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Critiques de Marie Gauthier (26)
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Court vêtue

Pour «Court vêtue» Marie Gauthier a obtenu le Prix Goncourt du Premier roman. Un choix judicieux pour cette quête amoureuse mettant aux prises un garçon de quatorze et une fille un peu plus âgée, mais bien plus expérimentée.



Pour son premier roman Marie Gauthier a choisi une belle histoire d’amour. Belle, parce qu’il s’agit de la première, belle parce qu’elle marquera à vie les amoureux. Encore que je n’en sois pas sûr en ce qui concerne Gil. Car la romancière a réussi pour son premier roman le tour de force de marier l’eau et le feu, l’innocence et la perversité, le rêve et le cauchemar.

Dans le rôle de l’innocent pur et sensible, on trouve cette fois Félix, 14 ans. Du côté de celle qui a déjà perdu cette innocence, on trouve Gil, de quelques ans son aînée. Gil, diminutif de Gilberte, est la fille d’un cantonnier qui a accepté d’héberger le jeune homme pour lui apprendre les rudiments de son métier. Cette première expérience hors du cocon familial lui insuffle un vent de liberté. C’est avec les yeux gourmands de celui qui a tout à apprendre qu’il s’engage dans cette nouvelle aventure. Il voit Gil comme une sorte de paradis inaccessible, comme l’incarnation de LA femme, comme un mystère à explorer. Avec passion, il va épier Gil, tenter de l’approcher, de la comprendre. Et voir au fil des jours, sa passion croître.

Marie Gauthier réussit fort bien à décrire cette sorte d’état second qui donne aux yeux énamourés une sorte de myopie particulière transformant le réel, une sorte d’amnésie particulière qui fait disparaître tous les obstacles et nie ce qui pourrait entraver la quête de l’être cher.

Car Gil est d’un tout autre calibre. Elle veut savoir ce que cela fait de faire l’amour et choisit la première occasion en suivant un employé dans une chambre d’hôtel. «Ce qui devait se passer avait eu lieu. Elle n’avait pas vraiment le souvenir des mains sur son corps, son corps entier s’était donné. Quelque chose d’elle avait été pris, elle ne savait pas trop ce que c’était mais elle en était allégée, débarrassée. Il avait suffi de s’en remettre aux mains propres d’un employé de passage pour être allégée de sa condition. Pour trouver la légèreté. Les mains de l’homme, son corps, avaient réussi ce prodige-là.»

Elle a alors compris que sa fraîcheur, sa beauté, son corps excitaient la convoitise, que tous ces hommes qui se retournaient sur elles voulaient tous lui faire l’amour, à commencer par le patron de la supérette où elle travaille:  «Pendant les heures creuses, dans la réserve à marchandises, le gérant prend Gil. C’est mieux quand la supérette est fermée, mais alors ils manquent de temps, lui à cause de sa femme, Gil parce qu’elle doit préparer le repas.»

Mais entendons- nous bien, si elle s’offre ainsi, ce n’est pas par amour, c’est pour le satisfaire, éventuellement pour ajouter une expérience supplémentaire à sa connaissance des hommes, à la manière dont les mâles de différents âges et conditions se comportent. Du coup, elle ne comprend pas – au moins au début – que Félix brûle pour elle d’un amour sincère, entier, exclusif. Car si elle fait l’amour, elle n’est pas amoureuse. Mais va finir pas être troublée par l’innocence de ce garçon.

À l’image de l’été caniculaire, la passion va monter en température jusqu’à l’explosion.

Ce court roman, à la lecture très plaisante, est idéal pour les vacances. Sous des airs de romance, il cache une analyse fort intéressante des perceptions très différentes qui peuvent exister au sein du couple. Quand le fragment du discours amoureux rencontre L’Été meurtrier !


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Court vêtue

Pour « Court vêtue » Marie Gauthier a obtenu le Prix Goncourt du Premier roman en 2019. Un choix surprenant pour ce court roman mettant aux prises Félix, quatorze ans, en apprentissage quelques semaines, et hébergé par son patron cantonnier, et Gilberte, la fille de ce dernier. Celui-ci, veuf, vit seul avec sa fille, qui à seize ans est au cœur de l’histoire. Elle travaille dans une supérette, s’occupe des tâches ménagères et aborde la vie très librement, en couchant avec des hommes plus âgés qu’elle prêts à lui octroyer quelques instants d’attention. Gil (surnom de Gilberte) fascine très vite Félix et se rend rapidement compte de l’intérêt qu’elle suscite chez lui, avant d’être elle-même troublée par l’innocence du garçon.



