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Critiques de Matthew Phipps Shiell (9)
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Le nuage pourpre

"Le nuage pourpre" est signé Matthew Phipps Shiel, un nom qui ne vous dit peut-être rien mais derrière lequel se dissimule la vie plutôt atypique d'un homme qui fut fait roi de Redonda par la reine Victoria. Redonda étant un îlot destiné à être annexé par Antigua-et-Barbuda.



La personnalité de cet auteur caribéen - que je n'ai pas connu personnellement, vous vous en doutez - semble transparaître dans ce roman post-apocalyptique "d'avant-garde" où il est justement question d'un homme, un jeune médecin anglais du nom de Adam Jeffson, seul survivant d'un cataclysme ayant décimé l'espère humaine.



Le roman s'ouvre sur la dimension ésotérique d'une séance d'hypnose pour se poursuivre "à la Jules Verne" par une exploration périlleuse du pôle Nord puis par l'extinction de l'espèce humaine provoquée par un mystérieux gaz sans doute d'origine volcanique - créant un nuage pourpre - enfin par l'errance à travers le monde dépeuplé du seul survivant, devenu pyromane et roi par la seule volonté de son ego démesuré. Adam le premier homme devient ainsi le dernier, la boucle est bouclée.



C'est un roman foisonnant beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord. D'une narration toutefois moins accessible que l'excellent "Peste écarlate" que Jack London produira une dizaine d'années plus tard, en 1912. Plusieurs niveaux de lecture sont possibles, avec une dimension manichéenne du monde prégnante puisque Adam Jeffson se sent possédé et déchiré entre deux entités intérieures, la force noire et la force blanche.



Le sort de l'humanité semble donc scellé à lire ce roman aux descriptions post-apocalyptiques glaçantes - et davantage encore, lues dans le terrible contexte de l'invasion russe en Ukraine - et chacun en tirera les réflexions et conclusions qu'il souhaitera selon sa propre compréhension. "L'Enfer" de Dante compte bien plusieurs cercles.



Malgré l'intérêt évident que présente ce roman écrit au tournant du XIXème et du XXème siècles, le rythme assez lent ne m'a pas exonérée d'un certain ennui. De même, j'ai détesté toutes les considérations se rapportant aux femmes - même remises dans leur contexte - et la mégalomanie croissante du personnage principal, "roi du monde"... ou d'un îlot des Caraïbes. Fantasme ou fantasmagorie, à vous d'en juger.





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Le nuage pourpre

"Le nuage pourpre" est un ouvrage de science-fiction sur lequel sont copiés, presque mot à mot d'après Jacques Bergier*, deux autres qui sont "s'il n'en reste qu'un" de Christophe Paulin et "l'ogive du monde" de François et Mattéo Tavera.

"Le nuage pourpre" est considéré comme un classique du genre.

Il est signé, au début du vingtième siècle, par Matthew Phipps Shiel.

C'est un livre déconcertant.

Sur le point de mourir, le docteur Arthur Lister Brown lègue, au narrateur de l'introduction, un récit venu du futur et inspiré à une femme par un état de transe.

Ce récit compose le corps de l'ouvrage.

Adam Jeffson, jeune médecin de vingt-sept ans, est le seul survivant d'une expédition vers le pôle dont il est revenu, complice de meurtre et riche de 175 millions de dollars, pour trouver notre monde empli de cadavres.

Un nuage parfumé, une odeur de pêche flotte dans l'air jour et nuit.

Il erre sur terre comme sur mer, sans espoir, durant de nombreuses années avant de, finalement, rencontrer Léda, une femme avec laquelle il va entretenir des relations étranges...

A égale distance entre philosophie, religion, horreur et science-fiction, ce roman est un peu dérangeant.

La longue quête du héros vers le vide de son futur n'est peuplé que de cadavres dont une brume entêtante et parfumée empêche la décomposition.

Certains passages semblent longs et répétitifs.

Les actes et réactions du héros, se voulant parfois des illustrations de théories métaphysiques exposées par l'auteur, sont parfois incompréhensibles et saugrenues.

