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Citations de Malika Sorel-Sutter (42)


Malika Sorel-Sutter
En annihilant les valeurs fondamentales du peuple français, nées bien avant la République - l’identité d’une nation n’est pas un régime politique mais un vécu quotidien, des mœurs et traditions séculaires, et en faisant disparaître les mots France, nation et patrie, on a basculé dans une nouvelle vie hors-sol où chacun est appelé à devenir nomade, avec la morale du tout se vaut. Dès lors, c’est sur cette table rase historique, spirituelle et morale que pourra s’opérer l’assimilation des extra-Européens. Les élites politiques ont considéré qu’on ne pourrait contourner l’obstacle de l’assimilation qu’en opérant à la marge, d’où l’impératif de réduire le pays à une simple entité, la République, dotée d’un certain nombre de lois ­modifiables à volonté. Ce pénible état de relativisme culturel explique le divorce entre des élites déterritorialisées et le peuple auquel on assiste aujourd’hui. (Interview donnée par Malika Sorel-Sutter au Figaro Magazine, 27 novembre 2015)
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Je crains que le "politiquement correct" finisse par tuer le débat républicain" : voici comment, dans une lettre adresser à la présidente de la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, le sénateur Jean-Pierre Chevènement manifestait son soutien à Eric Zemmour ; et il ajoutait : "Il [E.Zemmour] n'a, hélas, pas dit une chose matériellement inexacte. Il suffit, comme j'ai eu l'occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de Sécurité publique du ministère de l'Intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine." Tuer le débat républicain ? Serions-nous en train de glisser vers une forme de totalitarisme ? Dans ses Mémoires, Jean-François Revel dépeignait ainsi les objectifs et le mode opératoire du totalitarisme : "Le totalitarisme veut atteindre la racine même de la pensée et de la sensibilité, tuer la source de l'indépendance intellectuelle et morale en chaque individu." Le malheur d'Eric Zemmour est d'avoir osé aborder l'un des tabous qui frappent le sujet de l'intégration, et aussi d'être très médiatique.

(Page 245)
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Nous sommes entrés dans une période où la République est régulièrement testée. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que les coups de boutoir contre ses fondations cessent par le seul coup d’une loi. « L’avenir de la République se trouve une nouvelle fois au cœur de la crise politique et sociale que traverse notre pays. Ses principes sont attaqués par ses ennemis et caricaturés par nombre de ses amis. » C’est parce qu’elle se trouve attaquée de l’intérieur que la République commence à vaciller. Des lois et principes nombreux sont en effet aujourd’hui détournés pour justement la torpiller. Ainsi en va-t-il de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; de la laïcité elle-même ; du principe de liberté ; de la liberté d’expression et d’opinion ; de la nécessité du respect de toutes les croyances…

[…] Quelle est la raison profonde qui pousse les différents acteurs à concéder aux migrants d’origine extra européenne ce qu’ils n’auraient jamais concédé aux migrants d’origine intra-européenne ? La France a pourtant déjà connu des vagues migratoires chez lesquelles la religion étaient très présente […] La peur n’est pas étrangère à l’émergence d’accommodement consentis. Aussi, pour avoir la paix, les décideurs sont-ils enclins à céder et à transiger sur les principes et des règles qui ont pourtant permis à tous de vivre ensemble jusqu’à récemment. En cédant il envoie le signal que tout est possible. C’est un encouragement à de nouvelles demandes qui est lancé et bien sûr nous ne sommes qu’au début d’un processus qui amènera de nouveau le chaos. L’ignorance de l’histoire ne prépare jamais la paix mais la guerre. Voilà une conséquence de la déculturation des élites politiques, pour lesquelles la laïcité se réduit à une simple date : 1905 ! Oubliés tous les évènements tragiques qui se sont déroulés sur plus de trois siècles. […] Quand la classe politique renonce au respect de la laïcité, elle rompt avec une entente cordiale obtenue au prix du sang et des larmes. »



« Tout en affirmant que les violences sont inexcusables, la plupart des membres de la classe politique les justifient arguant qu’elles seraient la conséquence de causes telles que le chômage, la pauvreté, l’habitat ou encore les discriminations dont les français se rendraient coupables. Leur discours, qui laisse entendre la nécessité de la repentance de la France et l’obligation de corriger les effets du supposé racisme des français, a pour très grave conséquence de venir renforcer la détermination de ceux des enfants issus de l’immigration qui rejettent la société française. Ces derniers sont à présent convaincus que la France est coupable ; cela les incite à la braver, voire à la rébellion continuelle. L’abandon de la victimisation-repentance est une absolue nécessité.

