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Critiques de Mathieu Tazo (47)
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Dernière chanson avant l'oubli

Lazare Bowden vit à New-York où il exerce un métier atypique : il est acteur de la vie privée. Une agence l’emploie pour jouer des rôles dans la vraie vie à la demande de ses clients. C’est ainsi qu’il est devenu le fils de Gloria une octogénaire qui perd peu à peu la mémoire et dont la sœur a décidé qu’il n’était pas nécessaire qu’elle se souvienne de la mort de son fils. Il est aussi le père de Swann, un grand ado dont le véritable père est en prison. Sa mère n’a pas jugé utile de les mettre en contact. A force de jouer des rôles, Lazare a fini par se perdre lui-même. C’est le genre de réflexion qu’il se fait quand il parle avec son frère imaginaire dans sa voiture…discussion interrompue par l’irruption intempestive d’une jeune-femme, Jade, qui le prend pour son chauffeur Uber. Le premier réflexe de Lazare est bien sûr de la détromper. Mais que se passerait-il s’il ne le faisait pas et s’il endossait un nouveau rôle ? C’est le point de départ de ce roman qui se transforme en road trip échevelé pour emmener Jade voir son père mourant, conduire Gloria à Woodstock chanter pour les 50 ans du célèbre festival et aider Swann à sortir d’un mauvais pas tout en étant poursuivis par la police alertée par leurs proches inquiets. J’ai beaucoup aimé ce livre lu par hasard (grâce à une opération masse critique privilégiée babelio) qui, au-delà de l’aventure racontée, interroge surtout sur le sens de la vie, l’importance à donner aux autres n’en déplaise à la société conformiste dans laquelle on vit.
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Dernière chanson avant l'oubli

Lazare est acteur de la vie privée. Il joue le rôle que les clients lui donnent pour combler une absence. Alors qu’il part en vacances forcées après un couac dans son métier et qu’il est arrêté à un feu rouge, une JF monte dans son véhicule croyant qu’il s’agit de son chauffeur Uber. Il s’excuse, mais non il ne l’est pas… puis il redémarre et se met à cogiter…. Pourquoi ne lui a-t-il pas dit OUI ?



Chapitre suivant, on rembobine la même situation…….. mais cette fois ci, il décide d’être ce chauffeur Uber. Après tout, c’est son métier d’être acteur ! A partir de là, les évènements s’enchainent au rythme de ses mensonges et il va vivre autant de situations improbables que rocambolesques.



Jade sa passagère va voir son père mourant en Uber car son fiancé n’est pas dispo. Mais en route, Lazare reçoit plusieurs appels. D’abord celui de Gloria, sa « fausse » mère dans sa vie d’acteur. Atteinte d’alzeihmer, elle chante sous la pluie dans sa tenue hippie et lui demande de l’amener à Woodstock où on l’attend sur scène. Faut dire que Gloria a été la chanteuse des Sweetwater, un groupe qui s’y est réellement produit, et une féministe qui s’est battue toute sa vie…. Sauf que si Woodstock est à l’honneur en ce moment, c’est pour fêter les 50 ans de ce festival de musique mythique. Puis c’est un appel de Swann, son « faux » fils qui l’appelle au secours car il a fait une bêtise…



S’ensuit un road trip sur les routes de l’état de New York, où les incidents vont s’enchainer, dans une aventure déjantée et pleine de rebondissements, et où les talents d’acteur de Lazare ne suffiront pas à le tirer d’affaire.



Dans ce roman on en apprend bcp sur Woodstock et le mouvement hippie. Mais il aborde aussi des thèmes tels, la maladie, la vieillesse, la solitude, la famille, le pardon, la liberté et les idéaux. L’écriture est fluide, le ton reste léger, tendre et humoristique.



Impossible de résister à ce road trip original et loufoque, un tantinet philosophique, où le personnage de Gloria m’a énormément touchée. Et puis franchement, elle n’est pas belle la couverture de ce livre ?



Je remercie @babelio_ et la maison d’édition pour cette @massecritique privilégiée

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Un caillou dans la chaussure

Samuel Marion, 39 ans, nous confie avoir quitté Paris depuis quelques mois, suite à son licenciement du Ministère des Affaires Étrangères. Il est marié à Céline, institutrice, et surnomme affectueusement sa fille « Pirouette ». La petite famille s’est installée depuis peu dans le village où Samuel passait ses vacances lorsqu’il était adolescent.