Le thème est classique et souvent exploré, l’éveil des sens chez des adolescents, mais il ne se passe pas grand-chose. A travers de courts chapitres (paragraphes ?) Marie Gauthier peine à développer une intrigue dont le développement reste presque invisible et qui laisse un goût d’inachevé. L’auteure se concentre essentiellement sur le rythme des jours qui passent, sur la vie au quotidien d’une grande banalité et le lecteur se demande où on veut le mener.



Reconnaissons toutefois une certaine qualité de style et que le thème est abordé avec tact et pudeur, mais la fin est décevante car trop escamotée, presque bâclée, ce qui peut engendrer une certaine frustration chez le lecteur.

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Court vêtue

Il fait chaud et moite. Le ciel plombe, l’air colle les poumons.  Dans la langueur de l’été, dans ce bourg figé sur le bitume, la vie s’étire dans la pesanteur des habitudes et de l’ennui.

Gil s’enlise. De la supérette où elle occupe un boulot de caissière à la maison de son père, le cantonnier, dans laquelle elle nourrit et entretient l’homme, il n’existe que peu d’échappatoires. Il faut qu’elle existe, qu’elle frissonne, qu’elle vive du haut de ses seize petits ans. Alors, elle baise. Les voisins, le patron, jeunes, vieux, tous ces hommes prêts à lui octroyer quelques instants d’attention, un ersatz d’amour, l’idée d’un semblant d’estime. Elle virevolte de l’un à l’autre, se donne, s’oublie dans ces bras qui la tiennent, elle qui n’est rien qu’une belle fille, peu instruite, peu respectée, sans avenir autre que celui de la vie qu’elle s’octroie. Elle est solaire, Gil, belle et lumineuse, empêtrée par ses formes et sa jeunesse, si naïve et si frêle, astre de la commune, que l’on tire et exploite, sans plus de considération qu’un pet sur une toile cirée.

À ses côtés, Félix, quatorze ans, grandit. Stagiaire du cantonnier, il habite la maison de Gil, proche de sa chambre, proche de cette vie qu’il regarde, les fugues, les découvertes, la liberté. Il se saoule de cette sensualité exacerbée, les sens retournés, lui qui rêve de celle dont il se repaît. Elle est si belle Gil. Si libre. Si femme. Si magnifique et vibrante.

Ce roman est celui de l’éveil à l’amour, puissant et sensuel dans le désert affectif de ces adolescents progressivement adultes, sous le soleil de ce torride été ; une perte de l’enfance, habile et douloureuse contée par les mots percutants et intensément vifs de Marie Gauthier. 

Ce premier roman est une belle découverte.
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Court vêtue

Je suis complètement passée à côté de ce bref roman qui a reçu en mars le Goncourt du premier roman. Il se lit vite : 104 pages, des phrases courtes ou très courtes, pas vraiment d’intrigue, peu de personnages, des descriptions minimalistes. On sait peu de choses de l’endroit où le roman se déroule, qualifié de bourg ou de gros bourg, assez gros pour qu’on y trouve un cinéma et une piscine. Et c’est l’été. La chaleur, la moiteur, l’écrasement ressenti par les corps sont particulièrement bien rendus.



Félix, 14 ans, se retrouve brusquement, brutalement presque, laissé par sa mère chez son maître d’apprentissage : « le père au mégot », cantonnier dans le bourg, père en effet d’une jolie fille de 16 ans, Gilberte, Gil pour tout le monde. Gil s’envoie en l’air, ni joyeusement, ni tristement, mais avec une grande indifférence et avec n’importe qui. Il lui suffit d’avoir le sentiment de plaire, d’être désirée et elle est d’accord. Avant même que Félix n’ait connaissance de ces ébats, Gil le fait fantasmer. Privilégiant le point de vue de Félix, mais donnant parfois accès aux pensées de Gil, Marie Gauthier nous présente deux adolescents dont la vie change au cours d’un été : Félix parce qu’il sort de l’enfance, en tout cas physiquement ; Gil parce qu’elle prend (peut-être) sa vie en main, mais est-ce bien sûr ?



