Citations de Melinda Metz (34)
C'est comme si ce chat avait su qu'il y avait un trou dans mon coeur et comment le combler
Le chien dormait là, lui aussi, enroulé, la truffe sur la queue, sur un énorme coussin moelleux. Mac aimerait bien un coussin comme celui-ci. Il chercherait le moyen de l'emporter plus tard. Ce soir, il bossait.
Mac réitéra son miaulement. Je veux manger. Il paraissait avoir étudié exprès quels sons de son répertoire vrillaient le plus les tympans, et il les utilisait pour réclamer sa pitance.
Tu l'as dit! s'esclaffa David. Mais je ne suis pas vexé. Les chats et les femmes sont peut-être plus complexes, mais cela ne les rend pas supérieurs.
— Je vais y aller, il est tard. Tu as été compréhensif pour toute cette histoire. Encore merci. Passe quand tu veux pour inspecter les biens mal acquis par mon chat. Je vis dans la maison qui ressemble à la chaumière de Blanche-Neige, à côté des Defrancisco.
— D'accord, je passerai.
Il la raccompagna jusqu'à la porte.
— Je veux rencontrer ce chat cambrioleur.
- Un matou chez les matons !
L'homme rigolait, éparpillant encore plus de miettes de gâteaux.
Matou ? L'homme parlait-il de Mac ? Soudain, les humains parlaient tous en même temps.
- Pas le principal suspect. Il est le seul suspect.
- Quel chat-fouin !
- J'en suis bien chat-griné !
- Son propriétaire n'a pas à s'inquiéter. Ce chat n'est pas près de porter le cha-peau !
Mac ne savait pas comment interpréter l'odeur de Jane ce soir-là. Il ouvrit la gueule, inspira pour récupérer le maximum d'indices, mais il demeurait incertain. Il ne savait quel cadeau apporter. Il se sentait nerveux et n'avait pas envie de dormir. Il allait surveiller le voisinage, sachant que d'autres humains dans les environs avaient besoin d'aide. Et le crétin d'une nouvelle leçon d'humilité.
Avoir une passion ne signifiait pas que vous soyez bon dans sa réalisation. Cependant, cela ne devait pas vous empêcher de vous y adonner. Si vous aimiez quelque chose, il fallait le faire. Mais ce n'était peut-être pas comme ça que vous gagneriez votre vie.
Pour l'Homme-de-mauvais-conseil, la créativité était essentielle. Jane désirait le même genre de travail. Elle s'était sentie si étouffée dans son dernier emploi - enseigner le programme sans jamais prendre le temps de trouver des moyens inventifs pour intéresser les enfants à l'histoire. Elle se cantonnait à leur faire ingurgiter les faits et les dates pour qu'ils obtiennent de bonnes notes et que l'école recueille ses subventions.
Il était encore déterminé à trouver le moyen de la rendre heureuse, quel que soit le temps que ça prendrait. Il le voulait parce qu'elle était sa maîtresse et il l'aimait. Cela aurait peut-être un effet positif aussi pour lui. Si Jane avait un humain dans sa vie et sentait de nouveau le parfum du bonheur, elle arrêterait peut-être d'agir d'une façon ridicule, comme de l'attacher à elle avec une grande ficelle. Il ne pouvait pas appeler ça une laisse. Tout le monde savait que les laisses étaient pour les chiens. Et MacGyver ressemblait-il à un chien?
Mac réitéra son miaulement. Je veux manger. Il paraissait avoir étudié exprès quels sons de son répertoire vrillaient le plus les tympans, et il les utilisait pour réclamer sa pitence.
Avoir une passion ne signifiait pas que vous soyez bon dans sa réalisation. Cependant, cela ne devait pas vous empêcher de vous y adonner. Si vous aimez quelque chose, il fallait le faire. Mais ce n’était peut-être pas comme ça que vous gagneriez votre vie
Les humains avaient besoin d'un peu de reconnaissance pour être heureux. Mais les chats ne devaient pas en faire une habitude. Les humains devaient comprendre que c'était le chat qui décidait quand il dispensait ses attentions.
Avant de saisir qu'elle ne devait pas lui frotter le ventre plus de deux ou trois fois, il l'avait mordue légèrement pour le lui faire entrer dans la cervelle. Il n'aimait pas faire ça, mais il fallait bien la dresser.
Mac reconnaissait l'odeur du café. C'était l'herbe-aux-chats de Jane.
- Je vais me promener. Je t'aurais bien emmené, mais tu détestes la laisse, et moi avec peut-être, donc tu restes à la maison.
Est-ce que je lui parle trop ? se demanda-t-elle. Non. Quand on a un chat, on lui parle, c'est normal. Ou était-ce normal pour les mémères à chat ? En était-elle une ? Si c'était le cas, il était trop tard pour changer quoi que ce soit.
Mac n'arrivait pas tout à fait à la hauteur du ding dong à côté de la porte de Ruby, alors il miaula, miaula. Il savait que Ruby et Riley étaient à l'intérieur. Il décida de miauler une dernière fois et, si elles ne répondaient pas, il ferait un trou dans la moustiquaire ou entrerait par la cheminée. La seule raison pour laquelle il ne l'avait pas encore fait, c'est qu'il avait remarqué que cela faisait sursauter les humains. Contrairement aux chats, les humains étaient faciles à surprendre. Leur nez fonctionne mal, et leurs yeux et leurs oreilles à peine mieux.
[Incipit]
MacGyver observait le visage de sa Jamie. Il se rendait toujours compte quand elle faisait semblant de dormir, et là, elle ne faisait pas semblant. Auparavant, elle ne paraissait pas comprendre la nécessité de faire des siestes mais maintenant, elle en faisait encore plus que lui. Et cela lui convenait parfaitement – à condition que ce ne soit pas à l’heure du petit-déjeuner !
Il se rapprocha, si près que ses moustaches frôlaient la joue de Jamie, puis il ouvrit la bouche aussi grand que possible et rugit. Il réservait ce genre de hurlements pour les vraies urgences. Et c’en était une. Son estomac était vide !
Jamie émit un grognement, ses paupières bougèrent mais elle ne se réveilla pas. Mac lui donna un coup de patte, griffes rentrées, sur le nez. Elle la repoussa mais ne se réveilla toujours pas. Il évalua les options. Il savait qu’il pouvait la réveiller. Un petit coup de griffe suffirait. Mais Jamie était sa personne et il ne voulait pas lui faire ça. À moins que ce genre de manque de respect ne devienne une habitude.
Il sauta du lit. Il existait plein d’humains près d’ici qui lui devaient un repas. Cela représentait bien un repas par jour jusqu’à sa mort ! Quand il voyait un humain se débattre pour assurer le strict minimum dans sa vie, Mac intervenait. Il considérait que c’était son devoir en tant qu’être supérieur. Maintenant c’était l’heure qu’on lui rende la pareille.
Il capta un relent de tristesse chez Serena. Il le sentait depuis des heures. Il soupira. Comment pouvait-il se concentrer sur l'éducation des chatons avec cette odeur constamment présente ?
MacGyver ouvrit les yeux. Il était allongé, le ventre contre les doux cheveux de Jane, sa place préférée pour dormir au chaud. Il ronronnait de plaisir. Le parfum de sa maîtresse, l’une des rares odeurs familières dans ce nouvel environnement, le rassurait.