Les personnes issues de l’immigration ne bénéficieraient pas, dans notre pays, des mêmes droits que les français de souche ? Non seulement c’est totalement faux, mais cela fait même 30 ans que, par le biais des mesures territoriales ciblées, l’Etat leur accorde davantage de moyens qu’aux autres. Ce ne sont pas les territoires majoritairement peuplés par les populations de l’immigration extra-européenne qui sont aujourd’hui les plus démunis dans notre pays. Parmi les territoires les plus pauvres, « les départements ruraux de la Creuse, de L’Aude et du Cantal. Un fort taux de chômage entraîne en effet les revenus à la baisse. Dans la Creuse, l’Aude et le Cantal, la forte proportion de personnes retraitées, aux revenus en moyenne plus bas que ceux des actifs, induit une baisse globale du niveau de vie », note une étude de l’INSEE. Mais qui s’intéresse aux habitants de la Creuse, de L’Aude ou du Cantal ? Les yeux et l’attention sont rivés sur les territoires soumis à la forte pression migratoire du Sud. Les familles y sont pauvres, et pour cause, puisqu’elles arrivent de pays où elles étaient misérables et que la réussite scolaire de leurs enfants, qui pourrait leur permettre une progression sociale, s’avère très difficile pour toutes les raison évoquées. Les inclure dans les panels comparatifs français n’a guère de sens. En ce qui concerne, ce qu’il convient d’analyser est la progression entre le niveau de vie qu’elles avaient dans leur pays et celui qu’elles ont en France. Cette progression est fulgurante. Dans les Cahiers français, Benoît Normand nous livre une information très précieuse : « l’enquête nationale sur le logement, réalisée en 2006 par l’INSEE, fait apparaître que les conditions de logement des immigrés, en comparaison des autres populations, sont satisfaisantes, mais non pour ce qui concerne le peuplement du logement, du fait de la plus grande des ménages. […]

Le taux d’immigrés propriétaire de leur logement est passé de 34% en 1992 à 40% de propriétaire en 2002, les personnes nées françaises étant 56% à être propriétaire à cette date. » 40 % de propriétaires ! Voilà une réalité que les français ignorent, et dont les médias prompts à fustiger la France se gardent bien de faire état !

(Page 106)
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C’est parce que certains se sont plu à toujours tout minimiser et à tout justifier, même l’injustifiable, que nous en sommes arrivés là : une situation où notre société a fini par engendrer des fauves. Une société qui en vient à légitimer la violence ne pourra qu’être un jour balayer par cette violence. Les hommes et femmes politiques ont à présent très peur des fauves qu’ils ont créés. C’est la peur qui guide désormais leurs prises de position et leurs décisions. Anticipant le plus souvent les demandes, ils reculent en leur sacrifiant l’une après l’autre, en guise d’offrande, chacune des vertèbres de la colonne vertébrale de la France.

(page 108)
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Emprisonner les populations de l’immigration dans le statut de victimes, donc les français de souche européenne dans celui de bourreaux potentiels, est porteur de graves dangers pour notre société. Cette attitude a largement contribué à développer, puis à entretenir la haine que nourrit désormais une partie des jeunes issus de l’immigration envers les français de souche et leur société. Ces jeunes sont à présent profondément convaincus que la France est coupable ; cela les incite à la braver et à ne plus produire le moindre effort pour en respecter les règles du « bien-vivre ensemble ».

[…] Il n’est pas possible de créer, puis faire vivre un sentiment de fraternité entre les populations que l’on aura eu de cesse de dresser les unes contre les autres : « les victimes de la discrimination » contre les « raciste qui discriminent ». La société française récolte désormais les effets de la haine qu’une partie de ses élites politiques, médiatiques, associative et intellectuelle a semée dans le cœur des migrants et de leurs descendants, en leur rabâchant que la France et les français sont coupables.

(Page 34)
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Sur la question de l’intégration, les médias s’appliquent à décourager toute évocation de l’existence et de la réalité d’une identité française. A leurs yeux, seuls les étrangers ont le droit de posséder une identité et de l’affirmer. Les français qui tentent d’évoquer la leur sont, quant à eux, immédiatement accusés de racisme et de xénophobie. Le parti pris contre les idéaux qui symbolisent l’identité du peuple français est évident. Quel sinistre paradoxe que d’utiliser le concept de « diversité » pour tenter d’étouffer l’âme de la France et celui de « minorités visibles » pour vampiriser l’universel. Cette manipulation des foules, à laquelle se livrent bien des intellectuels et animateurs de shows médiatiques, est un jeu dangereux, car elle provoque une crispation de la société française qui peut déclencher, à terme, un rejet viscéral de tout ce qui est d’origine maghrébine ou africaine.

