Mathieu Quet

La crise ne serait plus alors ce moment où tout nous échappe, se dérègle, fuit, mais le franchissement d'une étape supplémentaire dans le modelage de contrées dévastées.

Cela nous renvoie à la citation de Gilles Deleuze et Felecia Guattari placée en exergue de ce livre: le capitalisme a terrifié toutes les sociétés,inspirant la . Mais le capitalisme lui-même prospère sur l’idee D’une maîtrise absolue des flux,sur la production continuelle de séparations entre les bons et les mauvais flux,sur l’integration Des uns et la désintégration des autres. Le médicament illicite est alors la proue échouée du rêve logistique, le rejeton coupable d’une ambition démesurée et inassouvie,projetant un monde de circulation toujours plus nombreuses et toujours mieux classées, de flux toujours plus denses et toujours mieux canalisés-in monde ou l’accumulation du capital mettrait enfin en ordre les relations des humains par les relations des objets..

Alors que les firmes du Nord cherchent à éliminer leurs adversaires en investissant le champ réglementaire et la propriété intellectuelle,ou encore en ayant en ayant recours à des politiques de communication offensives,les acteurs de la pharmacie des pays du sud ne sont pas sans répondant.Ils mettent en œuvre leurs propres stratégies pour capter des profits, ce qui les amène parfois à œuvrer aux frontières de la légalité.
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"Dans l’un de ses récits, Jorge Luis Borges imagine un empire où l’art cartographique aurait fait preuve d’une telle précision qu’aurait été mise au point une carte à l’échelle 1/1, coïncidant littéralement avec le territoire du royaume. Comment, dès lors, distinguer le réel de sa représentation ?"