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Critiques de Matthieu Parcaroli (68)
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Le cri des corbeaux

Un couple, Julie et Théo sont les heureux gagnants d’un concours où ils rejoignent une maison tout confort en pleine montagne. Ils sont aux anges. Première surprise néanmoins quand un second couple arrive prenant Julie pour la domestique. Les âmes s’échauffent et la tension monte. Si Julie et Théo sont bien décidés à rester, le second couple Simon et Agathe souhaitent prendre la poudre d’escampette. Ils tentent d’appeler l’organisateur mais aucun réseau. Ils tentent de voir plus loin la maison mais le grillage est électrique. La tension monte crescendo. Puis les galères arrivent lorsque Agathe disparaît mystérieusement en forêt aux côtés de Julie.



Le cri des corbeaux est une sorte de polar mystique où la peur est en toile de fond. Plusieurs chapitres nous replongent dans le passé des protagonistes où chacun a vécu un terrible traumatisme teinté de peur et de phobie.



Un roman qui tiendra certainement en haleine les amateurs du genre mais dont je suis passée à côté. L’atmosphère m’a semblé insipide et les personnages détachés de l’histoire. Je n’ai ressenti aucune tension. À peine un léger intérêt à découvrir le dénouement de cette histoire assez décousue et abracadabrante. Le roman est peut-être sauvé, selon moi, par ces flashbacks dans le passé qui apportent un peu de réalisme et par une fin à laquelle je ne m’attendais pas et qui sans me réjouir ne m’a pas déçue. Un premier roman sur lequel donc je suis mitigée et pas vraiment convaincue.
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Le cri des corbeaux

Avoir peur, c'est être en danger. Quatre adultes en feront les frais

*

Un pitch intéressant et original. Grâce à un concours, un jeune couple passera quelques jours dans un chalet tout confort au milieu des montagnes. Puis encore un autre couple non prévu arrive peu de temps après. Les quatre personnes s'entendent très mal et découvrent des faits inquiétants (coupure d'électricité, réseau absent, barrières électrifiées). Un des protagonistes disparait. Volatilisé ! Et voilà qu'une ambiance à la "Dix petits nègres" s'installe.

Un huis-clos bien oppressant me saisit à la gorge. Dans ce récit, il ne fait pas bon d'avoir peur. D'avoir des phobies.

*

On se questionne sur l'identité de la personne qui joue avec les nerfs des invités. Qui détient les fils des marionnettes?

Avec des courts articles psychologiques centrés sur les peurs en début de chaque chapitre, je croyais avoir deviné le sujet de l'intrigue.

Mais non, je me suis fait avoir comme une bleue. Tombée dans le panneau !

Un rythme essoufflé, pas de temps mort, on se met dans la peau de chaque personnage, on s'effraie, on jette un oeil derrière sa porte, on fouille notre mémoire, on enquête nous-même; mais jamais on ne peut deviner cette fin.

*

Conçu comme un "Whodunit" british, un polar qui a bien sa place dans l'édition du Masque ! Court mais costaud! Chapeau l'auteur !
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Le cri des corbeaux

Il y avait le Silence des Agneaux.



Et voilà que les corbeaux se mettent à faire du bruit. le Cri des Corbeaux donc.



Je ne sais pas vous mais j'ai toujours croisé au hasard de mes pérégrinations littéraires les fameux petits livres ni vraiment jaunes, ni réellement oranges de la collection le Masque. Puis depuis 2012, plus rien … Tout fout le camp, décidément.



Quelle ne fut pas ma surprise il y a peu de la voir revenir avec des couvertures toujours aussi reconnaissables mais aux couleurs flashouilles so 2019 ! Je me suis donc empressé de me procurer le vert ouvrage de Matthieu Parcaroli, LE CRI DU CORBEAU …



Dans ce livre, il va être question de peur. L'auteur cite d'ailleurs Maxime Chattam en début d'ouvrage pour offrir sa vision de la PEUR. Qui peut revêtir différentes formes.



L'histoire débute avec Julie et Théo qui se retrouvent dans une splendide villa à la montagne, après avoir gagné un concours sur internet. Leur extase va être de courte durée car ils sont vite rejoints par un couple de parisiens qui a également gagné le fameux concours. Ils vont devoir cohabiter dans un climat qui ne semble pas tellement très chaleureux …



Peu à peu, les événements vont devenir inquiétants et Matthieu Parcarroli va jouer à nous faire peur… Les phobies étant au centre de son intrigue et de ce huis-clos oppressant.



J'ai retrouvé le plaisir d'une lecture prenante, qui monte crescendo dans l'inquiétude. Malgré quelques effets un peu faciles pour ménager de « faux » suspense à la fin des chapitres, surtout en début d'ouvrage, on lit à grande vitesse pour savoir ce qui va arriver. Pour tenter de comprendre…



Le final m'a peut-être un peu déçu car rapide et peu développé, à mon goût. L'auteur explique d'ailleurs que ce livre est, à la base, une nouvelle retravaillée, je suis persuadé que c'est un format qui convenait mieux pour cette fin justement.



Une lecture sans prise de tête et pour le plaisir de frissonner un peu. Je reste curieux de découvrir le prochain roman de l'auteur, qui en a sous le pied il me semble !


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Le cri des corbeaux

Quais du Polar est terminé depuis deux jours, avec dans notre besace plein de bons souvenir, et encore plus d'idées de polars à lire, mais avant de revenir sur l'événement on avait envie de vous parler roman policier étonnant dont l' auteur Matthieu Parcaroli n'est pas un des invités, mais espérons que l'erreur soit rattrapé l'année prochaine.



Matthieu, on le connait un peu grâce aux réseaux sociaux, il est très présent sur twitter (qui a dit comme blog baz'art? ) sous son pseudo Parcamatt et cela fait quelques semaines qu'on savait qu'il allait publier un roman policier dans la si prestigieuse collection du Masque suite au premier prix d'un concours d'écriture auquel il avait participé..



