Another Story of Bad Boys disponible le 25 janvier 2017 aux Éditions Hachette Romans !

J'ai envie de croire que tout est possible. J'ai envie de croire que retrouver ton amour et ta confiance est possible. Ca ne fait que quelques heures que tu m'as laissé sur cette plage mais, pourtant, j'ai l'impression que ca fait des jours. Le temps sans toi est long, Lili. Tu es un rayon de soleil, mon rayon de soleil. Quand je t'ai rencontrée dans la cuisine de l'appartement, je me souviens encore des quelques mots que je t'ai lancés. "C'est Cameron pour toi. Pas Cam." Quel con j'étais. Je pense que je me souviendrai toute ma vie du regard que tu m'as jeté à ce moment là. On a fait énormément de chemin et je ne regrette pas un seul jour passé à tes côtés. Je sais que tu doutes, que voir des personnes de mon passé te fait souffrir mais ca ne devrait pas. Tu sais pourquoi ? Parce qu'elles font partie de mon passé. Toi, tu es mon présent et mon futur. Tu ne devrais jamais douter parce que je t'aime, Liliana Wilson, probablement plus que je n'ai jamais aimé quiconque. Je sais que tu aimerais entendre qu'Olivia ne représente plus rien pour moi mais, si je te le disais, je te mentirais. Mon esprit est dans un brouillard permanent, or, je sais que c'est toi que je veux, Lili, pas quelqu'un d'autre. Peu importe le temps que ca prendra, je ferai absolument tout pour retrouver ton amour et ta confiance.
Je ne sais pas si tu liras cette lettre ou si, comme Elena me l'a dit, tu la jetteras au feu en déchirant des photos de nous, mais je voulais que tu saches ce que je ressens pour toi. Je t'aime de tout mon cœur, Liliana.
Avec tout mon amour, Cameron.
Sois heureuse, Lili. La vie est trop courte. Prends chaque petit bonheur qui se présente à toi.
Je ne conçois pas d'aimer quelqu'un lorsque cet amour est à sens unique, et je sais pertinemment au fond de moi que c'est ça dont j'ai peur : tomber éperdument amoureuse de Cameron et que lui ne m'aime pas.
-Comment ça tu as du retard ?
Alors que je me relève après avoir enfilé mes sandales, je croise le regard de Cameron qui me fixe avec de grands affolés. Les stigmates de son combat on presque tous disparu.
-Tu veux dire que...
-Que je suis en retard pour aller en cours.
J'éclate de rire en le voyant pousser un long soupir.
-Putin, j'ai eu une de ces peurs...lâche-t-il en passant une main sur son visage. Enfin, non pas qu'avoir une mini-toi-et-moi serait déplaisant, mais on est BEAUCOUP trop jeunes.
Il avale son café d'un trait et je me rapproche de lui.
-Je ne veux pas paraître moqueuse, dis-je en m'asseyant sur la chaise à côté de lui, mais la tête que tu as faite vaut largement les cinq minutes de retard à mon cours d'espagnol.
-Arrête de rigoler, Liliana. J'ai bien failli faire un arrêt cardiaque.
-Je t'aurais réanimé avec un bouche-à-bouche.

Bien que je sois persuadé que ce mec est son ex et qu’il la harcèle, je pose quand même la question :
— Lili, regarde-moi. Jace est ton ex-copain ?
— Non, murmure-t-elle. Sans attendre, je passe mes doigts sous son menton et relève sa tête. Elle pleure et ça me retourne de la voir dans cet état, si fragile. Je n’arrive plus à détacher mes yeux des siens et je passe mes pouces sous ses yeux pour essuyer les larmes qui en coulent. Elle sourit faiblement pour me remercier mais je sens que son cœur est sur le point d’imploser.
— Qui est Jace alors ? je reprends. Elle déglutit avant de saisir sa tête entre ses mains.
— Je… j’ai peur, Cameron, bafouille-t-elle, et cet aveu me retourne les tripes.
— Je suis là, Lili. Elle lève doucement le regard vers moi. Elle est effrayée et perdue, je le vois dans ses yeux. Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’elle se retrouve dans cet état ?
— Je sais, dit-elle faiblement. Mais ce n’est pas ça le problème.
— C’est quoi, alors ?
— Je ne veux pas vous mêler à tout ça.
— Je n’ai pas peur, Liliana.
— Mais moi oui ! s’emporte-t-elle. Jace est un monstre, Cameron.
— Quoi ?
— Vous ne voulez pas me dire ce que vous cachez pour me protéger, eh bien, je veux faire la même chose. Je ne veux pas vous perdre vous aussi. Vous ne pouvez pas être au courant.
— Au courant de quoi ?
Ce moment où l'on sait que la page est en train de se tourner, que quelque chose que l'on pensait être notre futur devient notre passé. C'est juste un moment difficile à passer avant que l'équilibre soit rétabli.
Je me sens belle sous son regard. Il m'aime et c'est tout ce dont j'ai besoin pour le moment. Qu'il m'aime de tout son corps, de toute son âme. Je ne veux pas aller au paradis s'il va en enfer. Je ne veux pas rêver sans lui, je ne veux pas vivre sans lui. Entre ses bras, je suis vivante, je suis entière. Cameron est ma lumière.

