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Critiques de Marc Lizano (241)
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Le Cheval d'orgueil (BD)

Eh bien voilà... Lorsque vous irez faire vos besoins...

... Rappelez-vous ceci...

... Quand il est question de chier, mettez-vous le nez au vent pour qu'il chasse la mauvaise odeur derrière vous...

Quand il est question seulement de pisser, mettez-vous le cul au vent pour qu'il chasse l'urine devant vous...

Si vous ne faites pas attention à cela, vous risquez de prendre de la mauvaise odeur plein votre nez et de l'urine plein votre pantalon.

Je ne soufflerai mot de cette leçon à ma mère.... Que dois-je encore savoir des choses de la vie, Grand-père ?

Le plus important, mon petit Pierre... le plus important...

... Pour éviter d'avoir l'estomac dans les talons, il vous faudra travailler... Courbez alors l'échine autant qu'il le faut...

... Pour avoir votre pitance et celle de votre maisonnée...

Mais jamais plus bas, vous m'entendez ? Jamais plus bas ! Quand bien même vous le commanderait la plus grosse tête qui vit en ce monde !!!

Ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'on a pas sa fierté. Nous aussi avons le droit à l'orgueil et à la dignité !

P44 & 45



Conseils, moralités dispensés sous forme de fabulette.

Ptiteuf avant l'heure, avec béret sans la houppette

C'est beaucoup trop haut tant pis

Pas envie de me casser le cou

Vous n'avez qu'à y aller vous même

Je préfère les oeufs de poule aux oeufs de pie

Vous viendrez en chercher avec moi si ça vous dit !



Pas envie de me geler les madigoù

Ni l'heure de rencontrer l'ankou

Il pleut sur le mont Gerbier des joncs, du coup

J'ai cherché connections et j'ai du boire un coup....

Bien à vous..... Kenavo



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Le Cheval d'orgueil (BD)

Hue ! Cheval d’orgueil. Que tu es beau ! de noir et blanc vêtu, mais aussi coloré. Par exemple : de quelle couleur est le renard ? Orange flamboyant. Les animaux parlent au même titre que vous et moi mais le courant passe, sans coupure et le sens coule, comme de source. Ainsi, le renard rencontre dame Poulette qui cours à son mariage et le chasseur qui court aussi n’a rien d’autre en tête que les festivités qui l’attendent, car tant pour l’un que l’autre, aujourd'hui, la chasse se doit d’attendre. Les dialogues son succincts, normal, c’est une BD. Mais il n’eut pas fallu non plus les faire plus denses car l’image y suffit. Bravade, bavarde et plus encore, le figuratif nous joue l’image qui nous entraîne au-delà du simple champ visuel. Tendre, mais sérieux, amusant, mais attachant, la guerre de 14-18 nous éclate en plein silence, des éclairs rougeoyants aux simultanés rouge-sang. La Bretagne égraine son temps, le bon et le mauvais d'antan. La prégnance familiale nous renaît familière, des pères et des grands-pères aux esprits de rigueur et grandeur d’âme, autant dire de respect ; et je n’en suis qu’à la page 30… Judicieux ! Un petit clin d’œil aux bulles. Rectangulaires, avec changement d’écriture pour le langage châtié, cursives seyantes plus attachées dans les rangs supérieurs et majuscules pour l’ordinaire, langagier dit populaire, idem, mais bulleux et nuageux, pour les onomatopées. Tout y est savamment réfléchi et je n’en suis qu’à la page… la dernière, déjà. Je m’en vais, comme un bon met, le laisser reposer pour le mieux goûter une autre fois.

Un deux trois Soleil Editions, de la collection Noctambule, mon merci ainsi qu’à Babelio pour ce bel ouvrage reçu dans le cadre de l’opération masse critique.

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L'île aux 30 cercueils (BD)

Je me régalais à l'avance à lire cette BD "L'île aux 30 cercueils". Ayant vu la série sortie en 1978 avec Claude Jade qui m'avait beaucoup plu à l'époque, je m'attendais à ressentir les mêmes émotions. Hélas, ce livre a été pour moi une lecture hachée, un peu laborieuse, dû à la petitesse de la police de caractères.

Par contre j'ai aimé les encarts de l'oeuvre de Maurice Leblanc : notamment une biographie de cette île diabolique, un portrait de Claude Jade, l'héroïne de la série, l'histoire de la "Pierre Dieu", la légende sacrée de l'île.

