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Critiques de Meredith Hall (36)
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Plus grands que le monde

Plus grands que le monde de Meredith Hall, un changement par rapport à mes dernières lectures. Un livre plein de douceur. Dans la première partie, du bonheur et de la joie partout dans cette ferme. La deuxième et la troisième parties, c'est plutôt le chagrin, les doutes, les remords. Mais l'amour est toujours présent.



Cinq générations de Senter, la Grande Dépression avait frappé durement et la ferme périclitait. Personne n'avait plus d'argent pour acheter du lait, de la viande ou des légumes. le troc était omniprésent et ne permettait ni de payer ses impôts ni de remplacer le toit. le père de Tup avait économisé toute sa vie pour envoyer son fils aîné à l'université. Veuf, quatre enfants, Il espérait pour son fils aîné, une autre vie que la sienne, un travail qui ne le brise pas.



Tup, vingt ans, était étudiant en ingénierie à l'université d'État de Claremont, il fit la connaissance de Doris dix-huit ans qui venait de finir ses études d'enseignante. le coup de foudre, ils se marièrent en août 1933. Une période difficile. le père Senter mourut au cours de l'hiver suivant le mariage et leurs rêves s'arrêtèrent là, les frères n'étaient pas d'accord pour continuer à payer les études de Tup.



Tup retourna à la ferme, Faisant valoir son droit d'aînesse, il en avait pris la direction. Ses frères ne s'en étaient pas plaints. Ils s'étaient partagés l'argent et étaient partis.



Tup et Doris se retrouvèrent propriétaires d'une ferme laitière, sans main-d'oeuvre pour les aider. Petit à petit ils lui redonnèrent vie. Par un travail assidu, et des années à oeuvrer intensément du matin au soir, cet endroit s'est relevé de son état de délabrement et redevint une jolie ferme. Trois enfants vinrent couronner ce bonheur parfait, Sonny, Dodie, Beston. La situation n'était pas facile, en plus des tâches quotidiennes, s'ajoutaient le potager, l'entretien, les tailles des arbres fruitiers, les conserves, les vaches, les champs. Ils étaient heureux. L'amour sortait par tous les pores de cette maison. Malgré la fatigue, tous les soirs, sous le porche pendant la saison chaude ou l'hiver dans le salon, la lecture à haute voix était de rigueur, ils adoraient ça, tous serrés les uns contre les autres. Les jeux, les pique-niques, les patins, la luge, étaient des moments inoubliables faits de tendresse et de complicité.



Doris, en vrai mère poule aurait aimé garder ses enfants sous ses ailes, pas de contact avec l'extérieur, elle n'en voyait pas le besoin, leur cercle familial lui suffisait, elle craignait qu'un étranger détruise tout ce qu'ils avaient construits.



« La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. » Matthieu 7:27.



Une vie de découverte et de partage bien réglée, jusqu'au jour où survient une terrible tragédie, ébranlant à jamais les fondations familiales...Tout le monde pense être fautif, des êtres brisés, comment se reconstruire, comment continuer à vivre, comment continuer à grandir, une chape énorme pèse sur leurs épaules. Comment se pardonner ou pardonner. Face à leur chagrin difficile de rester insensible. Chacun se replie sur ses questions, ses doutes.



Un très beau roman sur l'amour familial, la résilience, le courage pour continuer à avancer, porté par les voix de Doris, Dodie et Tup. Très émouvant. Une très belle histoire, portée par l'attachement, la bienveillance. J'ai trouvé quelques longueurs, mais un récit plein d'émotions. La nature est magnifique et bien décrite. Une lecture bien agréable.



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Plus grands que le monde

J'ai été bouleversée par ce roman.

L'histoire commence en 1947, Tup et Doris Senter viennent de se marier, ils vont reprendre la ferme qui est dans la famille Senter depuis plusieurs générations. Cette ferme se situe dans le Maine, près d'une rivière.

Tup élève des vaches laitières, Doris s'occupe des poules et de tenir la maison. Ils s'aiment énormément et apprécient leur vie. Ils ont trois enfants : Sonny, Dodie et Beston. Les trois enfants sont très proches également et ont un très grand terrain de jeu sur cette ferme. En hiver, ils patinent sur un lac, ils pêchent des éperlans. Les enfants participent aux travaux de la ferme et aident ainsi leurs parents.

