à mal se souvenir de George ; il ne lui était rien, il n’avait jamais rien été pour elle. » (p. 220)



À mon sens, ce roman pourrait être de Jane Austen, mais il y manque deux aspects essentiels : le talent et la qualité ! Tout m’a semblé faux et maladroit. Lucy est une jeune personne qui bout d’énergie et qui rêve d’aventures tandis que George est un jeune homme cynique, athée et un brin mélancolique. Voilà déjà deux bons gros clichés. Il faut y ajouter une cousine pauvre, sotte et bornée qui est parfaitement agaçante avec sa manie affectée de présenter des excuses pour tout et n’importe quoi, mais aussi avec sa façon de se comporter en société. « Je suis une femme du monde à ma petite façon, je sais où conduisent les choses. » (p. 21) N’oublions pas le possible gendre idéal qui devient de moins en moins idéal à mesure qu’on le découvre : Cecil est atrocement désagréable et aucunement attachant. « Depuis ses fiançailles, Cecil affectait un cosmopolitisme de mauvais garçon qu’il était loin de posséder. » (p. 133) Enfin, il y a toute une cohorte de personnages secondaires, de la vieille fille aventurière au pasteur bedonnant, qui m’ont prodigieusement agacée.



J’en viens au titre : parce que Lucy et Charlotte se sont senties lésées (et ont fait un caprice, grosso modo) en n’obtenant pas les chambres qu’elles attendaient, MM. Emerson père et fils les ont obligées en leur offrant leurs appartements. Mais finalement, les deux femmes ne passent que très peu de temps dans ces chambres et admirent bien peu la vue, d’autant plus que leur séjour à Florence est brusquement écourté avec un départ précipité pour Rome. L’incident liminaire est un prétexte d’une banalité affligeante pour justifier la rencontre entre les deux femmes et les Emerson. En effet, puisque tous ces touristes logeaient dans la même pension, il est fatal qu’ils auraient fini par se rencontrer dans les pièces communes. J’en suis venue à penser que le sens du titre est le suivant : si l’amour ne peut pas entrer par la porte, il entre par la fenêtre. Oui, cette formule manque d’élégance, mais c’est à l’image du roman.



Entre mauvais romantisme, situations bouffonnes et coquilles à répétition, ce roman a mis ma patience à rude épreuve. On m’en avait pourtant dit grand bien, de même que du film. J’hésite maintenant à ouvrir le boitier DVD…

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Avec vue sur l'Arno

J'ai vu (évidemment) le film de James Ivory (plusieurs fois). Je me souviens que je me repassais( en boucle) sur mon vieux magnétoscope la scène du fameux baiser (en soupirant).

Cela faisait longtemps que je me disais qu'il faudrait absolument que je lise le roman à l'origine de mes fantasmes romantiques d'adolescente...c'est maintenant chose faite.

Et j'ai bien aimé.

MAIS...mais je crois que ma lecture a été tout sauf objective, comme le sera, en conséquence, ma note.

Je pense que j'ai aimé parce que j'ai vu le film qu'en a tiré Ivory. Que quand Forster écrit une scène, un dialogue, j'en apprécie tout le sel parce que j'ai dans les yeux et dans la tête les acteurs et leurs expressions.

Je crois que, sans cela, ce livre m'aurait paru plus terne, avec peu de relief.

J'ai l'impression que c'est parce que je vois Daniel Day Lewis, étriqué dans son costume et paré de son sourire mesquin, que je ne supporte pas Cécil ou encore parce que je vois toute la puissance de la fameuse scène du baiser dans le champ que j'ai ressenti une émotion à la lecture du passage concerné...

Bref, j'ai aimé, vraiment, mais je ne sais pas dans quelle mesure c'était lié au livre lui même. C'est assez étrange comme impression
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Rates of Exchange

Première remarque : ne pas confondre Malcolm Bradbury avec Ray Bradbury, l'auteur de Fahrenheit 451. En second lieu, on peut donc être un des romanciers anglais majeurs de son époque, du moins être considéré comme tel, et ne pas avoir été traduit en français.