La petite bourgade varoise de Barjance compte environ 200 âmes, inutile de vous préciser que tout le monde se connaît et que l’ambiance y est calme, reposante et familiale. Enfin, pas tant que cela, puisqu’elle a été le théâtre du meurtre du gendarme Bardan, 25 ans auparavant. Samuel avoue à son lecteur qu’il est l’auteur de ce crime atroce. Car, même s’il était accompagné de 4 copains, c’est lui qui a donné le coup de couteau mortel.



Ce roman se présente sous forme de confession. Le narrateur, Samuel, nous explique les zones d’ombres qui peuplent son passé, et son nouveau départ à Barjance, où il vient d’être élu maire. Or, le maire traîne son caillou dans la chaussure, ce fameux meurtre. Comment peut-on être maire lorsqu’on est meurtrier ? D’autant que le fils du gendarme décide de ré-ouvrir l’enquête, malgré le fait qu’il y ait prescription. Le comble étant que Samuel lui apporte tout son soutien !



Le caillou va grossir au fil des pages et devenir de plus en plus gênant, Samuel s’enfonçant de plus en plus dans ses mensonges, dissimulations, doutes et regrets.



L’écriture est fluide, agréable, très réaliste. Elle apporte une atmosphère particulière au récit, partageant le lecteur : je me suis prise d’affection pour les personnages, même pour Samuel, qui est pourtant quelqu’un de fourbe et de manipulateur. Je reste toujours admirative lorsqu’un auteur réussi à me faire apprécier un anti-héros. La psychologie des personnages, que ce soit Samuel ou les protagonistes secondaires est très bien travaillée, vous irez de surprise en surprise ! Dont une qui m’a laissé pantoise. Je n’avais pas vu venir cela !



Le rythme est soutenu, il n’y a pas de temps mort, quelques passages nous arrachent un sourire, il faut dire que la mère de Samuel vaut son pesant d’or ! Les thèmes abordés sont pertinents, les fonctionnaires et les politiques en prennent pour leur grade (je fais partie de la première catégorie, je ne tiendrai pas rigueur à l’auteur 😀).



Une très belle lecture qui a accompagné ma nuit d’insomnie. Je recommande (le livre, hein, pas l’insomnie !)



#UnCaillouDansLaChaussure #MathieuTazo
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Un caillou dans la chaussure



Commençons par expliquer l'expression avoir un caillou dans la chaussure.





Vous avez sûrement dû avoir ne serait ce qu’une fois dans votre vie un caillou dans votre chaussure. Qu’il soit petit ou grand, ce caillou vous gênera ou vous fera mal tout au long de la journée à mesure que vous marchez. Une question se pose alors : dois-je l’enlever et prendre mon temps afin de m’en débarrasser afin d’être tranquille par la suite ou bien continuer tout en prenant le risque d’avoir mal ?



Dans cette citation, le petit caillou fait référence à une situation désagréable, des problèmes à laquelle nous sommes confrontés dans la vie de tous les jours.Comme le petit caillou dans notre chaussure, on hésite à s’en débarrasser au risque de perdre du temps. Le temps fait référence au résultat, ce qui veut dire que si la personne ne prend pas une décision radicale pour changer les choses, c’est par peur du résultat ou de l’inconnu. Si vous êtes confrontés à ce genre situation, rappelez vous du proverbe qui dit « ne remettez jamais à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui » car cela ne reviendra qu’à repousser l’échéance et non la résoudre.



Après avoir lu ces quelques phrases, je commence à comprendre la trame de ce roman.

Après être fait licencié de son poste au ministre des affaires étrangères, Samuel Marion repart dans le village où il a vécu une bonne partie de son enfance pour devenir maire de Barjance.

Un meurtre a été commis vingt cinq plutôt dans ce même village. Samuel avoue être l'auteur de ce meurtre. Personne ne sait quoique ce soit à part son amour de jeunesse qu'il retrouvera et quelques autres personnes.





« Prisonnier de mon passé, je suis l’assassin et l’enquêteur, la proie et le chasseur, l’amant trompé et le mari fautif. »





Pourquoi revenir sur ces lieux? Réussira-t-il à rester maire jusqu'au bout de son mandat?





" Un caillou dans la chaussure" est un roman à la fois noir et humoristique. Il se lit très bien. Avec un style d'écriture simple et agréable, l'auteur, Mathieu Tazo, nous entraîne dans ce village plaisant et où la vie est calme et sereine. Mais le passé et certains souvenirs ressurgissent et le village sera au coeur des commérages.

Samuel devra combattre ses démons qui le hantent depuis 25 ans.



C'est un roman tellement prenant, qu'une fois commencée j'ai eu dû mal à le lâcher. C'est totalement addictif.