Je reconnais évidemment toutes les qualités de ce premier roman : une écriture originale, la subversion des lieux communs attendus, les sentiments suggérés et rarement clairement énoncés, l’évolution subtile des relations des protagonistes, etc. J’ai de la difficulté à cerner ce qui m’a déplu hormis certains détails. Par exemple, j’ai trouvé vraiment agaçant la répétition de l’expression « père au mégot », comme s’il y avait une confusion possible, qui m’a donné l’impression tenace d’une fausse simplicité. Ou encore l’évidente volonté de se garder de tout jugement moral, qui disparaît avec l’emploi à plusieurs reprises du mot « légèreté », même en faisant jouer la polysémie... Bref, des détails. Peut-être est-ce parce que je sors d’un roman au style ample qui met en scène des personnages à la psychologie fouillée (Ton histoire mon histoire, de Connie Palmen), peut-être n’était-ce tout simplement pas le moment. Dommage pour moi.
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Court vêtue

Apprentissage de la vie et du désir d'un garçon qui aura bientôt 15 ans. Ce que raconte Marie Gauthier dans son premier livre, Court vêtue, appartient à un thème presque éculé de la littérature. Ce n'est pas dans l'accumulation des péripéties que la romancière cherche à imposer sa marque mais dans l'ambiance générale, celle d'un été torride dans une bourgade somnolente. Marie Gauthier possède une jolie écriture mais peine toutefois à développer son intrigue qui n'en est pas vraiment une, entre son adolescent et la jeune fille de 2 ans plus âgée que lui dont la légèreté, dans tous les sens du terme, le fascine et le torture. Le point de vue du livre se situe plutôt de son côté mais il arrive que Marie Gauthier épouse aussi celui de la jeune fille pour expliciter ses sentiments vis-à-vis de son soupirant. Cela donne l'impression que la romancière n'a pas vraiment décidé à quelle place se situer si ce n'est dans celle d'une narratrice à la fois partie prenante et détachée. D'ailleurs, même si l'on partage souvent les pensées des deux protagonistes de Court vêtue, on ne ressent pas autant de profondeur qu'on aurait pu l'espérer. A l'inverse, les répétitions des faits et l'insistance sur certains traits psychologiques alourdissent le livre bien que celui-ci soit très court. Au demeurant, la fin est un peu bâclée, trop dramatique pour coller vraiment à la tonalité générale du récit. Malgré les frustrations que le roman engendre (l'avis est personnel et n'engage que son auteur, évidemment), la qualité du style de Marie Gauthier laisse à penser que, peut-être, elle est capable d'écrire dans le futur un livre qui laissera bien plus que la trace passagère et volatile de Court vêtue.
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Court vêtue

La brièveté de ce roman m'a paru en adéquation avec son thème, voire ses thèmes, les émois de l'adolescence, l'été, la chaleur, le désir.



Un jeune apprenti en stage d'été, Félix, découvre progressivement le corps de la fille de son patron, Gil, de deux ans son aînée. D'abord, simplement en l'entendant rentrer le soir, puis en la regardant accomplir les tâches ménagères, enfin dans sa salle de bain pour l'admirer totalement dévoilée.



Cependant, Gil se joue de Félix qu'elle considère encore comme un enfant, l'enfant qu'elle aimerait sans doute être aussi; mais elle a déjà brûlé trop de cartouches en couchant à droite, à gauche avec jeunes et vieux, sans vraiment savoir pourquoi.



Entre Gil et Félix, c'est donc une brève osmose de quiétude, de protection mutuelle qui, malheureusement ne peut durer car Gil souhaite partir, et, Félix, de son côté, s'en ira aussi à la fin de l'été.



Entre eux, le personnage du père, le cantonnier, qui laisse aller toute chose, surtout sa fille, ne s'interpose pas, ayant déjà tant de mal à assumer sa propre condition.



Ces trois protagonistes sont fort bien campés par l'auteur, le climat de ce huis clos, calme et torride, s'insinue peu à peu dans la pensée du lecteur qui suit ce trio en observateur ému et passionné.



Pour un premier roman, je le trouve très réussi même s'il reprend un peu trop de poncifs du genre mais, après tout, pourquoi pas?
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Court vêtue

Félix, quatorze ans en stage d’été dans la même maison que Gil, un petit peu plus âgée. Mais elle, elle l’a déjà fait.



Un livre entre attirance, désir et évitement. Un livre à l’imparfait et quasiment sans dialogues qui laisse un sentiment désincarné, lointain avec des personnages sans prises réelles sur leurs destinées.