Pour résumer l'intrigue, il serait dommage d'aller trop loin car les dernières pages réservent des surprises de taille (la technique de l'auteur est bien rôdée et il faudrait, après les avoir découvertes, relire le livre, un peu comme dans "Sixième Sens", le film de M. Night Shyamalan) : Petworth est un universitaire anglais envoyé à Slaka pour quelques leçons dans des universités locales. Sa guide est Marisa Lubijova et il fait d'étranges rencontres : le docteur Plitplov, qui se prétend son ami mais dont il ne se souvient pas et qui lui donne des détails troublants sur sa femme, l'ambassadeur anglais et sa femme Budgie, un tantinet nymphomane, le haut fonctionnaire de la culture Tankic, assez porté sur les femmes, la romancière oniriste (?) Katya Princip, avec laquelle il a une aventure. Enfin, les cours sont dispensés et le voyage touche à sa fin, le retour se fait en avion avec, contre toute attente, les Steadiman et d'autres surprises.

Slaka est censé être un pays purement fictionnel, et Bradbury a bien brouillé les pistes (Plitplov évoque Plovdiv, la ville bulgare). On y reconnaît néanmoins aux musiciens tziganes, au caractère paranoïaque du régime, à la surveillance généralisée, à la réforme orthographique, à l'eau de vie qui rappelle la țuică, la Roumanie. Elle n'est pas décrite de manière réaliste (on nous épargne les files d'attente, les pénuries sont évoquées subtilement).

Quant à Malcolm Bradbury, c'est un romancier postmoderne, pour son attention à certains détails, je dirais que son modèle est Vladimir Nabokov. Cependant, son sujet universitaire rappelle bien entendu David Lodge (il se permet d'ailleurs de l'évoquer par une habile mise en abyme). Mais son personnage, surtout vers la fin, gagne en consistance et son usage maîtrisé de l'absurde (par exemple, on sert tous les matins le même petit-déjeuner à l'hôtel quelle que soit la commande) donne corps à son propos sournoisement politique et peu limité à une région du monde. On y comprend entre autres que les personnages les plus importants ne sont pas ceux qui sont censés avoir écrit l'histoire, voire autre chose. D'ailleurs, est-on vraiment sûr que quelque chose a été écrit, que l'on gardera une trace de tout cela ?
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Avec vue sur l'Arno

"L’Italie, enfin !"

Début XXe siècle, au temps des guides Baedeker, et dûment chaperonnée par sa cousine miss Bartlett, Lucy Honeychurch séjourne, comme il se doit, à Florence, dans une pension. Elle est déçue de ne pas disposer d'une chambre avec vue. Un des autres pensionnaires, Emerson, au mépris de toutes les conventions sociales, lui propose cavalièrement un échange. Dès lors s'installe une relation d'un genre nouveau entre Lucy, ce vieux monsieur charmant quoique grossier selon les codes du monde de Lucy, et son fils George, un jeune homme dépressif.



"Les coudes au parapet, elle considéra l'Arno dont le grondement évoquait à son oreille une mélodie inattendue". Finalement, c'est bien l'Italie qui fait l'apprentissage de la naïve Lucy, laquelle y mûrit considérablement. Pourtant, à son retour, elle se fiance au riche et beau Mr. Vyse. Cette vie convenable et sans passion paraît faite pour elle, et pourtant ... "Trop de Beethoven", dirait le pasteur, Mr. Beebe. "Est-il logique qu'elle joue si merveilleusement du piano en menant une vie si calme ?"



En maître de l'âme humaine, E.M. Forster sait que le diable se niche dans les détails ; aussi le livre se révèle-t-il plutôt qu'il ne séduit d'emblée. Qui oublierait, pourtant, après l'avoir lu, les tapis de violettes de l'excursion à Fiesole ? En auteur habile, Forster dresse par touches subtiles le portrait de personnages plus vivants que les vivants, tout en subtilité et en complexité ; et l'apparent calme de la vie bourgeoise bascule sur une phrase, ou sur un mot ("il avança rapidement et l'embrassa"). Avec Vue sur l'Arno fascine par sa rare justesse psychologique. "Le désavantage du secret, c'est qu'il détruit en nous le sens des proportions puisque nous ne pouvons exprimer même son degré d'importance". Très beau et profondément troublant, un petit bijou de littérature britannique contribuant au défi God save the livre.