L'atmosphère de Barjance est pesante, même si l'auteur dévoile dès le début du livre l'identité du tueur, je ne pouvais arrêter ma lecture. Je me suis posée la question suivante: où Mathieu Tazo va nous emmener dans cette histoire?



Quant aux personnages, ils sont attachants même si Samuel est le tueur, je l'ai trouvé sympathique et je me suis prise d'affection pour lui.



" Un caillou dans la chaussure" est également un roman rempli d'humour ce qui apaise un peu le côté dramatique de l'intrigue. Quelques notes de bonheur se faufilent au fil des pages.

L'intrigue est bien ficelée et a su m'emporter avec surprise jusqu'au dénouement de ce roman.

Qu'on se le dise, il y a des auteurs qui méritent d'être connus et lus et Mathieu fait partie de ceux là.



Alors à vous de découvrir les alentours de Barjance!!


Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Dernière chanson avant l'oubli

Merci à Bebelio pour la réception dans le cadre de la dernière masse critique.

A la lecture du résumé, je me suis dit, pourquoi pas, cela change du style que je lis habituellement.

Je me suis vraiment demandée où l'auteur voulait aller.

J'ai été un peu mais aussi beaucoup perdue par moment.

Les valeurs transmises par le roman sont belles mais je trouve que c'est un peu trop condensé et on peur vite se perdre.

J'ai trouvé par moment l'histoire un peu lourde et tirée en longueur. J'ai eu par moment un sentiment de fouilli, de trop plein.

La fin est belle mais je trouve que c'est un peu trop long.

On évoque un peu trop de sujets à la fois.

Bref, je me suis perdue et j'ai vraiment eu du mal à le terminer.

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Dernière chanson avant l'oubli

Un road trip très surprenant qui nous emmène dans un récit aussi loufoque que surréaliste.

Un voyage complètement déjanté avec une succession de situations parfois improbables mais toujours assez comiques.



Une histoire farfelue, drôle et un zeste poétique.

On voyage entre rêve et réalité aux côtés de ces personnages touchants.



Au fil des chapitres l'auteur aborde sublimement différents sujets comme la vieillesse, la solitude, la maladie.

Il interroge aussi sur le concept de famille.

Il nous fait réfléchir sur le monde tel qu'il est, tel que nous le voyons.



Une plume très fluide, pleine d'humour pour ce voyage très original avec cette petite pointe de philosophie qui nous incite à vivre pleinement, à vivre heureux, à vivre enfin.
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Dernière chanson avant l'oubli

Merci @babelio_ de m'avoir proposé cette #massecritique !

J'avais vraiment besoin d'aventures et ce roman était parfait !

Let's go Je me suis lancée sans trop savoir à quoi m'attendre... Et là moi aussi je suis montée dans cette voiture... Et en route avec Lazare !!!

Cette route fut pleine d'obstacles mais aussi de rencontres !!!!

De moments complètement surréalistes mais aussi de jolis moments remplis de ❤️ !

C'etait loufoque et poétique... Et en musique !!

Merci pour ce moment de lecture...



📖New York, Lazare Bowden a un métier singulier. Acteur de la vie privée, il est payé pour combler l'absence d'un compagnon, d'un fils ou d'un père. Alors qu’il s’apprête à quitter la ville pour échapper à ses rôles et vivre enfin sa propre vie, Jade entre dans sa voiture, le confondant avec son chauffeur Uber. Lazare se prend au jeu et décide de la conduire jusqu’à son père mourant. En chemin, Lazare est appelé pour aller chercher Swann, son fils adolescent, et Gloria, sa mère hippie que la maladie d'Alzheimer renvoie cinquante ans plus tôt, au matin du festival de musique de Woodstock où elle avait chanté en ouverture. Persuadée d’avoir vingt ans de nouveau, enthousiaste et idéaliste, elle est impatiente de se rendre au festival. Cette famille composée n’aura alors plus qu’un objectif : faire de nouveau chanter Gloria sur la scène de Woodstock, lors des festivités du cinquantenaire. Et revoir Jimi Hendrix aussi. Un Road Trip plein de rebondissements sur les routes de l’État de New-York, pour rattraper le temps et les espoirs de l’utopie hippie et confronter les illusions passées à la réalité d’aujourd’hui. Un regard aiguisé, tendre et souvent drôle sur les idéaux, la liberté et la jeunesse retrouvée.
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Dernière chanson avant l'oubli

Un roman assez déroutant, surprenant, atypique et finalement intéressant.

