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Critiques de Marie Le Gall (54)
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La Peine du menuisier

Critique de Chloé Brendlé pour le Magazine Littéraire



Dans le Finistère, une petite fille rêve d'être « faiseuse d'anges ». Autour d'elle, les gens meurent souvent. Les vieux, mais aussi les enfants, ceux qui ont un nom et ceux qui n'en ont pas. Élevée au milieu de gens taciturnes, la fille, puis la femme, apprivoise leurs fantômes et cherche à retrouver le lien entre les « êtres en mouvement » et les autres, « figés, encadrés » sur les murs. Ou comment mettre des mots sur les images et recoudre, à travers les demi-aveux et l'imagination, un passé volé. Livre du père et du nom propre, ce récit délicat ne verse jamais dans le pathos ni le nombrilisme, et laisse affleurer, lentement, son drame.
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La Peine du menuisier

Beaucoup trop morbide à mon goût. Abandonné...
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La Peine du menuisier

Marie-Yvonne, jeune fille des années 50, grandit dans un petit village du Finistère, entouré de sa famille. Sa mère devient peu à peu sourde, sa grand-mère Mélie s'occupe de Jeanne, sa grande soeur souffrant d'un mal inconnu et son père, menuisier, se mure dans le silence.

Issue d'une grossesse tardive non souhaitée, Marie-Yvonne baigne depuis toujours dans une atmosphère de deuil et de mort. Elle porte les prénoms d'ancêtres mortes.



«Par tradition, il me donna le prénom composé de sa soeur asthmatique, morte en crise beaucoup trop tôt en laissant trois jeunes orphelines. C'était aussi le prénom de sa tante, la soeur de Tad, qui n'avait vécu que quelques années. «Marie-Yvonne», avait écrit l'employée. Enfin, puisqu'il fallait un second prénom, celui de la fille de ma marraine, Nicole, fit l'affaire. Asphyxiée par une fuite de gaz, elle s'était éteinte à six ans.»



La maison jouxte le cimetière et elle n'hésite pas à s'y promener, attirée malgré elle par la mort ; les décès rythment la vie du village et les portraits des défunts fleurissent les murs.



«Je retrouvais le cadre immense, le visage grandeur nature, le garçonnet de papier. Le rayon de son regard me fixait alors. J'étais debout sur une chaise, au même niveau que lui mais à bonne distance. Il m'envoûtait, je cherchais son mystère et restais sans réponse devant le pâle sourire, les yeux clairs habités d'une douce mélancolie. Sa trop grande gravité, qui ne correspondait pas à l'enfant espiègle qu'il avait été, me laissait penser qu'il pressentait son destin.»



Alors que Jeanne est sujette à des accès de cris et de rage, sa soeur est au contraire enfermée dans le silence et le mutisme du menuisier qui ne lui accorde que peu de mots.

Ses relations familiales sont constitués de non-dits et Marie-Yvonne doit rassembler année après année les indices, les bribes de conversation qui lui permettront de mettre à jour un secret sous-jacent qu'elle ressent malgré elle.



Ce beau roman, empreint tout du long d'une forte mélancolie, est loin d'être léger.

L'auteur nous offre surement une part autobiographique de son histoire. L'ambiance de village breton, baignant dans les traditions ,ainsi que la rudesse de la vie d'une famille modeste est parfaitement rendue.

On suit une jeune fille dans sa quête personnelle, une quête d'amour aussi qui n'est jamais nommé.



"J'étais la fille du Menuisier, je le savais. Jeanne, malgré sa folie, était plus normale que moi, côté filiation. Elle le nommait. Pas moi. Nous n'avions pas de mots l'un pour l'autre. Notre lien était un long fil continu que personne ne pouvait voir. Aucun mot ne s'y accrochait comme le font les notes sur une portée. Nous-mêmes en étions ignorants, seulement soupçonneux de sa présence tenace."



Son envie de percer le silence qui règne entre son père et elle même est emblématique des difficultés de communication entre un père et sa fille. Le père n'est jamais nommé que "le menuisier", le toucher est proscrit entre eux et cette mise à distance révèle bien leur peur à aller l'un vers l'autre.