Bref, une lecture en demi-teinte.
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L'enfant cachée

Cette BD est l'histoire d'une grand-mère, Dounia, qui raconte à sa petite-fille une partie de sa vie lorsqu'elle était enfant durant la guerre.

Les dessins sont extrêmement touchants, les attitudes sont incroyablement bien rendues, j'adore.

L,histoire quant à elle est bien évidemment touchante, émouvante et expliquée avec une certaine candeur. Nous n'avons aucune difficulté à nous glisser dans la peau de cette petite Dounia qui a vécu et compris rapidement ce qu'était la haine des Juifs du haut de ces quelques années.

Cette BD est une pépite, le trio scénariste, dessinateur et coloriste fonctionne merveilleusement bien et permet à cet album d'être lu et apprécié aussi bien par des adultes que par des enfants ( accompagnés).

Expliquer la Shoah à des enfants n'est pas simple mais c'est essentiel et ici c'est remarquablement bien fait. Un grand bravo aux auteurs.
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L'enfant cachée

Vous voulez des nouvelles de la petite Lucie? Celle qui à cinq ans et depuis notre lecture commune de la BD La guerre de Catherine me tanne tendrement  pour que je lui raconte d'autres histoires d'enfants cachés que celle de Tamo Cohen ou celle du Chambon-sur-Lignon qui fait partie de la saga familiale?



En bonne mère-grand, j'ai cherché sur notre réseau préféré et,  aidée de la précieuse Ziliz et de ses conseils judicieux, j'ai acheté L' enfant cachée de Lozano, Dauvillier et Salsedo, au dessin plus stylisé,  à l'histoire plus simple et surtout.... plus courte!



Lire et faire comprendre une BD à une petite fille qui ne sait pas encore lire est bien plus fastidieux et compliqué que lui lire un livre!



J'ai un peu hésité , connaissant l'âme sensible et tendre de mon petit bout, mais j'ai fini par lui raconter.



Curieusement elle n'a pas aimé le dessin qui plait beaucoup à  l'adulte que je suis -"Pourquoi ils ont tous des grosses têtes ? Et des grands yeux? "- alors que le dessin de Claire Fauvel,  dans La guerre de Catherine , plus réaliste,  l'enchantait littéralement.



 Quant à l'histoire, elle ressemble un peu à celle de Un sac de billes, qui fait partie de ses classiques mais je redoutais la planche très explicite de la maman revenue toute maigre des camps dans son pyjama rayé.  Les questions n 'ont pas manqué .



Le livre heureusement  garde une distance pudique sur l'existence des camps et ce qu'on y faisait subir aux déportés. Mais l'image, toute stylisée qu'elle soit,  l'a vraiment impressionnée.



Nous sommes revenues, prudemment,  à la Guerre de Catherine, qui campe une héroïne plus âgée, plus active et lucide, dont la résilience et les passions, amoureuse,  photographique et pédagogique,  réconfortent le coeur des petites filles de cinq ans.
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Un grand-père tombé du ciel (BD)

COUP DE COEUR.

Avoir un Grand-père c'est super, le voilà qui arrive des States. Seulement le pauvre est porteur d'un chagrin et d'une colère incroyable. La vie ne lui à pas fait de cadeau même sa fille l'a quitté pour vivre à Paris.

Il ne sourit pas, ne parle pas, est toujours bourru. Léahlé est déçue.

Quand sa petite fille sera victime de discrimination, il va exploser. Ce sera une colère salvatrice. le passé va ressurgir.

Leahlé impressionnée et émue par toute cette histoire et bien d'autres car elle va rencontrer les amis de son Grand-Père deviendra historienne pour que l'on n'oublie pas.

Si je n'ai pas lu le roman de Yaël Hassan. Je dois dire que la bande dessinée de Marc Lizzano retranscrit fort bien les émotions. L'atmosphère : Grand-père bougon, parents gênés et petite fille en colère a fait que je ne me suis pas aperçue qu'il y avait des couleurs tout était gris, sombre. Ce n'est que dans le parc que j'ai réalisé qu'il était colorisé !

Une histoire qui donne de l'importance au lâcher-prise et au devoir de mémoire.

Un livre qui comporte un questionnaire à la fin.

Je remercie les éditions Jungle Pépites car s'en une ainsi que Babelio pour cette masse critique privilégiée.