— Enlève ta main de sa taille. Cette voix rauque me fait complètement vibrer, encore plus que la musique. Je meurs d’envie de lui demander ce qu’il fait ici mais je ne me retourne pas et ferme les yeux. Il est si près de moi que je sens son torse me frôler.
— T’es qui toi ? s’énerve le garçon devant moi.
— Son mec, alors dégage. Le blond le dévisage sans retenue.
— Tu n’as pas l’air d’être son mec pourtant. Cameron souffle derrière moi.
— Enlève ta putain de main. Je ne le répéterai pas une troisième fois. Sa voix tremblante de colère me fait frissonner si bien que le blond décide d’abandonner, jugeant qu’il est inutile de continuer à hausser le ton. Il me lance un dernier regard avant de partir en soupirant.
— Mon mec ? je dis en me tournant vers Cameron. Il hoche la tête. Le petit sourire arrogant qu’il arbore m’énerve au plus haut point.
— Tu n’es pas mon mec, Cameron, et je ne suis pas ta copine. Va voir Leila, c’est elle ta copine, je rétorque sèchement. Avant même que je puisse me détourner de lui, sa main se pose sur ma taille et il m’emmène vers le centre de la piste. Je ne contrôle plus rien et me laisse faire. Sans aucune difficulté, il se fraie un chemin, m’entraînant derrière lui. Lorsque je reprends enfin mes esprits, Cameron s’arrête et pivote vers moi. Je voudrais lui dire ses quatre vérités, tout lui déballer, mettre les points sur les i. Mais toutes les pensées cohérentes que je pouvais avoir s’envolent en fumée lorsque nos regards se croisent.

- A quoi cela rime, Cam ?
Son pouce vient caresser ma lèvre. Les traits de son visage sont tendus, il a l'air de réfléchir.
- Je veux être avec toi, lâche-t-il.
- Quoi ?
- Sors avec moi, Lili !
- Cam, je ne suis pas sûre ...
- Arrête de réfléchir. Je sais que je n'ai pas toujours été le type idéal, que j'ai parfois été un gros con avec toi. J'en suis désolé. Vraiment. Tu m'intriguais tellement que je n'étais plus moi-même quand tu étais là. Je pourrais pas te l'expliquer ! T'es arrivée dans ma vie et t'as tout bouleversé. Un soir, je t'ai embrassée et, après ca, j'ai fait une grosse connerie parce que ce que je ressentais pour toi me faisait flipper comme un dingue. Je me suis dit que ca allait passer, que c'était juste physique, mais ca a continué. J'ai essayé de t'oublier. Mais quand j'étais avec Leila, c'est toi que je voyais et, dès que t'étais là, je devais me contrôler pour ne pas t'embrasser. Si tu savais comme j'ai envie de cogner Enzo quand il est avec toi. J'étais perdu mais, maintenant, je sais. Je sais que ce n'était pas seulement une attirance physique ou une simple passade mais que j'étais bel et bien en train de tomber ...
Il s'arrête un instant et reprend avec un peu plus d'ardeur :
- S'il te plaît, Liliana. J'ai besoin de toi à mes côtés. Laisse-moi devenir tien et toi devenir mienne. Prends-moi à l'essai si tu veux, mais si je reste un jour de plus sans pouvoir te tenir dans mes bras, t'embrasser quand je le veux, je vais devenir fou.
- Souvent, le pardon est la seule chose qui peut nous faire avancer. C'est dur mais il faut prendre sur soi. Tu ne vas pas rester bloqué toute ta vie sur le passé, sur une erreur, non ?