Mathias Moucha

Elryn est officier des Troupes grenat. Depuis des années, il attend son heure et d'enfin être utile et de prouver sa valeur. Mais son père semble lui vouer une haine destructrice depuis qu'il est né tandis que son frère Syllion est devenu le segonte et mage de Tyrène. Après une énième conquête de Tyrène où enfin Elryn a pu prouver ce qu'il valait, ce dernier découvre avec stupeur que son frère Syllion a prévu de renverser le pouvoir de Tyrène. Abasourdi, il finit par s'enfuir avec le liseur Fyrbos qui détient dans sa mémoire la preuve de la trahison de Syllion. Mais lorsque le mage comprend pourquoi son frère a pris la fuite, il décide de le déclarer ennemi de la république et envoie un assassin à ses trousses.



Avec les gardiens de la république, j'ai passé un bon moment de lecture. Sans avoir eu de coup de coeur pour certains petits détails sur lesquels je vais revenir (en évitant les spoiler) j'ai quand même passé un bon moment de lecture et surtout, je l'ai trouvé addictif et bien écrit.



Mathias Moucha possède une plume qui correspond parfaitement au roman. Abordable pour tous les lecteurs, même ceux qui ne lisent pas ou peu de fantasy, on entre très vite dans le vif du sujet. L'auteur, sans pour autant faire l'impasse sur une plume agréable et bien tournée, ne cherche pas à user d'une prose trop recherché. Et c'est un bon point, parce que j'ai la sensation que pour pas mal de monde qui dit fantasy dit style ampoulé et complexe. Hors ce n'est pas forcément nécessaire pour proposer un roman qui en a sous le capot. J'ai refermé le roman avec frustration, déçue que ce soit déjà terminé parce que j'ai eu la sensation de n'avoir passé que deux heures de lecture alors qu'en fait pas du tout.



Les descriptions sont soignées, utiles et données au bon moment sans jamais couper l'action qui se présente. (Je n'ai jamais été friande des descriptions de bosquet en pleine scène de guerre quand la tension est au maximum ^^). Ya vraiment quelque chose dans ce roman que l'auteur nous renvoie par le biais et de sa plume et surtout de ses personnages. Dans les Gardiens de la République, les acteurs de l'intrigue ne sont pas soit bon soit mauvais. Ils nagent entre les deux du début à la fin, défendant jusqu'au bout les valeurs qui leur semble les plus logiques et cohérente avec leur façon de voir les choses. Syllion par exemple souhaite diriger Tyrène et il n'hésitera pas à user de tous les moyens mis à sa disposition pour y parvenir. Alors oui il est ambitieux et il sera à l'origine de beaucoup de morts, pourtant, on sent qu'il est déchiré par plusieurs émotions concernant son frère et un autre personnage. Les vrais méchants se fichent éperdument de tout le monde, même leur propre famille.



Elryn c'est un peu la même chose. Il agit pour ce qu'il pense être juste, mais a-t-il raison dans le fond? Ce n'est pas un enfant de choeur, encore qu'il reste raisonnable et altruiste quand il le faut. Mais dans le fond, il aura lui aussi du sang sur les mains.



J'ai adoré l'affrontement entre nos deux héros. Le mage sournois d'un côté qui use de fils invisibles pour dresser les hommes politiques dans la direction qu'il souhaite et l'officier qui préfère l'action aux palabres. Ils sont différents tant physiquement que psychologiquement et pourtant, ils se complètent tellement bien que je trouve ça vraiment triste de les voir devenir ennemi. Tandis que Syllion continue de manipuler les autres et la population de ses doigts habiles, Elryn vit un périple intense qui lui permettra de se dépasser et surtout d'apprendre à faire confiance aux autres et ce, peu importe la situation. Entre rencontre, affrontement, remise en cause et découverte de l'amour, Elryn vit vraiment quelque chose d'intense et d'initiatique. Il agit en son âme et conscience pour mettre un terme aux agissements de celui qui était pour lui un modèle. C'est donc touchant et très noble de sa part de faire ainsi passer son royaume avant ses liens de sang.