On l'attendait donc de pied ferme, tout en ayant un peu peur de ne pas l'apprécier, vu qu'on échange un peu lui et moi mais, Ouf triple, OUF, les deux membres de la rédaction qui l'ont lu ( vive la pluralité dans ce cas pour tendre à l'objectivité) l'ont dévoré avec le même appétit..:



J'ai commencé "Le cri des corbeaux" sans lire la 4ème de couverture, pour limiter au maximum d éventuels indices qui orienteraient ma lecture, et donc il vaut mieux vous présenter " le cri des corbeaux" de la même façon, sinon le suspens risque d'être top éventé Disons simplement que le livre commence quand Julie et Theo, un jeune couple sans histoire, ont gagné un week-end à un jeu concours.



Voiture privée pour les amener sur les lieux, immense villa à l'arrivée avec jacuzzi et placards remplis de victuailles.



Le tableau semble parfait mais... pas pour longtemps.



Les super pouvoirs du "Cri des corbeaux ":



🔺 Il est court ! Vous allez me dire que ce n'est pas un argument, mais pour moi si car un des reproches que je ferai à pas mal de polars est qu'ils ont souvent 150 pages en trop. Ici pas de redite pas d'essouflement.



🔺Le cri des corbeaux joue avec nos peurs et nos phobies ( peur de l'eau,des arraignées) et vous comprendrez qu'à la fin les tenants et les aboutissants de la manière de le faire..



🔺J'ai eu beau chercher le pourquoi du comment, je n'ai absolument rien deviné et je ne m'attendais pas au dénouement assez étonnant.



Être totalement surprise c'est un vrai plaisir de lectrice.



Par contre si vous connaissez la fin, pour moi cela n'a plus d'intérêt donc bouchez vous les oreilles si quelqu'un commence à donner trop de détails et attention au spoiler dans certains articles.



Vous l'aurez aisément compris: Le Cri des corbeaux, conçu sous le modèle des "10 petits nègres" (allez, on peut simplement dévoiler cela, du coup sa présence dans la collection du masque est on ne peut plus justifié est un polar impossible de le lâcher avant, et on hâte de découvrir les prochains romans de Mathieu allias Parcamatt !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le cri des corbeaux

Un récit qui se lit rapidement du au petit nombre de pages 240, une intrigue plaisante à lire.



Nous suivons ici un jeune couple d'amoureux Théo et Julie qui ont gagné à leur plus grand bonheur un week-end en amoureux dans une villa au milieu des montagnes.



Tout commence lors du trajet avec le conducteur de la voiture plutôt mystérieux qui ne souhaite rien dévoiler du trajet, il est impossible pour le couple de savoir ou il se rende et aussitôt sa mission accomplie le chauffeur s'en va en les laissant au pied de la maison.



Ils n'ont aucun autre moyen de locomotion et en arrivant dans cette maison après la visite de celle-ci, le couple s’aperçoit que le réseau téléphonique ne fonctionne pas dans ce coin.



Pour couronner le tout une panne d'électricité arrive à ce moment la et ce n'est que le début des incidents qui vont s’enchaîner à grande vitesse.



Beaucoup de lecteurs indiquent qu'il s'agit d'un huis-clos pourtant toute l'action ne se déroule pas dans la maison mais également à proximité, les pages se tournent rapidement mais cependant à mes yeux cela n'est pas un huis-clos des plus haletant, la situation est certes intrigante mais à mes yeux cela n'a rien eu d'oppressant.



J'ai aimé les passages dans le passé des personnages qui permettent de voir ce qu'il leur est arrivé durant leur jeunesse.



La fin est également en demi-teinte à mes yeux beaucoup ont aimé mais j'ai trouvé celle-ci un peu facile et rapide.



Cependant pour un premier roman ce livre est plutôt agréable à lire.
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Storia 2022



Paru le même jour que le dernier 13 à table, ce recueil de nouvelles n'inclue que des auteurs de la grande famille du noir et du polar. Il s'agit du troisième dont les droits seront reversés à l'association ELA ( Association Européenne contre les Leucodystrophies ) après Phobia paru chez J'ai lu en mars 2018 et Storia 2021 paru aux éditions Hugo poche il y a un an. Une façon de faire une bonne action, de sensibiliser les lecteurs à ces maladies infantiles ( elle se déclinent sous de multiples formes ) et de se faire plaisir puisque des recueils de cette qualité, même si vous boudez les nouvelles en règle générale, je n'en n'ai pas lus souvent.

Mais avant de passer au contenu je vais peut-être parler de cette maladie, même si des familles le font beaucoup mieux que moi au travers de leur vécu, sous forme écrite ou de vidéo accessible par un flashcode en fin d'ouvrage. Confirmant que les aides de l'association parrainée par Zinedine Zidane va certes en grande partie à la recherche mais également aux familles : le budget requis en matériel médical adapté est en effet extrêmement onéreux.



Le témoignage ému d'une mère s'interrogeait sur la faculté du gouvernement à dégager des fonds abyssaux lorsqu'il a fallu s'adapter au covid 19, rechercher un vaccin, aider les entreprises. Et à ne rien faire pour elle ou son fils de dix ans hospitalisé à domicile, ayant perdu toutes ses facultés motrices, devenu aveugle, mettant des couches. Il entend encore, mais c'est provisoire. Et pourquoi est-il dans cet état presque végétatif, aux portes de la mort, alors que tout allait bien à la naissance ? Parce qu'il a hérité de mauvais gènes.

Moins d'un enfant par jour naît en France avec cette pathologie qui ne sera détectée au plus tôt qu'au bout de quelques mois, souvent après plusieurs années. Cette maladie neurodégénérative, on peut désormais en ralentir les effets destructeurs via des effets cliniques, des structures adaptées. Quelques années de gagnées avec la chair de votre chair que vous n'aimez que davantage pour son courage. Mais au final ses premiers pas seront du passé quand ramper deviendra son unique moyen de déplacement, ses premiers mots ne seront plus que des borborygmes, et une paralysie totale finira par vous l'ôter avant l'arrivée de la grande faucheuse.

