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4.25/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Passionnée par la littérature fantastique et la science-fiction, Mello écrit depuis qu'elle a dix ans, et cet amour pour les beaux mots et les belles histoires ne s'est jamais tari. Particulièrement fan de Eschbach, Gaiman, Lovecraft, Barker, Matheson, Dick, VanderMeer et bien d'autres, c'est dans les monde de l'imaginaire qu'elle prend plaisir à naviguer et qu'elle écrit tout naturellement, aimant à partager ainsi des expériences qui font se côtoyer surnaturel, horreur et poésie.

Après une vingtaine de nouvelles publiées en anthologies collectives, elle publie ‘’Ça Sent le Sapin !’’ en 2023, aux éditions Beetlebooks Publishing.

Instagram : mello.von.mobius
Facebook : https://www.facebook.com/mello.vonmobius

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Troisième live autour de l'anthologie Étrange Enfance avec Anaïs Cros, Pierre Brulhet et Mello von Mobius. Pour cette rencontre, nous aborderons le sujet des jouets, vengeurs ou protecteurs, du regard différent que nous posons sur eux enfant puis adulte. Soutenez notre projet d'anthologie ! https://fr.ulule.com/etrange-enfance/


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
— Bienvenue aux Merveilles de Somnore, mon jeune ami ! Le plus grand bazar de Somnore. Aujourd’hui, tout est à moitié prix !
Derrière un comptoir usé par les ans se tient un petit bonhomme entre deux âges. Le crâne dégarni, les joues aussi rebondies que le ventre, il affiche le sourire faussement jovial du vendeur qui cherche à vous fourguer sa camelote à tout prix. Et surtout au prix fort. Je le salue d’un signe de tête. Sans surprise, je suis le seul client de la boutique.
— Vous êtes à la recherche d’un souvenir ? Vous trouverez ici tout ce dont vous avez besoin, mon ami. Tout !
— Je… Merci, je jette juste un coup d’œil.
Je fais poliment semblant de m’intéresser à ses marchandises en espérant que la pluie cesse bientôt. Un vrai bazar. Plus de vieilleries que de merveilles, dans cet antre. Les étagères poussiéreuses débordent de bibelots, de cartes postales parcheminées. Ici, un bocal d’abricots au sirop. Là, une paire de sandalettes en cuir terne, usées jusqu’à la corde. De fines particules irisées flottent dans l’air, tourbillonnant sur mon passage.
— Ou peut-être un cadeau pour votre amoureuse ? Ou votre maman ? J’ai là de très belles pièces. Des soieries en provenance des plus lointaines contrées. Des épices, des parfums ayant traversé les douze mers.
Au moins son discours est original. Sans lui répondre, je glisse un doigt sur une boule à neige, elle aussi recouverte de poussière dorée. Mon ongle court sur la surface lisse. Je me souviens, maintenant : chaque été, je rapportais à la petite Marion une boule à neige contenant un monument parisien. Elle me disait les conserver précieusement sur sa commode et m’assurait ne les secouer qu’en hiver, pour ne pas couvrir Paris de neige en été. Je me moquais gentiment de sa naïveté.
Je souris. Comme c’est étrange, la mémoire : alors que j’avais oublié jusqu’à son existence, voilà que Marion surgit de mes pensées pour la seconde fois dans la même journée.
— Ah, je reconnais un homme de goût ! Un souvenir authentique.
Je secoue la boule et regarde les minuscules flocons tournoyer lentement sur une forêt verdoyante.
— Attention, jeune homme, c’est du verre fabriqué par les souffleurs de Somnore, pas de la vulgaire camelote. Je ne vends que des souvenirs de qualité, moi.
À côté, d’autres boules à neige. Je ne sais pas où se situe Somnore mais, en effet, la ville doit être réputée pour son artisanat verrier : ces objets sont d’une finesse remarquable. Les bulles emprisonnées dans la matière capturent mon regard. La lumière semble traverser le verre avec lenteur, comme si elle peinait à éclairer le centre de chaque boule, formant un halo duveteux sur leurs parois intérieures. Fascinés, mes yeux sautent d’un paysage tropical à une vallée encaissée entre deux montagnes, survolent un chalet enneigé pour se poser sur une plage baignée de soleil. La précision des scènes est fascinante et éveille en moi des envies d’évasion, de vacances loin de la grisaille parisienne. (Au bazar de Somnore, Florence Barrier)
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Une découverte faite sur le forum Jeunes Écrivains. J'ai tenté la nouvelle "Nina", disponible gratuitement, et j'ai été conquis par l'immersion et la double chute touchante. J'ai commandé le récit peu de temps après, et l'ai intégré à ma rotation de lecture avec commentaires de pavés olympiques.
Le recueil est aussi varié que de qualité, peu importe sa sensibilité on y trouve son compte. Différents genres, différentes approches, focalisations, certaines nouvelles courtes, d'autres un peu plus longues.
