Marcel Jullian

♫Il aurait dû caresser

Longtemps sa barbe fleurie

(Il aurait dû caresser)

(Longtemps sa barbe fleurie)

Oh, oh sacré Charlemagne

Sacré Charlemagne

Au lieu de nous ennuyer

Avec la géographie♫

-France Gall- 1964 -

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"Je n'ai jamais rencontré Charlemagne qui a joué un certain rôle dans l'histoire de l'Occident et j'ai le regret de vous informer que je n'étais pas à Roncevaux le soir où Roland a sonné de la trompe, ou peut-être de l'olifant. Je sais simplement qu'un professeur italien a soutenu récemment que Roland, qui passait pour le neveu de Charlemagne, était le fils incestueux qu'il avait eu de sa sœur Gisèle. Ce qui expliquerait les larmes amères de l'empereur à la nouvelle du désastre."

Extrait P. 190 - de "Histoire du Juif errant" - Jean d'Ormesson-

Comme l'imprimerie n'était pas inventée et qu'on faisait les livres à la main, il ne subsiste que peu de traces incontestables du fils de ....

Bref, Marcel Jullian a préféré s'inspirer de la série télévisée (1993) avec photos à l'appui sur la pointe de Berthe aux grands pieds (joué par Annie Duperey)

Petite mise en garde

Y'avait déjà eu Pépin

Avant qu'un certain Eginhard

nous annonce Roland, simple Paladin !!?

L'adoubeMent

Lame sur le rocher

Un éclair blanc, la pierre se fend

Durendal y reste plantée à jamais.

Qu'est-ce que la mort !? Questionnaire d'Alcuin

Evènement inévitable, un voyage incertain

Un sujet de pleurs pour les vivants

Le monde n'est fait que de matins

C'est quoi prier !? c'est redevenir un enfant....

ou prière d'olifant 🙏

Quel beau roman que ma vie écrivit Napoléon.... Il est des êtres qui de tout temps ont une vie ou un destin ,si tenté qu'il en existe un,remarquable et différent.Et il n'y a pas que l'époque ni les circonstances qui leurs forgent une vie à part.Nungesser fût de ceux là...

De sa jeunesse en Amérique du Sud jusqu'aux flots de l'Atlantique nord où il disparu, sa vie fût tourbillons et frasques, douleurs et peines mais sans autre objectif de ne renvoyer que l'image d'un homme, non d'un infirme.

Le livre de Marcel Jullian date et s'approche quelque peu de l'hagiographie mais c'est que le sujet traité est incroyablement attachant.

Réformé numéro 1 ,il continua à voler et à combattre alors qu'il fallait le porter à bout de bras dans son avion.Ses victoires et ses combats semblent anecdotiques tant son propre combat quotidien contre la douleur a forcé le respect.Après guerre, Hollywood le demande et il devient acteur mais ce n'est pas une ambition à la hauteur de ce personnage hors norme. Il joua sa vie sur un dernier coup de dé, histoire de voir s'il correspondait encore à sa propre légende.

La conquête de l'Atlantique.... l'oiseau Blanc décolla du Bourget ,son train d'atterrissage fût largué à ce moment, pour encore alléger l'avion.Cette image d'un avion condamné à voler sans pouvoir atterrir est peu être une belle métaphore de la vie de Nungesser, il n'a jamais été d'ici,mais plutôt de là-haut..... Il n'aurai jamais pu mourir ailleurs,d'ailleurs l'imaginer mourir dans un lit serait une telle incongruité.....

Paradoxalement, la seule chose qui nous reste de cet avion et de ce pilote mythique est ce train d'atterrissage, conservé au musée de l'air ,là même où il décolla en 1927.....seulement cela, car le cénotaphe érigé en son honneur fût détruit pendant la guerre sur ordre de Goering,mais on ne peut effacer une légende sur un simple ordre......

Belle découverte que ce roman, qui entraîne le lecteur sur les routes depuis le nord de la France jusqu'en Camargue au début du XIVème siècle. Ce roman est construit sur des bases historiques, trois des personnages cités ont réellement existé : le roi Philippe V "Le Long", Jean XXII, le "pape blanc" d'Avignon et Jakobus, moine cistercien hongrois en rupture d'abbaye. Jakobus, "Le Maître de Hongrie" subjugue les foules et arrive à séduire des milliers de jeunes gens d'origine populaire, "Les Pastoureaux" qui souhaitent mener une nouvelle croisade et s'embarquer pour la Terre Sainte. A propos de cette épopée, Saint-Denis, écrira dans ses Chroniques : "L'année 1320, dans le Royaume de France éclata un mouvement d'hommes, inattendu et impérieux comme un tourbillon... Ils étaient soulevés par des trufeurs (trompeurs)."... Effectivement, les meneurs étaient-ils honnêtes? Pas forcément, hélas. Souvent aventuriers, beaux-parleurs, malins et assez instruits, ils arrivaient à captiver une population inculte, qui les suivait aveuglément, et commettait viols, pillages, et massacres de "mécréants" ou même de "mauvais curés", au nom de la religion et en chantant des cantiques célébrant La Vierge Marie... Un roman, que j'ai beaucoup apprécié, rédigé en partie avec des mots et expressions moyenâgeuses, mais un livre quand même excessivement violent. Ceci, compte-tenu de l'époque, ne me surprend pas, nos ancêtres du Moyen-Age, ne semblaient pas être des "tendres", et puis il y a aussi ces débordements, cette violence aveugle encouragée par les meneurs, là encore pas encore de grosse surprise, à toutes les époques il y a eu des manipulateurs, et meneurs d'hommes... et il y en a encore, l'actualité ne nous épargne pas en rapportant des faits divers, dont les principaux acteurs sont des gourous, escrocs, mythomanes, hommes politiques parfois qui prennent le pouvoir et conduisent leur pays et surtout leurs sujets à la ruine en les précipitant dans la violence et le malheur... Les mentors du Moyen-Age ont essaimé.

