Citations de Marie Jaffredo (29)
Changer le prénom de départ de l'enfant, c'est assumer le geste d'adoption.
Impression de vide
Rendez-vous une nuit d'hiver
La chaleur d'un corps
Un petit matin
Vapeur de thé parfumé
Bruit d'enfant qui dort
Ciel noir sur la ville
Avenues grises et bruissantes
Crépuscule glacé
À présent j’en suis sûre, Maman se tient à mes côtés. Quand je m’endors, quand je cuisine avec ma mamie, quand je respire les odeurs du jardin, quand j’écoute les mouettes là-haut dans le ciel, quand je marche pieds nus sur la plage, quand j’entends le chant des branches… Et aussi quand j’ouvre les yeux le matin.
Tu sais, ma petite fleur, rien sur notre terre n’est éternel… Tous les êtres, homme ou animal, doivent mourir un jour. C’est comme ça… Au printemps, les fleurs s’épanouissent, en automne, les feuillages rougissent, tombent, et en hiver, la neige recouvre tout… Puis chaque année, le printemps revient. Pourtant, un jour, comme pour ta maman, la mort arrive et l’être que l’on a beaucoup aimé retourne à la nature… Rejoignant ainsi les kamis des forêts, des rivières et des montagnes…
C’est vrai, même si ce spectacle ne dure parfois que quelques heures, il reste magique. Ces fleurs naissent et se fanent sous nos yeux. Un peu à l’image de nos vies en fait.
L'essentiel ici est de prendre son temps.
Moi, je ne suis pas triste, car ta maman et ton papi vivent désormais en moi. Ils m'accompagnent...Pour l'éternité...
(page 107)
Ca c'est vrai § Tu sais, je suis née ici et je n'en suis jamais partie, comme presque tous mes amis.
Pourquoi partir loin quand on est bien chez soi ?
(page 47)
Un kami est une sorte d'esprit. En fait les japonais pensent que les animaux, les éléments de la nature mais aussi les objets peuvent avoir une âme... Le vent ou le tonnerre, le soleil, les montagnes, les rivières et les pierres sont des kamis....Mais aussi les chutes d'eau, les rochers, les arbres, l'herbe et même les rizières...Sans oublier les chutes de neige, la pluie, les typhons, les inondations, les éclairs ou les volcans.
Pourtant, un jour, comme pour ta maman, la mort arrive et l’être que l’on a beaucoup aimé retourne à la nature…
Tu dois avoir le sentiment que son départ t'a rendu triste à jamais...Peut-être même penses tu ne plus avoir le droit d'être joyeuse comme avant...Pourtant, tu verras, petit à petit les souvenirs viendront combler le vide qui s'est creusé dans ton petit cœur blessé. Un matin tu te réveilleras et le sentiment de bonheur, que tu pensais parti pour toujours, sera là de nouveau.
(page 107)
Tu sais, ma petite fleur, rien sur notre terre n'est éternel...Tous les êtres, homme ou animal, doivent mourir un jour, c'est comme ça...Au printemps les fleurs s'épanouissent, en automne, les feuillages rougissent, tombent et en hiver, la neige recouvre tout...Puis chaque année, le printemps revient.
(page 93)
Tu sais, en ville, c'est toujours un peu compliqué de faire fonctionner ses sens...
Ici, il suffit de se promener, de prêter attention aux bruits, aux odeurs et de toucher ce qui t'entoure...Tu peux sentir le vent sur tes joues ou admirer les branches danser...Écouter le chant des oiseaux...Observer les écureuils ou caresser la mousse...Tu sens comme c'est doux sous tes doigts ?
(page 71)
Comme nous n'avons pas la chance qu'une rivière traverse notre terrain, ce chemin de pierres la symbolise ...et participe ainsi à l'équilibre du jardin.
(page 55)
Tu sais ,ma petite fleur ,rien sur notre terre n'est éternel ...tous les êtres ,homme ou animal ,doivent mourir un jour . C'est comme ça. Au printemps,les fleurs s'épanouissent,en automne,les feuillages rougissent,tombent ,et en hiver la neige recouvre tout. Puis chaque année ,le printemps revient .
Quand le vent souffle comme maintenant, il réussit à faire chanter les roseaux qui poussent sur la dune. Les jours de tempête on croirait entendre des violons...
(page 67)
L'adoption, c'est une histoire de destins qui n'avaient aucune raison de se croiser et qui pourtant se sont entrelacés, comme des lianes, autour de l'arbre familial. Parfois dans le fracas des branches qui essaient de grandir en cherchant leurs racines. Parfois dans la douceur des feuilles qui se calinent.
En effet, rapidement les Chinois nous entourèrent créant un véritable attroupement autour de nous !
Il ne semblait y avoir auccune animosité...
Les gens riaient et nous souriaient...
C'était étrange mais joyeux.