Votre vie sociale en souffrira, le regard d'inconnus sera souvent gêné, parfois déplacé. Pour se faire des amis il faut taire son quotidien et simuler une joie de vivre sans trop mentionner les visites aux hôpitaux et les batteries d'examens qui rythment votre quotidien. Parce qu'il ne faut surtout pas mettre mal à l'aise nos interlocuteurs.



Il est devenu coutumier de donner une thématique désormais aux recueils de nouvelles. Je ne sais pas qui a instauré cette mode. Des textes courts sont commandés pour figurer dans une anthologie particulière. Les noms des auteurs sont probablement plus vendeurs que la qualité des textes. Cela dit, ça n'est pas non plus inintéressant de voir comment peut se décliner un même sujet, certains écrivains en profitent pour sortir de leur zone de confort et surprendre leurs lecteurs. Mais la qualité est rarement régulière. On lit frénétiquement un petit bijou d'inventivité et après on se fait chier comme un rat mort. C'est peut-être pour ça que les nouvelles n'ont pas toujours l'accueil qu'elles mériteraient.

C'est à nouveau Damien Eleonori, auteur de la mort n'existe pas, qui réunit de nombreux auteurs pour faire parler de cette association ELA. le premiers des thèmes proposé était la phobie, les contes de fée dans une version détournée et plus moderne l'année dernière, et j'ai beaucoup aimé celui-ci : Les auteurs doivent se mettre en scène dans une anecdote, un fantasme, un cauchemar. Quasiment tous les narrateurs et narratrises seront donc les écrivains eux mêmes qui vont entraîner le lecteur dans d'insoupçonnés délires.

Parce qu'il est bien connu que les auteurs de romans noirs ne sont pas bien dans leur tête.

Et c'est ainsi que nous retrouvons quelques uns de nos auteurs préférés, et quelques inconnus également, dans des mises en abîmes où ils incarnent un jumeau virtuel, lui même écrivain, racontant ses déboires avec son éditeur, mettant un point final à son roman, en plein salon du livre avec ses lecteurs. Certains prennent plaisir à jouer les monstres, d'autres préfèrent parler de leurs proches ou encore de leurs souvenirs.

Certains par contre n'ont pas vraiment joué le jeu, incarnant juste n'importe quel personnage lambda, se contentant de lui donner leur prénom ou de parler de lui à la première personne du singulier. Ce qui ne veut pas dire pour autant que sa nouvelle était ennuyeuse.



L'une de mes préférées a été celle du Québecois Hervé Gagnon. Son alter ego, un auteur répondant au nom d'Edgard Wagner, est abasourdi en entendant aux informations que Blanche Neige et les sept nains allait être interdit sous toutes ses formes, le film portant préjudice aux personnes de petite taille. Alors Edgard se met à rédiger un long pamphlet libérateur en se posant des questions humoristiques sur ce qu'ont devrait interdire par mesure de tolérance, pour ne heurter personne. Retirer Obélix et le père noël qui pourraient offusquer les obèses ? Ne plus vendre les chaussures par paire par respect pour les unijambistes ? Si le bikini est aujourd'hui considéré comme sexiste alors la burka peut-elle être le symbole de la libération de la femme ?

"On réécrit Barbe bleue pour cause de violence conjugale ?"

Et son discours n'en finit pas de parler de toutes les minorités, de tous les courants sexuels si nombreux qu'il n'y comprend plus rien, et ce qui en ressort avec un humour acide c'est que la tolérance ne se demande pas pour tout et à n'importe quel prix, et qu'il ne faut pas rendre l'homme blanc hétérosexuel responsable de tous les maux.

Je l'ignore mais j'emets l'hypothèse qu'Hervé Gagnon a été probablement énervé après les accusations de racisme à l'encontre d'Annie Cordy, d'Hergé, ou d'Agatha Christie qui s'était appuyée sans aucune arrière-pensée sur une vieille comptine de 1869 quand elle rédigea les dix petits nègres. Ou encore des accusations de pédopornographie complètement infondées auprès d'un de ses confrères écrivain, Yvan Godbout, dont le livre Hansel et Gretel avait été interdit provisoirement.



Ils sont deux à rêver du prix Goncourt dans ce recueil.

D'abord il y a Victor Guilbert, persuadé qu'Urinoirs pour dames fera un très bon titre pour le prochain prix et qui, sous l'effet de psychotropes, écrira frénétiquement l'histoire de Solange, dame-pipi à l'aéroport de Roissy, pleinement épanouie par son métier, sa vocation. Il apprendra parallèlement que son richissime voisin n'est autre que Guillaume Musso, et se mettra en tête de lui voler son manuscrit. Quiproquos et sourires garantis !

Si vous l'ignoriez, Fred Mars, auteur de la lame mais aussi de nombreux manuels de sexologie, et Mö Malö, auteur bien français de polars nordiques, ne font qu'un. Mais ils se dissocieront dans "Le point G" et accueilleront à leur table Emma, romancière de livres érotiques, afin de réunir leurs talents respectifs pour régiger le futur Goncourt à six mains. Ce qui est bien sûr formellement interdit. Arriveront-ils à écrire le texte parfait sous une seule identité ?

Là encore, un texte qui détend, à lire avec beaucoup de second degré. Mais on y apprend aussi plein de petites choses sur le Goncourt.



Autre auteur aux multiples identités, avec lesquelles il va d'ailleurs jouer tout en s'amusant avec le lecteur, Ian Manook et Roy Braverman, son alter ego qui écrit désormais des thrillers à l'américaine. Lui va voir son appartement se remplir peu à peu des personnages issus de son imaginaire alors qu'il est en pleine crise de la page blanche. Et ses personnages ont des exigeances. Blanche par exemple en a assez de se faire défoncer le cul dans une scène mièvre que l'auteur n'a de cesse de réécrire. Son amant se rebelle également et exige un twist dans lequel il tomberait amoureux d'un homme d'église, même s'il n'y en n'a pas le moindre dans le livre en cours.

Paradoxalement, l'auteur se défend ainsi : "C'est moi qui décide de qui vit et qui meurt dans mes romans", autrement dit il est le seul maître à bord.