La fin est bouleversante et complètement inattendue ! Sincèrement, je me demande vraiment de quoi sera fait le prochain opus et comment l'auteur va tâcher d'innover sa saga plus axé sur un jeu de politique interne que sur une guerre violente. Il me tarde de le découvrir !



Malgré tant d'enthousiasme, j'avoue avoir trouvé que la romance mettant en scène Elryn et la jeune fille tombe à plat. La façon dont il avoue être amoureux de cette fille qu'il ne connaît presque pas m'a un peu surprise et pas paru très crédible. Ce n'était pas en raccord avec l'image que je me faisais de lui, celle d'un soldat droit dans ses bottes, prêt à tout pour sa patrie et qui n'aurait que faire des beaux yeux d'une fille. J'ai aussi eu du mal avec Quatre. J'aurais pensé qu'il donnerait plus de fil à retordre à Elryn et ses compagnons. Du coup, malgré l'image de barbare que l'auteur dresse du personnage, j'ai trouvé que son affrontement avec le frère de Syllion était trop vite expédié. Ajoutons à cela quelques petites longueurs pour bien mettre en place la politique et ses enjeux et voilà de petits défauts pour un premier tome d'une saga franchement prometteuse.



J'ai en tout cas finalement passé un chouette moment avec Elryn et face à cette fin étonnante, je me demande de quoi sera faite la suite ! La plume est fluide et agréable, les personnages sont bien construits et l'intrigue même si elle n'innove pas forcément est très intéressante !


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En Résumé : Finalement je ressors de ma lecture de ce court roman pas vraiment convaincu. Il y a pourtant des points positifs qui se dégage comme l’immersion du lecteur en République Tchèque qui donne envie d’en découvrir plus ou encore une seconde partie énergique qui fait qu’on tourne les pages. Mais voilà j’ai trouvé que le manque d’émotion et le besoin d’aller trop vite dans le récit bloquait la mise en place d’une ambiance plus propice à ce récit fantastique. Comme si les drames et les morts n’avaient que peu d’importance. Ajouter à cela des personnages principaux, certes qui remplissent leurs rôles de faire avancer l’histoire, mais qui manquent de sentiments et des personnages secondaires un peu caricaturaux, j’avoue avoir été frustré. La plume de l’auteur, sans se révéler exceptionnelle, est simple et entrainant et je ne doute pas que ce livre plaira à ceux qui cherchent quelque chose de nerveux et qui va très vite, mais pour moi je pense qu’un travail plus profond m’aurai plus accroché.





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La Guerre des deux lunes est un roman comme on en voit malheureusement beaucoup dans les rayonnages, malgré ses quelques originalités : vite lu, vite oublié.
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Grâce à la grosse opé des éditions Bragelonne, j’ai pu découvrir ce titre numérique qui me faisait envie depuis un petit moment déjà. Si j’ai apprécié ma lecture, ce n’est pas non plus un coup de cœur et j’avoue être resté sur ma faim.



Mathieu se rend en république tchèque avec son frère, son neveu et un ami afin de régler la succession de son grand-père tout juste décédé. Sur place, il compte bien faire du tourisme et s’imprégner des lieux de ses ancêtres. Cependant, arrivé sur place, rien ne se passe comme prévu. Dans la vieille maison du grand-père, Mathieu trouve une paire de lunettes étrange. Celle-ci semble posséder des pouvoirs effrayants. Bientôt, les morts s’enchaînent…



En téléchargeant ce roman, je pensais vraiment acheter un livre horrifique. Or, Seuls est un roman qui glisse plutôt vers le fantastique et qui ne fait guère frissonner. En réalité, je ne m’attendais pas du tout à cette intrigue sous couvert de malédictions et de mythes. L’intrigue centrale qui tourne autour de la paire de lunettes est somme toute assez convenue et je n’y ai pas trouvé un intérêt extraordinaire. Cependant, je dois reconnaître que l’auteur nous plonge dans une ambiance où les légendes prennent vie et j’ai beaucoup apprécié ce côté mystérieux. Les forêts succèdent aux rues tortueuses de Prague. L’auteur nous transporte assez bien dans la république tchèque qu’il semble connaître comme sa poche.