Dès les premiers pages, je me suis demandée mais où veut m’emmener l’auteur ? Quel est ce chemin ? Puis, miette à miette, je me suis laisser happer par l’histoire farfelue, par le récit particulier, par la plume philosophique. Par ces personnages étonnants et attachants. Une jolie bande de personnes excentriques, un peu hors norme, qui au final aspirent tous à la même chose. Être libre. Vivre. Être heureux.

J’ai ri, j’ai souri, j’ai levé les yeux au ciel, j’ai été émue, surprise.

Et si j’avais dit oui ?

Voilà tout le départ du roman.

Un road trip loufoque, joyeux, un peu fou et complètement déjanté ! Un enchaînement de situations improbables et comiques.

Cependant, par delà le comique et l’invraisemblable, c’est un texte qui nous parle de famille, de maladie, de peur, de rapports humains, de la société.

Un joli retour dans les années hippie, la nostalgie, mélange des genres et des générations, le tout rythmé par la musique, comme une mélodie que l’on n’oublie pas.

La plume de l’auteur est fluide, à la fois poétique, abstraite, pleine d’humour et d’amour.

En bref, j’ai bien apprécié ce roman, ce voyage entre rêve et réalité, absurdité et rationnel, porté par des personnages attachants, touchants, le tout enveloppé de volutes de marijuana.

Je remercie Babelio pour cette jolie découverte littéraire, dans le cadre d’une masse critique.
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Un caillou dans la chaussure

Il s'agit du deuxième roman de l'auteur (je n'avais pas été attiré par «La dynamique des fluides»). Ce roman est rythmé. Samuel Marion nous livre son histoire ou plutôt sa confession sur sa vie et sa grande erreur de jeunesse. Il nous fait part de ses doutes et nous donne ses explications. Il analyse les faits qui l'ont poussé à tuer ce gendarme vingt-cinq ans auparavant.

[...]

Lire la suite sur:
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La dynamique des fluides

Ce livre part d'une idée originale qui m'avait attirée. En effet, il parle de jumeaux dont les parents ont disparu suite à un problème de dépressurisation de leur avion. Les jumeaux également présents dans l'avion ont survécu et l'un d'eux, surdoué, cherche à expliquer cet accident en résolvant une énigme mathématique relative à la dynamique des fluides. Malheureusement, je n'ai pas vraiment accroché, l'aspect scientifique est évoqué mais pas approfondi. L'histoire de l'autre jumeau est un peu tirée par les cheveux. Ca se lit bien, mais sans plus.
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La dynamique des fluides

Présenté dans la sélection Masse Critique de Babelio, ce livre m’a attirée d’abord par son résumé, une énigme scientifique, une étude sur la manipulation des médias, une enquête … et le décryptage des rapports entre 2 jumeaux que leur traumatisme d’enfant semblait avoir séparé à jamais … un premier roman aussi …

« Turbulences pendant l’enfance, tumultes à l’âge adulte »

Ou comment comparer les aléas de la vie à la dynamique des fluides …

En 1989, lors du vol Auckland-Honolulu, 9 passagers sont happés dans le vide à cause de l’ouverture incompréhensible d’une porte à l’avant de l’appareil. Après un atterrissage en catastrophe, Dimitri et Théodore, 2 jumeaux de 10 ans, se retrouvent orphelins.

D’abord placés ensemble dans leur famille, ils sont ensuite séparés car les cauchemars de Théodore sont imputés à la présence de Dimitri …. On retrouve els 2 frères 20 ans après. Théodore est un mathématicien demeuré asocial et reclus, qui cherche à résoudre le mystère de la mort de ses parents par la résolution d’équations de la mécanique des fluides, les encore non résolues équations de Navier-Stokes. Dimitri est devenu la nouvelle coqueluche de la littérature, grâce à un roman à succès. Il a recueilli son frère chez lui à Paris. Mais un soir, après une émission où le traumatisme de son enfance ressurgit, Dimitri prend la décision de disparaître après un accident de voiture, laissant son frère livré à lui-même. Celui-ci va devoir se forcer à « s’ouvrir » au monde pour mener sa propre enquête, à l’encontre des médias qui se sont emparer de l’affaire et salissent la mémoire de son frère.