Mais il explique aussi en conférence de presse que "Ce sont mes personnages qui décident de mes romans." Encore une nouvelle totalement barrée d'un auteur qui s'en donne à coeur joie en donnant vie à ses personnages.

Marlène Charine choisira une formule approchante puisqu'un soir trois de ses personnages récurrents ( Tombent les anges et Inconditionnelles sont publiés chez Calmann Levy ) prendront corps sur la banquette arrière de son véhicule et auront eux aussi des exigences, notamment de faire partie de son quotidien comme des personnes à part entière. Mais comment les présenter à sa famille ?



Quelques uns ne s'éloigneront pas de leur terrain de jeu favori et resteront dans le polar, au sens large du mot.

C'est le cas de Damien Eleonori qui va mettre en scène un double interrogatoire, celui du couple Barent interrogé par un commandant suite à la disparition d'une jeune femme à proximité de leur domicile, peu après y avoir été invitée. Mais où est donc l'auteure dans tout ça ?

Même question dans la nouvelle "dernière limite" de Ludovic Lancien, où il est question d'un cauchemar onirique dans lequel Lucie croise le jeune Adam dans un état de putréfaction avancé, qui la maudit avant de s'enflammer sous ses yeux. Elle se verra également dans un cimetière s'arracher les ongles pour creuser dans la terre sous laquelle repose le corps de sa mère. Et ainsi se succèdent les épisodes anxiogènes de Lucie, enfermée dans son imaginaire infernal.

Et Angelina Delcroix, qui a été criminologue et psychothérapeute, reprend le temps de son histoire sa casquette de psy. Parmi ses patients, Maxine, seule au monde et qui manque cruellement de confiance en elle. Alors que la déontologie l'interdit, Angelina va nouer un lien très fort, presque amical, avec cette femme. Elle se sent également responsable parce qu''il semblerait qu'un autre de ses patients, peu avenant, peut-être psychopathe, les ai pris pour cibles Maxine et elle.



Les salons littéraires et les fans perturbés serviront de terrain de jeu à Barbara Abel, Amélie Antoine et Salvatore Minni.

Sous forme d'anecdotes, les trois auteur(e)s se souviennent de rencontres un peu particulière.

-"Comment une si charmante personne peut-elle imaginer des trucs pareils ?" Nous rigolons souvent, mon amie et consoeur Karine Giebel et moi, de cette phrase récurrente qui semble nous définir comme deux monstres déguisés en romancières cordiales et sympathiques - écrit Barbara Abel, souvent en compagnie de la Varoise et du farceur François-Xavier Dillard dans les salons. Un jour elle fera la rencontre plus originale d'une lectrice prénommée Bérénice et de fil en aiguille, les deux femmes se rendront compte que l'imagination littéraire de l'une coïncide avec la vie bien réelle de l'autre. Leurs prénoms, celui de leurs conjoints, leurs professions et bien d'autres détails encore. Et connaissant Barbara Abel, pas toujours tendre avec ses personnages, la lectrice veut s'assurer qu'il ne va rien lui arriver de grave. Comme si sa vie était dictée par la Belge. Alors ? Simple coïncidence ? Piège ? Et dans le cas contraire quelles concessions faire sans dénaturer son style ? Un petit bijou !

Amélie Antoine nous relate quant à elle son quotidien avec son conjoint et leurs enfants, ainsi que ses angoisses qui perturbent son comportement et la rendent agressive, invivable.

Elle a en effet reçu l'inquiétant message "Souviens-toi l'été dernier" dans sa boîte aux lettres. Ou plus précisément "Je sais ce que tu as fait. Il est temps de payer." Même chose sur messenger. Un véritable harcèlement. Et ça n'est pas le premier puisqu'un fan obsessionnel ( je précise ici quand même que ça n'était pas moi ) se rendait à chaque salon pour la rencontrer et passer du temps avec elle où que ce soit, imprimait chacune de ses photos disponibles sur internet ou ailleurs après l'avoir fait agrandir. D'abord flattée, elle a ensuite appréhendé chacune de ces rencontres. Est-ce qu'il serait de retour ? Quel secret cache Amélie ? En dépit d'une fin un peu convenue encore une réussite que cette nouvelle où la Lilloise nous confie un peu de son quotidien, tout en nous livrant une autre facette d'elle-même.

Monsieur Concerto. C'était le nom d'un des principaux personnages du roman Claustrations de Salvatore Minni. Qui vient de finir de rédiger son troisième "one-shoot". Ses romans ne sont pas destinés à avoir de suite ou d'enquêteurs récurrents. Lui aussi reçoit d'inquiétants courriers. "Tu sais ce que j'attends de toi."

Jennifer est une fan, et quand il la rencontre à un salon du livre elle est particulièrement insistante : Elle veut retrouver ce fameux Concerto dans un prochain livre. Et l'auteur a beau lui expliquer que ça ne sera pas le cas elle continue à insister lourdement. Victime de vandalisme, Salvatore Minni se demande forcément si tout ne serait pas lié.



Passé, présent et futur : Trois choix pour des auteurs qui incarnent leur propre personnage dans des versions légèrement différentes.

Ainsi Vincent Radureau, entré au service des sports de Canal + en 1992, se souvient d'un des premiers matchs qu'il a commenté. Lady Diana était encore en vie, le tunnel sous la Manche toujours en cours. Et ce jour-là à Manchester s'affrontaient les deux équipes de la ville ( City et Chelsea ). Y jouait alors un petit français du nom d'Eric Cantona. Et le journaliste également auteur de deux romans noirs raconte dans une version peut être un peu exagérée comment il a failli arriver en retard en négligeant le décalage horaire ... et en étant poursuivi par des hooligans dont il avait percuté la voiture en oubliant un instant de quel côté on roulait en Angleterre. Pas alléchant dit comme ça mais au final on a un véritable petit thriller.