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Le Cheval d'orgueil (BD)

Je n'avais jamais eu envie de lire Pierre Jakez Helias, non par manque d'intérêt pour son univers, mais plutôt parce qu'il m'apparaissait (simple préjugé de ma part) comme un auteur daté. Lorsque Babelio m'a proposé de recevoir, dans le cadre d'une opération masse critique privilégiée, l'adaptation sous forme de bande dessinée du plus grand succès d'Helias, j'ai sauté sur l'occasion afin de savoir si cela me donnerait envie de dépasser mon a priori.



D'un point de vue formel "le cheval d'orgueil" est une vraie réussite, un grand plaisir pour l’œil. Le trait de Lizano est très agréable, tout en rondeur, à la fois simple et détaillé. Le dessin est d'une grande finesse et d'une belle sobriété. La mise en couleurs est originale et donne une tonalité très personnelle à l'ouvrage. Dans ces planches sépia, les quelques éclats de couleurs vives marquent la rétine.



Je suis un peu moins convaincue par le scénario. Il faut dire que synthétiser un pavé en 140 pages de bande dessinée est une entreprise délicate. Galic ne s'en sort pas si mal. Les tranches de vie de ce village breton des années 20 sont intéressantes. Les personnages sont attachants et bien caractérisés. Le lecteur prend plaisir à les suivre dans leur quotidien. Et les quelques incursions du folklore dans le récit lui donne une teinte originale.

Suivre le petit Pierre de l'enfance à l'âge adulte permet de découvrir la vie quotidienne de l'époque et met en lumière le fossé qui existait alors entre le monde rural et le monde de la ville.



Ma déception vient du fait que le récit est tellement resserré que j'ai eu l'impression que tout n'était qu'effleuré. A peine a-t-on le temps de découvrir le monde du Pierre enfant, sa famille, ses copains, son école... que déjà, il se retrouve au lycée. Et là également, tout va très vite, trop vite, et nous voilà déjà à la fin. En fait, je trouve qu'une adaptation en deux tomes aurait été plus judicieuse (un tome sur l'enfance et un autre à partir de l'arrivée en ville).



Finalement, que j'ai été déçue de n'en avoir pas eu assez est plutôt bon signe. Et si l'objectif de Galic et Lizano était de donner envie de lire Pierre Jakez Helias, le pari est gagné. Je remercie Babelio et les éditions Soleil pour cette jolie lecture, frustrante mais très plaisante.



Challenge Petits Plaisirs 2016 - 8
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Père et fils -Vater und Sohn : Les saisons

Quand j'ai vu cette BD jeunesse, j'ai tout de suite pensé qu'il y avait un lien avec Vater und Sohn d'e.o Plauen, la cause : le titre explicite et la moustache du papa. Les gags ressemblent beaucoup à ceux de la bande dessinée originale. Un papa qui réprimande son fils pour faire exactement ce qu'il lui reprochait, des bêtises à deux, mais aussi de tendres moments.

Les dessins sont plus modernes, avec un peu plus de couleurs (rouge, noir et blanc) que la BD originale. Aussi, on adapte la relation père-fils à l'époque moderne. Très tendre, il est plus accessible aux enfants et moins polémique que son prédésseur.
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Un grand-père tombé du ciel (BD)

Leah apprend par ses parents qu’elle a un grand-père et qu’il va venir vivre avec eux. Elle est surprise et furieuse que sa mère ne lui en ai jamais parlé mais bientôt, elle est ravie. Puis déçue quand elle se rend compte qu’il est austère et revêche. Cependant elle arrive à se rapprocher de lui quand elle n’est plus invitée à un anniversaire à cause de sa judéité.

C’est une relation touchante entre un grand-père et ss petite-fille qui est racontée par Yaël Hassan et adaptée en BD par Marc Lizano. J’aime beaucoup les dessins bien enfantins avec la tête ronde et rigolote des personnages. Je ne connaissais pas le roman d’origine mais j’ai apprécié cette histoire un peu triste puisqu’il est évoqué l’horreur vécue par les juifs pendant la seconde guerre mondiale. Elle est compensée par la tendre complicité qu’ils vont développer ensuite. Très touchant et très bien raconté, même si j’avais du mal à situer l’histoire actuelle (années 90 ?) et à mettre un âge à Leah.