"La beauté avouée de cette fille contenait-elle davantage : le pouvoir de susciter les passions bonnes ou mauvaises et de les porter rapidement à leur terme ?"

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Avec vue sur l'Arno

Je suis assez déçue car j'attendais beaucoup plus de ce roman. Je voulais un roman qui sonde le cœur humain, qui décrive la ville de Florence et les paysages italiens. Je m'attendais à lire une satire sociale avec une toile de fond romantique (autant dans l'histoire que dans l'écriture). Pour moi, le problème majeur est le point de vue externe du narrateur. Petit rappel des différents points du vue en littérature :



- le point de vue omniscient : le narrateur sait tout, voit tout.



- le point de vue interne : souvent lors d'un récit à la première personne, le narrateur est une personne de l'histoire et le roman est abordé selon ses connaissances et interprétations des faits.



- le point de vue externe : le narrateur est comme une personne extérieure au roman qui décrit uniquement ce qu'il voit : il ne connait pas les idées des personnages, ni leur passé, ni leurs sentiments (etc.) sauf quand ceux-là les expriment à voix haute.



Dans Avec vue sur l'Arno, E. M. Forster a choisi un point de vue externe qui limite considérablement son roman et qui ne lui permet pas d'exploiter les personnages. Lucy doit en effet choisir entre deux hommes : Georges Emerson, impulsif et entier mais refusant le poids des convenances, et Cecil Vyse, arrogant, distant et fiancé à Lucy avec l'accord des deux familles. Bien sûr, on ressent la critique sociale d'une société anglaise guindée et ultra-conventionnelle, mais avec beaucoup de lenteur et une avarice extrême pour les descriptions !



J'avais apprécié le film, Chambre avec vue, avec Helena Bonham Carter, Maggie Smith et Daniel Day-Lewis et j'imaginais un roman qui s'épanche plus sur les lieux décrits et les analyses de l'âme humaine. Je ressors bien déçue...



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Avec vue sur l'Arno

Quel épouvantable casse-tête pour une mère que de marier sa fille ! Que ce soit au début du XIXè siècle pour Jane Austen ou cent ans plus tard à celui du XXè pour EM Forster, le problème demeure aussi insurmontable !

Oui, mais il faut dire que la reine Victoria est passée par là et que durant son très long, trop long règne, il n'a guère été permis à la société anglaise de s'émanciper !



Donc après Jane Austen, EM Forster reprend peu ou prou les mêmes recettes qui ont fait le succès de Orgueil et préjugés, à savoir l'angoisse d'une mère de la bonne bourgeoisie campagnarde anglaise souhaitant bien marier sa fille et les atermoiements de cette dernière face à son destin. le lecteur peut alors constater que les mentalités de cette société n'ont guère évolué durant ce siècle écoulé !



Mais si Lucy n'a pas comme Elizabeth Bennet la chance d'avoir une armée de soeurs autour d'elle pour lui permettre de prendre conscience de qui elle est vraiment, elle a, quant à elle, accompli un voyage à Florence qui va peu à peu lui dessiller les yeux, lui permettre d'entrevoir la spontanéité italienne et donc remettre en cause la valeur du carcan social dans lequel son éducation l'a enfermé. En l'occurrence, la rencontre des Emerson père et fils, qui vont lui offrir la vue sur l'Arno et bien d'autres choses encore, sera déterminante !



Cette prise de conscience va-t-elle lui permettre d'échapper à la voie tracée d'avance à laquelle elle se trouvait condamnée ?



Ce roman griffe avec humour et férocité la société étriquée de la campagne anglaise et épingle avec acuité leurs travers plus ou moins amusants, en offrant de réjouissants portraits des différents spécimens esquissés, entre autres :

la gémissante vieille fille à chichi, chaperonnant sa jeune cousine en veillant à ce que les convenances, ou ce qu'elle juge telles, soient scrupuleusement respectées !

la lady, fausse intellectuelle se prenant pour un écrivain, saoulant les autres de ses bavardages futiles,

le clergyman pontifiant et imbu de son savoir .... et bien d'autres



Dommage que le style parfois empesé et ampoulé de l'auteur (ou est-ce dû à la traduction ?) gâche le plaisir de cette immersion très humoristique dans cette société compassée, si rigoureusement corsetée et tellement formatée de ce début du 20è siècle, dans laquelle l'auteur secoue joyeusement le cocotier !
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Avec vue sur l'Arno

La jeune Lucy Honeychurch est issue de la bonne société anglaise et comme toute jeune fille de ce milieu qui se respecte, elle se doit d'effectuer un voyage en Italie, chaperonnée par sa cousine Charlotte.