Si cette première partie rend hommage à l’étrange et au fantastique, la deuxième partie du roman se tourne davantage vers la course-poursuite et là, clairement, je n’ai pas vraiment apprécié ma lecture qui a manqué d’intérêt. Mathieu semble en possession d’un objet inestimable que des « méchants » veulent récupérer. On va donc de course-poursuite en course-poursuite sans vraiment savoir où l’auteur veut nous emmener. Ajoutez à cela des morts, beaucoup trop nombreux pour que l’ensemble reste crédible. Je suis complètement restée sur ma faim et j’aurais aimé en savoir plus sur l’objet trouvé par Mathieu. En effet, l’auteur semble l’entourer d’un halo de mystère et c’est bien dommage car j’aurais aimé avoir une explication claire et nette.



Seuls est un roman qui m’a donc laissée sur ma faim. Si j’ai apprécié la première partie du roman, j’ai trouvé que la seconde partie manquait d’intérêt et s’essoufflait. J’ai cependant passé un agréable moment de lecture.
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Il s'agit du premier volume d'une trilogie. L'histoire est classique, certaines ficelles utilisées aussi (le héros qui tombe amoureux de la première fille qu'il rencontre, c'est un peu trop facile à mon goût). Pourtant, l'auteur sait utiliser certains rebondissements afin de surprendre le lecteur, ce qui arrive surtout vers la fin.



Même si la mise en place peut paraître lente, le roman entre vite dans le vif du sujet, et il y a rapidement de l'action. C'est une intrigue principalement politique. Les institutions sont bien expliquées. L'auteur se base sur le fonctionnement d'une cité antique, avec un sénat qui discute des lois et des décisions à prendre. La fantasy sert plutôt de décor au roman, elle est en arrière-plan.

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Voici un thriller captivant qui change des histoires de la veine habituelle.



Ici, nous avons une vieille paire de lunettes dont l'existence remonte si loin qu'il est impossible d'en déterminer les origines. L'horreur qu'elles suscitent, les meurtres et suicides sont légion. Mathieu, son frère Stéphane et Daniel un ami, vont être confrontés directement à leur influence maléfique, subissant drame après drame.



L'atmosphère est pesante, très bien rendue. De plus, on sent à chaque page que l'auteur a fait des recherches fouillées dispensées avec le juste dosage. C'est donc un roman très intense avec beaucoup d'action, de péripéties, de sentiments très forts. Toutefois, je regrette de ne pas avoir pu m'attacher aux personnages principaux, mais le roman est un peu court pour développer leurs caractères et ce n'est vraiment pas le fil directeur de l'histoire.



La fin est étonnante, pas du tout ce à quoi je m'attendais, ce qui là encore est une très agréable surprise.



Conclusion, un chouette roman pour avoir peur qui mêle agréablement ésotérisme et histoire.
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Un livre qui renoue avec le fantastique traditionnel. Du fantastique dans un monde ordinaire. Les personnages n’ont rien de super héros, au contraire ils ont leurs faiblesses. Du narrateur qui ne sait trop comment se comporter face aux réactions épidermiques de son frère, du copain d’enfance entraîné dans cette aventure et qui a beaucoup de mal à jouer le tampon entre les deux. La première partie se passe dans un huis-clos étouffant où le lecteur ressent ce côté oppressif, l’incompréhension des protagonistes perdus face à la première manifestation du fantastique (cette scène est haletante et le lecteur est saisi comme les personnages, solidaire d’une situation dramatique, ne sachant que conseiller aux personnages – chose rare, car souvent on se dit "mais qu’ils sont bêtas, pourquoi ne font-ils pas ça…", là pas du tout, on ne saurait quoi faire, nous, quoi entreprendre… Remarquable !).

Soudain le récit sort du huis-clos oppressant et se tourne vers le thriller haletant et il devient quasi impossible de lâcher le livre, on veut savoir comme les héros, avoir une explication réaliste, tant pis des conséquences, et, bien sûr on ne sait pas tout… car le vrai fantastique se passe d’explications, on ne peut décrire l’indicible.

On pense à Lovecraft ou Poe, mais aussi aux finals de certains Hitchcock. C’est dépaysant aussi car situé en Bohème, un endroit que l’auteur connaît bien. Le livre est très bien écrit, très minutieux aussi dans les descriptions du ressenti, les personnages sont très "humains". Bravo !