Petite scène de famille au présent pour Nicolas Druart ( L'enclave, Nuit blanche, Jeu de dames ). Il incarne son propre rôle de papa d'une adorable fillette de trois ans à qui il va acheter un tipi à la brocante, elle qui adore jouer aux indiens. Et ce malgré les avertissements du vendeur qui ne voulait pas mettre l'objet réputé maléfique en vente. Pas la nouvelle majeure du recueil.

Guillaume Ramezi se projette quant à lui en 2049 où il sera en mission spatiale, et bientôt le premier homme à mettre le pied sur mars. Si du moins tout se passe comme prévu.



Les deux dernières nouvelles, signées Mathieu Parcaroli et Ophélie Cohen, ont trait à la violence conjugale. Et on peut vraiment les rapprocher à plus d'un titre.

L'un commence par un meurtre, le second par un enterrement dans le jardin.

Tous les deux racontent l'escalade dans l'horreur.

"Pour tout et surtout pour rien, il me frappait, m'injuriait, me rabaissait." ( Parcaroli )

"Où que 'aille, il allait. J'étouffais mais je ne pouvais pas le quitter." ( Cohen )

Dans les deux on retrouve le cheminement habituel du pervers narcissique qui prive sa victime de liens extérieurs. Les amis disparaissent.

Les auteurs ne sont pas vraiment présents. L'auteur de "Le cri des corbeaux" a été témoin au mariage qui s'annonçait pourtant heureux. Quant à Ophélie Cohen, elle raconte une histoire à la première personne du singulier mais cette nouvelle ayant remporté un prix et clôturant le recueil, j'imagine qu'il faut la voir comme un cadeau aux lecteurs.

Et dans les deux cas, il ne s'agit pourtant pas de la violence domestique au sens où on l'entend habituellement. En particulier le couple dans "Lui et moi" signé par l'auteure d'Héloïse. Encore deux écrits de qualité.



Et c'est d'ailleurs le cas, honnêtement, des trois quart de ce recueil, il n'y a que quatre ou cinq textes qui n'ont pas remporté ma totale adhésion mais ils ne m'ont pas non plus ennuyé pour autant. Et c'est vraiment très rare une telle homogénéité sur cinq cent pages et dix-sept nouvelles. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs connus mais il ne suffit pas de commander des histoires aux dix écrivains les plus vendus pour assurer la valeur d'une anthologie. Bien au contraire.

Si vous êtes convaincu de ne pas aimer les histoires courtes, trop souvent déçu, accordez leur une dernière chance avec Storia 2022. Au pire des cas vous aurez fait une bonne action.

Son seul défaut au final c'est que si vous avez déjà comme moi un an de lecture devant vous, vous allez avoir envie de découvrir encore d'autres auteurs.

Avouez qu'il y a pire comme reproche.



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Le cri des corbeaux

J'ai lu beaucoup de romans policiers plus jeune (notamment l'intégralité de l'oeuvre D'Agatha Christie, spécialiste ès mystère) et je suis donc assez exigeante désormais. Malheureusement, pour ce roman (où 2 couples se retrouvent à partager une maison isolée et où un des personnages disparaît), j'ai deviné assez rapidement les ressorts de l'intrigue. L'écriture étant assez simple, je sors donc plutôt désappointée de ma lecture. J'attendais mieux, d'autant que les critiques sont plutôt dithyrambiques. Une petite déception. #LeCriDesCorbeaux #NetGalleyFrance
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Le cri des corbeaux

Théo et Julie tiennent une boulangerie dans la région lilloise, Julie aime surfer et participe à toutes sortes de concours. Bonne nouvelle, ils viennent de gagner un week end dans une villa de rêve en montagne, ça remplacera le voyage de noces qu’ils n’ont pas pu s’offrir. Une voiture vient les chercher devant leur domicile, rapidement, les fenêtres sont assombries et ils ne doivent pas savoir où ils vont. Ils sont tout de suite éblouis par une grande et splendide villa, en pleine nature, avec spa et tout le confort, un week end de rêve se profile. Toutefois un couple de Parisiens peu sympathiques débarque en soirée, affirmant être les gagnants du concours, l’ambiance tourne vite au vinaigre, surtout qu’une panne d’électricité survient et qu’il n’y a pas de réseau téléphonique pour appeler l’organisateur. En voulant quitter la propriété le lendemain, les Parisiens découvrent qu’elle est entourée d’un haut grillage électrifié, puis Agathe disparaît et le séjour tourne au cauchemar pour les deux couples.



L’intrigue est assez courte, mais intense, c’est un huis-clos du style Les dix petits nègres, tout ne se passe pas dans la maison dont l’extérieur est aussi bien inquiétant. On nous raconte le passé des protagonistes et on explore leurs peurs et phobies. Je n’ai pas été surprise par la fin que j’avais facilement devinée, mais ce n’est pas grave, l’intérêt de l’histoire est dans la progression de l’angoisse des personnages pris au piège et poussés à bout. Le suspense est bien rendu et on veut absolument savoir comment l’histoire va se terminer. Certains lecteurs trouvent l’intrigue irréaliste, mais je pense que dans notre société, une affaire de ce genre pourrait très bien se passer en vrai.



Difficile de chroniquer ce livre sans en dire trop. Je l’ai beaucoup apprécié et je pense qu’il saura plaire aux amateurs de thrillers psychologiques. Il n’est pas parfait, c’est un premier roman, mais l’auteur est très prometteur.



#LeCriDesCorbeaux #NetGalleyFrance
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Storia 2022

Ce recueil de nouvelles format poche m'a fait de l'œil. Ce n'est pas la première année d'édition, pourtant je n'en avais jamais entendu parler. L'association Ela récolte des fonds pour s'unir contre les leucodystrophies. Ce nom complexe désigne un groupe de maladies génétiques orphelines. Les leucodystrophies détruisent le système nerveux d’enfants et d’adultes. Elles affectent la myéline, substance blanche qui enveloppe les nerfs à la manière d’une gaine électrique. A la fin se trouve le témoignage d'une maman d'un enfant atteint. Pour ce qui est du livre, dix-sept auteurs ont écrit des nouvelles dont certaines font vraiment flipper. Une lecture distraction qui permet de faire une bonne action.
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Le cri des corbeaux

Le cri des corbeaux est un thriller qui commence de manière on de peut plus classique et la quatrième de couverture nous entraine vers une histoire qui sent un peu le déjà vu. Pourtant, quelle fin !!! Quelle idée !!!