A la suite d’associations qui se sont donné pour mission de lutter contre le prétendu racisme des français, les médias ont créé un climat qui pèse très lourd sur la liberté d’expression dans la société française. Les français ne doivent plus se laisser impressionner par ces « ayatollahs de la pensée unique », ceux qui utilisent depuis plusieurs décennies utilisent le terme « raciste » comme une arme atomique dans le but de dissuader toute liberté de pensée et de jugement de s’exercer en France. Il suffit d’analyser les réactions des médias et de ces associations pour comprendre que leur lutte antiraciste est un bien curieux combat, à géométrie variable. Par exemple, le racisme dirigé contre les Français de souche européenne ne semble guère les émouvoir. Leur indignation est sélective.

(Page 32)
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La pensée libre est bâillonnée au profit de la parole de ceux qui, par ignorance ou par calcul, œuvrent à affaiblir la cohésion nationale. L’opinion publique est prise en otage par une presse qui se fait le porte-voix des diviseurs, et aussi des hommes politiques qui, de crainte de rater un train, s’engouffrent dans la dernière tendance, celle du communautarisme. Pas un jour ne passe sans que de nombreux médias n’apportent leur aide aux communautarismes, ceux pour qui la France doit être mise en accusation et se repentir. La plupart des médias offrent plus facilement, une tribune à ceux qui font la propagande de la « diversité » et travaillent à la communautarisation de notre société, qu’à ceux qui défendent le modèle républicain français. […]

(Page 30)
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Mais qu’est-ce, au juste, qu’être français ? Quelle est-elle, cette identité française qui amène les français, à partir de leur municipalité, à se penser comme un corps, comme une communauté nationale ? En France, autrefois terre de libre pensée et d’exercice de l’esprit critique, cette question n’a plus droit de cité. L’interdiction de penser s’est installée sournoisement, et, un jour, la liberté d’expression n’a plus été qu’une pâle étoile dont la lumière tente, de loin en loin, de percer l’épais manteau de brouillard qui recouvre la société française. Soutenue par une correspondance inattendue d’intérêts qui lie les univers politique, médiatique, financier et économique, une vérité unique s’est imposée. Malheur à ceux qui n’ont pas adopté la novlangue et tentent encore d’exprimer leur francité. Ils courent le risque d’être embastillés dans les geôles des « racistes », avant d’être lapidé en place publique : on fait des exemples qui servent à dissuader les citoyens. Terroriser pour mieux soumettre, stratégie aussi vieille que le monde, mais qui ne peuvent admettre ceux qui ont encore en mémoire le mot « liberté ». « C’est cela le terrorisme intellectuel. Pratiquant l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières, cette mécanique totalitaire fait obstacle à tout vrai débat sur les questions qui engagent l’avenir », écrit Jean Sévilla.

(Page 10)
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Tout le système d’instruction a été revu pour s’adapter aux difficultés que les enfants de l’immigration rencontrent dans leur parcours scolaire. C’est pour eux que les pédagogistes et les constructivismes ont profondément altéré la capacité de notre système éducatif à mener les élèves à une réussite réelle, et non artificielle. Ils l’ont fait avec la bénédiction des décideurs politiques.