Mathieu Tazo a une écriture fluide, qui coule facilement, sans heurt … Il nous permet d’entrer dans l’esprit de ces 2 frères, dans leurs craintes, leurs questionnements, …. Sans prise de tête … Si c’est aussi une quête scientifique pour l’un, la théorie de la dynamique des fluides y est peu aborde, elle sert surtout de prétexte … et de baume .. c’est le seul moyen qu’à trouver Théodore pour surmonter son traumatisme, c’est ce qui lui permet de tenir, il veut comprendre pourquoi les portes de cet avion se sont ouvertes en plein vol … Dimitri lui semble avoir surmonté ce drame, mais est-ce vraiment le cas ? … Leur monde, leur entourage sont décrits simplement, seuls les faits, leur enchaînement ont de l’importance … Les sentiments, les relations ont plus d’intérêt que de longues descriptions des environnements ou des décors .. J’ai beaucoup apprécié cette simplicité d’écriture qui nous permet de nous attacher au mieux aux « acteurs ».

La Dynamique des Fluides c’est avant tout une réflexion sur les moyens de chacun de surmonter un traumatisme, d’autant plus intéressant ici que les jumeaux vont emprunter des chemins très différents. Comment peut-on se construire après un traumatisme pareil ? Comment peut-on continuer à vivre en s’appuyant sur des mensonges ou sur un but, un espoir quasi-irréalisable ? Comment malgré tout ce qui peut séparer 2 êtres, le lien qui les unit peut rester plus fort que tout et se renouer ? Peut-on un jour répondre à cette question « Pourquoi ? » ?

On découvre aussi dans ce roman une jeune femme, celle qui permet en quelque sorte aux choses d’avancer , de se dénouer, j’aurais tendance à dire « la petite voix de la conscience » qui se rappelle à vous quand c’est nécessaire, qui est là pour vous faire réagir …

En parallèle des relations entre les 2 jumeaux, la quête mathématique de Théodore nous emmene jusqu’en Russie à la rencontre d’un personnage qui existe bel et bien, le mathématicien Grigori Perelman (et lorsque l’on lit sur Wikipedia son parcours, il est vraiment très surprenant …).

Sont aussi abordées les méthodes des médias pour faire et défaire un homme, mais pour moi, ce n’est pas le plus important ... et c’est là le seul point négatif que j’ai trouvé à ce livre … J’ai de suite détesté ce monde, et surtout cette présentatrice … peut-être trop exagérée pour la rendre crédible (mais qu’en est-il vraiment de ce milieu ?) ….

Mathieu Tazo réussit à traiter ce sujet sans mélodrame, avec un ton juste et réaliste, et pourtant avec une tension que l’on ressent tout le long, le sentiment de marcher sur un fil …

C’est une très belle découverte …. Auteur à suivre …

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Dernière chanson avant l'oubli

Ce livre repose sur un excellent concept, que je ne dévoilerais pas mais qui fonctionne dès le démarrage et vous donne envie de connaître la suite.

Mathieu Tazo nous livre de profondes réflexions existentielles et sociétales, avec légèreté et humour, et une écriture très précise et rythmée.

Un excellent livre donc, tant sur le fond que sur la forme, une ode à la liberté, un grand plaisir de lecture.
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Dernière chanson avant l'oubli

Lectrice assidue, je me suis jetée sur ce livre, car le titre a fait résonner quelques chose en moi. Le mot chanson? Le mot oubli? Ou était-ce la VW légendaire peinturlurée? Je n'ai pas été déçue! Le fond de l'histoire est sérieux: Aux Etats-Unis, où nous mène l'auteur, de plus en plus de gens souffrent de la solitude, au point d'y palier avec leur téléphone portable, et certains en prenant un père ou un fils en location. Chez nous aussi, les gens sont de plus en plus isolés.

L'époque pas si lointaine des Hippies, de Woodstock et des jeunes qui par la musique ont contré la guerre du Viet-Nam

nous parait légendaire et nous voudrions la revivre. La peur de la guerre, de la maladie d'Alzheimer et de finir seul et abandonné à notre sort est combattu par la fin du livre qui offre un moment de bonheur.
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Un caillou dans la chaussure

On se retrouve dans la vie de Samuel Marion qui a commis un meurtre il y a plusieurs années et qui se retrouve maire du village où le crime avait eu lieu.

De là tout commence : souvenirs, vengeance, amour, amitiés mais plus encore au fil de l'histoire. Samuel va finalement nous toucher malgré son passé.

Mais jusqu'où toutes ces manipulations vont-elles aboutir ?

J'ai bien aimé l'histoire même si le final m'a quelque peu déçue.

Par ailleurs, le titre du livre est très joli (tout comme la couverture) et représente bien le contenu du roman !