Le livre est sombre.

Il se place à la lisière de la folie du héros et de la damnation de l'homme par Dieu.

Il m'a paru difficile de comprendre précisément le propos de l'auteur.

J'ai terminé ce livre assez perplexe et sans savoir quoi réellement en penser...



* dans le 75ème numéro de la revue "Fiction"







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Le nuage pourpre

Les éditions de l'Arbre Vengeur publient cette année une nouvelle version de ce roman de 1901, qui a peu à voir avec celle de Denoël en 1972. Elle est précédée d'une préface de Roger Dobson qui situe l'auteur et sa bizarre vie dans la création littéraire anglo-saxonne des années 1900, mais le texte, semble-t-il, n'a pas fait l'objet d'une nouvelle traduction. Shiel fut très admiré de Lovecraft, ce qui s'explique quand on lit ce texte emphatique, plein de digressions de toute nature, surchargé d'ornements littéraires pénibles, d'effets de style sans pertinence. C'est exactement comme ça que Lovecraft écrivait aussi.



Il est cependant amusant de lire, dans cette prose vieillotte, un des premiers romans "post-apocalyptiques" d'anticipation du XX°s, qui allait voir fleurir le genre. Le narrateur, un explorateur doué de multiples talents (trop pour un seul homme) transgresse apparemment un tabou divin pesant sur le Pôle Nord : à peine l'a-t-il vu et foulé qu'une catastrophe s'abat sur la Terre et que toute l'humanité est exterminée par une maladie. Les bons passages du roman sont au début, dans le récit de l'expédition polaire et de la découverte de la destruction du monde. Ensuite, on s'en doute, le narrateur lutte contre la folie, comme une sorte de Robinson qui s'amuse à faire flamber des villes et à bâtir un palais idéal, comme le fameux facteur Cheval. Bien sûr, quand il rencontrera une survivante (qui ne s'appelle pas Eve, quand même, alors qu'il s'appelle Adam), il fera face à divers problèmes et dilemmes. Le texte est assez péniblement écrit, il faut le répéter, comme si l'auteur avait voulu démontrer à toute force que la littérature d'anticipation est aussi "bien" que la littérature tout court. Ce genre de plaidoyer tourne immanquablement à la catastrophe. J'ajoute que le lecteur amateur de "post-apoc" et de Max Brooks et consorts, s'amusera beaucoup des invraisemblances énormes qui parsèment le roman. Mais ne lit-on pas dans le Robinson de Defoë que le héros, après s'être déshabillé pour rejoindre son navire naufragé à la nage, se remplit les poches d'un tas d'objets indispensables ?
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Le nuage pourpre

Le nuage pourpre/Matthew Phipps Shiel

Nous sommes au début du XXe siècle et Charles P. Stickney, richissime homme d’affaires de Chicago a virtuellement légué avant de mourir la somme de 175 millions de dollars à l’homme qui atteindrait le premier le pôle Nord.

Dix ans plus tard, le navire le Boréal se prépare pour la grande expédition avec la bénédiction du révérend Mac Kay. Le narrateur, le docteur Adam Jeffson reçoit la visite de son ami Clark, le chef de l’expédition, une visite de courtoisie certes, mais qui laisse entendre que lui, Adam, pourrait bien faire partie de l’expédition si d’aventure, un des membres prévus venait à faire défaut. Ce qui ne manque pas de se produire de façon quelque peu non orthodoxe. Adam est donc de l’expédition en qualité de médecin, botaniste et assistant météorologiste.

Le Boréal prend donc la mer jusqu’à la limite des glaces infranchissables, puis une équipe de trois personnes est désignées pour partir avec traineaux et chiens vers le pôle, le bateau restant avec le reste de l’équipage à la limite de la banquise. Six cent kilomètres restent à parcourir que l’équipe doit franchir en 40 jours estimés.