"On ne vient pas en Italie chercher des suavités, on vient y chercher la vie.", et c'est bel et bien ce qui va arriver à Lucy.



Paru il y a plus de cent ans, "Avec vue sur l'Arno" est loin, très loin d'être démodé.

Ce roman a su garder son côté romantique, son chamboulement des convenances et des règles de bienséance de la société anglaise sous Edouard VII, et sa critique omni-présente de cette même société bien trop rigide pour une personne comme Lucy qui serait aujourd'hui qualifiée de feu sous la glace : "Lucy était, certes, une révoltée, mais non point dans le sens où il l'entendait; elle était une révoltée désirant non pas un salon plus vaste, mais l'égalité auprès de l'homme qu'elle aimait.'.

Je reconnais également que le cadre idyllique de la Toscane y est aussi pour beaucoup et renforce encore plus le côté romantique, entre la magnifique Santa Croce, les places de Florence et l'Arno avec ses vertes collines, le cadre ne pouvait que se prêter à une romance des plus passionnées.

Car c'est bien de romance dont il est question dans ce roman, d'un baiser volé sur une colline de Florence, d'un autre raté par un fiancé anglais trop conventionnel et enfin d'un dernier volé sur un chemin d'Angleterre trop étroit; mais également de passion : celle qui habite la jeune Lucy pour George Emmerson et dont elle n'aura de cesse de l'étouffer, finissant par mentir à tout son entourage et surtout à elle-même.

Car à cette époque, il n'était pas bien vu de s'éprendre d'un homme aussi libre que George et dont le père est lui-même peu conventionnel, d'autant plus que Lucy a été éduquée pour être une jeune fille bien sous tous rapports et à se laisser guider par la raison et non par ses sentiments.

Le lâcher prise sera d'autant plus dur que cela ira à l'encontre de toute son éducation : "La passion devait se croire irrésistible, oublier politesse, tact et autres fléaux d'une nature raffinée. Par-dessus tout, elle devait aller, sans demander de permission, quand elle avait droit de passage.", et c'est ce qui rend cette lecture encore plus magnifique et le personnage de Lucy extrêmement attachant.

Si la partie italienne sert essentiellement à planter le décors, la partie anglaise n'en est pas moins intéressante et pousse la critique dans ses derniers retranchements, tout comme la jeune Lucy.

Et si le style ou certaines tournures de phrases peuvent apparaître démodées, je trouve au contraire que cela donne encore plus de cachet à ce roman dont une adaptation cinématographique a été faite par James Ivory et qu'il me tarde de la découvrir, tout comme j'ai regardé avec plaisir des photographies prises lors de mon séjour en Toscane pour me ré-imprégner de toute l'ambiance florentine.



"Avec vue sur l'Arno", c'est un morceau d'Italie à déguster avec parcimonie pour en conserver jusqu'à la dernière page toute la saveur, et c'est une romance passionnée et exaltante qui se vit et fait rêver durablement le lecteur qui doit surtout oublier d'emporter son guide Baedeker pour en apprécier les moindres miettes.
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Avec vue sur l'Arno

"Avec vue sur l’Arno" est construit sur les restes victoriens d’une délicatesse maladive envers les sentiments d’autrui (surtout ne pas froisser, respecter les codes implicites d'une société anglaise ultra hiérarchisée, ranger les gens dans la bonne caste sociale, s'adresser à eux en conséquence...). Mais dans la petite pension florentine, cette délicatesse va s'avérer complètement inadaptée à la violence de la vie italienne et de l’amour qui naît...

Le roman dessinera ainsi l'itinéraire d'un baiser volé dans un champ de violettes toscanes, entre Lucy et George -une scène magnifiquement fugace- jusqu'à ses conséquences sur le destin de la jeune fille revenue en Angleterre. Lucy aura besoin de tout ce temps pour se découvrir, pour accepter son désir de liberté et d'indépendance: George et l'Italie l'y aideront. C'est une femme moderne qui naît sous nos yeux, dégagée de la gangue obsolète des conventions d'un autre siècle.