L'ambiance nous plonge dans un huis clos. Une maison, abandonnée au milieu de nul part, où deux couples se retrouve gagnants du même concours. Entre stupeur, d'abord, puis tension, ensuite, on se rend compte qu'ils ne sont pas là par hasard. Une ambiance dix petits nègres s'installe. Lequel des quatre est coupable ? A moins qu'un cinquième quidam tienne les rênes.

L'auteur nous mène en bateau pendant tout le roman, distillant ses indices, et nous baladant entre le présent et le passé de ses personnages, jusqu'à un dénouement inattendu, mais tellement actuel.

Une excellente découverte, grâce à Nergalley et les éditions du Masque, que je remercie pour leur confiance.
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Le cri des corbeaux

Tout débute comme dans un rêve. Un jeune couple amoureux, mignons comme pas deux, gagne sur internet un weekend de charme dans une villa de magazine nichée au cœur de la forêt vosgienne. Champagne, spa, calme et volupté. Un rêve, on vous le disait. Le conte de fées déraille lors de l’arrivée d’un second couple, à l’opposé du premier. Parisien autant dire désagréable et snobinard. S’enchaînent alors les pannes de courant, des disparations et des tempêtes de neige. Bref le classique huis clos de terreur. Shining, es-tu là ?

L’histoire qui commençait comme un sympathique roman noir, situé dans une région chère à mon cœur, tourne rapidement à un mauvais polar local de seconde zone où les clichés du genre se disputent à vrai-faux suspens façon télé-réalité. Désolée, mais la recette ne prend pas.

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Le cri des corbeaux

♠️ Vous gagnez un we en amoureux lors d'un concours : tout est pris en charge. le rêve ? Ou quand le rêve tourne au cauchemar.

Julie & Théo confient leur boulangerie pour ce we surprise, gagné lors d'un concours en ligne. Enthousiastes, ils pensent vivre le voyage de noces qu'ils n'ont pas pu s'offrir. Un chauffeur vient les chercher à leur domicile pour les déposer dans une belle villa entourée d'une forêt et d'un lac. Mais le couple déchante rapidement lorsqu'ils voient arriver Agathe & Simon, couple parisien, vainqueur également du même concours.

♠️ Isolés, il n'y a ni réseau téléphonique, ni réseau internet pour contacter les organisateurs. Prenant leur mal en patience, ils passent la 1èr nuit ensuite. le we vire au cauchemar lorsque l'un d'eux disparaît. La peur & l'angoisse vont les envahir rapidement. Désespérés, ils cherchent une issue à cet effrayant we.

♠️ J'ignore si c'est mon côté pragmatique qui fait que j'ai deviné ce vers quoi on allait.

Un roman autour de la peur, de l'angoisse, des phobies.

Au vue des critiques très positives, je m'attendais à autre chose & je suis donc un peu déçue.



Merci aux éditions JC Lattès le Masque et Netgalley
Lien : http://etlemondedesosso.cana..
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Le cri des corbeaux

Un week-end de rêve en amoureux se profile pour Julie et Théo, ravis de cette échappée belle – gagnée à un concours en ligne – loin de leur boulangerie et de leur nord natal. Heureux d’aller dans une grande villa, profiter de l’air pur de la montagne et contempler la beauté du lac des corbeaux, sous un paysage enneigé.



Un chauffeur les conduit jusqu’à l’endroit tant fantasmé et les y laisse. Leur bonheur sera malheureusement bref car un autre couple débarque quelques heures après… Ils auraient, eux aussi, remportés le jeu sur internet.



Incrédulité, agacement, colère s’emparent tour à tour des deux couples qui aspiraient évidemment au calme et à la volupté… De plus, Agathe et Simon ne partagent pas du tout les mêmes intérêts dans la vie que Julie et Théo – d’origine plus modeste -.



Pour faire cesser cette situation embarrassante et désagréable, ils essaient de joindre les organisateurs mais le réseau téléphonique ne fonctionne pas… Pire, le portail à l’extérieur ne s’ouvre pas. Et tout autour, un long grillage, des arbres, les montagnes, le silence… Ils semblent être seuls au monde.



Puis, l’un d’eux disparaît… et un autre… et encore un autre…



Peu à peu, l’auteur distille la peur. La laisse couler lentement dans l’esprit des protagonistes – et dans le nôtre -. Elle prend alors plusieurs formes ; phobie, panique, trouble, stupéfaction, répulsion… autant d’émotions qui remontent à la surface. Le passé ressurgit, implacable. Et avec lui, la peur qu’ils avaient pourtant tenté d’enfouir profondément.



Un roman terriblement efficace où la tension monte crescendo. Ce page-turner nous transporte au plus près de l’histoire – où plutôt des histoires -, et nous confronte, nous lecteur, à nos propres peurs. (En revanche, je vais être sincère et vous dire que je me suis doutée de la fin…)
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Storia 2022

Un recueil de 17 nouvelles où les auteur(e)s se mettent en scène, souvent avec leurs personnages de romans.

Comme dans tous les recueils, il y a ici aussi, du bien et du moins bien.

J'ai bien aimé :

- Il est temps de payer d'Amélie Antoine

- Inspiration de Damien Eleonori

- Urinoirs pour dames de Victor Guilbert

- Lui et moi de Ophélie Cohen
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Le cri des corbeaux

Imaginez, vous êtes un jeune couple pas très riche et vous gagnez un séjour dans une villa de rêve lors d'un improbable jeu-concours sur internet, vous savez ceux pour lesquels nous sommes sollicités quotidiennement et que nous ignorons car on flaire l'arnaque à plein nez.



Imaginez, un jeune et fringant chauffeur vient vous chercher dans votre courée du Nord, à bord d'une splendide voiture, devant les yeux ébahis de vos voisins, pour vous emmener en destination inconnue, certes, mais à couper le souffle.