L'écriture est superbe, très poétique et plonge le lecteur, par petites touches,dans le moi intime de cette jeune fille.



Malgré un thème très touchant, je dois pourtant dire que je n'ai pas été emportée par cette lecture.

Le texte est très bien écrit, l'atmosphère est envoutante pourtant je m'en suis vite lassée... Le récit n'avance pas (et pourtant je suis adepte de la littérature et du cinéma asiatique où il ne se passe rien ;) )

et j'ai été assez déçue par la révélation du secret de famille : tout ça pour ça...

Peut-être que le saucissonage de ma lecture y a été pour quelque chose mais je ne me retrouve pas dans le concert d'éloges lu ici et ailleurs sur ce roman... Bref une rencontre râtée...
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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La Peine du menuisier

Son père est une ombre solitaire, sa maison bruisse de silences et les murs de pierre suintent le mystère... La narratrice grandit dans une atmosphère lourde de non-dits. Pourquoi celui qu'elle appelle le Menuisier est-il si lointain ? Pourquoi sa famille semble-t-elle perpétuellement en deuil ? Elle aimerait poser des questions. mais on est taiseux dans le Finistère.



Livrée à ses doutes et à ses intuitions, elle écoute les murmures, rassemble les bribes. Tisse patiemment une histoire. Des années lui seront nécessaires pour percer le secret de son ascendance, mesurer l'invisible fardeau dont elle a hérité.



Mon avis :



un roman sur l'échec d'une relation père-fille, sur le "silence étourdissant" qui accompagne la peine du père.



Dans ce livre, d'abord l'histoire de la fille arrivée par hasard 19 ans après sa soeur folle et un petit frère décédé. Et le silence du père, toujours.



Puis, dans le dernier quart du livre, l'explication sur le silence du père et ses yeux tristes.



J'ai été sensible à la peine du père et à la douleur muette de sa fille.


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La Peine du menuisier

Comme le titre, je peine à définir mon ressenti, je suis prise entre deux eaux, d’un côté j’ai apprécié le style et de l’autre j’ai réellement peiné durant la lecture.



Cette ambiance constante morbide, ce froid entre le père et la fille, cette vie silencieuse, cette douleur et déchirure, ce mot qui revient trop souvent “mort” m’a littéralement glacé les os.



J’avais abandonné le livre aux environs de la page 70 …pendant quelques jours.



Puis j’ai lu quelques avis de la blogosphère, et là je me suis dit : “quel enthousiasme !” aurais-je vraiment loupé une œuvre magistrale ? je lis : magistral, bouleversant, émouvant etc... alors je me pose autant plus la question ????? sceptique pourtant mais mon courage me permit de reprendre la lecture , je traîne sans réel plaisir, hormis mon amour pour la Bretagne, et le style qui est fort heureusement de grande qualité.



Doucement, j’ai commencé à accepter ce climat pesant, tendu, de cette famille, les non-dits qui flottent comme une douleur éternelle, la psychologie relationnelle –père-fille'- m’a intéressée mais sans plus.



Un roman qui s’étire en longueur pour au final peu de débats, il me restera quoi de ce livre : un souvenir de Bretagne, une relation difficile voire inexistante d’un père pour sa fille.



J’apprends que vers la fin, un soupçon de cause à effet ! Des disparus prématurément qui auraient instauré ce climat… ou je n’ai rien compris au roman, ou cela ne m’intéresse pas de lire un livre entier pour ne pas avoir la révélation et la cause réelle du problème. Je suis restée en interrogation en refermant le livre, tant de pages pour au final ne pas obtenir le cœur du sujet. On tourne, on s’approche, doucement vraiment doucement puis frustration on ne sait pas vraiment le pourquoi du comment.



Ou sans doute la raison exposée ne me semble pas crédible , pourquoi cette petite fille n’a pas fait l’effort d’approcher son père ou ce père n’a pas su apprivoiser sa fille. A cette question je serai bien incapable de vous répondre réellement sans compromettre la vérité qui doit se trouver dans ce livre. Sans doute aussi j’aurais dû me contenter de lire ce roman comme un témoignage, un récit autobiographique, je ne sais pas du tout encore là ce n’est pas net dans mon esprit, serais-je trop exigeante dans mes lectures.



