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4.06/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 29/11/1956
Biographie :

Martine Maury est une romancière française, professeur de lettres en Normandie, auteur de romans historiques ancrés dans sa région natale, le Cantal.

Source : Catalogue de la BNF
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
En effet, je trouvais la musique de Mozart fort belle et fort nouvelle : le ton du premier acte me parut gai et vif ; il sut capter mon attention et me distraire de mes ennuis. Comme je vous en fis part alors, je pris plaisir à ce spectacle, même si les acclamations du public sans-culotte troublèrent continuellement les parties du Figaro. Vous ne l’ignorez pas, chère musicienne : plus que sa voix qu'il avait passable, c'était son personnage qui lui valait cet enthousiasme peu médiocre ! Et lorsqu'on arrêta la musique pour lui laisser dire sa fameuse tirade, je crus bien que les balcons allaient s'écrouler sous les piétinements exaltés du public. Je me surpris moi-même, il est vrai, à applaudir avec eux ; cette noblesse "qui s'était donné la peine de naître et rien de plus", avait si peu à voir avec la nôtre !
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– La composition s’apprend, lança Saint-Saëns avec la désinvolture du virtuose. Rien de bien sorcier. Ce n’est qu’une question d’équilibre. Mais vous en connaissez les rudiments si je ne me trompe. Où l’avez-vous apprise ?
– Oh ! Je n’ai pas eu de grands maîtres, bredouilla Cécilia, de plus en plus embarrassée. Je jouais Bach sur l’orgue de mon couvent… Et Florentin m’apprenait…
– Organiste également ! l’interrompit-il. Voilà qui est intéressant ! Si vous avez eu Bach sous les doigts, alors vous avez eu le plus grand des maîtres ! Quelles pièces en particulier ?
– J’aime beaucoup la Fantaisie en sol mineur, essaya Cécilia, rassérénée d’entrer dans un débat plus technique.
– Et vous avez raison ! Quelle puissance d’évocation il y a là dedans ! Quant à moi, je préfère les cantates, d’une construction pure…
Et la conversation se poursuivit à bâtons rompus, laissant la jeune femme étourdie. Surtout elle était éblouie que le grand Saint-Saëns l’ait distinguée et lui ait parlé musique d’égal à égale, comme à un confrère. Un peu de son rêve se réalisait : elle entrait dans le milieu de la musique, oubliait qu’elle était femme.
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En revanche, Adrien, un quatrième, se ratatine de plus en plus à sa table. Constatant qu’il ne faisait pas de progrès, j’ai convoqué les parents, des collègues du lycée technique voisin.
- Adrien n’est même pas capable de me réciter un texte de six lignes !
- Oui, oui ! Quand on a vu la note, on l’a fait retravailler. Et pas d’ordinateur !
- Parfait, approuvai-je.
- Vous savez, Adrien a toujours eu des problèmes de mémoire, me
confie la mère.
- Et d’orthographe ! renchérit le père. Pourtant on lui fait faire une dictée tous les soirs !
Mon Dieu ! Le pauvre gamin ! Après le collège, l’école des parents ! Et quand est-ce qu’il joue, le malheureux ? Il faut que j’essaye de les freiner dans leurs ardeurs !
- Vous savez, l’orthographe n’est pas un problème simple. Il y entre une bonne part de psychologie, liée à l’adolescence. Alors, je ne sais si des dictées quotidiennes sont bien efficaces…
- Au moins peut-il entraîner sa mémoire, affirme le père. Ça se fait à tout âge. Le week-end, je lui fais apprendre une page de l’annuaire téléphonique.
Les misérables ! Martyriser ainsi ce pauvre petit ! Et des collègues encore ! Comment leur faire entendre raison, sans leur dire qu’ils sont des bourreaux ?
- Je ne suis pas d’avis que le surcroît de travail personnel soit une solution. Laissez-le seul responsable de ses devoirs. Et s’il doit « se planter », ça lui apportera beaucoup plus que toutes les remontrances ou exercices que vous pourriez imaginer.
