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4.39/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Siliştea-Gumeşti , le 05/08/1922
Mort(e) le : 16/05/1980
Biographie :

Encouragé à ses débuts par Eugen Lovinescu, Marin Preda est un romancier talentueux qui, à ses débuts, dû faire des concessions au réalisme socialiste. Par la suite, ses premiers chefs d’œuvre sont publiés dans les années cinquante ("Les Moromete"). Certains de ses romans sont très critiques envers le régime communiste et il meurt dans des circonstances suspectes, alors qu'il était connu pour ses relations glaciales avec les autorités.
Il fut brièvement marié à Aurora Cornu.

Source : Goodreads
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Pendant ce temps il réfléchissait lui aussi et bientôt il fit une autre découverte, à savoir que pour ses frères et ses sœurs l’école était quelque chose d’absolument étranger et lointain ; ils n’en connaissaient pas l’utilité sur terre et ne voulaient même pas la connaître. Cette découverte l’attrista un peu pour sa mère. Il aurait désiré qu’elle sût lire et qu’elle fût contente, elle aussi, comme il était content quand un livre lui tombait dans les mains et qu’il le lisait. La découverte lui fit ensuite éprouver du mépris et de l’inimitié pour ses frères et ses sœurs. Non seulement ils ne désiraient pas apprendre, mais ils essayaient même de lui donner à comprendre que s’il le désirait, cela ne changerait pas leur opinion sur lui. Son père avait les livres en estime, mais pas au point de comprendre qu’ils pouvaient être tout pour quelqu’un.
Ayant fait ces découvertes, Niculaie se rendit compte qu’il devait absolument, à tout prix, quoi qu’il arrivât, quitter le village et poursuivre ses études, et la découverte lui parut si révélatrice qu’il la communiqua sans hésiter à son père.

(traduction de Dolores Toma)
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La disparition de l'amour est un miroir retourné, on n'y voit plus rien, on le regarde en vain. Les gestes ne s'y reflètent plus, plus personne ne lui répond. On est seul.
[Dispariţia iubirii e ca o oglindă întoarsă, nu se mai vede nimic, te uiţi zadarnic în ea. Gestul tău nu se mai reflectă, nu-i mai răspunde nimeni. Eşti singur.]
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J'ai été tenté un instant de le jeter [le manuscrit] au feu. Et pourtant, je me suis dit qu'il fallait que je le laisse exister. Nombre de mes semblables pensaient probablement pareil, ont comme moi jubilé, ont souffert et ont été heureux. Pareil. Ce mythe du bonheur par l'amour, de cet amour décrit ici, et non de l'amour du prochain, n'a pas cessé et ne cessera jamais d'exister sur notre terre, autrement dit de mourir et de renaître perpétuellement. Tant que ces marches que je monte et descends, d'autres, innombrables, les monteront et les descendront, ce livre en témoignera à tout moment: s'il n'y pas d'amour, il n'y a rien !
[Am fost ispitit, o clipă, să-l [manuscrisul] arunc în foc. Şi totuşi, mi-am spus, trebuie să-i dau drumul să meargă. Mulţi dintre semenii mei au gândit poate la fel, au jubilat ca şi mine, au suferit şi au fost fericiţi In acelaşi fel. Mitul acesta al fericirii prin iubire, al acestei iubiri descrise aici şi nu al iubirii aproapelui, n-a încetat şi nu va înceta să existe pe pământul nostru, să moară adică şi să renască perpetuu. Şi atâta timp cât aceste trepte urcate şi coborâte de mine vor mai fi urcate şi coborâte de nenumăraţi alţii, această carte va mărturisi oricând : ...dacă dragoste nu e, nimic nu e !... ]
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Il n'en faut pas plus pour se rendre compte d'un éloignement: des yeux qui ne voient pas, une bouche frappée d'un mutisme absent, une laideur du visage observée avec stupéfaction, le constat qu'il n'y a rien à dire et qu'il faut comprendre précisément ce qu'on voit sans illusion, c'est cela, il n'y aura plus rien d'autre, même si jadis il y eut quelque chose.
[Nu e nevoie de mai mult ca să-ți dai seama de o înstrăinare: ochi care nu te văd, gură lovită de un mutism absent, o urâțenie a chipului pe care o observi stupefiat, sugestia că nu e nimic de spus și că trebuie să înțelegi exact ceea ce vezi și să nu-ți faci iluzii, asta e, altceva nu va mai fi, chiar dacă altădată a fost ceva.]
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Fiindcă nu e așa de ușor cum cred unii, că poți să fii un scriitor mare pentru douăzeci de milioane de locuitori. Unii chiar și cred că au aceste douăzeci de milioane în buzunar ; iar pe alții nici nu-i interesează, ca și când ar scrie pentru pereți... Jocuri de cuvinte în care străduința de a nu spune nimic ar trebui admirată, dacă n-ar fi semnul unei grave confuzii a spiritului... Unii au fugit împinși de demonul afirmării persoanei lor, ca și când ai putea afirma persoana ta... Pe mine nu mă interesează persoana mea, sau a oricui... Mă interesează mama, tata, curtea natală, a mea, a celor despre care scriu și a voastră pe care vă disprețuiesc... Cum vom putea, altfel, trăi o clipă sublimă pe acest pământ pe deasupra scoarței lui inundată de soare și de vânt înainte de a dormi cu țeasta înăuntrul lui, unde nu e nici lumină, nici verdeață dacă am oferi lumii doar spectrul singurătății noastre?
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Certes, le poids du temps commençait à peser sur lui, il avait vingt-six ans et une partie de sa vie s’était écoulée plutôt sous terre et dans les marais, à creuser des trous et à préparer des embuscades, et il était possible qu’il meure avant de voir la fin de la lutte et de respirer l’air de la liberté, mais il était possible que ces huit années n’aient pas aussi profondément marqué l’ennemi, la vie avait coulé aussi pour les adversaires, et huit années ne sont pas une bagatelle, d’autant plus que beaucoup dès leurs avaient aussi laissé leur vie dans ces lieux et parfois dans des tortures tout aussi atroces que celles qu’ils infligeaient là où ils passaient (car c’étaient eux qui, les premiers, s’étaient montrés sans pitié, jetant de leurs avions de l’essence sur les villages et les gens et les faisant brûler comme des torches ; c’est alors qu’on avait commencé à tendre des pièges sur leurs chemins de patrouille, aussi spectaculaires que les flammes d’un incendie, mais non moins sinistres sous leur apparence inoffensive, des trous, par exemple, couverts d’un panneau bien camouflé, aussi sensible qu’une balance, qui s’affaissait soudainement dès que le pied le touchait et au fond desquels le corps de celui qui tombait était accueilli par des pointes aiguës de bambou qui lui déchiraient les reins et les entrailles, et dont on n’entendait même pas les hurlements).