Je reste sceptique ou bien je suis complètement hermétique à ce genre d’histoire, j’ai du louper le coche sur ce coup là. Toutefois, j’ai fini le livre, car l’écriture est belle et la Bretagne, que dire de plus la Bretagne m’enchante donc j’ai craqué pour elle.



Mon avis ne remet pas du tout en cause la qualité de ce roman, simplement c’est mon ressenti personnel, ne voyez aucunement un avis négatif, car j’aurais aimé comprendre plus clairement cette relation difficile, j’aurais souhaité que tout s’éclaire comme par enchantement, et si un lecteur veut bien m’offrir sa lanterne je l’accepte volontiers, car je me suis perdue en chemin, tout simplement, dans les ténèbres de ces pages pourtant fort bien écrites. L’alchimie : écriture + histoire n’ a pas opéré cette fois ci. J’en suis navrée. J’attendrais le prochain livre de cette auteure voilà tout pour me régaler pleinement de sa plume.




Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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La Peine du menuisier

j'ai beaucoup aime ce livre, il nous tiens, comme un policier, en haleine jusqu'à la fin sans aucune sensation de répétitions.

inutile de dire aussi qu'il est très attractif de lire un livre qui nous renvoi a des coins que l'on connait.....

bref a lire absolument !
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La Peine du menuisier

C’est l’histoire d’une enfance, celle de Marie-Yvonne auprès de ses parents, en Bretagne, région dont la langue résonne au fil des pages. C’est l’histoire d’un amour silencieux qui unit deux êtres : la narratrice et son père, surnommé « le Menuisier », à défaut d’un tendre « Papa » que leur relation si particulière n’a jamais autorisé. C’est l’histoire d’une enfance parsemée des petites joies traditionnelles – la douceur d’une grand-mère, le goût des bonbons, les pas sur le sable – mais une enfance sur laquelle est venu se poser le voile de la mort. Et c’est là où le bât blesse. Si j’ai trouvé ce roman extrêmement bien écrit et prometteur (c’est le premier roman de Marie Le Gall), je l’ai trouvé très sombre et quelque peu lassant. La mort y est omniprésente, elle emporte les vivants et s’expose dans des cadres en bois. La narratrice nous laisse espérer une révélation capitale, c’est ce qui pousse d’ailleurs le lecteur à tourner les pages, mais cette révélation, qui finit par arriver, est particulièrement décevante.

Une jolie langue donc, mais un roman dont je ne garderai sans doute pas longtemps le souvenir.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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La Peine du menuisier

Un roman qui relate la relation de l'auteur avec son père : le menuisier qu'elle n'appelera jamais Papa

Un sujet bien difficile qui nous indique les relations prents/enfants dans la campagne bretonne, les choses cachées, les non-dits, les relations avec les hommes, la mort, sa soeur Jeanne

Un témoignage bouleversant, pudique, réel dans lequel on se retrouve, du moins dans lequel je me retrouve, mon enfance, mes grands parents, les choses non dites....
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La Peine du menuisier

Il s'agit bien sûr d'un de ces nombreux romans qui évoquent les non-dits, les lourdeurs, les secrets de famille. c'est plein de mystère et de silence... mais en fin de compte on s'ennuie un peu. Qui est ce père? qui est cette fille? On a quelquefois envie de rugir, d'exploser!
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La Peine du menuisier

Si on aime les lourds secrets de famille dans l'univers secret et taciturne de la Bretagne d'antan, alors on peut lire ce roman autobiographique....mais, pour moi, il y a vraiment un trop-plein de morts et de sombre silence.Me suis ennuyé....
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La Peine du menuisier

Marie Yvonne n’est pas un bébé désiré, elle est arrivée tardivement dans une famille qui ne l’attendait pas. Quand elle nait, son père a déjà cinquante deux ans et sa sœur, Jeanne, 18. Jeanne qui déficiente mentalement même si aucun mot n’est donné sur son état. Dans la famille, on compte également Louise, la mère et Mélie la grand-mère.



