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4.26/5 (sur 47 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Inukjuak , le 24 Mai 1941
Mort(e) à : Inukjuak , 2020
Biographie :

Markoosie Patsauq est un écrivain inuit du Canada, né en 1941 dans la toundra près d’Inukjuak dans le Nunavik (Nord-du-Québec) au sein d’une famille semi-nomade, à une époque où le mode de vie traditionnel est encore possible. Il devient pilote d’avion, se fait connaître dans le monde entier par ses textes de fiction et ses autres écrits, puis joue un rôle politique en tant que leader communautaire. Il est décédé en 2020.

On connaît notamment Markoosie pour avoir écrit Le Harpon du chasseur, qui est le premier roman québécois inuit publié au Canada. La version originale inuktitute de ce roman est parue pour la première fois en 1969 dans le bulletin autochtone Inuttituut. Ce livre est l'un des premiers romans québécois inuits à avoir été traduit en plus d'une langue.

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- "Kamik, chasseur au harpon", de Markoosie Patsauq,chez Dépaysage. Kamik, chasseur au harpon est un roman fondateur de la littérature inuite canadienne. C'est le récit haletant d'une chasse à l'ours qui nous ouvre à l'univers âpre et sauvage des grandes étendues de glace. Terrible et beau, un texte traduit pour la première fois de l'inuktitut. A découvrir absolument ! https://www.librest.com/livres/kamik--chasseur-au-harpon-markoosie-patsauq_0-6966834_9782902039128.html

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En 1941, le gouvernement fédéral a commencé à assigner un numéro à chaque Inuit-e. Ces numéros se retrouvaient sur des disques d'identification - qui n'étaient pas sans rappeler les plaques pour les chiens - et devaient être portés autour du cou. L'ujamik («collier») de Patsauq indique qu'il a été enregistré dans la région à l'est de la baie d'Hudson. Suite à la mise en place d'un nouveau programme gouvernemental contraignant les Inuit-e-s à adopter des noms de famille, souvent ceux de leurs pères ou de leurs grand-pères, le système des disques est abandonné en 1972.

[Extrait de la préface de Valérie Henitiuk, universitaire et par ailleurs co-traductrice de cette réédition entièrement nouvelle en langue française, publiée chez dépaysage en 2020]
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Les chasseurs, exténués, se reposent à nouveau. Ils se sont couchés là, à même la neige, et ne font aucun bruit à part celui de leur respiration. Kamik a sommeil et s'endort sur place, le visage contre la neige. Mais ses muscles fourbus lui font si mal qu'ils le réveillent. Il se tourne sur le dos et voit les étoiles dans la nuit tombée. Il y a de si belles choses à voir en ce monde, se dit-il, mais c'est un monde de froid glacial et de famine. Puis il voit aussi des aurores boréales. Il se demande ce qui les fait apparaître et pourquoi elles apparaissent à cet endroit précis. Le monde peut vous donner de belles choses à voir tout en vous faisant mourir de faim.
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Comme les chiens se mettent à hurler, les chasseurs sont tous réveillés au même moment. Ils sont encore là, à l'intérieur de leur iglou, lorsque quelque chose le réduit en morceaux. Tous entendent alors un grand bruit. Le grondement d'un ours blanc. Kamik comprend que l'animal est arrivé jusqu'à eux. On lui a raconté que les ours détruisent les iglous d'un seul coup de patte. Il se rend compte que cela vient d'arriver au leur. Ecrasé par les blocs de neige, il essaie en vain de se relever. Quand il y parvient au prix d'un grand effort, il saisit son harpon et se retourne.
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L’ours qui est venu ici n’a certainement pas toute sa tête. Il doit être malade, car je n’ai jamais connu d’ours qui s’approche des hommes uniquement pour se battre avec les chiens. Je pense qu’il a attrapé des vers qui rendent fous. Lorsque les chiens et les renards ont ces vers, c’est ce qui arrive : ils perdent la tête et deviennent dangereux. Peut-être que cet ours les a aussi attrapés. Si c’est le cas, il va semer la terreur. S’il s’est abattu avec un autre ours, cet adversaire sera infecté aussi. Et si d’autres ours attrapent les vers, ils vont tuer beaucoup d’hommes, de chiens et d’animaux.
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Kamik a sommeil et s'endort sur place, le visage contre la neige. Mais ses muscles fourbus lui font si mal qu'ils le réveillent. Il se tourne sur le dos et voit les étoiles dans la nuit tombée. Il y a de si belles choses à voir en ce monde, se dit-il, mais c'est un monde de froid glacial et de famine. Puis il voit aussi des aurores boréales. Il se demande ce qui les fait apparaître et pourquoi elles apparaissent à cet endroit précis. Le monde peut vous donner de belles choses à voir tout en vous faisant mourir de faim.
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Kamik se rappelle alors le coup de harpon qu'il a donné à l'ours qui a tué son père. Il a porté ce coup le premier, avant tous les autres. De ce fait, cet ours est bien sa prise.
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Malgré la fatigue, les hommes marchent sans relâche. Il fait froid, mais ils commencent à avoir très chaud. Kamik ferme la marche. Il a si chaud qu’il prend de la neige dans sa main et l’étale sur son visage. « La neige est ce qui fait le moins défaut sur ce territoire », se dit Kamik. « Il y en a partout ».
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Ils essaient maintenant de dormir. Kamik n'y parvient pas. Il repense à l'ours qu'ils pourchassent. Où le chercheront-ils demain ? se demande-t-il. Qui l'ours tuera-t-il la prochaine fois ? Et pourquoi les êtres humains ne peuvent-ils pas mener une vie simplement heureuse ?
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Ce que tu as vécu est triste, mais pense à l'avenir.
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Le vent est si fort qu’on l’entend même à l’intérieur de l’iglou. A l’évidence, partir à la chasse est toujours impossible. La tempête de neige dure depuis trois jours.
L’homme nommé Salluq sait que, si le temps ne s’améliore pas bientôt, leurs réserves de nourriture seront encore vite épuisées, et qu’ils auront de nouveau faim.
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