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Citations de Maurice Roche (36)


Maurice Roche
A force de boire, je me suis altéré
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Maurice Roche
Je veux bien monter sur les barricades pour réclamer la grasse matinée, mais pas avant midi.
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Maurice Roche
Jusqu'à l'âge de huit ans, je n'ai ni ri ni souri. Depuis, j'ai adopté un certain rictus.
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Tu perdras le sommeil au fur que tu perdras la vue.
Tandis que tu pénétreras la nuit, tu pénétreras dans
la nuit de plus en plus profonde ; ta mémoire, labile
déjà, s’amenuisant à mesure que ­ au sortir d’une
longue léthargie ­ tu prendras conscience de ton état.
(Comment désormais faire le départ du jour et de la nuit ?)
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Le mal présent s'accroissant de la certitude du mal suivant.....
p.4
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Extrait 5
 
 
    Tu te pelotonneras …
                            … en chien de fusil (aux aguets ?)…




    Alors cette nuit ouverte, tu l’abandonneras pour une nuit fermée :
doucement – tu la rapprocheras de toi, tu l’attireras à toi – tu baisseras
les paupières pour la réduire à une petite nuit qui t’appartienne (où tu
te réfugieras espérant retrouver la mémoire de
    , et la trace d’un songe qui vint troubler l’ombre sans fin…). Les
yeux clos tu t’obstineras à resserrer l’obscurité ; de toutes tes forces,
ton front dans tes mains les paumes appliquées en ventouse sur tes orbites…

… provoquer une lueur entoptique, quelque déchirure : point de fuite dans
la ténèbre. Tout ton être concentré, ramassé dans ce geste, tu comprimeras
tes yeux et ainsi On se réveille –
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Extrait 3
 
 
        Mais tu ne dormiras pas.

        T’aidant des coudes et des avant-bras avec peine – sentiras-tu
ces craquements à tes articulations, et les entendras-tu comme aussi
les grincements du sommier ? – tu te mettras (en t’efforçant de faire
pivoter ton buste) sur ton séant ; rejetant les jambes hors des couvertures,
tu amorceras en même temps un mouvement rotatif vers la droite, au
terme de quoi tu devrais te retrouver assis sur le bord du lit. Mais malgré
tes efforts tu n’y parviendra pas.

Après une seconde tentative, puis une troisième – ayant légèrement basculé,
tu retomberas en arrière
et resteras à demi allongé, en équilibre sur les coudes, les mains crispées
sur les draps, les jambes un peu repliées, haletant…
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3


   L'écriture automnale est celle propice aux
épitaphes
               — couchant et renouveau

p.28
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3


  Réflexions, sentences et adages du père

  Tout ce qu'on n'a pas fait est plus important
que ce que l'on a fait (ou aurait pu faire)… Et
ça, fallait le faire !

p.23
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J’ai tellement eu faim…


Extrait 2

  Un véritable métier que de chercher du travail ; une sorte de
profession libérale avancée. Mais quelle occupation harassante !
vraiment pas payée pour le boulot que çà donnait… Et aucune
garantie sur l’avenir…
  Chaque jour levé de bonne heure.
  Lecture des petites annonces.
  Lettres avec curriculum vitae.
  Coups de téléphone – « occupé/occupé/occupé » : la place est
libre ;
   « libre » : la place est prise.
  Métro ou à pied le plus souvent.
  Se présenter à.
  Salle d’attente.

  Bureau de l’employeur :
  - V’z’ êtes trop jeune, mon vieux !
  Les années ayant passé, la chance a tourné. C’est devenu :
  - V’z’ êtes trop vieux, mon p’tit
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J’ai tellement eu faim...


Extrait 1

 J’ai tellement eu faim dans ma vie que ça m’a coupé l’appétit
à jamais.
  Dur à avaler quand on sait qu’on ne pourra régler l’addition
dur à avaler le sandwich qui vous fait une boule à cri étranglé,
difficile de déglutir quand on n’a pas de quoi payer c’qu’on graille !
La phrase pour exprimer cela vous étouffe avec. Pourtant çà creuse,
l’inanition.

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Extrait 6
 
 
           je ne reverrai plus le jour.
          Aussi dès que la douleur se manifeste, je me sens
 plus tranquille (!) - rassuré...

J'ai envie de crier. Mais le cri ‒ enfoncé profondément ‒ vissé;
 toutes les fibres d'une velléité de cri se resserrent se referment
 avec force, et rien n'existe plus que le désir coincé de cri étranglé
 par lui-même.