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Court vêtue



C'est un roman où le temps se circonscrit à une période, un été. Les journées chaudes se succéderont, un peu semblables, rythmées par les journées de travail des deux jeunes protagonistes. Félix traîne ses quatorze ans et passe son été en stage pour entretenir la voirie d'une bourgade qui possède même un supermarché... où travaille Gil, un peu plus âgée, mais aussi la fille du cantonnier qui l'héberge. Ce temps, qui, poisseux d'ennui, sans beaucoup de fêtes et aux gestes quotidiens trop répétés, ne s'accélère que rarement.

C'est un roman où le décor est réduit à un bourg, déserté de beaucoup d'habitants partis vers des contrées plus riantes. Une maison placée au bord d'une départementale un peu passagère, une supérette trop bien rangée pour suggérer une fréquentation importante viendront compléter ce paysage qui semble n'en posséder aucun. Une rivière, une piscine apparaîtront inopinément, lieux aquatiques qui cristallisent les rencontres.

C'est un roman d'atmosphère autant que d'initiation. Comme c'est l'été, la chaleur étouffe le bourg et dévoile les peaux, surtout celle de Gil, toujours court vêtue et offrant naturellement son corps aux regards de tous. Et les regards vont au-delà de la caresse visuelle. Gil, est libre, se donne à qui veut, sans malice, sans arrière-pensée, grimpe dans des voitures, se laisse appuyer contre des murs chauds, soulève sa jupe courte près de la rivière. Vivant sous le même toit, Félix l'observe, l'approche, la regarde, la dévore des yeux. Mais est-il capable de l'intéresser, lui, si jeune, encore un peu frêle ? Les trois mois d'été à travailler au grand air vont toutefois transformer son corps, le maniement de la pelle dans les fossés ou les parterres publics vont faire apparaître des muscles, préfigurant l'adulte qu'il deviendra....peut être plus rapidement qu'il ne le pense.

C'est un premier roman court, dense, à l'intensité moite. Bien sûr on pense à quelques ouvrages passés ( "L'été meurtrier", "Canicule", mais eux étaient des polars ou d'autres plus stylisés ) mais Marie Gauthier, en resserrant son intrigue au plus près de ses deux personnages, tout près de la peau, parvient à faire entendre une très jolie musique personnelle, légère comme cette jeune fille virevoltante qui court sur les trottoirs de ce bourg mais aussi étouffante comme quand on attend que l'orage craque. Un très beau premier roman !
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Court vêtue

« Court vêtue », Marie Gauthier, 2019, Gallimard



Ce roman a obtenu le Goncourt du premier roman… alors là, j’en reste pantoise !



Félix, 14 ans, est en stage estival chez le cantonnier d’un bourg quelconque, dont la fille, Gil, de 16 ans, couche avec tous les mâles du coin, façon je suis libre et je le revendique.

Un narrateur suit les pensées de Félix avec une distance qui rend Félix parfaitement insignifiant.

Ce même narrateur nous livre parfois le parcours de Gil… on s’y perd.



Ce roman me fait penser aux films français parfaitement ennuyeux, lents, dans lesquels il ne se passe rien, où l’on voit les acteurs se laver les dents et se soulager sur les toilettes accompagnés des bruits qui vont avec. Le film que toutes les critiques bien pensantes accueillent en le qualifiant de « cinéma d’auteur hors du commun ».

Ben voilà… ce roman me fait le même effet. Sauf que la brosse à dents est remplacée par un bon vieux vomi avec le détail des éclaboussures dans la bassine et le pipi dans les toilettes se fait en plein nature : page 95, pendant une vingtaine de lignes, Félix voit tout son été et ses sentiments défiler devant une rigole d’urine qui coule le long du chemin, sortant de Gil accroupie, « la culotte baissée, les cuisses ouvertes, les fesses au ras du sol »…

Emmanuelle tu ne comprends rien à la poésie décidément… !



Mais bien sûr, vous vous ferez votre propre opinion en lisant ce petit roman de 104 pages et en tentant de ne pas décrocher, comme moi, toutes les vingt lignes.
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Court vêtue

Gros coup de cœur pour Court vêtue le premier roman de Marie Gauthier, qui signe là un roman fascinant et envoûtant. L’auteure dresse le portrait d’une jeune fille libertaire, lumineuse, solaire, astre rayonnant vivant dans un bourg reculé où règne une atmosphère noire, oppressante que Marie Gauthier dépeint avec maestria, un jeu d’écriture qui met en éveil les sens des lecteurs, en correspondance et en resonance avec l’éveil des premiers émois.



