Marianne Mathieu

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Autoportrait - 1885

Comme tant d'artistes avant elle, Berthe Morisot se représente une palette et un pinceau à la main, en buste, le visage de face, le regard fixe et impassible du créateur qui a tout sacrifié à son art. Elle qui confesse en 1890 : "J'ai toujours eu beaucoup de peine à me détacher des lieux, des personnes, même des bêtes et le plus joli c'est qu'on me croit l'insensibilité même", n'a pu que se reconnaître dans ces portraits dont l'apparente froideur n'est autre que le reflet de l'exigence d'une vie d'artiste.

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Sur le lac - 1884

Tendresse et transparence déterminent la seconde oeuvre présentée, où Julie se retrouve désormais seule, le regard quelque peu perdu. Toute l'attention de l'artiste se porte ici sur sa fille dont les traits du visage se font désormais plus précis. Encadrée par les cous tendus des cygnes venus chercher leurs bouchées de pain et l'horizontale de la barque glissant au-dessus de sa tête, Julie Manet apparaît comme la source d'éclairage principal de ce tableau tant elle est irradiée de lumière aux yeux de sa mère.

A bien des égards ,en fait, les impressionnistes sont les premiers artistes d'avant-garde à se préoccuper de la commercialisation de leur production,agissant en tant que société anonyme ou société de producteurs-fournisseurs.

sans patrimoine personnel, blanche n'aurait sans doute pas eu les moyens d'acquérir un tableau de Manet. son beau père lui aura probablement offert. Après sa mort Blanche vivra comme Michel de la vente de ses tableaux.

après la mort d'Alice, Monet entretiendra lui aussi le souvenir de l'être aimé par le biais des peintures. Une fois encore Durand Ruel seconde le peintre et le représente auprès de Gaston Alexandre Carmenton

après la mort d'Hoschédé, Monet sort rapidement de la réserve que lu imposait la bienséance. patriarche d'une famille recomposée, il entend désormais célébrer ouvertement els joies et partager les peines de ceux qu'il aime. Pour ces occasions, le peintre considère les portraits de famille comme des cadeaux de circonstance

Monet est le propriétaire de quatorze (ou quinze) peintures de Cézanne acquises en près de cinquante années. Nous tenterons ici de reconstituer chronologiquement cette collection particulièrement importante, au sein des œuvres réunies par le patriarche de Giverny.

lorsqu'on s'intéresse aux relations de Claude Monet et de Gustave caillebotte, on entre, une fois encore, dans une histoire d'amitié et d'intimité qui dépasse la simple complicité entre artistes.

un autre maitre que Monet reconnaît est Jongkind. Cinq de ses œuvres ont certainement appartenu à Monet.

Dans sa correspondance comme dans ses entretiens tardifs avec les journalistes, Monet a toujours exprimé sa déférence envers quelques uns de ses ainés qui furent pour la plupart ses maitres et ses modèles. Cet intérêt se retrouve dans la collection qu'il a constitué.

la collection d'estampes japonaises de Claude Monet est probablement l'ensemble d'œuvres le plus célèbre lui ayant appartenu et aussi le mieux documenté . par leur disposition dans sa maison de Giverny, encadrées et accrochées en rang serrés, elles ont impressionné.

les autres achats auprès des galeristes semblent surtout concerner la nouvelle génération des peintres, ceux qui, sur les acquis de l'impressionnisme, souhaitent faire de nouvelles propositions plastiques.

Durant les dernières années de la vie de Monet sa collection évolue de manière tout à fait différente tant dans son contenu que dans les modes d'acquisition. les dons perdurent de façon cependant plus rare et d'une valeur plutôt sentimentale.

désormais habitué à devoir déboursé des sommes importantes - dont il dispose-, Monet acquiert aussi quelques œuvres d'autres artistes à des prix importants. Ainsi, auprès de Durant Ruel achètent-il la mosquée. fête arabe de Renoir pour 10 000 francs le 31 janvier 1900

le millionnaire de Giverny ne compte plus pour enrichir sa collection alors que se tarissent les dons qui ont eut jusqu'alors un rôle important

le premier élément connu et conservé de la collection de Claude Monet date de la fin des années 1850 ou du début de la décennie suivante. l'artiste qui a tout juste vingt ans, quitte le havre où il peignait en compagnie d'Eugène Boudin pour rejoindre Paris. Là il retrouve un de ses compatriotes, Charles Lhuillier, qui, comme lui, a l'habitude de réaliser des portraits charges pour gagner facilement quelque argent. c'est donc son condisciple dans l'art de la caricature qui lui offre un portrait charge dont Monet ne se séparera jamais.