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3.85/5 (sur 23 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Kalispell (Montana) , 1957
Biographie :

Melanie Rae Thon est un américain écrivain, considérée en 1996 par Granta magazine comme l'une des vingt meilleurs jeunes romanciers américains.
Elle est diplômée de l'université du Michigan et de Boston, et a vécu en Arizona et New York, où elle a enseigné dans le programme de création littéraire de troisième cycle à l'Université de Syracuse.
Depuis plus de deux décennies, elle a publié des nouvelles et des romans qui nous emmènent dans les univers de parias, d' étrangers, de toxicomanes qu'elle décrit avec beaucoup de tendresse. Elle est l'auteur de quatre romans, les météores en Août, (1990), Iona Moon,(1993) , Sweet Hearts, (2001), La Voix de la rivière, ( 2011), et de recueils de nouvelles.


Source : Wikipedia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Lorsque mon père me dit chikadee, ses lèvres palpitent dans une autre langue que je ne sais pas lire, et je me détourne pour que la musique dont je ne me souviens pas ne me blesse pas. Oui, Marie Zimmer fut naguère une fillette qui vivait dans un monde de sons distincts: en marchant dans un champ par un frais matin, j'ai entendu la première, longue note de la grive, un cri d'une insupportable beauté, et j'ai pensé que si je brisais les barreaux de mes côtes, je trouverais l'oiseau chantant à l'intérieur de moi.
Le silence pourrait être une bénédiction maintenant, mais même sa surdité est imparfaite: les camions roulent avec fracas sur la grand-route tandis que les avions tournoient en rugissant au-dessus de nos têtes. La télévision est une boîte trépidante, qui me bombarde de bruit dépourvu de sens. Je la méprise.
Parfois quand mon père n'est pas à la maison, je cogne les touches du piano qu'il m'a donné. Mes doigts sont prompts à trouver une unique mélodie ondoyante. Je vibre comme les cordes frappées, et mon corps tinte, mais les vibrations qui me traversent les os sont des cris d'oiseaux brisés qui ne font pas de musique.
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Iona dit: Il était une fois un ours qui aimait une jeune fille. Il l'avait emportée dans les bois et il la gardait contre lui pendant son sommeil.
Jay dit : Il lui tenait chaud.
Une nuit elle s'éveilla et découvrit que c'était un homme.
Beau.
Elle baisa sa bouche.
Il s'éveilla.
Et pleura.
Elle l'aima.
Il aurait fallu qu'elle l'aime le jour, qu'elle aime son visage couvert de fourrure et son odeur d'ours.
Il s'enfonça dans les bois, aveuglé par les larmes.
Le premier coup de feu l'atteignit au cœur, le second à la tête.
Les chasseurs furent-ils surpris de trouver un homme - son sang vermillon dans la neige les fit-il tomber à genoux?
Ils l'ensevelirent sous la neige dans la forêt silencieuse, et la neige recommença à tomber, effaçant leurs empreintes sanglantes.
Mais la jeune fille le retrouva et creusa pour se faire une place à côté. Elle murmura: Ce sont les blessures du cœur qui à la fin nous rendent humains, mon amour.
Et elle s'endormit ; la neige tomba sur ses joues et sur sa poitrine, la neige tomba sur les cheveux de son amour.
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Jésus. Jay entendait encore ce que son père disait là-dessus. Les catholiques rendent leurs filles folles, tous ces chuchotements, cette confession, ces perles qu'elles tripotent et puis elles se glissent dans une petite cabine noire avec un curé, pour se faire pardonner afin de pouvoir sortir et pécher à nouveau. Je n'ai jamais connu que des catholiques timbrées, à moitié amoureuses de leur curé ou prêtes à mourir aux pieds de Jésus.
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La maison était vide ; les carreaux noirs ondulaient sous la lumière des phares. Elle se tenait dans le jardin, cachée derrière le tronc d'un orme. Quelqu'un allait rentrer bientôt. Elle sentait les profonds sillons de l'écorce, la peau écailleuse de l'arbre.

Elle ferma les yeux. Impensable qu'elle ait pu s'endormir, là dans la pluie, mais quand elle regarda à nouveau, il y avait de la lumière dans le salon. La mère était assise au piano avec le petit garçon sur ses genoux, ses mains minuscules posées sur ses grandes mains afin de la sentir jouer. Iona appuya un côté de son visage contre l'écorce noueuse, la laissant lui mordre la joue tandis qu'elle pensait aux mains douces de la femme, à la chaleur qu'elle devait dégager, à la légèreté de leurs mouvements. Elle ignorait que cela pouvait exister. Comment était-il possible que des gens eussent chaud alors qu'elle était debout dans la pluie ? Comment se pouvait-il que les joues d'une mère fussent rondes et roses ? Comment se pouvait-il qu'une musique fût si douce ?
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Disons que c'est une fin d'après-midi en octobre. Il y a cinq mois ou cinq ans - qu'est-ce que le temps pour une fille qui a toujours vécu au même endroit, près d'un lac vaste comme une mer, dans une maison blanche avec un toit vert, dans une chambre séparée de celle de son père par la longueur du couloir?
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Les enfants qui apprennent à lire leurs rêves sauvent parfois tout leur peuple et eux-mêmes de la destruction.
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