Rien ne se passe comme prévu : un séisme perturbe gravement la marche et Adam un beau matin part seul vers le pôle avec chiens et un traineau. Parvenu à son objectif, il fait demi tour mais il se rend compte que quelque chose n’est pas normal : suite au séisme, le ciel est devenu pourpre pris dans un nuage qui va en s’épaississant tandis qu’une odeur de pêche plane sur la banquise, une odeur qui donne la nausée.

C’est alors qu’Adam découvre des cadavres d’animaux, ours, phoques, oiseaux tout au long de son chemin de retour. Cela fait quatre mois qu’il a quitté le pôle et il n’a vu aucun être vivant. Il est clair qu’un cataclysme a ravagé cette région détruisant toute vie, exceptés quelques cétacés et crustacés. Soudain au détour d’un iceberg, il croit voir les mats d’un bateau au loin. C’est le Boréal : la joie va être de courte durée ! Le bateau est à la dérive, tout l’équipage est mort.

Adam fait repartir le Boréal et se dirige vers le Spitzberg, puis les Shetland et la Norvège : aucun humain n’a survécu au nuage toxique et surtout, un nombre impressionnant de migrants fait partie des victimes comme s’ils avaient fui leur pays. Seule la latitude zéro, le pôle, a été épargnée et permis à Adam de survivre.

Arrivé à Douvres, Adam laisse le bateau à quai. Il fait un délicieux temps d’automne. L’atmosphère est imprégnée de cette fragrance de pêche si délicieuse et qui ne donne plus la nausée. La toxicité a disparu. Les couchers de soleil sont flamboyants comme jamais il n’en a vus. Adam erre dans la ville sans vie, aux rues jonchées de cadavres, dans un silence absolu. Il semblerait bien que la substance qui dégage cette odeur de pêche possède des vertus de conservation des corps, les embaumant en quelque sorte. C’est avec une locomotive à vapeur qu’Adam se dirige vers Londres.

C’est alors qu’une sorte de folie furieuse s’empare d’Adam, une rage de broyer, de dévorer, de dévaster, d’incendier : émule de Néron et Nabuchodonosor, il se met à parcourir le monde durant 17 ans en incendiaire. Retrouvant un temps le Boréal, après l’Angleterre, il gagne la France puis le Moyen-Orient et l’Asie. Sa passion incendiaire agit comme une drogue et chaque incendie est préparé avec une extrême minutie telle un spectacle. Habillé comme un sultan, un satrape ou un empereur d’une longue robe rouge et bleu ornée de pierres précieuses et affublé d’une barbe de 17 ans, il va construire un palais en or. Comme un fou maniaque en délire il va à travers le monde, imbu de sa puissance sans limite.

C’est à Istanbul, qu’il incendie avec soin, qu’il va la voir agenouillée, appuyée sur la paume de ses mains, au bord d’un ruisseau ; « penchée sur l’eau, elle contemplait le reflet de son visage et de ses longs cheveux. » Immobile, nue, la peau légèrement dorée, elle devait avoir dix huit ans…Elle se fera appeler Léda…



Ce captivant mais dérangeant roman catastrophe de science fiction, un grand classique publié en 1901, met en scène un homme qui va découvrir, où qu’il aille, une Terre muette et désolée. Durant dix sept ans, il erre en solitaire, se prenant pour le maître de l’univers jusqu’au jour où il rencontre un être vivant : une femme, très jeune certes, mais qui va le transformer et lui faire se poser les questions essentielles.

Il faut bien dire quand même que dans ce roman post apocalyptique assez déconcertant, on a bien du mal à comprendre l’attitude d’Adam dans sa relation étrange avec Léda, qui tour à tour semble être un masochiste, puis un sadique, les deux se conjuguant souvent pour lui faire adopter des attitudes dignes d’un fou à la recherche d’une attitude nihiliste, si bien qu’à certains moments, on frôle l’invraisemblable tant la cruauté du personnage semble hors de propose face à Léda qui pourtant le fascine comme une parfaite œuvre d’art, ce qui lui fera dire : « Les œuvres d’art ne sont-elles pas destinées à nous convaincre au moment où on les contemple, que rien d’autre ne peut exister d’aussi parfait. »

Léda survivra-t-elle à la folie d’Adam dont la quête n’est tournée que vers le néant de son futur, comme si Dieu avait damné à jamais sa création ? Trouvera-t-elle les arguments, religieux ou tout simplement philosophiques pour lui faire entendre raison ? Rien n’est moins sûr.