Tup est assez sociable tandis que Doris ne sort jamais du périmètre de la ferme et ne s'intéresse pas au monde extérieur. Ses enfants et son mari lui suffisent et elle ferait tout pour que rien ne change, qu'aucun élément extérieur ne vienne perturber leur bonheur familial.

Lorsque le drame arrive, cet équilibre familial va voler en éclats. Chaque membre de la famille va réagir de façon différente pour faire son deuil et survivre. Ce sera très long, il y aura des disputes, des conflits.

Les personnages et leurs émotions sont très bien décrits. Ce sont de beaux personnages qui ont du coeur et s'aiment.

Ce roman est très bien écrit ; je me suis attachée aux membres de cette famille. Il se dégage une grande tristesse de ce roman mais aussi des valeurs telles que la rédemption, le pardon, l'acceptation.

Un vrai coup de coeur !
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Plus grands que le monde

C’est une histoire simple, presque banale. L’histoire d’une famille de fermiers du Maine dans les années 50, l’histoire de Tup et Doris et de leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l’exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique nique au bord de l’océan. Mais toujours le bonheur a être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.

Jusqu’au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l’on suivra sur une vingtaine d’années.

.

Ce livre est d’une beauté renversante, et j’en ressors chamboulée et conquise.

Chronique à trois voix d’une famille endeuillée, il nous met au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. Le rythme lent du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l’acceptation et du pardon.

Comment survivre à un drame ? Comment continuer à faire famille ? Comment assurer la banalité du quotidien quand on est dévasté par la peine ? Comment continuer à vivre et à tenir son rôle de parent, de frères ou de sœurs, quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur? Comme grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleur? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Par le repli, par la fuite, par le travail ou le renoncement. Au fil des pages, au fil des ans, on se prend d’un attachement très fort pour chacun d’eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.

Et pourtant ce livre n’est pas triste et c’est toute sa force. D’un sujet grave l’auteur réussit à faire un texte lumineux, empli de gratitude et éblouissant de douceur.

Tellement, que l’on quitte à regret leur ferme d’Alstead, ce foyer chaleureux et protecteur, cette ferme nourricière qui est presque le principal personnage du roman. Et en le refermant, le cœur serré, impossible de ne pas songer soi même avec bienveillance à sa propre famille. A ces liens qui transcendent tout, à ces sentiments qui nous constituent et nous guident.

Une très très belle lecture. De celles qui marquent durablement et laissent une douce empreinte dans le coeur.

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Plus grands que le monde

Roman racontant l’histoire d’une famille de fermiers américains touchée par un drame familial.

La ferme de la famille Senter est remplie d’amour et d’absence.

De lumière, de tendresse, d’affliction et de dévastation aussi.



« Le soleil brillait au-dessus de nous, sur notre petite île au cœur de ce vaste monde d’innocence et de malheur ».



Doris et Tub se sont rencontrés dans les années 30 ; installés dans la ferme familiale du Maine, trois enfants sont nés de leur union.

La vie à la ferme laitière est rythmée par un quotidien de dur et rassérénant labeur.

La famille évolue dans une sorte d’autarcie domestique, rassurante, dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante renforcée par des liens très forts entre eux.



Pourtant, ce décor tranquille, ce monde à eux, ne restera pas si paisible et une tragédie va survenir.

Lorsque tout vacille et au-delà, la famille devra continuer à vivre, à se conformer aux exigences de la ferme, chacun se confrontant aux souffrances intimes infligées par l’insupportable drame, et tous réagissant de manière différente, tâchant de faire de son mieux en apprivoisant son propre chagrin.



L’autrice s’attache à dépeindre les liens familiaux, le sens des valeurs, les gestes quotidiens du travail à la ferme, avec force et sensibilité.

Dans cette histoire, on lit l’amour parental, fraternel, le chagrin, le deuil, les engagements qui se délitent parfois, la quête de réconfort, la reconstruction, l’espoir, et, l’amour et le pardon.