Un petit quizz à la fin pour tester les connaissances sur les juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Merci à Masse Critique et aux éditions Jungle pour cette belle bande dessinée.
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Hugo et Cagoule

Hugo et son chat Cagoule gambadent ensemble dans un coin de campagne verdoyant. Mais drame, le petit garçon perd Cagoule de vue. Il lui adresse un beau message/avis de recherche en hommage à leur amitié.



Loïc Dauvillier et Marc Lizano sont les auteurs de l'excellente BD 'L'enfant caché', aussi belle et poignante pour les adultes que pour les enfants. C'est pour cette raison que je me suis arrêtée sur cet album.

On reste dans le registre 'émotion'. L'ouvrage se présente comme une BD, certes, mais il est destiné aux tout-petits. Pas besoin de savoir lire pour le comprendre : les pensées des deux petits héros apparaissent dans des bulles sous forme d'images très simples.



Belle histoire d'amitié pleine de charme et de poésie, mais je ne m'attendais pas à un registre aussi enfantin, au vu du nom des auteurs et de ce que je connais de leur oeuvre.
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Un grand-père tombé du ciel (BD)

« Un grand-père tombé du ciel » de Yaël Hassan et Marc Lizano vient de paraître ce mois-ci aux éditions Jungle. Cette Bande Dessinée est une adaptation du roman jeunesse du même titre de Yaël Hassan.



Leah, petite fille au caractère bien trempé, vient d'apprendre qu'elle a un grand-père et qu'il va venir s'installer chez elle. Si elle fut d'abord surprise et même un peu fâchée qu'on ne lui ait jamais parlé de ce parent auparavant, elle s'en réjouit cependant et a grande hâte de l'accueillir.

Mais la rencontre n'est pas du tout comme elle l'imaginait. Ce grand-père qui arrive des Etats-Unis s'avère très froid et taciturne. Face à sa grande déception, sa maman lui explique qu'il a vécu un passé très difficile. Mais elle reste volontairement évasive, estimant que c'est à lui de décider d'en parler…



Cette histoire se dévore très vite, je l'ai lu d'une traite. C'est bien rythmé et beaucoup de choses sont abordées (déportation, deuil, antisémitisme…), mais seulement abordées. Cela permet à de jeunes lecteurs de le lire sans être confrontés directement aux horreurs de la Shoah.

Une double page explique succinctement ce qui est arrivé au grand-père. le livre développe davantage le traumatisme toujours présent et le poids de l'absence malgré toutes ces années pour ce grand-père.



Il n'y a pas d'explications plus générales des évènements vécus par les juifs à cette époque. J'avoue que cela m'a un peu frustrée pour ma part, surtout que les petits quizz proposés en fin de livre (qui sont très bien faits soi-dit en passant) portent pour certains sur du vocabulaire et des évènements qui ne sont pas du tout évoqués dans la BD ().

Je ne peut pas comparer avec le roman que je n'ai pas lu, mais j'en déduis du coup que ce dernier est plus riche et instructif de ce côté-là. Il faudra que je le lise, cela a aiguisé ma curiosité.



Cette BD porte davantage sur l'évolution de la relation entre Leahlé et son grand-père, l'apprivoisement progressif entre ces deux personnages au fort caractère, mais aussi sur la transmission et l'importance de raconter pour ne pas oublier.



Marc Lizano propose des planches très lisibles avec une colorisation qui met bien en avant les personnages. J'ai moins apprécié le dessin des visages et leurs expressions, mais ce n'est que mon ressenti.



Une lecture bien sympathique malgré tout, même si je reste un peu sur ma faim. Je remercie Babelio pour cette découverte grâce à cette masse critique privilégiée et les éditions Jungle pour l'envoi de cet ouvrage.
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Le Cheval d'orgueil (BD)

Une histoire toute simple d'un jeune breton qui raconte son enfance et sa famille, juste après la première guerre mondiale.



L'adaptation libre de Galic & Lizano de l'oeuvre de Pierre-Jakez Hélias me laisse un peu sur ma faim. J'ai beaucoup aimé les dessins des personnages, visages tout en rondeur, ainsi que la teneur des histoires.



Simplement elle me semble un peu courtes. Elles auraient gagnées à être un peu plus étoffées. En tout cas, ça me donne envie de lire le roman : « le cheval d'Orgueil ».

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L'enfant cachée

Si Dounia Cohen est aujourd’hui grand-mère, elle continue de porter sur sa jeunesse un regard empreint d’une certaine mélancolie. Lorsque sa petite fille Elsa lui propose de raconter son histoire pour évacuer sa tristesse, la vieille femme s’exécute et lui ouvre son cœur.