Un grand merci aux éditions Daphnis & Chloé pour cette découverte !
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Dernière chanson avant l'oubli

A l’instar d’un chemin caillouteux, le début de dernière chanson avant l’oubli est rude. Tous ces changements de direction perturbent voire irritent parfois. Du mal à suivre, du mal à entrer dans le texte, mais je me suis accroché aux branches.



Car les réflexions philosophiques m’ont parlé.

Car cette volonté de briser les chaînes et recouvrer la liberté sont essentiels pour tous ces personnages, et notamment pour le narrateur Lazare (ou quel que soit son prénom).



Ces deux points me parlent énormément.



Car cette étude à la fois sociologique et humaine est de grande qualité. Beaucoup de travail de recherche très bien présenté et vulgarisé.

Les hippies une autre époque… vraiment ?



Et puis je me suis laissé prendre par le bruit sourd du bus qui roule… avec ces chansons qui occupent le temps, réveillent des souvenirs ou nous incitent à nous lâcher.

J’étais impatient de lire les citations avant chaque nouveau chapitre, toutes aussi stimulantes que réflexives.



J’ai apprécié ces deux anciens (définitivement mes personnages préférés), débordants de vie et exemples pour tous de ce qu’est la vie.



Une écriture fine et sensible, tout autant qu’accessible et littéraire.

Un recueil de qualité sur la recherche de qui est on, que veut on, que reste t’il de nous une fois disparu?

Une étude sur la solitude et la manière de l’éviter.

Un livre très riche en thématiques, réflexions et fou rires.



Merci Mathieu Tazo
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Dernière chanson avant l'oubli

Un road trip émouvant qui vous replongera dans le festival de Woodstock.



Sortez vos robes à fleurs, vos pantalons patte d’eph’, vos petites lunettes rondes et votre petit joint….heu, oubliez le joint, ça ne serait pas raisonnable…



Lazare Bowden est un acteur. Mais pas celui que l’on découvre au cinéma ou dans les séries Netflix. Il est acteur dans la vie privée. En ce moment, d’ailleurs, il a un « rôle » de fils pour Gloria, atteinte d’Alzheimer et qui ne se souvient pas que son vrai fils est mort, et un « rôle » de père pour Swann, dont le géniteur est en prison pour meurtre, mais ça, sa mère s’est bien gardée de le lui dire…



« La semaine dernière, par exemple, j’étais l’ami éploré aux funérailles d’un homme de mon âge – trente ans environ – qui s’était fâché avec tout le monde avant de mourir dans un accident de voiture. »



Il y a un petit air du film « Alibi.com », vous ne trouvez pas ?



J’ai beaucoup aimé le début. Lazare quitte New York pour prendre quelques jours de vacances à Ithaca. Jade monte dans sa voiture, pensant avoir affaire au Uber qu’elle a commandé. Lorsque Lazare lui explique sa méprise, Jade descend de la voiture et le jeune homme reprend sa route. Que se serait-il passé s’il avait répondu oui ? Magie de l’écriture. Mathieu reprend son texte en effectuant un retour en arrière de cinq minutes, et tout s’enclenche.



« Je quitte New York pour aller respirer l’air pur d’Ithaca, à quatre heures de route vers le nord. Je laisse derrière moi cet océan de béton surpeuplé et bruyant pour le spectacle reposant de la verdure abondante. »



Nous sommes en 2019, on fête les cinquante ans du festival de Woodstock. Le lecteur est embarqué dans la voiture avec Lazare, Jade, Gloria et Swann. Car, grâce à un concours de circonstances à la fois drôle et émouvant, tout ce beau monde a pris place dans la voiture. Destination : Woodstock. Gloria est persuadée que nous sommes en 1969 et qu’elle est attendue pour chanter sur scène. La vieille dame pétillante calque le passé avec le présent, revivant cette époque bien particulière et ce festival de musique qualifié comme le plus grand du XXème siècle.



« Dernière chanson avant l’oubli » est un roman émouvant et juste, qui, à travers des rebondissements, des personnages savoureux et une belle dose d’humour, touche le lecteur avec des thèmes important : la maladie d’Alzheimer, bien sûr, mais aussi le bonheur, la famille et le sens de la vie en général.



L’imagination du lecteur est mise à contribution plus souvent qu’à son tour. Souvenez-vous, on a vécu deux fois le début du roman. Chauffeur Uber ou pas ? Partant de là, on peut tout imaginer. Réalité ou fiction ? Tout le roman ne serait-il qu’illusion ? La vie de Lazare en est une, déjà, ça c’est certain. Car il s’est perdu dans son travail, à force de jouer un fils, un père, il a oublié qui il était et ce qui le rendait heureux. Jade, quant à elle, est enfermée dans une relation amoureuse toxique et doit décider rapidement si elle se réconcilie avec son père mourant. Swann, en ado qui se respecte, a fait une belle bêtise dont il redoute les conséquences. Le road trip sera l’occasion pour chacun de fuir une réalité qui les dépasse, et de se retrouver, ensemble. Une équipe pas forcément faite pour s’entendre au départ, mais qui va nouer des liens malgré tout.



