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Critiques de Matthieu Noli (7)
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La conversion d'Arthur Grandin

« Tous tombèrent d'accord sur le fait que l'Etat était l’unique responsable de cette situation. Il avait provoqué la colère du peuple par une politique injuste et arbitraire.



Il l'avait attisée avec des commentaires populistes et des querelles picrocholines. Il n'avait pas su prévoir qu'elle était sur le point de s'embraser. Et une fois que l'incendie s'était déclaré, il n’avait pas su l'éteindre. L’État devait payer. Mais comme dans le même temps on avait décidé d'apurer les dettes pour permettre à chacun de repartir sur de bonnes bases, ce même Etat n'avait plus un sou pour prendre en charge la reconstruction. On se tourna alors vers les dirigeants des BOLA. qui étaient restés silencieux depuis le début de la réunion. S'il leur restait encore un peu d'argent et s'ils n'étaient pas traumatisés par ce qui leur était arrivé, accepteraient-ils de contribuer au redressement ? »



Les BOLA acceptent de contribuer ; l’état abdique au profit de Bubble, Opale, Logbook et Abalone.



Dans ce roman d'anticipation, Bubble contrôle l'éducation et le savoir grâce à son moteur de recherche, Opale maintient l'ordre avec ses objets connectés, Logbook administre la politique grâce à sa connaissance précise de toutes les opinions et Abalone gère le commerce.



Tout est merveilleux : les trains arrivent à l’heure, le métro doté de iRame est propre, parfumé et climatisé, les toilettes publiques sont accueillantes et les rares pollueurs aussitôt dénoncés sur les réseaux sociaux. L’orde règne, la santé est nettement améliorée depuis que l’alimentation de chacun est attentivement pesée et imposée par l’IA (Intelligence Artificielle).



Les robots libèrent une grande partie de l’humanité des travaux pénibles et des taches serviles. Vanessa Lemiroire est honorée du prix Bubble de médecine pour son traitement visant à raccourcir les grossesses de trois mois, une aubaine pour les femmes qui n'ont pas de temps à perdre en enfantillages.



Arthur Grandin, Directeur des récompenses et promotions exceptionnelles de l’AFNI, l’Agence Française de Notation des Individus, aime son métier et répète souvent : « ah que ce monde est bien fait, prévisible et organisé ». Grace à l’AFNI, les excellents sont classés A, les très bons B, les bons C, les moyens D, les déplorables E.



Dans ce monde de performance et d’efficacité, de compétition et de prédictibilité où « nous sommes tous connectés mais certains sont plus connectés que d’autres » ces déplorables E ont une faible valeur ajoutée et les dirigeants des BOLA estiment, dans l’intérêt de l’humanité, qu’il est temps de lancer les programmes Atlas et Explore …



Dans ce contexte, l’Institut de la Seconde Chance (ISC) imaginé par Arthur Grandin pour re-qualifier les D et les E n’est pas homologué par les BOLA et Arthur, accidenté en traversant le Quai des Augustins, fait connaissance de Martin de Saint-Denys, le petit grain de sable qui va bloquer les rouages des BOLA. Arthur vire sa cutie et entame sa conversion.



Féroce et jubilatoire, cette dystopie ne s’oppose pas à la technologie mais dénonce la main-mise des BOLA (GAFAM) qui monétisent nos vies. « On nous avait promis le savoir encyclopédique, vous nous avez apporté la désinformation. On nous avait promis la démocratie, vous avez imposé la surveillance généralisée. On nous avait promis l'égalité, vous avez créé de nouvelles aristocraties. On nous avait promis la gratuité, mais c’est notre attention qui fait votre fortune. »



Matthieu Noli analyse l’oeuvre d’Ayn Rand ( La grève : Atlas shrugged) qui est la bible des dirigeants de la Silicon Valley. « Les nazis exaltaient le surhomme ? Les BOLA applaudissent l’homme augmenté. Les fascistes se faisaient fort de s’emparer des hommes au berceau pour les libérer au tombeau ? Les BOLA conçoivent des algorithmes qui régulent la vie des gens du lever au coucher et même pendant leur sommeil. » Cette analyse hisse ce roman un cran au dessus de « Client mystère » qui montre les dégâts sans disséquer les causes.



Ne comptez pas sur moi pour dévoiler l’épilogue mais découvrez l’histoire d’un Don Quichotte contemporain qui oppose la fraternité des résistants à la toute puissance des géants du numérique.



L'analyse de Client Mystère
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Raphaël et les rebelles

Pour une raison qui m'échappe, on m'a offert ce livre. Je soupçonne le doublon, le cadeau-concours voire une patate chaude, mais après tout, on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise alors je l'ai lu.