Excellent moment avec nos poètes !

Marcel Julian nous lègue un témoignage historique particulièrement bien documenté sur cette bataille assez brève au regard de la seconde guerre mondiale mais qui est en certainement le tournant quand Hitler admet qu'il n'obtiendra pas la paix séparée qu'il recherche et abandonne presque totalement la partie pour se retourner contre l'URSS, campagne dans laquelle l'armée allemande va s'enliser.

On lit cet ouvrage comme un roman d'aventure alors qu'il décrit des heures sombres et horribles. Marcel Julian avait ce talent de conteur, à l'instar d'Alain Decaux. L'histoire n'est plus une longue liste fastidieuse de dates et d'événements pour devenir un récit passionnant même s'il est parfois dramatique. A lire, vraiment.

Je m'attendais a autre chose, l'auteur évoque une brève biographie des auteurs et nous présente une sélection de leurs textes. C'est plus une encyclopédie qu'un livre historique de la poésie. Intéressant a avoir dans sa bibliothèque et a feuilleter a l'occasion ou a ouvrir au besoin.

Les poètes de Bretagne

"Une grande rêverie celtique"



A la lecture des poètes d'Armorique comment ne pas voir,au-delà de l'originalité de chacun,combien l'essence d'une seule et même culture imprègne la tonalité de ces voix,leur donne leur épaisseur,une singularité d'accent, les "marque"en quelque sorte de la même empreinte métalinguistique,du même sceau identitaire?



Oui,c'est une grande rêverie celtique qui habite ceux-là,et si nous tournons au hasard les pages de cette anthologie, c'est toujours l'ample rythme des marées,le rugissement sourd du ressac contre les rochers battus par l'océan,le grondement du vent à travers la lande,le souffle du grand large,les mêmes rumeurs de bocages et de chemin creux,la même affirmation identitaire que l'on entend s' y déployer.

Bernard Mazo

L'intéressant dans ce livre n'est pas tant ce qu'il révèle sur le Général De Gaulle, peu de choses, que ce qu'il décrit de la prise de pouvoir du Maréchal Pétain et de sa clique.

Le gouvernement Pétain, nommé par le Président Lebrun mais non encore confirmé par le Parlement, donc aux termes de la Constitution d'alors n'étant pas entré en fonction, commet un véritable coup d'état en violant les accords passés avec les alliés de ne pas cesser le combat séparément, en assignant quasiment à résidence les détenteurs légaux du pouvoir (Présidents de la République et des deux chambres), en manipulant par de fausses informations les représentants du peuple (députes et sénateurs) dans le but d'éloigner ceux qui seraient à même de contester ses décisions. Bref les pro-allemands prennent le pouvoir en se cachant derrière la figure symbolique du Maréchal à demi sénile.

Un document à lire pour se replonger dans les derniers jours de la troisième République.

Pleins feux sur Gérard de Nerval écrivain et poète français romantique du XIX° siècle: voilà ce que nous propose le numéro 37 de la Revue Poésie Vagabondage.

Jean Orizet nous présente l'enfant aux rapports ambigus avec son père; "l'homme qui court", toujours entre deux maisons, pays ou revues; l' être fragile maniacodépressif et le poète à l'inspiration politique, historique ou dramatique (le Faust de Goethe); l'écrivain à "l'oeuvre envoutante".

Des extraits de recueils en vers ou en prose, des odelettes, nous sont offerts: légers comme "la nymphe éclose" de Avril, désespérés comme "un poids jeté sur mon coeur" de Pensée de Byron, prêts à l'envol comme "le rêve est une seconde vie" de Aurélia.

La lettre hommage de Pandora à Gérard de Nerval complète cette revue ainsi qu'une rubrique sur le printemps des poètes et quelques mots sur Samuel Beckett.

Conclusion:une excellente revue permettant une bonne approche d'un géant qui toute sa vie a tenté de fuir le réel dans l'imaginaire.