"Avec Vue sur l'Arno" est donc la pièce qui me manquait pour passer d' "Un Portrait de femme" d'Henry James à "L'Amant de Lady Chatterley" de D.H. Lawrence ...

Le style est également magnifique, empreint de cette volonté de se protéger d'une brutalité qu'il appelle secrètement de ses voeux.

Cette tendance toute anglaise de l'understatement, qui peut paraître parfois empesée ou obscure, se marie vraiment bien avec le découpage plus moderne en chapitres, avec les interactions colorées qu'entretiennent entre eux les personnages, avec la manière tendre et drôle dont ils sont croqués (la cousine Charlotte, quel régal!). Cela rend la lecture vraiment prenante et facile.

Je ne connaissais que l'adaptation superbe qu'en a tirée James Ivory: ce roman est donc une grande découverte pour moi.

Je vous le conseille tout spécialement !



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Avec vue sur l'Arno

Lucy Honeychurch, une jeune femme de la classe moyenne supérieure, visite l’Italie sous la responsabilité de sa cousine plus âgée Charlotte. Dans leur pension à Florence, on leur donne des chambres qui donnent sur la cour plutôt que sur le fleuve Arno. C’est le point de départ du roman et cette anecdote marque la rencontre avec M. Emerson, un autre invité, qui leur offre généreusement les chambres qui lui appartiennent, à lui et à son fils George. Bien que Charlotte soit offensée par le manque de tact et de bienséance de M. Emerson, elle finit par accepter le changement.

La visite de Lucy en Italie est marquée par plusieurs rencontres importantes avec les Emerson, d’une classe sociale inférieure et dont la manière de penser et d’agir choquent grandement la jeune femme. Elle est pourtant une jeune pianiste passionnée et lorsque M. Beebe observe son jeu, il prédit qu’un jour elle vivra sa vie avec autant d’enthousiasme qu’elle joue du piano.

A son retour dans le Surrey, où elle vit avec sa mère, Mme Honeychurch, et son frère, Freddy, elle est demandée en mariage, pour la troisième fois, par le snob Cecil Vyse, et elle l’accepte. Il désapprouve sa famille et les gens de la campagne qu’elle connaît, les trouvant grossiers et peu sophistiqués.

Lucy est donc maintenant confrontée à un dilemme, et doit faire face à un réel tournant dans sa vie : le choc des cultures qu’elle a vécu lors de son séjour en Italie, la découverte d’un pays étranger et la rencontre avec les Emerson, ne l’a pas laissé indemne. Cela lui a ouvert les yeux sur des idées et des gens différents de ceux qu’elle a connus en grandissant dans la campagne anglaise. Elle se rend compte maintenant que les frontières sociales qu’elle a toujours considérées comme fixes sont en fait arbitraires. Elle se débat donc entre des valeurs victoriennes strictes et démodées et des mœurs plus récentes et plus libérales.

Une lecture passionnante, un classique certes mais un très bon roman d’apprentissage.

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Avec vue sur l'Arno

Popularisé par l’adaptation cinématographique de James Ivory, en 1986, sous le titre de « Chambre avec vue », ce roman d’initiation amoureuse écrit par E.M. Forster (1879-1970) n’a rien perdu de son charme. Evidemment, l’apprentissage du sentiment amoureux est un thème récurrent en littérature – de William Shakespeare (Roméo et Juliette) à Gustave Flaubert (L’Education sentimentale). Mais la différence entre « A Room with a View » et bien d’autres romans de cette veine se trouve dans l’humour raffiné et la psychologie pertinente de l’auteur de « Maurice », autre roman initiatique.