Marie, alors qu’elle est encore très jeune, se découvre une famille particulière, un père présent mais inexistant, qu’elle n’ose nommer papa et qu’elle appelle le Menuisier, une mère et une grand mère silencieuse. Elle est certaine que ce silence cache un grand et lourd secret. Elle grandit dans une maison remplie de photo de défunts, elle parcourt et admire les cimetières et pourtant pour satisfaire le Menuisier, elle travaille dans à l’école.



Par convenance familiale, elle devient elle aussi taciturne, elle ne laisse échapper aucune émotion, elle n’ose poser aucune question. Elle est pourtant obsédée par le silence et laisse trainer ses oreilles afin de découvrir ce que cache cette morosité.



L’ambiance de ce roman est très lourde, très noire, la mort rode à chaque page. Marie Le Gall a une écriture délicate et sensible, nous sommes dans le Finistère dans années 1950, le roman est parsemé de mots bretons (un glossaire existe pour les non initiés). J’ai trouvé ce roman élégant mais cependant un peu trop long, rapidement j’ai eu l’impression de tourner en rond. Cette sensation est accentuée par le fait que ce roman est constitué d’un seul et long chapitre qui semble interminable.



Un roman qui nous plonge dans la Bretagne des années 1950, des personnages et des paysages typiques à ouvrir uniquement si vous voyez la vie en rose.



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Le sel de la Bretagne

#LeSeldelaBretagne #NetGalleyFrance

Je remercie NetGAlley et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de lire ce livre. Joli témoignage d'amoureux de cette région. Que ce soit avec la foi, une pâtisserie, un souvenir d'enfance, un bol à oreilles, ou tout simplement avoir mis en mots la sensation ressentie la première fois qu'ils y sont allés, les auteurs regroupés dans ce recueil ont ce point commun si fort, ils aiment cette terre, si particulière et si belle. Certains de ces textes m'ont parlé, je ne suis pas bretonne, mais moi aussi j'ai ressenti cette impression de me sentir en paix, comme à la maison lorsque je m'y suis rendue.
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Le sel de la Bretagne

Le sel de la Bretagne est une invitation à voyager dans le temps et dans les souvenirs d’auteurs du terroir.

Quand un collectif partage ses souvenirs, ses anecdotes, ses histoires. Tout vit, s’empreint de nostalgie, d’humour, de beauté.

Jusque là, la Bretagne c’était une terre de légendes, Brocéliande, l’ankou, les druides, le Triskel. Mais aussi l’océan, ses tempêtes, ses marées ( quel mystère pour une méditerranéenne). Et ensuite, Pêcheurs d’Islande, Bécassine, la musique.

Mais le temps de cette lecture, j’ai découvert une autre bretagne, grâce à ce collectif, ce pays s’est matérialisé avec ses peintres au printemps, son millefeuille du Faou,… je ne cite pas tout. Et le fou-rire que m’a fait prendre Yann Queffélec avec Météo.

J’en ressors avec l’envie de visiter tout ces lieux, qui m’ont séduite, à travers les récits de ces auteurs

Merci Les Presses de la Cité pour ce dépaysement.

#Le sel de la Bretagne#NetGalleyFrance

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Le sel de la Bretagne

36 auteurs. 36 textes. 36 souvenirs. 36 expériences. 36 émotions. 36 Bretagne.



Je trouve vraiment que l'éditeur Presses de la Cité a eu une merveilleuse idée pour les 60 ans du Prix Bretagne.



Bretonne de naissance et encore plus de cœur, je suis heureuse d'avoir pu livre cet ouvrage.

Bien sûr, certains textes m'ont plus parlé que d'autres, mais j'ai apprécié d'entrer dans le cœur breton de chacun des auteurs.



Ouvrez ce recueil, et vous découvrirez la Bretagne.

Celle d'avant. Celle d'aujourd'hui. La magie des légendes et des lumières. Les souvenirs d'enfance gravés au fond de son cœur. Les émotions ressenties quand on se sent enfin au bon endroit...