Un roman troublant mélange de sensualité, de sensations diffuses, de sentiments confus



Dans une France profonde Gil, la fille du cantonnier, travaille dans une supérette, c’est une jeune fille à la beauté charnelle vibrante qui brûle les regards et les corps, et suscitent les envies, sa liberté à elle, c’est ce jeu de séduction, ce désir qu’elle fait naitre dans les hommes, feu intense qu’elle attise. Reine des lieux qui laisse dans son sillage, un parfum de provocation. A peine sortie de l’adolescence voilà qu’elle s’ennuie, jeune ingénue qui n’a pas froid aux yeux et qui jettent son dévolu sur les hommes, qu’elle consomme avec une certaine frénésie et une flamme d’innocence, n’y voyant aucun mal.



Et puis, il y a Félix, ce jeune garçon fraichement débarqué dans ce bourg, qui est fasciné par ce corps qui ondule, Félix qui l’observe, l’épie même, qui devient son confident, qui l’accompagne dans ses ballades bucoliques, il l’aime, n’ose l’avouer, elle l’observe, l’apprécie, s’attache, mais il est jeune. Et elle, est dans une quête éperdue d’amour qu’elle pense trouver dans la frénésie de ses rencontres éphémères, et lui-même si il provoque un je ne sais quoi chez elle, reste« le jeune garçon » comme elle le surnomme, jusqu’à ce jour... le drame se profile à l’horizon.



Un roman d’apprentissage où le sablier du temps s’écoule, un temps qui est compté et qui laisse une question en suspens, vaut-il mieux vivre des instants intenses mais brefs ou privilégier le temps accompagné d’une certaine monotonie. Brûler et briller de mille feux ne serait-ce qu’un temps a un prix à payer. Reste à chacun de savoir si cela en vaut la peine.



Un livre que je vous recommande et attends vos avis.



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Court vêtue

Félix a quatorze ans et fait un stage durant l’été chez un cantonnier. Ce dernier l’héberge chez lui, avec sa fille Gil âgée de 16 ans. On ne sait rien des motivations de Félix pour l’entretien de la voie publique, par contre, on peut dire que la belle Gil l’inspire bien davantage. Il l’observe, l’épie lorsqu’elle laisse la porte de sa chambre ou de la salle de bain entrouverte. Mais pour Gil, Félix n’est qu’un gamin même si elle se prend d’affection pour lui. Elle travaille à la supérette du village et rencontre des hommes, beaucoup d’hommes, laissant Félix à ses tourments.

Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman mais la psychologie des personnages est bien campée, à l’exception peut-être de ce père, le « père au mégot » dont on ne connaitra jamais le nom et qui brille par son absence tout en étant toujours là.

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Court vêtue

Bien mérité ce Goncourt du Premier Roman.

Marie Gauthier nous met vite dans l'ambiance : un bourg ou un village, quelque part en France, un été torride. Félix, un gamin de 14 ans va faire un stage de travail chez un cantonnier qui habite seul avec sa fille, Gil.

Celle-ci a deux ou trois ans de plus que Félix, coquette, toujours vêtue d'une courte jupe, exposant au regard de tous ses longues jambes, ses jolis orteils dans des sandales à talons ou dans des Scholl. Pour Félix, s'en est beaucoup, il ne pense plus qu'à la jolie fille, jusqu'à la désirer, mais il n'est qu'un garçon de 14 ans.

Alors on le devine, la chaire est faible, un rêve peut se concrétiser.



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Court vêtue

Félix, quatorze ans, est placé un été chez un cantonnier par son collège pour un stage longue durée. Il vit chez le “père au mégot” et Gil, la fille de seize ans, s’occupe de la maison, du ménage et des repas. Elle travaille aussi à la supérette. Félix fait une fixette sur Gil mais elle ne le considère que comme “le Garçon” et se donne sans retenue à tous les hommes qui la désirent.

L’auteure délaye tout ça sur cent pages et ça nous donne le Goncourt du premier roman. Court vêtue est un roman “à la française” comme en voit treize à la douzaine avec des personnages creux qui se noient dans une absence d’intrigue. Ennuyeux et vain.
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Court vêtue

Une histoire dans un bourg où rien ne se passe.

Un jeune apprenti pour l'été chez le cantonnier taiseux et sa fille, Gil.