Imaginez, la villa de rêve pour enfin vivre la lune de miel que vous n'avez jamais faite. Tous les ingrédients sont réunis pour engranger d'incroyables souvenirs.



Imaginez, ensuite, que ça se gâte un peu. Un autre couple, pas très sympathique de surcroît, vous rejoint dans la villa. Mais bon, ça passera, c'est certainement une erreur que les organisateurs du jeu-concours rétabliront très vite.



Imaginez, finalement, que non, cet autre couple est bloqué avec vous et des choses plus qu'étranges et terrifiantes commencent à poindre...



Ce premier roman est excellent, on veut connaître le fin mot de l'histoire (que, personnellement, je n'ai pas vu venir), on tourne, tourne les pages. C'est très simple, je l'ai débuté à 23h30 hier soir et l'ai lu d'une traite, sans pouvoir m'arrêter. J'ai dû éteindre sur le coup de 2 heures du matin... sans très bien dormir ensuite.



Le rythme est haletant, l'auteur maîtrise parfaitement le suspense, on sait et on sent dès le départ que quelque chose va arriver. Matthieu Parcaroli se joue de nous dans ce huis-clos, distillant çà et là des tensions, jouant aussi avec les peurs les plus profondes de ses personnages, et des nôtres aussi.

Il n'y a pas une ligne de trop.

Les dialogues sonnent vrais (c'est ce qu'il y a de plus difficile à écrire je trouve), un très bon thriller psychologique.



Si je devais lui trouver un tout petit défaut, ce serait la caricature un peu trop grossière et caricaturale du couple de bobos parisiens.



Je conseille.





Challenge multi-défis 2019

Challenge Pyramide V

Challenge Trivial Reading II

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Le cri des corbeaux

Un bon polar que voilà! Premier roman de Mathieu Parcaroli, "Le cri des Corbeaux" se lit vite , avec plaisir et questionnements tout au long de l'histoire et jusqu'à la toute fin (bon point pour un polar n'est-ce pas!?).

Un couple gagne un séjour de 3 jours dans une villa luxueuse , un week-end en amoureux et gratuit, l'aubaine! Seulement le séjour va être beaucoup moins reposant que prévu , l'angoisse va s'inviter et prendre beaucoup de place!

Pour ne rien dévoiler je ne développe pas plus...Addictif raisonnable mais quand même, dénouement plausible et surprenant, le contrat est rempli!



Une petite observation : les quadras auront parfois un petit sourire aux lèvres car les références de l'auteur tant sur le plan musical que des émissions télévisées de l'époque etc, nous ramènent dans les années 90 ! sympa ! ;)
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Le cri des corbeaux

Théo et Julie sont un charmant petit couple venant du Nord. Plutôt modestes, ils sont ravis d'avoir gagné un concours sur internet : un séjour de rêve dans une villa de luxe.

Un chauffeur vient les prendre et c'est parti vers l'inconnu puisque le chauffeur masque toutes les vitres.

Le couple débarque dans une villa somptueuse, isolée, quelque part en montagne.

Alors qu'ils s'apprêtent à passer une soirée romantique, arrive un couple de parisiens ayant eux aussi gagné un concours. Premier couac.

D'autant que le mari est franchement détestable.

Nos quatre protagonistes décident de contacter les organisateurs du séjour mais il n'y a ni réseau téléphonique ni internet. Second couac.

Très vite ils vont se rendre compte qu'ils ne peuvent pas sortir de la propriété.

Sont-ils prisonniers ? Qui sont les mystérieux organisateurs de ce concours ?

Quelle est votre plus grande peur ? Eux, la connaissent.



Un vrai thriller psychologique rondement mené et addictif. Un page-turner que j'ai lu en une soirée, je DEVAIS savoir. Je n'ai pas vu la fin venir.



Un premier roman très prometteur et un auteur que je suivrai.



Le cri des corbeaux sort le 20 mars et je le recommande à tous ceux qui aiment les thrillers avec une réelle tension psychologique plutôt que l'hémoglobine.
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Storia 2022

13 à table ! 2022 avait été mon premier essai au rayon des recueils de nouvelles. Il avait été concluant. Je me suis donc laissé tenté par ce Storia 2022.

Cela a bien commencé avec les deux premières nouvelles, puis les trois suivantes beaucoup trop similaires à mon goût m'ont laissé présager une lecture laborieuse. Mauvaise pensée de ma part.

J'ai aimé une grande majorité de nouvelles. Je ne me lancerai pas dans un classement. Cet exercice est différent de chaque lecteur. Je ferai juste une liste des nouvelles qui me laissent donc un plus grand souvenir que les autres.

- Une simple fiction de Barbara Abel parce que c'était la première et qu'elle m'a donné l'envie de poursuivre

- Il est de temps de payer d'Amélie Antoine pour son côté psychotique

- Maxine d'Angélina Delacroix pour l'intrigue prenante

- Le monsieur dans le tipi de Nicolas Druart pour son côté "horreur" et pour la fin que je n'ai pas vue venir

- Woke d'Hervé Gagnon pour son côté OVNI mais juste

- Urinoirs pour dame de Victor Guilbert pour son héros

- Récurrent par Salvatore Minni pour le côté polar le plus affirmé

- L'incident par Matthieu Parcarolli pour un sujet qui m'interpelle depuis toujours

- Demolition Derby par Vincent Radureau pour mes années de foot sur C+

- Major Guillaume par Guillaume Ramezi pour son anticipation prémonitoire ? et pour David Bowie

- 21 mois par Marina Filiol De Raimond pour un aspect très personnel



Je reste donc sur une impression très positive de ma lecture et je dois dire que je vais tâcher de me procurer certains ouvrages des auteurs précédemment cités.



Un petit bémol cependant : L'ensemble réuni ne me laisse pas un souvenir très polar.