(Page 13)
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"Il m'a fallu un certain temps pour comprendre et surtout admettre que nos élites de commandement savent. Oui, ils savent". Cette découverte a été terrible, brutale et cruelle.
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La France et sa république ne se meurent pas tant de leurs adversaires que de la faiblesse de leurs partisans. L'Etat a échoué, lui garant de l'unité.
Comme cela s'est déjà produit dans l'histoire, l'Etat a failli à son devoir premier qui est de protéger la nation c'est-à-dire le peuple français. Les français se sentent menacés dans leur identité en tant que peuple car l'Etat a laissé s'installer, puis s'enraciner, le communautarisme et a promu le multiculturalisme.
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Le plus souvent, lorsque les enfants de l’immigration entravent le travail des enseignants, c’est parce que le contact avec l’école de la République révèle des conflits entre leur système de valeurs, qui est celui de leur famille, et celui de l’école. Ces enfants vivent, au quotidien, les affres d’une véritable dissonance identitaire qui les conduit à se dresser contre l’école, mais aussi contre notre société, dans le but de les faire plier et de réduire ainsi le niveau d’intensité de cette dissonance identitaire dont ils sont victimes. De très nombreux enfants de l’immigration souffrent aujourd’hui, non pas de la France et des Français, mais de la discordance entre la culture de leur famille et celle de la société française : « Tiraillés davantage entre la famille et le dehors, leurs enfants risquent d’éprouver plus de difficultés à se faire une place en France et se montrent incapables de s’adapter à l’école ou dans le monde du travail, ce qui aggrave les conflits avec les parents.
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Deux univers s’affrontent ici : celui des certitudes, qui enferme l’individu dans un monde aux fenêtres closes, et celui du doute, avec son questionnement sous-jacent qui éveille la curiosité, libère la pensée et pousse à aller de l’avant : « Je pense, donc je suis » ; « Le doute est le sel de l’esprit ». Le doute est une des caractéristiques principales de l’esprit occidental auquel l’écrivain Édouard Glissant rendait un vibrant hommage : « La pensée occidentale s’allie somptueusement à la puissance et au désir de découverte. La passion de la découverte est une spécificité occidentale. » Nous voyons là combien ce qui pouvait sembler a priori n’être qu’une simple pédagogie a transformé l’école dans sa mission propre. L’école, qui avait pour mission d’émanciper, s’est en effet retrouvée bien malgré elle à enchaîner, avec les conséquences que nous pouvons à présent mesurer
au travers de la dégradation continue de l’intégration..
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L’Histoire a ceci d’implacable que les politiques ont beau décréter qu’il y a appartenance à la communauté nationale, rien n’entravera jamais la marche d’un peuple qui s’éveille, d’un peuple qui réalise que la chose publique devient l’affaire de chacun. Ainsi en a-t-il été du peuple algérien, qui a choisi son destin.
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L’intégration se produit lorsque le migrant (ou son descendant) perçoit que sa propre identité se rapproche davantage de l’identité du peuple d’accueil que de celle de son peuple d’origine.
L’intégration dans la communauté nationale, c’est l’appropriation et l’intériorisation du pacte moral et social qui lie les Français entre eux. Elle se manifeste par la volonté de s’inscrire, ainsi que ses propres descendants, dans l’arbre généalogique du peuple français, comme un descendant des ancêtres des Français. C’est ce qu’ont fait Russes, Italiens, Espagnols, Polonais, etc., lorsque, venus en France, ils ont manifesté leur volonté de partager le destin des Français. En se plaçant sur l’autre face de la pièce : la nation.
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On peut douter qu’un pays comme le nôtre, la France, n’ait pas été capable de préparer suffisamment de matière grise apte à traîter les problématiques complexes et à élaborer une véritable vision pour relever les défis d’envergure. Le système médiatique coopère grandement à cette entreprise, puisque c’est lui qui décide de porter ou non à la connaissance du grand public les idées ainsi que les hommes et les femmes qui les défendent.
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Que de larmes et de sang versés au cours de l’Histoire pour que le peuple français puisse vivre un jour son idéal de liberté, d’égalité, de fraternité, puis de laïcité ! Ce sang et ces larmes auront-ils été versés en pure perte ? Pourquoi les élites se sont-elles tant appliquées, et continuent-elles pour certaines, à porter la charge contre chacun de ces principes qui fondent le pacte moral et social qui lie les Français entre eux ?
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En France, autrefois terre de libre pensée et d’exercice de l’esprit critique, cette question n’a plus droit de cité. L’interdiction de penser s’est installée sournoisement, et, un jour, la liberté d’expression n’a plus été qu’une pâle étoile dont la lumière tente, de loin en loin, de percer l’épais manteau de brouillard qui recouvre la société française. Soutenue par une concordance inattendue d’intérêts qui lie les univers politique, médiatique, financier et économique, une vérité unique s’est imposée. Malheur à ceux qui n’ont pas adopté la novlangue et tentent encore d’exprimer leur francité.
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Immigration-insertion-intégration : aucun autre sujet n’incarne autant le divorce des Français et de leur élite politique. Aucun autre sujet ne met autant en lumière le désamour désormais profond du peuple pour des élites censées veiller sur son destin, mais qui ont participé à le mettre en danger. C’est ce sentiment d’avoir été trahis dans ce qu’ils ont de plus intime, leur identité, qui habite aujourd’hui les Français. Il importe de préciser d’emblée que ce sentiment prévaut dans l’ensemble des pays européens ; pas un en effet qui ne souffre du même mal.
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La nationalité, témoin de l'identité, est, quel que soit le pays, la propriété exclusive du peuple qui la porte et auquel il incombe la responsabilité d'en garantir la continuité dans le temps. Elle n'appartient nullement à la classe politique dirigeante. C'est l'Etat qui doit s'assurer de la capacité des individus à endosser l'habit d'appartenance à une nation qui n'est pas celle de leurs ancêtres.

La France marquerait sa fidélité à sa tradition humaniste en cessant de placer les individus dans des situations de crispation identitaire qui génèrent souffrances psychologiques et violence. Abolir le droit du sol ne constitue pas un acte de rejet vis-à-vis de ceux qui ne se vivent pas Français. C'est bien au contraire un acte de respect, car il signe la reconnaissance de l'existence d'autres identités que l'identité française. Supprimer le droit du sol ne signifie pas que la nationalité française ne sera plus accordée. cela signifie simplement qu'elle le sera de manière humaine, en respectant l'aptitude de chaque individu à pleinement l'assumer.
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