C’est au cours de l’année 1942 que tout a basculé. Un soir, en rentrant de l’école, son père lui annonce que les Cohen sont devenus une famille de shérifs et que du coup, ils doivent porter une étoile jaune. Pour Dounia, cette étoile signe le début des ennuis. A l’école, la maîtresse l’ignore et à la récré plus personne ne veut jouer avec elle. Le jour où la police vient chercher ses parents, son père la cache dans le double fond d’un placard. C’est la voisine du dessous qui la récupère quelques heures plus tard. Commence alors pour Dounia et et cette femme un exode qui les mènera en pleine campagne dans une ferme tenue par la pétillante Germaine...



Loïc Dauvillier et Marc Lizano articulent leur récit autour de l’un des événements les plus sombres de l’histoire de France, la rafle du Vel’ d’Hiv. Si Dounia échappe à l’arrestation, change de ville et d’identité, c’est grâce au formidable élan de résistance civile et de solidarité manifesté par une partie de la population. Au-delà du Vel d’Hiv, les auteurs rendent un vibrant hommage aux Justes, ces héros ordinaires qui n’hésitaient pas à risquer leur vie pour cacher des enfants juifs. Cette BD jeunesse est parfois cruelle (l’institutrice antisémite, les violences policières, la délation…) mais elle reste traversée par un indéfectible optimisme. Bien sûr, l’image de la mère de Dounia revenue des camps est terrible et d’une insondable tristesse, mais c’est une façon intelligente de parler aux enfants des camps de la mort sans avoir à les montrer. Un album qui va nécessairement interpeller les jeunes lecteurs auxquels il s’adresse. Mais parce que le ton est juste, parce que le récit est pétri de finesse et de subtilité, cette Enfant cachée se révèle au final une incontestable réussite.



Une BD pédagogique sacrément bien menée à recommander chaudement en ces temps où le travail de mémoire n’est plus, et de loin, une priorité nationale.



Allez, si je devais vraiment chipoter, j’émettrais un bémol concernant le lettrage. Il est un peu trop « brouillon » et pourra poser des problèmes aux enfants ayant quelques difficultés de déchiffrage. Mais ne vous arrêtez surtout pas à ce détail. De la bande dessinée jeunesse d’une telle qualité, il serait vraiment dommage de s’en priver.








Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'enfant cachée

C'est un album d'une immense tendresse qui évoque pourtant la cruauté et la violence la plus abjecte qui soit. Une grand mère accepte de raconter à sa petite fille, l'histoire de son enfance. Celle d'une fillette juive dont les parents sont déportés.le scénariste Dauvilier , ainsi que les dessinateurs Lizano et Salsedo, ont choisi d'axer leur histoire sur la solidarité et le courage des résistants quelqu'ils soient et non sur la description de la violence dans les camps. Ceci permet aux jeunes lecteurs de prendre conscience de cette page de notre histoire sans que cela soit agressif ou traumatisant mais cependant sans cacher la réalité. Ainsi,les allusions,les paroles furtives des adultes permettent d'évoquer implicitement la gravité de la situation et ouvrent ainsi la porte à en dire plus suivant ce que l'enfant sera capable d'entendre.

Les dessins sont adorables, émouvants,expressifs, totalement adapté au monde de l'enfance. Merci beaucoup ma soeurette pour ce prêt ! :)
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Louise

Marc Lizano a écrit cette histoire avec sa compagne, Marie-Christine Queillé, c’est un récit intimiste sur la paternité, la maternité, sur l’arrivée d’un enfant dans le couple, sur l’angoisse due à une naissance prématurée. Sous forme de petites histoires courtes, ils partagent leurs sentiments où joie et anxiété se conjuguent jusqu’à submerger les parents. Avec ses personnages à grosse tête, mi-chats mi-humains, ses couleurs saturées et ce trait un peu brut, le dessin de Marc Lizano possède une simplicité touchante, une belle sincérité. Louise est un petit livre tout simple, tout mignon et tellement vrai.
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La petite famille, tome 1 : Pépé

Les enfants se rendent en vacances chez les grands-parents. Avec Mémé, c’est cool, avec Pépé, c’est plus compliqué. C’est un vieil homme bougon et acariâtre.