Le point fort, c'est l'ambiance tranche de vie, qui est souvent présente, qui ancre la vie des personnages dans une atmosphère de "vrais gens" très plaisante. Il y a de la Fantasy, SF, Cyber, Contemporain, horrifique et parfois angoissant, d'autres plus romance et émotionnels mais souvent tournées autour du deuil. Les influences de l'autrice ressortent bien, et il y a pas mal de légendes et coutumes de Noël revisitées, réappropriées.
Les chutes sont originales, même lorsqu'on sent des éléments et des indices, on se laisse porter et emporter par le récit. Je n'ai jamais senti de répétitions, de déjà vu, chaque proposition se démarque par sa singularité.
Une très belle expérience de lecture, je recommande !
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Monsieur Drex était mort.
Âgé d’une quarantaine d’années, il était décédé des suites d’un choc très violent entre son crâne et un rocher, choc qui avait résulté d’une chute tandis qu’il taillait ses arbres fruitiers, perché sur une vieille échelle brinquebalante en bois. L’échelle quasiment vermoulue n’aurait pourtant inspiré confiance à personne, mais il fallait croire que monsieur Drex était un incroyable optimiste, ou alors un étourdi sans borne !
Quoi qu’il en fût, il n’était strictement plus rien aujourd’hui, sinon un cadavre se vidant de son sang via une petite canule fichée dans son cou qui transportait le liquide vermeil jusqu’à la rigole creusée à même le métal de la table de préparation. Processus qui ne devrait d’ailleurs pas durer plus de quelques minutes ; aussi le docteur Lorenz était-il déjà là afin de procéder à la suite des évènements.
À ses côtés, sur un vieux chariot, une pompe mécanique patientait en ronronnant, sous la surveillance d’un bocal rempli de formaldéhyde et d’éthanol. Une fois le sang tari, le liquide d’embaumement viendrait prendre sa place dans les veines du corps, mais Lorenz, pressé, décida d’ouvrir le corps d’une large incision courant du plexus jusqu’au pubis. Longue, droite, profonde, elle dévoila bientôt organes et entrailles qui exhalaient déjà l’odeur âcre de la décomposition.
Le corps humain est fragile, bien davantage encore lorsque plus rien ne le maintient en vie.
Lorenz déposa le scalpel sur le vieux chariot et s’assura que ses gants étaient impeccablement enfilés, avant de plonger ses mains dans le corps jusqu’aux coudes. Ses doigts jouèrent pour se faufiler entre chaque organe, puis les retirèrent un par un. L’estomac, le foie, les intestins qu’il détestait toujours ôter tant ils pouvaient lui donner du fil à retordre, les reins, la vessie… Rien ne devait plus rester dans ce corps-là et, une fois la partie basse vidée, le praticien glissa ses mains sous la cage thoracique afin de capturer le cœur et les poumons. Ce fut bientôt une bouillie rougeâtre et sanguinolente qui s’abîma au fond de sa poubelle dédiée aux déchets médicaux. Remplie à ras bord. L’intestin grêle peinait à rester à l’intérieur et décrivait des volutes sur le pourtour du récipient comme autant de guirlandes de Noël. L’un des reins avait loupé son objectif pour retomber par terre dans un bruit mou et écœurant. Pas écœurant pour Lorenz ceci dit, parce que s’occuper des cadavres ne l’avait jamais rebuté et qu’il fallait bien que quelqu’un s’en chargeât.
Une fois que le pauvre monsieur Drex fût vidé de ses biens les plus précieux, mais sans doute pas les mieux entretenus, le praticien s’assura rapidement que les artères et veines principales étaient intactes, un petit pulvériseur à la main laissant bientôt s’échapper une fine bruine d’un produit à peine bleuté. Le liquide était de sa composition propre – secret bien gardé – et il n’y avait rien de mieux pour renforcer le sinueux réseau de veines et s’assurer qu’il ne lâcherait pas durant la suite des opérations. (Nymphose, Mello Von Mobius)
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Une vingtaine d'histoires un recueil de 200 pages environ, pour nous préparer une ambiance de Noël qui va nous faire froid dans le dos!
Challenge accompli, c'était loin d'être facile, certaines nouvelles sont reliées entre elles par un lien discret, on apprécie le clin d'oeil. Certaines sont fantastiques, d'autre de la Science-fiction, ou pas.
Les récits ne dépasse pas 5 pages et sont relativement courtes, un peu trop pour moi et je me suis forcée à ne pas les lire trop vite.
La couverture brochée (18 euros) est malheureusement très fragile, ce n'est pas un livre à emporter partout (petit bémol), il vaut mieux privilégier celle reliée à 25 euros mais la couverture est magnifique, une décoration à elle toute seule, pour passer des fêtes effrayantes!
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Un instant, la queue du chat cessa d'onduler, son regard se fixa à l'envers sur l'homme, puis un doux miaulement retentit dans le froid de la nuit et l'appendice caudal repris son balancement. Toga venait d'accepter sa nouvelle famille. Suzon et Aurore pourraient compter sur un vaillant félin pour prendre soin d'elles. L'esprit de l'homme , léger, pouvait donc quitter cette terre.
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C'est bien ainsi que Kail détruisit l'Humanité le 24 mars 2031.
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