Que dire? Certes, Matthieu Noli sait écrire, c'est une bonne base. Le style est classique, on imagine l'auteur amoureux de la langue française et de ses grands auteurs, l'onomastique vise à la fois l'intemporel et un certain régionalisme, l'intrigue est sage, intellectuelle.

Seulement voilà, je n'aime pas trop que l'on me fasse la leçon malgré moi. Raphaël et les rebelles se présente comme un roman, en fait, c'est une critique assez peu voilée de la France 'moderne' sur l'air de "c'était mieux avant". Et tout comme je baille assez vite devant les considérations désenchantées de jeunes auteurs un peu rebelles mais pas trop, dont l'audace consiste à saupoudrer leur prose de substances illicites, de tableaux de chasse variés et de boîtes de nuit à la mode, le manichéisme réactionnaire m'agace. Chez Noli, les personnages soixante-huitards sont des paumés plus ou moins sympathiques, plus ou moins conscients de leur errance, et que l'auteur contemple avec une condescendance affirmée. De toute évidence il ne mange pas de ce pain là, et c'est son droit le plus absolu, mais la portée de son livre s'en trouve considérablement réduite: pour résumer (un peu grossièrement), si l'on est pas avec lui, on est stupide/ perdu/ faible/ influencé par les média propagandiste. Pas de réel débat possible, chacun reste chez soi.
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Quatre enterrements et un mariage

Assez drôle malgrè le titre et les sujets!
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Quatre enterrements et un mariage

Pour ma part ce livre ne m'as pas trop plu

J'ai trouvé cela vraiment long sur certains passages et il y a beaucoup trop de grossièreté a mon gout

Toutefois il y quand même une belle morale dans tous sa c'est qu'il faut vivres chaque instant de sa vie entouré de ceux que l'on aime et sa famille car c'est quand l'on perd une personne chère a notre coeur que l'on se rend compte de tous ce que l'on n'as pas profité .
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Quatre enterrements et un mariage

Ce livre traînait dans ma bibliothèque depuis bientôt 2 ans. Et je n'avais pas le courage de le lire car je l'imaginais plein d'ennuis. Mais j'avais complètement tort !

Dès le départ, l'auteur nous fait rencontrer cette famille bretonne basée sur Paris, extrêmement bourgeoise, et surtout en très mauvais terme. Lorsque que le patriarche de la famille meurt, ce sont ses 3 fils qui reprennent le sois disant contrôle de sa suite. Et quels fils ! Ils incarnent tous les vices réunis (la colère, la cruauté, la bêtise, l'ignorance et j'en passe...) Mais dans le plus profond de leur cœur se cache douceur et gentillesse. Particulièrement Ronan, le pire des frères pour ma part, mais le plus malheureux en somme. Leurs femmes sont également à frapper. Elles vivent dans l'opulence comparé à beaucoup de français mais ne trouve rien d'autre de mieux à faire que se détruire mutuellement. Mais l'auteur arrive tant à nous faire rire avec ses personnages ignobles. Il y a carrément des fois où j'ai ri de bon cœur (surtout la course de voiture sur l’autoroute, un sacré moment).

Sauf qu'il ne faut pas oublier le titre du livre : " Quatre enterrements et un mariage". Je pensais bien que l'histoire allait se gâter pour quelques personnages. Mais je ne voulais en voir mourir aucun ! Mais l'auteur a réussi une fois de plus son challenge et a continué à me faire sourire malgré les malheurs qui se sont enchaînés.

Au final un livre qui fait du bien et qui fait même réfléchir. Je ne peux que le conseiller pour ceux qui aime l'humour féroce et intelligent !

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Quatre enterrements et un mariage

Résumé

Quand meurt le fantasque baron Christobal de Kerniguet, les rivalités entre ses trois fils se déchaînent. L'aîné Roman pense que tout lui est acquis, le titre, les terres, le château familial ; le cadet Paul, toujours dans une compétition féroce contre son aîné, veut tout lui disputer pied à pied, tout en espérant une promotion qui le placerait à un poste plus élevé que celui de son frère. Quant à Archibald, le benjamin, doux rêveur indécis, il ne sait quel parti prendre, car il ne veut surtout pas avoir à choisir.

Leur tante Isadora estime qu'une partie de l'héritage de son frère lui revient également, et les femmes de Ronan et de Paul pensent avoir aussi leur mot à dire. Tout ce petit monde se déchire, se réconcilie, se quitte, se marie, se retrouve, dans un joyeux bazar, jusqu'à ce que les drames les ramènent à la raison.