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– Pour quel jour faut-il que j’annonce madame la baronne à mon pacha ?
– De grâce, Sakis ! s’exclame l’intéressée. Quitte ce ton cérémonieux à mon égard ! En France, nous n’avons plus l’habitude de tant de pompe, depuis notre révolution ! Et ne sommes-nous pas appelés à nous voir beaucoup désormais ?
Le Grec, sans manifester le moindre sentiment à ce reproche, demeure immobile, attendant une réponse.
– Mais, il me semble, tu sais mieux que moi le temps qu’il faudra pour nous rendre à Ioannina, poursuit Mathilde, un peu étonnée de cette question.
– Oui, madame, je le sais. Mais combien de jours madame compte-t-elle séjourner à Missolonghi, avant de prendre la route ? précise Sakis, imperturbable.
– Mon Dieu ! Dès que possible ! Mon fils s’est débarrassé de son mal de mer, dès qu’il a posé le pied sur la terre ferme. Une nuit paisible l’a remis parfaitement en état de voyager. Mon bagage est entièrement débarqué, je m’en suis assurée moi-même ce matin. Partons au plus tôt !
– Madame ne préfère-t-elle pas attendre ici ? insiste-t-il, sur le même ton uni.
– Attendre ? Mais qui donc ? s’exclame Mathilde sans comprendre.
– Monsieur de Saint-Leu, répond Sakis qui ne marque pas la moindre impatience, le gentilhomme recommandé par le consul.
Elle accuse le coup avec un rire amer.
– De monsieur de Saint-Leu, il n’y en a pas, mon pauvre Sakis ! Il n’y en a plus. Le gentilhomme recommandé par le consul, c’est moi-même !
Au silence qui lui répond, elle devine que le Grec est décontenancé un instant.
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Pendant cette nuit de labeur, le brouillard s'installa et nous cacha les navires anglais et notre propre flotte, pendant presque deux jours, rendant impossible tout engagement. Cette circonstance favorisa nos travaux et permis à Nielly de nous rejoindre le lendemain en renfort, avec six autres vaisseaux. Le vent du sud, dans la journée du trente-et-un mai, dissipa enfin la brume, mais nous attendîmes Howe vainement. Ce n'est que le premier juin au matin qu'il engagea le combat.
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Par un de ces heureux caprices qui se rencontrent fréquemment sur la côte grecque, ce jour-là, le soleil inonde la campagne, comme aux premiers jours de l'été. A l'est, les oliviers et les vignes, sur les collines, se nimbent d'une ouate d'argent que fait s'élever la chaleur nouvelle. Des chants d'oiseaux se répondent, plus ou moins lointains, pour égayer l'oreille des promeneurs.
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Je suis née à la vie,je crois, le jour de mes cinq ans. Sans les souvenirs de ma mère, je n'aurais su dire s'il s'agissait de mes cinq ans ou de mes six ans, ou plus tard encore. Peu importe ! Ce dont je me souviens, c'est de ce piano et du visage barbu qui me l'offrait. Jamais je n'eus, par la suite, de joie semblable. Mais je suis pas sûre qu'il en existe d'autre.
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Pierre Despignac a de nouveau disparu de notre paysage quotidien. Une bête pudeur m'empêche de m'enquérir de cette absence. Une fois de plus, je ne sais si c'est du lard ou du cochon. Plutôt du cochon, je crois. Alors, pour ne pas jeter de l'huile sur le feu, je reste dans l'expectative, pas encore sur le grill ! Mais le laisse traîner les oreilles.
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Elle avait vu le cortège de loin : les silhouettes sombres des cavaliers et du traîneau se détachaient sur le flanc de la montagne. Elle avait suivi leur marche malaisée le long du chemin en lacets ; quand ils apparurent entre les haies de frênes, elle n'alla point à leur rencontre, cherchant toutefois à distinguer Matthieu parmi les hommes à pied.
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