Ouvrez ce recueil, et vous ne pourrez qu'avoir envie de découvrir chacune de ces Bretagne.
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Le sel de la Bretagne

L’idée est délicieuse de nous donner à ouvrir les fenêtres des souvenirs de 36 écrivains, artistes ou autres personnages publics, majoritairement d’origine bretonne et, par là-même, pour certains d’entre nous, d’ouvrir notre propre fenêtre sur nos souvenirs.

L’ouvrage « Le sel de la Bretagne » agit comme une madeleine de Proust. Mais, si on voulait coller plus au lieu, plutôt que de madeleine, il faudrait plus évoquer un kouign-amann, les crêpes et la coiffe de notre grand-mère, un plateau de fruits de mer, du cidre bu entre copains…



Des coquillages, des tessons de verre polis ramassés sur le sable, les promenades sur la plage, les retours d’école, ces rencontres amicales qui forgeront l’adulte en devenir, une maison d’enfance ou de vacances, ces légendes, ces lieux magiques, celtiques, d’une beauté à couper le souffle ou tout simplement parce qu’ils sont l’essence d’une certaine période de leur vie… voilà autant de souvenirs qui ont pu s’imprégnés en eux.



Que ce soit Jean-Paul Hoffmann, George-Olivier Châteaureynaud, Hervé Jaouen, Alan Stivell, Yann Queffélec, Marie Sizun, Charles Le Quintrec, Philippe Le Guillou, Kenneth White, et bien d’autres, tous nous racontent en 4-5 pages leur souvenir le plus marquant, l’endroit, l’anecdote ou l’impression, révélateur de leur ancrage en Bretagne ; révélateur de leur amour pour cette région.

On éprouve une certaine curiosité à découvrir le récit des uns et des autres, à découvrir ce qui les a marqués, ce qui fait l’identité de la Bretagne à leurs yeux, ce qui fait leur identité. Selon le style, l’histoire et la réminiscence, les émotions et plaisirs varient comme au rythme des vagues. Entre mélancolie et sourire… Entre tristesse et crève-cœur pour ceux qui ont dû quitter leur région natale, leur région de cœur justement. On se sent nous-mêmes transportés (en partie influencés par l’appréciation plus ou moins grande pour le narrateur).



On pioche, on ramasse ces petits cailloux, ces bribes de souvenirs et comme par magie, on a la mer sous les yeux, les vagues qui se brisent sur les rochers, les tempêtes, des odeurs, la vue du clocher du village, les sourires de nos aïeuls, nos propres souvenirs qui rejaillissent.

Ces récits nous éveillent des envies de découvrir plus avant certains de ces narrateurs, de lire d’autres de leurs récits, et bien entendu, des envies bretonnes, certains coins de paradis, même sous le crachin, de retrouver ces légendes, la lande, la mer…



De ces récits, on récolte la sève, tout le sel de la Bretagne.



‘’Tous les marins qui se souviennent

Des barques qui jamais ne reviennent

Ont une envie de la mer quand même au fond des yeux…’’

(extrait de la chanson "Ma Bretagne quand elle pleut- de Jean-Michel Caradec)

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Le sel de la Bretagne

Pour qui ne connait pas la Bretagne comme moi, voici un recueil pour la découvrir à travers des poèmes, des courts, des invitations, des descriptions, des souvenirs partagés...

L'avantage de ce recueil se trouve aussi que tous ces textes réunis s'adressent également à ceux qui connaissent cette région et même à ceux qui la connaissent peu.

36 auteurs, romanciers, nouvellistes, essayistes, poètes nous offrent quelques lignes suffisamment intrigantes et attirantes pour nous donner envie d'aller plus loin à la rencontre de cette belle région entre esprit sauvage et civilisation.

Une superbe découverte.
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Le sel de la Bretagne

Un recueil de divers textes écrits par 36 auteurs ayant tous un lien avec la Bretagne : des souvenirs pour la plupart, des poèmes, des récits d'odeurs, de sons et d'images mais aussi sur des objets et des goûts qui la représentent !



Nul besoin de connaître la Bretagne pour être touché par ces mots qui respirent l'amour, le bien-être, l'apaisement ou l'envie d'y retourner et s'y lover ! La Bretagne me manque et j'ai plongé avec délectation dans ces récits qui pour la plupart m'ont parlé !