Dans un style un peu suranné mais assez agréable, M. P. Shiel déroule cette histoire avec certes quelques invraisemblances et en outre quelques longueurs, mais qui m’a fait passer quand même un bon moment de lecture.



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Le nuage pourpre

En 1901, alors que l’essor industriel galopant autorise les rêves les plus fous, M.P. Shiel écrit un roman postapocalyptique inclassable et visionnaire, en contradiction totale avec son époque.

Après avoir accessoirement été complice d’un meurtre, Adam Jeffson atteint le Pôle Nord, seul ! Alors que, fier de son exploit, il revient vers le brise-glace qui l’a amené au plus près de son but, il se rend compte que tout représentant de la race humaine qu’il croise a succombé à un mystérieux phénomène.

Il décide de retourner vers le Sud, d’abord navigateur, puis conducteur de train ou d’automobile. Parmi des contrées où la nature est toujours parée de beauté, dans des villes silencieuses et lugubres, il ne rencontre que des cadavres. Au cours de ses pérégrinations, la lecture d’un journal lui apprend qu’un nuage pourpre issu d’une éruption volcanique et contenant des gaz cyanhydriques a décimé la race humaine, laissant derrière lui des émanations d’amande et de pêche qui ont la particularité de conserver les corps, ces corps qu’il décrit avec une fascination morbide et même parfois comme s’ils étaient encore vivants.

Pendant dix sept ans, il oscille entre ce qu’il appelle la force noire et la force blanche et côtoie la folie tandis qu’il retourne à l’état de bête, incendie ville après ville, puis construit son palais idéal sur une île ou il se croit enfin à l’abri de tout. Mais son obsession de vérifier qu’il est bien seul sur terre le reprend sans cesse, jusqu’à ce qu’il la rencontre.

La dernière partie du livre pose le problème de la légitimité de la race humaine, rarement évoqué dans ce genre de littérature d’une façon aussi tragique. En toute conscience, Adam a t-il le droit de la perpétuer au risque qu’elle réitère ses erreurs ?

Si l’on peut repérer ça et là quelques invraisemblances, noter que le héros, fort heureusement médecin, connaît miraculeusement tous les métiers ou encore admettre que les descriptions minutieuses des villes, paysages, maisons qui jalonnent le parcours d’Adam peuvent ralentir l’intrigue, il n’en faut pas moins reconnaître que le style de l’auteur est traversé par des passages éminemment poétiques, des visions flamboyantes et même des éclairs de génie. HP Lovecraft lui même était un grand admirateur de M.P. Shiel et de nombreux auteurs ont repris à sa suite ce thème de l’après-apocalypse qui rejoint les préoccupations de l’époque actuelle. En cela M.P. Shiel est un précurseur.

La démesure et le souffle qui traversent ce roman parfois controversé en font indiscutablement un ouvrage unique à découvrir, voire même un chef-d’oeuvre.

CB

Chronique parue dans Gandahar 15 Créatures, premier contact en décembre 2018
Lien : https://www.chrisbrigonne.fr
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Le nuage pourpre

[Livre audio, lu par Vincent de l’Épine]

Ce roman fait partie des précurseurs du genre post-apocalyptique et en cela, il est déjà remarquable. Son écriture est assez bonne et son rythme est long, lent, douloureux et très approprié à l'histoire. Néanmoins, ce rythme indigeste fera davantage apprécier ce livre aux amateurs de littérature qu'aux amateurs du genre.