J’ai trouvé les personnages attachants, ils sont analysés avec fine psychologie, pertinence et sans aucun jugement.

C’est écrit dans un style que j’ai beaucoup apprécié, l’autrice réussit avec douceur et poésie à raconter la tristesse et la joie, l’amour et la rédemption.



Peu de dialogues dans ce roman d’atmosphère faits de ressentis et empreint de grâce et de beauté.

C’est une histoire qui prend son temps et c’est formidablement bouleversant.

Un très beau premier roman, promesse de belles émotions, notamment remarqué par Joyce Maynard, une autrice que j’adore.





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Plus grands que le monde

Trois raisons m'ont poussée d'emblée vers ce roman :



1) LA COUVERTURE : juste magnifique ! Comment ne pas penser à la pépite "où vivaient les gens heureux" !



2) LE LIEU : dans le Maine, là j'ai commencé à flancher !



3) L'HISTOIRE : la reconstruction d'une famille endeuillée, le craquage s'est avéré inévitable !



Ça c'était avant la lecture.

Vous allez me dire, et après ?

Et bien après, je dis wouahhhh !!!!!

Un roman choral en dehors du "monde" à des années lumière des réseaux sociaux.

1930

Une ferme dans le Maine.

Une famille heureuse.

Un drame.

Un avant, un pendant et un après.



La famille Senter vit en autarcie, en dehors du temps, comme pour se protéger du danger du "monde" extérieur. Le dur labeur de la ferme ne leur fait pas peur, l'amour de leur terre tout comme l'amour qui les unit et la foi en Dieu suffit à leur bonheur mais le danger n'est pas toujours "ailleurs", il est parfois caché là où on se sent le plus en sécurité et le chagrin devient alors "plus grand que le monde" ...

Ce "monde" idéal qu'ils avaient construit s'est écroulé ce jour-là et nous assistons impuissants à son délitement, le poids de la culpabilité les fait tomber dans un puits sans fond ...



Le mot "monde" revient régulièrement dans ce récit lumineux, un récit sur l'amour filial, parental et fraternel qui se déploie sur vingt ans et explore le cataclysme qu'est le deuil. Il nous emmène sur un long chemin douloureux, sinueux et rocailleux à la recherche d'un "monde" fait d'acceptation et d'espoir.

En dire plus serait trop en dire,  je rajouterais seulement que Joyce Maynard a trouvé les mots justes : "Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce "

Bravo Mérédith Hall pour ce premier roman 👏📚
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Plus grands que le monde

Suite à une chronique plus qu'élogieuse de Gérard Collard je me suis empressée d'emprunter ce bouquin de Meredith Hall, qui est un premier roman. Et quelle réussite. L'auteur nous entraîne durant les années d'après-guerre dans la famille Senter qui possède une ferme dans le Maine. La famille est installée là depuis plusieurs générations. Il y a Tup, Doris et leurs trois enfants. Le roman est divisé en quatre parties : avant, pendant , après et ici qui couvrent la période de 1947 au début des années soixante. C'est un événement majeur (je vous laisse découvrir lequel), qui va ébranler cette famille si unie. C'est une histoire de deuil, de culpabilité, de rédemption, d'amour familial. Mais c'est surtout l'attachement de cette famille à cette ferme familiale, à cette region, qui est transcendé par la plume de l'auteur qui est ciselée comme de la dentelle. L'amour de la nature est présent à chaque page. La communion de l'homme avec cette terre que les héros doivent travailler chaque jour durant et qui les nourrit abondamment, l'amour qu'ils éprouvent envers leurs bêtes, les soins qu'ils leur prodiguent jour après jour, tout ça l'auteur nous le raconte dans une langue poétique, tel un chant millénaire. Les véritables héroïnes de ce beau roman est en fait cette ferme transmise de génération en génération, cette nature rude et pourtant généreuse au coeur desquelles une famille vit, souffre, aime, se culpabilise, se pardonne pour notre plus grand bonheur.
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Plus grands que le monde

J'ai été bouleversée par ce premier roman. Le bandeau de Joyce Maynard annonçait un magnifique texte... Il a été à la hauteur de l'annonce !