Mon avis

Je garde un avis très mitigé sur ce roman. Les personnages sont outranciers, décrits de façon exagérée, le trait est souvent forcé, et aucun, à part Archibald et Isadora, ne m'ont semblé sympathique dès le début. Chaque personnage est présenté par un portrait qui, à grands traits, retrace sa vie depuis l'enfance jusqu'au jour présent, dans le but, semble-t-il, d'expliquer la psychologie de chacun. Mais à mon sens, beaucoup trop de choses sont trop exagérées pour être réalistes.

Le comportement des frères aînés et de leurs femmes m'ont semblé les moins faciles à supporter. Entre Ronan, qui veut toujours avoir raison sur tout et faire mieux que tout le monde, quitte à leur marcher dessus (et surtout sur son frère Paul), Paul, qui tente toujours de battre son frère sur des détails futiles (son poste dans la société, la rapidité à obtenir une promotion, récupérer sa voiture avant son aîné) et leurs femmes qui sont en compétition féroce pour être la première à atteindre la taille 34, j'ai trouvé que l'on nous livrait là un tableau bien dégradant de la petite noblesse bretonne dont les deux frères se réclament.

Quant à Archibald, le troisième frère, plus doux et plus sage que les deux autres, j'ai souvent eu envie de le secouer pour lui remettre les idées en place, ou pour le forcer à ouvrir les yeux, sur ses frères, sur ses ami(e)s. A force de ne vouloir prendre le parti de personne, de ne vouloir blesser personne, il paraît parfois un peu mou, indécis, difficile à suivre. Cette indécision nous est certes expliquée dès le début, mais je n'ai pas trouvé cela très crédible. Cependant, à la longue, c'est le plus sympathique des trois frères, et ce dès le début du roman. On le prend très vite en pitié, je pense.

La tante Isadora est pour sa part une vieille dame peu conventionnelle, qui m'a souvent fait rire par son comportement et son bon sens à toute épreuve. Elle est lucide sur ses neveux, elle sait comment les prendre, le provoquer, pour les faire réagir, et cela fonctionne à tous les coups. Elle fume comme un pompier, boit comme un trou, jure comme un charretier, croit dur comme fer aux chakras, à la réincarnation et à d'autres fantaisies religieuses, mais elle est au fond très sympathique, et pas seulement à cause de sa passion pour les chats (dont j'adore les noms, au passage, il fallait y penser !), mais surtout grâce à cette lucidité.

J'ai beaucoup aimé le passage où apparaît Albert-Félix, ou plutôt sa brève apparition dans la vie des trois frères. Tout ce que l'on apprend sur lui le rend extrêmement sympathique, il est plutôt dommage qu'il disparaisse si rapidement, j'aurais aimé savoir comment il aurait pu prendre sa place dans la famille.

J'ai trouvé détestable la façon dont Roman et Tina mènent leur vie de parents. Leurs fils Odin et Thor sont des adolescents pitoyables, ils fument, se droguent, couchent à droite et à gauche, font les pires bêtises, mais ils sont pourris-gâtés par leurs parents qui leur laissent billets de 200 sur billets de 200 pour passer le week-end. Ronan et Tina ferment les yeux, quand on tentent de les leur ouvrir, ils refusent de voir la vérité car lerus fils ne peuvent être si mauvais garçons. Du coup, quand le drame frappe, quand ils sont mis face à la réalité, ils sont obligés d'ouvrir les yeux, et là encore leur comportement est outrancier. Et même si l'événement est dramatique, il est dommage qu'il arrive si tard dans le roman, car le changement radical d'attitude m'a paru plutôt bénéfique.

En bref, je garde un avis très mitigé sur ce roman. Certaines choses m'ont beaucoup plu, d'autres m'ont fait rire, d'autres m'ont écoeurée, d'autres encore m'ont paru totalement irrationnels ou futiles ou exagérés. Il s'agit d'un premier roman, peut-être faut-il imputer ces irrégularités à cette inexpérience ?
Lien : http://lesloisirsdebernie.ov..
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Raphaël et les rebelles

Dans l’arbre généalogique il y a d’abord l’aïeule Rose (95 ans) au cœur sec, menteuse et manipulatrice, elle occupe la plus belle chambre du Château. Puis viennent les enfants, beaux enfants et petits-enfants, tous plus ou moins intéressés par l’héritage, à part Raphaël et son adorable épouse. C’est une histoire familiale contenant tous les défauts et qualités humaines et mettant en exergue la générosité et la joie de vivre de Raphaël, gros mangeur, follement amoureux de sa femme Sud-américaine. Tous deux essayent de tempérer la jalousie et la violence qui règne dans cette famille et y réussiront. Une histoire bien écrite et parfois drôle, un peu exagérée, un peu « tirée par les cheveux » mais le lecteur sait faire la part des choses. JB





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