Ne vous attendez pas à un fil conducteur narratif, ce sont textes d'émois et de sensations personnels et n'ont pas la prétention de donner dans la littérature, uniquement celle de partager la passion pour un pays, si beau et si riche !



#Leseldelabretagne #NetGalleyFrance
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Mon étrange soeur

A partir de photos, souvenirs et intuitions, l'écrivaine retrace le destin de sa soeur aînée internée en asile psychiatrique. Pudique et bouleversant.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Mon étrange soeur

MON ETRANGE SŒUR DE L’AUTEUR MARIE LE GALL 214 PAGES EDITIONS GRASSET JANVIER 2017



UN LIVRE EXCELLENT



Résumé :





La narratrice évoque la vie d'un personnage qu'elle nomme "la soeur", à la fois proche et inaccessible car un destin tragique l'isole du monde des êtres dits "normaux". Dix-neuf années séparent ces deux soeurs. Après une naissance difficile en juin 1936, l'aînée restera fragile. Les bombardements de la ville de Brest en 1941 marqueront à jamais cette petite fille. Ses parents tenteront en vain de la "socialiser" et les médecins de la soigner. Seule la naissance de sa petite soeur parut donner un sens à sa vie. La narratrice raconte ce que fut cette vie, l'errance de "la soeur" dans les différents hôpitaux où elle vécut jusqu'à sa mort. Elle s'interroge sur ce destin douloureux mais parfois loufoque. Sa recherche aboutit à une hypothèse, un doute qui la hante depuis toujours et ne se confirma qu'à la mort de son aînée.



Mon avis :



Un récit qui déclenche beaucoup d’émotions.



Dans cette lecture, j’ai essayé de me mettre dans la peau de ces deux sœurs si différentes. La douleur, la détresse, l’amour qui se dégagent de ce livre…



Une mère qui a eu une enfant spéciale, une sœur qui va passer la majeure partie de sa vie en psychiatrie, hospice : des endroits qui donnent froid dans le dos. Cette famille va être broyée à cause de la maladie mentale de cette femme. Elle ne vivra jamais comme tout le monde et la maisonnée non plus !



La benjamine passera son existence à épauler sa maman, sa frangine et à se sacrifier… Le courage que la narratrice puise est incroyable. Cette histoire vécue donne à réfléchir sur les valeurs de la vie. Elle est très bien écrite et donne des pincements au cœur.



Un roman à ne pas laisser de côté, je le redis, il est vraiment émouvant.



Comment ne pas aimer ces trois femmes…



Go en librairie absolument !

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Mon étrange soeur

Une soeur (très) aînée, sur laquelle une chape de plomb et de mensonges est posée dans l'histoire familiale. Une soeur différente, qui fait honte et dont on ne parle pas.



La narratrice (puisque ce livre est nommé roman, jouant encore une fois sur l'ambiguïté des récits pseudo personnels) s'aventure en aveugle sur les traces d'un passé silencieux pour comprendre les raisons médicales, le comportement parental, et le parcours de "La Soeur" à la fois si proche et inaccessible.

Cette "innocente", qui va devenir immaîtrisable, et qu'on éloignera pour le bien de tous, à défaut du sien propre.



Les faits se situent dans les années d'après-guerre et la narration se poursuit sur une cinquantaine d'années.. Les souvenirs se mêlent à de possibles interprétations. Car ce qu'on ne sait pas est imaginé, interprété. le récit se fait lyrique dans son approche psychologique, use de nombreuses métaphores. Il en est adouci, moins clinique, mais l'ambiance reste pesante et profondément triste.

À raison ...quand le voile se lève, que les faits semblent étayés et que le choix familial explique les raisons du silence de bretons taiseux.



Au fil des pages apparaît une introspection de la part de la "petite soeur", une véritable analyse de soi, mêlant les sentiments de pitié, de rejet, de culpabilité, de compassion et de désir de rédemption par son assistance contrainte mais assumée dans les dernières années de vie.



Roman puissant, infiniment sombre et remarquablement écrit, ancré dans l'identité bretonne, fière et chrétienne

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