(p. 225)
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Dar te întreb eu acum: de ce totul trebuie trăit? De ce totul trebuie consumat? N-ajunge că sîntem siliți să mîncăm? Trebuie să ne mîncăm și sufletele? Unde scrie asta? Adică cum, nu putem păstra în sufletul nostru și lucruri netrăite? Trebuie neapărat să înghițim tot ce e pe lume? De ce? Ca să avem pe urmă ce vărsa în mormîntul în care o să fim băgați? E o veche întrebare a mea la care rămîn..Am iubit o fată! Nu-mi ajunge? De ce trebuie alta? Și acum ascultă: Am vrut o dată să schimb lumea! Nu-mi ajunge? De ce trebuie s-o iau de la cap și să merg pînă în pînzele albe?
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Voltaire n'est plus d'actualité, pas plus que Goethe… Jardine l'homme, assèche ses marais mais pas de l'extérieur et fais de ton mieux… C'est ta passion secrète, donne-lui libre cours…
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Ensuite, Moromete tendit à la fille la couronne et les livres.
– Prend ça et mets-les-lui quelque part, le pauvre, quand je l’ai vu sur cette scène, là-bas, j’en ai eu le cœur brisé parce qu’il ne dit jamais rien. Moi qui croyais qu’il allait redoubler…
– Vrai, père ? Il a eu le premier prix ? Tu ne plaisantes pas ? demanda la fille avec méfiance.
De la terrasse, Niculaie regardait son père et sa sœur avec des yeux fiévreux. Il ne tremblait plus et il se tenait immobile sous la couverture, écoutant. Ilinca se tourna vers lui et lui demanda :
– C’est vrai, dis ?
Mais le malade ne répondit pas. La fille entra dans le vestibule, pendant que Moromete, étonné et troublé par l’événement inattendu, s’assit silencieusement près de l’enfant qui, peu de temps après, retomba dans le délire.

(traduction de Dolores Toma)
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"Dans un village", fruit d'un talent déjà épanoui, précise l'orientation de l'auteur qui s'attache à analyser les phénomènes sociaux de son temps, à la campagne. Le livre traite d'un épisode particulièrement marquant de la vie des paysans, au cours des années 1949–1950, c'est-à-dire l'époque de la formation des premières exploitations agricoles collectives. L'action se déroule dans l'espace d'une seule journée, ce qui ne réduit en aucune façon les vastes perspectives de changements, changements décisifs dans la vie des paysans.
(extrait de l'avant-propos)
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