Grâce à la rencontre de George Emerson, Lucy Honeychurch, jeune fille de bonne famille, va, de baiser en baiser, se débarrasser du poids des conventions héritées de l’ère victorienne pour vivre pleinement ses sentiments. En dépit de Cecil, son étriqué de fiancé. En dépit de sa famille et de sa tante Charlotte. En dépit de tout et de tout. Ceux qui connaissent un peu la biographie de E.M. Forster comprennent très vite que « Lucy, c’est lui ! ». Comme elle, l’écrivain, homosexuel dans le placard, aspire à devenir le héros libre de sa vie sentimentale, de connaître un tel parcours intérieur. Comme elle, il est tombé sous le charme de l’Italie, des Italiens et de leur culture ; Florence est le décor parfait pour découvrir une sensualité inattendue. Comme elle, il était, en tant qu’enseignant, en butte à l’hypocrisie d’une société patriarcale et fortement hiérarchisée.

Pour toutes ses raisons, pour son style, pour ses descriptions des paysages toscans, pour ses situations cocasses (le problème de la monnaie anglaise), pour sa célébration de l’amour « malgré tout », ce roman est bien un incontournable de la littérature anglaise. Par ailleurs, je ne peux qu’encourager les lecteurs à le découvrir en version originale.

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Avec vue sur l'Arno

Lucy Honeychurch, jeune fille de la bonne société, voyage à Florence en étant accompagnée par une cousine vieille fille. Tout débute par un souci d'ordre pratique: Lucy et sa cousine avaient réservé dans leur pension des chambres avec vue sur l'Arno seulement voilà, les chambres sont déjà occupées par un monsieur jugé grossier par les gens bien comme il faut et par son jeune fils: Les Emerson. Ces derniers, comble de l'impolitesse, proposent de laisser leur chambre avec vue sur l'Arno aux demoiselles qui acceptent finalement en étant choquées par leur comportement. Suite à cette rencontre inconvenante, Lucy et sa cousine découvrent Florence et rencontrent une série de personnages tous porteurs de la bonne morale. Florence offre à la jeune fille une éducation sensible et sensuelle qui empiète peu à peu sur l'éducation stricte qu'elle a reçue depuis son enfance. Alors que Lucy est témoin du meurtre d'un Italien lors de l'une de ses escapades en ville, elle s'évanouit et George Emerson la ramène à la pension. Il ose lui voler un baiser. Honteuses, Lucy et sa cousine quittent Florence pour Rome.



Une ellipse temporelle nous permet de retrouver Lucy fiancée à Cecil, un jeune homme snob et prétentieux qui méprise sa famille, ses connaissances et son éducation. Cependant, Lucy n'est plus la même depuis Florence et le retour des Emerson qui louent une maison tout près de la sienne va semer des doutes dans l'esprit de l'héroïne.



J'ai trouvé que les cent premières pages du roman étaient un peu longues car les actions sont très peu nombreuses et les conversations lentes mais cette lenteur est nécessaire pour permettre au lecteur de se plonger dans cet univers du début du XXe siècle étouffé par une successions de conventions qui rendent la vie pesante. Le reste du roman est un délice. Certaines pages, particulièrement sur la condition des femmes, sont sublimes. Le lecteur prend plaisir à suivre l'apprentissage de Lucy qui doit se trouver et s'affirmer mais qui doit également faire un choix entre deux hommes et deux conceptions de la vie. Enfin, les personnages ne laissent jamais indifférents, certains sont détestables et d'autres admirables comme Monsieur Emerson ou drôles comme le frère de Lucy. Avec vue sur l'Arno est donc un très beau roman à lire au plus vite.
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Avec vue sur l'Arno

A room with a view ou comment une vue sur l’Arno peut changer le destin de deux êtres … Lucy Honeychurch, en voyage en Italie avec sa cousine, rencontre et tombe amoureuse de George Emerson, bohème et athée. À son retour en Angleterre, elle doit choisir entre le non-conformiste Emerson et son fiancé froid et conventionnel, Cecil Vyse.



Forster a vraiment le chic pour élaborer une peinture critique de la société anglaise : après Howards End qui mettait en place des personnages un peu similaires, il pointe ici les comportements conventionnels d’une société enserrée par des dogmes non écrits. Nous assistons ici à la transformation de Lucy, jeune fille naïve au début du roman, en une femme qui est capable de faire des choix, de réfléchir par elle-même. Les personnages de Forster ne sont jamais simples à comprendre, George Emerson en est d’ailleurs un peu l’archétype, à la manière des sœurs d’Howards End, qui se contrefiche de la manière dont la société voudrait qu’il vive. Lui se laisse dominer par ses passions, écoute son coeur et suit ses impulsions. C’est lui qui va entraîner Lucy dans une réflexion qui la poussera à rejeter le modèle qu’on veut lui imposer. L’Italie joue d’ailleurs un rôle important, apparaissant comme le pays du soleil et un endroit où l’on peut oublier les conventions londoniennes.