J’ai aimé l’immersion dans le Woodstock de 1969, autant grâce aux détails vestimentaires qu’aux valeurs véhiculées par le mouvement hippie, le tout avec une bonne dose musicale. Pour moi qui n’ai pas connu cette époque, je me suis régalée en me projetant là-bas. J’avais presque envie d’y être ! La construction du roman sous l’angle de Lazare avec l’emploi du « Je » y est aussi pour quelque chose.



La plume de Mathieu est fluide, descriptive et juste. Ses personnages sont des gens que l’on pourrait tout à fait croiser dans la rue, suffisamment étoffés pour que le lecteur puisse les imaginer. Gloria m’a beaucoup touchée. Alzheimer est une maladie terrifiante, et pourtant, Mathieu l’a transformée en bulle de joie.



La joie, c’est ce qui ressort de ce roman. Une émotion positive, avec des personnages positifs.



Un mot de la fin, émouvante, bien entendu, et collant parfaitement à l’entièreté du récit. Il n’y en avait pas d’autre possible. Lazare sort grandi de cette aventure, il fait désormais les bons choix pour lui et mène sa vie comme il l’entend. Il a trouvé sa voie, et cela laisse songeur. Ai-je trouvé la mienne ? Que pourrai-je faire pour y arriver ? Il y a un brin de philosophie dans ce dénouement, un rouage de réflexion qui s’enclenche dans l’esprit du lecteur. Permettant de continuer un peu le voyage après avoir tourné la dernière page.



Je vous conseille « Dernière chanson avant l’oubli », c’est une histoire qui fait du bien au moral.



Vous écouterez bien encore une fois « Fire » de Jimi Hendrix ? Pour la route !



Je remercie Mathieu pour cette lecture.



« Une promesse que j’ai bâtie sur des fondations fragiles, celle d’un ailleurs où je pourrais être un autre moi, débarrassé de cette couche new-yorkaise qui m’impose d’être comme tout le monde, c’est-à-dire de n’être personne. »



#Dernièrechansonavantloubli #MathieuTazo #DaphnisetChloé
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Au nom des pères

1942. Rose vit avec ses parents à Saint-Rémy. Son père est engagé dans un mouvement de résistance régionale et aide des résistants à échapper à l’occupant. C’est comme cela que Rose croise la route d’Aufan (son nom de résistant). Les deux jeunes gens tombent amoureux, puis Aufan disparaît. Très vite, Rose part à sa recherche pour lui annoncer qu’il va être père. Direction Marseille.



Mais Rose se retrouve témoin d’un crime, un événement dans lequel le jeune homme et un officier allemand trouvent la mort. Les autorités françaises et allemandes enquêtent, cherchant surtout à mettre la main sur le réseau auquel Aufan appartenait. Mais Rose souffre d’un handicap particulier, la prosopagnocie : elle ne reconnaît pas les visages. Une difficulté supplémentaire pour la jeune fille qui cherche à comprendre ce qui s’est passé et pourquoi Aufan est mort.



Ce roman est particulier dans la mesure où l’auteur nous fait vivre l’histoire au niveau de Rose, une jeune fille aussi naïve que tenace. Courageusement, elle va affronter la police et chercher des réponses quitte à mettre sa vie en péril.



Ce jeu de piste nous mène ainsi, entre les deux guerres mondiales, à la recherche de réponses qui trouvent leur source dans le passé.



Le style de l’auteur est simple sans être simpliste, calqué sur le personnage très attachant de Rose. Le suspens est bien mené et nous tient en haleine jusqu’au bout, grâce à un rythme soutenu et aux rebondissements qui émaillent le récit.



Entre histoires de manipulation et de vengeance, le récit prend parfois des allures de polar.



Il démontre avec brio que rien ne sert jamais vraiment de leçon à l’humanité et que l’histoire n’est qu’une suite de malheureuses répétitions, alimentées par des haines tenaces.
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Un caillou dans la chaussure

Dimanche 3 août 2014, Samuel Marion, trente-neuf ans est assis sur un rocher surplombant Barjance, un petit village ensoleillé de l'arrière-pays varois.