Dessin dans le veine des albums pour enfants, un trait léger, quelques hachures plus lourdes, des personnages avec des grosses têtes à l’expressivité marquée et des couleurs chatoyantes et pourtant une luminosité douce. C’est une histoire de ruralité, la rencontre entre les enfants citadins et les grands-parents ruraux, qui tire sur les émotions. C’est un genre avec lequel je ne suis pas tendre en général, on retrouve systématiquement les mêmes ficelles, pourtant j’ai aimé cette histoire parce qu’elle raconte bien ce rapprochement progressif, difficile, avec une grande simplicité, sans chercher absolument les explications. Apprendre à s’apprivoiser, c’est le sujet de cette histoire, centrée sur les relations entre générations, tout simplement, en la laissant sur un niveau assez général pour la rendre universelle, sans pathos inutile, sans l’artifice du secret de famille, c’est juste l’histoire d’un vieil homme qui ne sait pas y faire avec les enfants, et qui apprendra, simple et touchante.
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Un grand-père tombé du ciel (BD)

Une belle histoire sur les secrets de famille, sensible et touchante, parlant de la situation des juifs en France, de l'Holocauste, à travers la vision d'une petite fille qui n'a pas vécu cette époque qui se découvre un grand-père, venu des Etats-Unis. Léahlé va devoir apprivoiser ce vieil acariâtre, on va découvrir derrière cette façade glaciale, une histoire triste et dure, mais qui finira par enrichir la petite fille. Le personnage de Léahlé est vraiment attachant, c'est le parti de la vie qui fait face au parti des regrets du grand-père. Le graphisme est simple et sobre, pudique comme le ton et l'ambiance familiale. A découvrir.
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Un grand-père tombé du ciel (BD)

Je ne connaissais pas le roman d'origine de Yaël Hassan, mais cette adaptation en BD est réussie.

Choix graphique, mise en page et dialogues réduits, laissent passer l'émotion, sans détails inutiles ni démonstration superflue.

Le traumatisme du passé, sa transmission vers les générations futures, sont traités avec délicatesse et n'empêchent pas une petite touche d'humour.

Je le transmets à ma petite fille de 10ans pour affiner avec elle ma proposition de critique...
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Le Cheval d'orgueil (BD)

Un grand merci à Babelio et aux éditions Noctambule/Bd pour la découverte de cette jolie adaptation du « Cheval d'Orgueil ».

La bande-dessinée « Le cheval d'orgueil » est une libre adaptation du livre de Pierre Jakez Hélias, écrivain bigouden qui raconte son enfance, son adolescence , son pays, le passage de la région entre l'entre-deux guerres, à l'ère moderne. En 1980, Claude Chabrol en fit une adaptation au cinéma avec si je me souviens bien Jacques Dufilho dans le rôle du grand-père.

Personnellement je trouve que cette adaptation en Bd est bien réussie, on a l'impression qu'elle prend même l'allure d'une fable au début quand le grand-père parle de ses racines à petit Pierre, on y découvre une ambiance nostalgique et pleine d'amour en ce qu'ils ont été, sont et seront. « Nous devons avoir confiance dans les arbres et nous méfiez du vent, croire en nos racines...et poussez nos bras en avant ».

Ce sont différents tableaux de la vie de petit Pierre que nous découvrons, son apprentissage de la vie, la transmission des anciens, les règles établies par l'école républicaine avec son fameux « Il est interdit de parler breton et de cracher par terre » qui a marqué beaucoup de petits bretons. Je retrouve à travers certains dialogues, des mots, des situations, des expressions de mes anciens. C'est une vision simple et touchante de la Bretagne et de ses habitants bigoudens dans l'entre deux-guerres.

Au début les dessins basiques m'ont fait penser que ce livre était plutôt destiné à un public enfant, j'ai plus l'habitude de dessins stylisés, fouillés, mais finalement dans cette simplicité et sobriété tout en noir et rouge, je me suis laissée à découvrir l'histoire de Perig. Et je me dis que je me replongerais bien dans le livre de Per Jakez Hélias que j'ai lu il y a très longtemps.
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La pension Moreau, tome 2 : La peur au ventre

L’ambiance devient encore plus dramatique, Emile et ses amis vont devoir tenter de se révolter, de s’échapper, leur plan se met en place dans ce tome. Episode transitoire, mais qui garde un rythme trépidant, une atmosphère lourde et de plus en plus inquiétante. Très belle réussite jusqu’à présent pour cette série, teintée d’un bel hommage à Jacques Prévert.
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