Mais je m'accroche à cette présence "qui ressemble à la grâce en
 ce qu'elle est une élection gratuite...".
Je retiens mon souffle (dangereux ?)

Je ferme les yeux (risqué ?

Je la savoure.
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Extrait 5
 
 
Par moments, ne sentant plus mon corps bourré de sédatifs, je tends tout ce qui me reste d'énergie afin de rester éveillé, sachant bien que, si je m'endors,

         Dans mon sommeil, cette créature
          De rêve me disait : " Je n'ai DIEU
          Que pour toi. "  Et au réveil, quel VIDE
          Tu fais !... pour jamais aider personne.
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Extrait 4
 
 
Plus on vieillit et moins on éprouve la force de mourir.

J'ai mal, donc je vis.
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Extrait 3
 
 
Maintenant, il attend son heure ‒ la dernière.. Il ne peut,
avant de clamser, clamer son innocence ni demander grâce
(de toute façon, il est aphone), non plus que de rédiger une
supplique pour faire réviser un procès ou réclamer une sen-
tence moratoire (pas le temps et il ne voit plus clair)/ Atteint,
au dire des médecins, d'un mal incurable autant que merveil-
leux qu'il ressent jusque dans le mot désignant ce mal, il ne
souffre pas de souffrir.
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Extrait 2
 
 
Jour après jour, je rêvais mes ténèbres ; au fur de mes nuits blanches, j'imaginais le grand sommeil ‒ la camarde ayant eu le dernier mot de la fin.   Le terme   (achèvement  dénouement catastrophe conclusion ) ; le terme : point final redouté (?), point d'exclamation de surprise (.), point d'interrogation angoissant (!), point d'orgue sur le futur  le silence du vide infini (...)
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Extrait 1
 
 
Je vis la mort à chaque instant. J’ai le sentiment d’être venu au monde avec elle dans le crâne. Cela est déterminé sans doute par mon patrimoine génétique et dû aussi peut-être à l’influence de mon milieu. Dans ma famille, depuis la plus haute Antiquité, on a rendu l’âme tant et tant de fois que çà a fini par devenir héréditaire.
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Je suis un malade …


Extrait 2

    On est perdu (au milieu) (au
    centre) de). VIDE parTOUT !

    L’angoisse permettant d’évi-
    ter le pire, je tente de me
    fabriquer (hors de moi) une
    grande machine infernale et
    co(s)mique
                mécanique silen-
    cieuse (de dessins de mots
    reproduits (de solides)
    emmanchés les uns dans les
    autres n’ayant plus aucun
    relief sonore, aplatis qu’ils
    sont dans l’épaisseur de la
    feuille imaginaire dont l’opa-
    cité ne permet d’ailleurs
    qu’une perception floue)
                        sour-
    noisement remplacée par l’odeur
    de la chambre : un effluve dou-
    ceâtre, insinuant – qui fait
    tourner au sur l’alcool que
    j’ai dans l’estomac.
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Je suis un malade …


Extrait 1

Je suis un malade, mon père le sait.

    Il fait nuit et j’

                       effroi ! –

    Comment crever (l’abcès) propre –
    ment ? Bien que sécrétant son
    propre mystère, la mort (même
    sous sa forme pléonastique ou
    sa répétition) n’ayant plus de
    secret pour personne…
                        je n’en
    grelotte pas moins – le baro–
    mètre étant, à ce degré de
    trouille, la peur que l’on
    communique.
     (Se dire que « l’on a eu
    chaud » (se réfugier dans
    cette projection de souvenir
    et en sentir la protection).)
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Extrait 4
 
 
    Sans faire un geste, ta mâchoire restant calée contre ta poitrine, tu
reprendras lentement ton souffle : ta respiration d’abord précipitée se
fera régulière.



  Désert, ton regard. Tout un passé inexprimable à présent. Tu attendras
les yeux béants, vides, sur cette absence… (comment savoir si quelqu’un
si personne dans cette chambre de plus en plus vaste ? auras-tu peur d’être
seul ?)

    Tu tourneras
                            lentement la tête


à gauche                                                      à droite
avant de laisser aller ta nuque sur l’oreiller humide ; le contact glacé de la
taie te feras frissonner. Tu toucheras ton visage, tu le palperas lentement
(une présence çà !) ; et cet objet (quel ?) que – ayant tendu le bras – tu
déplaceras sur la tablette à la droite du lit, sans rien changer au paysage
nocturne.
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