Autant le dire d’emblée, j’ai raté ma vocation. En fait, je crois que j’aurai dû être critique de musique classique. Cela m’a aurait certainement ouvert de nouvelles perspectives. Et même si la perception de cette musique est encore une sensation étrangère, le fait de croiser des violoncellistes, des pianistes, des joueuses de pipo et même des chefs d’orchestres m’aurait particulièrement intéressé. Surtout de pouvoir les interviewer seul à seule, dans leur chambre d’hôtel, le soir après une répétition…
J’ai découvert un nouveau sentiment : la sensualité de la musique classique. Après ce bouquin, je ne vais plus regarder les interprètes féminines de la même manière. Prenons un cas concret : une pianiste, brune les cheveux longs. Avant, je n’avais que des sentiments purs envers cette ravissante brune. Mais un livre, couleur « pourpre profond », et mon imagination se transforme. Et là, maintenant, j’ai envie de jouer de mon majeur avec cette chaude brunasse. Parce que crois-moi, les pianistes sont chaudes. Leurs doigts, quelle dextérité ! Et je ne t’ai pas encore parlé des solistes de flute traversière ! Aie aie aie… Quelle dextérité avec leur bouche et ces lèvres qui te mangent le sexe… Hou la la, chaud devant. J’ai envoyé mon CV à France Classique pour voir s’il ne cherchait pas un nouveau chroNIQUEUR prêt à payer de sa personne et de son sexe pour obtenir de savoureux reportages.
Putain, j’ai envie de dire. Quel bouquin ! à te brûler le majeur à chaque page tournée. Que de passages hilarants, d’évocations festives, de chapitres terriblement jubilatoires. Que de scènes torrides, dégueulasses, magnifiquement pornographiques. La pression monte, monte, monte sans cesse jusqu’à éjaculer de bonheur à chaque page.
L’heure de la retraite à sonner pour Augustín Cabán, professeur émérite et critique musical passionné. Mais avant de remballer ses affaires au journal, il propose d’écrire ses mémoires. Savoureux souvenirs d’un chroNIQUEUR musical qui déballe tout sans tabou autour de ses rencontres. Toutes fabuleuses, toutes délicieuses, de l’amour, de l’amusement et de la perversion. Une plantureuse violoniste répétant nue devant sa fenêtre, un pianiste aux doigts prodigieux, une joueuse de cor allaitant une chauve-souris. Une ribambelle de petites histoires, drôles et charmantes, parfois tendres parfois sadiques. Un petit roman jubilatoire – que dis-je – EJACULATOIRE même. Tu passeras tous tes plaisirs en revue, de la simple fellation au fist-fucking en passant par l’ondinisme, multiples pénétrations ou sodomies. Bref, un savoureux livre de tes plaisirs presque inavoués. Bref, en un mot charmant.
Et rien que pour vivre ces nombreux moments d’excitations, de plaisirs extrêmes et de bonheur intense, j’ai décidé de devenir critique musicale. Si une dame sait jouer d’un instrument ? je suis prêt à venir l’interviewer pour notre plus grand plaisir… Le numéro de ta chambre d’hôtel ? Et si après je peux ressortir quelques instants aussi obsessionnels que je viens de lire, l’orgasme de ma vie ne sera plus très loin. Plus qu’un roman érotique, il offre au lecteur un plaisir inavoué de croiser les plus grandes solistes de ce monde, de les lécher, de les pénétrer, de les BAISER ! Avec ce roman de Mayra Montero, je n’écouterai plus la musique classique de la même manière, c’est-à-dire sans érection !
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