Durant de longues heures, il confesse à voix haute, le meurtre non élucidé qu'il a commis il y a vingt-cinq ans dans ce même village et les événements récents qui l'ont conduit sur ce rocher.





Samuel Marion est licencié d'un emploi dans un ministère à Paris et son père vient de mourir.

Que faire sinon retourner à Barjance, avec sa femme et sa petite fille dans la maison familiale et se faire élire maire de ce village.

Lors de sa campagne électorale, il a promis au fils du gendarme assassiné la réouverture de l'enquête sur son père.

Prisonnier de son passé, se présente alors à lui, l'occasion d'assumer enfin la responsabilité de son meurtre.





Mais les choses ne sont pas aussi simples.

A la crainte de nuire à sa famille, s'ajoutent des éléments troublants qui, progressivement, vont révéler à Samuel la face cachée du meurtre et le pousser dans ses derniers retranchements.





J'ai beaucoup aimé ce livre.



Spirituel, mordant et troublant,



Un caillou dans la chaussure est un roman noir sous le soleil du Sud qui trouve un juste équilibre entre la maîtrise de l'intrigue et la délicatesse romanesque.





Il y a beaucoup à dire sur le personnage principal de ce roman.



Samuel Marion est un personnage fantasque, singulier, anti-héros et



outrageusement provocateur.





"Personne ne pourra m'enlever ce moment de puissance où j'ai supprimé ce parasite de la surface terrestre comme on écrase une sangsue gorgée de sang sous une semelle épaisse".





Mais c'est aussi et surtout un être maltraité, traumatisé et abîmé dans sa vie d'adolescent et d'adulte.





"Pendant vingt-cinq ans, la pierre de mon coeur s'est endurcie, refroidie, polie".







"Parfois, j'ai l'impression que je ne suis pas moi, que je suis juste une âme invisible qui flotte et qui oublie que je dois défendre les intérêts de Samuel Marion".





Ce roman a pour décor un très joli village provençal isolé où les manifestations festives ont une grande importance.







"Il s'agirait probablement d'une belle journée, d'une chaude soirée, d'une joyeuse fête et tout le village serait heureux que le nouveau maire ait organisé une telle célébration de l'esprit barjançois originel, celui de la fraternité et de la convivialité".







Il évoque également la nostalgie de l'innocence perdue avec la comptine préférée de la fille de Samuel "Pirouette cacahuète" en fond musical.





Un roman très bien écrit, non dénué d'humour que je vous recommande fortement!




Lien : http://jeblogueunpeubeaucoup..
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La dynamique des fluides

Un bon premier roman parlant de traumatisme, de reconstruction et d'amour fraternel. L'auteur dégage des idées intéressantes, ses personnages sont touchants, et on est rapidement pris dans le feu de l'action (car il y a en plus du suspens). Quête mathématique, quête existentielle, les deux s'entremêlent dans une histoire sensible et bien narré, malgré quelques maladresses (mais c'est un premier roman, c'est normal !). Une bonne découverte, en somme !
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Dernière chanson avant l'oubli

Par le biais de ce récit, l'auteur nous plonge dans l'ambiance un peu déjantée du mouvement pacifiste hippie des années soixante aux Etats-Unis. Il nous fait voyager dans un road-trip surréaliste, en compagnie de Lazare Bowden, un singulier acteur de la vie, qui va endosser, bien malgré lui, un nouveau costume de scène, en se transformant en chauffeur Uber avec à son bord trois passagers aux profils pour le moins atypiques.



Le lecteur embarque donc en compagnie de cet attelage improbable pour une folle équipée qui le conduira sur la route entre New-York et Ithaca, avec un arrêt indispensable à Bethel Woods pour assister au concert donné pour le cinquantenaire du festival de musique de Woodstock.



A la faveur d'une belle écriture, ce roman-souvenir invite au rêve et nous fait découvrir au travers de cette histoire plus ou moins farfelue, les illusions perdues de cette communauté de jeunes gens noyés dans des délires utopiques, scandant des slogans de liberté, de justice et de fraternité, tout en se déhanchant en rythme sur des airs psychédéliques, dans les vapeurs de Marijuana. Mêlant le rêve à la réalité, l'absurdité au rationnel, c'est aussi en musique que Mathieu Tazo nous fait partager cette époque et ce mode de vie original dont plus rien ne subsiste de nos jours… mis à part, peut-être, des souvenirs pour les plus anciens d'entre nous, et cette chanson que l'on fredonne encore quelquefois : "Let the sunshine, let the sunshine, the sunshine in"



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