J'ai espéré jusqu'au bout un retournement de situation, un changement de destinée, un plot-twist entre ces "puissances blanche et noire", mais malheureusement le roman se veut fataliste et le personnage n'échappe pas à son destin qui est de revivre la Genèse. C'est assez curieux comme l'auteur semble vouloir son personnage moins chrétien que lui-même mais finalement, on sent tellement le destin biblique, la volonté divine et le châtiment du dieu de l'ancien testament que ça en devient presque de la redite. Dommage.



On peut tenter de voir à la méta-lecture de ce récit une métaphore de l'homme qui s'émancipe du giron de sa mère pour arriver à une phase de solitude et de jouissance pour enfin tomber dans la passion du couple et de l'amour nouveau pour une femme. La mère symbolisée par Claudag - vicieuse, calculatrice, toute puissante-, y est aimée puis détestée, alors que la femme symbolisée par Léda - innocente, juvénile, docile - est y détestée puis aimée.



Bref, une assez bonne lecture, bien écrite et bien lue.
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Le nuage pourpre

La solitude absolue de la fin du monde, c'est une idée qui traverse sans problème les époques. Ce qui est clair, c'est que Le nuage pourpre (1901) s'en sort beaucoup mieux que The last man (1826) de Mary Shelley. M.P. Shiel a aussi la qualité de ne pas faire les choses à moitié : après une première partie qui voit notre narrateur rejoindre un peu malgré lui une expédition vers le Pôle Nord, il se retrouve très rapidement, et pour la plus grande partie du roman, dans une solitude absolue. Profitons-en pour évoquer quelques faiblesses. Déjà, la cohérence est douteuse : par exemple, c'est un richissime mécène qui motive l'expédition vers le Pôle en offrant une fabuleuse fortune à la première personne à l'atteindre. Et pourtant, les membres de l’expédition ne songent même pas à se mettre d'accord avant de partir pour partager la récompense : quoi, ils ne prévoient pas que récompenser aussi fortement un unique membre de l’expédition ne peut manquer de causer des problèmes ? Dans le même ordre d'idée, quand notre narrateur atteint le Pôle, il trouve une sorte de site mystique ou fantastique. Qu'est-ce que c'est ? On n'en saura jamais rien. Ce qui d'autant plus frustrant qu'il est clairement suggéré que c'est le fait d’atteindre le Pôle qui cause l'apocalypse. Pourquoi donc ? Mystère. Il y a pas mal de bizarreries narratives de ce genre. Aussi, le narrateur est assez antipathique : instable et violent, on a souvent du mal à suivre ses raisonnements. Dommage, sachant qu'on est la plupart du temps seul avec lui.



La suite sur mon blog :


Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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Le nuage pourpre

Ce livre est une merveille ! Un ami écrivain disait qu'il classait ses amis en deux catégories : ceux qui avait lu Le nuage pourpre, et les autres...



Par les hasards d'une expédition scientifique, un homme se retrouve apparemment le seul être humain vivant sur Terre. Un nuage pourpre a tué tout le monde, pétrifiant les cadavres.

Le livre raconte la déambulation de par le monde, dans les villes encombrées de cadavres, ce cet homme seul, qui résiste au désespoir par de l'hubris, face à un monde surdimensionné pour lui seul.

Son périple est hallucinant.

De plus, le lecteur est décontenancé par la temporalité du livre : le nuage pourpre est un roman de science fiction qui se passe en 1950, et qui a été écrit en 1901. Cela produit un curieux décalage pour le lecteur, pour qui 1950 est du passé, alors que pour l'auteur c'est de l'avenir, et le 1950 qu'il décrit est à la fois le nôtre et autre chose.

Le texte a des faiblesses, en particulier la fin avec la découverte d'un autre survivant, une femme. mais la première partie est tellement exceptionnelle !

La description des lieux qu'il traverse est hallucinante (oui, je me répète ! )
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Le nuage pourpre

Ce classique méconnu du genre est à envisager comme un honnête divertissement, un roman agréablement défaitiste qui, s'il peut éventuellement laisser dubitatif, offre un bon moment de lecture et saura contenter les pessimistes les plus assumés et les amateurs de désuétude stylistique.

L'article complet sur mon blog.
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