Gil entre tâches ménagères, travail et hommes, nombreux. Pourquoi ? Une vie trépidante ? De l'amour ? Du sexe ? Elle n'aura pas le temps de s'interroger.



J'ai ressenti l'ennui adolescent de mes étés, où l'on attend pas désespérément parce qu'on pense que ça va bouger un jour, alors c'est pas si grave cet ennui, cet immobilisme.

Belle performance que de restituer ainsi une atmosphère.
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Court vêtue

Moi aussi je suis passée à côté de ce roman .C’est court mais ennuyeux.

Il y’a trois personnages,Félix 14 ans, Gil 16 ans la fille du «  père au mégot « 

Il est difficile de s’attacher à eux car il n’y a aucun contexte.

Les sentiments sont suggérés et rarement clairement énoncés

Sinon c’est le thème du passage de l’enfance à l’âge adulte avec la découverte de la sexualité

il ne se passe pas grand chose et été la

La passivité du père au mégot est déroutante on voudrait comprendre pourquoi il la laisse sortir et pourquoi il ne s’inquiète si peu pour elle
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Court vêtue

Je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire...

Ce n'était probablement pas le bon moment pour moi.

L'auteur décrit bien les sentiments "du garçon" perdu, attiré, apeuré, exalté...
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Court vêtue

C'est un été torride, étouffant, écrasé de chaleur et sans beaucoup de perspectives pour Félix qui se retrouve placé chez le cantonnier d'un bourg pour apprendre un métier. C'est un garçon encore mal dégrossi, ni trop bête ni trop malin, à qui on donne comme compagnons "le père au mégot" (le cantonnier, un peu paresseux, un peu porté sur l'apéro) et sa fille, Gil (pour Gilberte) qui, de son fard à paupières à ses jupes légères, va tournebouler les sens du gamin.

Gil qui fait l'amour, tout le temps, avec tous ceux qui passent, juste pour voir, pour comparer, et qui bientôt s'émeut de ce garçon dont elle perçoit le trouble et la sincérité des émotions.

Un peu plus d'une centaine de pages pour un roman qui emprunte tant à Marivaux qu'à Japrisot (L'été meurtrier), qui explose de chaleur et de sensualité, en phrases courtes, en phrases qui suggèrent plus qu'elles ne disent... Il y a là l'émoi des premières amours, les corps qui s'évitent ou s'emmêlent, et une réflexion sur la sexualité (celle tendre et embarrassée de Félix, celle libérée, légère de Gil).

J'aime beaucoup les premiers romans, riches de promesses futures. Souvent le Goncourt du Premier Roman révèle des pépites d'auteurs à suivre absolument.

Ce roman-là ne déroge pas à la règle !
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Court vêtue

Félix, quatorze ans, part faire son apprentissage auprès d'un cantonnier, dans un petit bourg. Logé chez ce dernier, il fait la connaissance de sa fille Gil. Insousciante et légère, la jeune fille fait tourner la tête des hommes, elle deviendra très vite le premier fantasme de Félix. Portrait de deux enfants perdus, le temps d'un été dans un village où seule la rivière rafraîchie l'atmosphère.


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Court vêtue

Légère et "court vêtue" me laissait à penser que ce court roman allait laisser tomber ses pages comme la culotte blanche qui glisse le long des fines jambes de Gil, mais non. J'ai peiné à effeuiller l'histoire, peut-être pressée comme sous le lourd non-dit du patriarcat. Cette jeune fille volontaire semble baiser qui elle veut, et c'est heureux, et une grande part de l'intérêt du livre tient à cette évocation d'une liberté féminine, mais en laissant en suspension, en suspicion, les contraintes et violences éventuelles. C'est Pérette et le pot de crème, Cendrillon qui fait tout à la maison, et là-dessus toute une broderie de soie qui sous couvert de joie et de Félixité ressemble à un long blues amer au-dessus d'une rivière.
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Court vêtue

Court Vêtue est un livre court, qui se lit rapidement. Les phrases sont simples, courtes voire très courtes.

Le livre retrace l'été de deux jeunes adolescents. C'est l'histoire de Félix qui vient passer l'été dans le bourg et qui est subjugué par la mystérieuse Gil. Et celle de Gil qui est en quête de plus de liberté.

L'histoire laisse cependant indifférente avec un manque flagrant de péripéties. Il ne se passe rien, aucune aventure, aucun suspens.

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