Je renouvellerai cependant l'expérience l'année prochaine.
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Le cri des corbeaux

Un polar qui se lit rapidement, on s'attache aux personnages et on ne comprend pas ce qui leur arrive avant le dénouement
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Le cri des corbeaux

" Le progrès fait rage et le futur ne manque pas d'avenir". Ainsi, Philippe Meyer concluait naguère ses chroniques matinales sur France Inter. Ce roman, "le cri des corbeaux" ne l'a pas démenti...



Julie et Théo, jeunes trentenaires du nord de la France, sont les heureux gagnants, suite à un concours sur internet, d'un séjour en amoureux de quelques jours dans une villa, située à un endroit inconnu, près du "lac des corbeaux". Ils sont conduits, à bord d'une luxueuse voiture, vers une destination inconnue. Arrivés à destination, le conducteur, énigmatique et taiseux, leur remet les clefs de la maison, puis quitte promptement les lieux. Julie et Théo jouissent rapidement du luxe à leur disposition : installation dans l'une des deux chambres rutilantes, jogging pour Théo dans l'immense parc de la propriété, bain dans le jacuzzi, préparation d'un délicieux repas pour le dîner…



Rapidement, ils sont surpris par l'arrivée d'un couple parisien, Agathe et Simon, lauréats du même concours. Tous pensent à une erreur et, espérant pouvoir joindre les organisateurs afin de comprendre, mais seulement le lendemain faute de réseau téléphonique. En attendant, ils conviennent de partager, bon an mal an, le repas, la soirée et la nuit au sein de la villa.



Le séjour des quatre occupants prend immédiatement une exposition et un rythme effroyables et angoissants : pannes d'électricité à répétition, chutes de neige abondantes, rupture des mécanismes d'ouverture de toutes les issues de la propriété… en même temps, c'est le temps d'une première disparition : Agathe demeure introuvable. Sera-t-elle la seule à "s'évaporer" mystérieusement ?



"Le cri des corbeaux est le premier roman publié, en 2019, par Mattieu Parcaroli aux éditions Jean-Claude Lattès/Le masque. Il est également l'auteur d'une nouvelle - "Polenta" - récompensée par l'attribution de la deuxième place du "prix "E-crire Aufeminin" 2016".



Les romans policiers – au sens générique – ne sont pas une sous-catégorie de la Littérature. Il est donc regrettable d'observer que certains, parmi eux, méprisent les règles les plus élémentaires de la syntaxe et de l'orthographe et sont élaborés au moyen de mots, de formules et de phrases très approximatifs qui expriment des idées du même ordre. Le roman de Matthieu Parcaroli est de ceux-là : une fiction mal rédigée dont l'écriture est très imprécise, élaborée au moyen de dialogues niais et immatures. Plus de la moitié du livre, après des dizaines de pages et de descriptions simplistes et maladroites, est structuré essentiellement autour de dialogues sans intérêt, souvent ridicules :



- "Une box. Tu sais, ce truc pour avoir internet ? En théorie, ça devrait être pas loin de la télé…" ; "Je n'arrive même pas à trouver une prise téléphonique. C'est dingue !"; "Y'a de quoi passer de bonne soirée"… (P. 41,42),



- "Lorsque l'on souhaite que, chaque fois que l'on fait l'amour à l'autre, ce soit un véritable feu d'artifice, une symbiose totale ou l'on puisse s'abandonner sans aucune retenue. Des moments où l'on pense uniquement à l'autre et jamais à soi…"(P. 102)



- Si j'avais su qu'il y aurait eu du feu, j'aurais apporté des saucisses (P. 142),

- "Malgré ses bonnes résolutions" (sic), il avait souhaité très fort qu'il glisse dans l'escalier…"(P56, 57),



-"C'est limite dangereux : imagine, on fait un malaise ou on se blesse" (pour évoquer l'absence de téléphone portable), (P 58),

- La maison était tellement vide qu'un écho s'y était installé… (P 91),

- Ils étaient fins prêts pour partir à la recherche de leur(s) (sic) moitié(s)" (sic) (P. 127),



- "Sois rassurée…ce n'est pas une proposition indécente…et de toute façon, je n'ai pas pris de capotes (P.143) etc…



Le récit ne maîtrise pas la langue française, son texte est pauvre, son écriture négligée.



Il ne suffit pas d'inventer une idée pour réussir un roman, y compris un roman policier. Victor Hugo a écrit "la forme, c'est le fond qui remonte à la surface". Cette maxime s'accorde idéalement avec le roman " le cri des corbeaux". L'intrigue imaginée par l'auteur, nonobstant les avis lus ici et là, est "facile", sans prétention et démagogique au plan littéraire. Elle ne défie pas l'imagination et l'intelligence qui sied à tout récit policier ou thriller digne de ce nom. Elle est une injure à ce genre de Littérature et, plus particulièrement, à celui du "whodunit" (1) – certaines critiques ont comparé le "cri du corbeau" au roman d'Agatha Christie, dix petits nègres - excusez du peu" !



Pour conclure, le cri des corbeaux est un très mauvais roman.

Je remercie bien vivement Babelio ainsi que les éditions Jean-Claude Lattès/ Le masque de m'avoir permis de participer à cette nouvelle "opération, masse critique".





1) Le whodunit est devenu synonyme du roman d'énigme classique du début du XXe siècle, appelé aussi roman problème ou roman jeu. Ce roman de détection est une forme complexe du roman policier dans laquelle la structure de l’énigme et sa résolution sont les facteurs prédominants. Au cours du récit, des indices sont fournis au lecteur qui est invité à déduire l’identité du criminel avant que la solution ne soit révélée dans les dernières pages. L’enquête est fréquemment menée par un détective amateur plus ou moins excentrique, par un détective semi-professionnel, voire par un inspecteur de la police officielle.

Le roman de type « mystère en chambre close » est une forme particulière de « whodunit » et renvoie à une énigme où la victime aurait été tuée ou agressée dans un local apparemment étanche dont le coupable se serait échappé de façon irrationnelle.

En principe, le lecteur doit disposer des mêmes indices que l'enquêteur et donc des mêmes chances que lui de résoudre l'énigme, l'intérêt principal de ce genre de romans étant de pouvoir y parvenir avant le héros de l'histoire. (Source Wikipédia).




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