Tout cela sur fonds de changement de régime : la reine Victoria est décédée en 1901, son fils Édouard VII lui succède et inaugure une ère où les Anglais vont se libérer du carcan victorien. On pourrait donc voir Lucy comme un précurseur qui annonce cette petite révolution.



Finesse, style et profondeur : voilà trois caractéristiques de l’œuvre de Forster. Mais au final, encore une fois j’ai eu du mal à accrocher, peut-être parce que ses personnages sont trop intellectualisés, pas assez naturels. Pour la seconde fois, j’ai refermé ce livre avec un petit malaise, ne sachant dire si je l’avais réellement apprécié. Mais le film (de James Ivory, 1985, Chambre avec vue) m’avait fait ressentir la même sensation. Donc décidément, peut-être que Forster n’est pas pour moi …
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Avec vue sur l'Arno

Quel chef d'œuvre que ce roman !

Débutant à Florence, il conte le destin de Lucy qui se débat entre les traditions et son destin tout tracé et ses désirs inavoués d'un monde différent, plus libre. De très beaux portraits de personnages, avec des pointes d'humour discret, le tout avec une superbe plume.

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Avec vue sur l'Arno

Lucy Honeychurch, demoiselle anglaise bien élevée qui ne pêche que par excès de Beethoven, séjourne à Florence avec sa cousine plus âgée en guise de chaperon. Ses compatriotes bien-pensant la préviennent contre un père et son fils non-conformistes qui lui offrent la chambre avec vue qui lui manquait tant. A son retour dans la campagne anglaise, elle se fiance avec un londonien méprisant mais les souvenirs d’un baiser volé ne tardent pas à la rattraper.



Cette fable anti-moraliste du romancier britannique Edward Morgan Foster m'a laissée à moitié convaincue. Dommage, parce qu'on ne peut pas dénier une vision féministe avant-gardiste pour l'époque à l'auteur.



Les plaisanteries et la caricature des personnages perdent de leur spiritualité par excès de cynisme, et surtout, les métaphores utilisées sont peu subtiles - et j'aime assez quand on flatte mon intellect en tant que lectrice en me suggérant les choses plus qu'en me les assenant.



Les noms des personnages, l’opposition entre l’Angleterre étouffée par les préjugés et l’Italie tout en sensualité décomplexée, le parallèle avec les valeurs du Moyen-Âge par rapport à celles de la Renaissance, les paysages, jusqu’à la musique jouée par l’héroïne, absolument tout est prétexte à faire comprendre qu’il faut laisser les passions, la jeunesse et les corps s’exprimer. Aux dépens de la romance, paradoxalement.
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Avec vue sur l'Arno

La découverte de l'amour par une jeune anglaise à l'époque victorienne avec son carcan de conventions. Une histoire très romantique, un peu surannée.

Ma lecture a été toutefois gênée par le style de l'auteur un peu alambiqué, escamotant des scènes au point que l'on revient en arrière pour voir si on n'a pas manqué une page et par contre s'éternisant sur d'autres.

Une assez fine étude de personnages et de l'humour!
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Avec vue sur l'Arno

Un magnifique roman d'apprentissage dans la lignée de ceux de Jane Austen, savoureux dans le style et la finesse d'analyse des sentiments.

La jeune Lucy pleine de préjugés dus à sa classe et à son éducation stricte découvre au cours de son voyage à Florence , les tourments de la passion qu'elle va s'employer à refuser pour épouser un jeune insipide et arrogant prétendant. Mais sa nature éprise de liberté et d'épanouissement saura trouver dans son entourage les raisons de croire au véritable amour.

Grande admiratrice du film "Chambre avec vue" de Ivory, je dois dire que le cinéaste a plus que rendu l'atmosphère du livre et que la scène du baiser volé est une des plus belles du cinéma.

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