On suit page après page la vie de la famille Senter, un couple de fermiers et leurs enfants qui vivent et exploitent la ferme familiale dans les années 50 et 60. Cette ferme se situe dans le Maine, l’état le plus au nord-est des Etats-Unis, un état rural tourné vers la terre et l’océan qui le longe à l'est.

L’importance de la nature est omniprésente dans ce roman. Ces agriculteurs prennent soin de leur terre et en louent son importance, avec tout l’attachement qu’ils peuvent y avoir.

Au fil de la lecture, les années s’égrainent comme les saisons : la rudesse de l’hiver et ses tempêtes, le renouveau du printemps, les grandes chaleurs estivales puis le retour de l’automne et des premiers frimas. Et chaque saison s’accompagne d’activités en famille comme le patin à glace sur les rivières gelées ou les baignades sur le littoral rocheux.



La première partie de ce roman présente la famille Senter et son quotidien à travers les voix de la maman, de la fille cadette et du papa. Leurs petites joies et leurs grands bonheurs. La vision de ces trois personnages différents est très complémentaire, c’est du coup très intéressant de lire les différents points de vue selon les membres de la famille.

Mais vous vous doutez bien que quelque chose va venir troubler cette quiétude. Cette famille très unie va vivre un grand drame qui va complètement la déstabiliser.

Les parties suivantes s’attachent à nous faire vivre, toujours avec les voix de la maman, de la fille et du papa, ce drame puis les différentes façons que chacun aura de le surmonter.



Je me suis retrouvée complètement happé par cette histoire familiale où la culpabilité et le pardon ont un rôle prédominant. On navigue entre les zones d’ombre et de lumière que les personnages traversent au fil du temps. D’ailleurs la chaleur et les lumières douces du foyer son présents tout au long du livre et recréent une atmosphère protectrice dont chacun a bien besoin.



C’est un magnifique roman sur la notion de famille et d’amour familial où le pardon est omniprésent. Quand pardonner, comment, pourquoi ? Evidemment, les regrets prennent une place prépondérante. Mais chacun va, à sa façon, chercher la résilience et l’acceptation. Tout au long du livre j’ai eu le coeur serré et plus d’une fois les larmes aux yeux.

En le refermant, on ressent l’immense gratitude que ces personnages ont pu ressentir, et leur amour qui malgré les failles perdure.



N'hésitez pas ! Un magnifique roman pour ceux qui aiment être chamboulés et réfléchir au sens de la famille et à ce que l'on peut en retirer.



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Plus grands que le monde

« Plus grands que le monde » est de ces textes qui vous touchent dès les premières pages par cette volonté farouche incarnée par Doris, la mère, de mettre sa famille à l’abri de monde. Le roman raconte l’histoire de la famille Senter. Doris et Tup sont propriétaires d’une ferme laitière dans le Maine. Ils ont trois enfants : Sonny, Dodie, et Beston. Dans le récit qui s’étend sur une vingtaine d’années (de 1947 à 1965), plusieurs voix prennent la parole pour exprimer le quotidien de la famille, le travail à la ferme, mais surtout leurs émotions.



Le personnage principal de « Plus grands que le monde » est cette ferme. Elle exige tous les sacrifices, mais donne aussi toutes les joies. Le travail quotidien y est difficile, exigeant, et souvent pénible, mais il permet à la famille Senter de vivre dans un lieu exceptionnel où la nature et les saisons sont respectées, et où, en son sein, ils se sentent protégés. Cette terre si chère au peuple américain offre toutes les bontés, toutes les satisfactions à condition d’en prendre soin. Alors, elle devient mère nourricière et mère protectrice. « La ferme est un rempart, c’est ce que j’apprends à mes enfants. Ce monde, puis le monde extérieur. Nous sommes en sécurité sur cette terre, dans cette maison. Une fois le savoir acquis, impossible de le désapprendre ou de se détourner de ses fardeaux. Mais ici, il est possible de trouver de l’ordre, ainsi que la liberté d’aimer farouchement tout ce que nous connaissons. »



Très tôt, Doris a la certitude que vivre loin des autres, mettre à l’abri du monde les siens participe au bonheur du foyer. « Ici, nous sommes à l’écart du monde et menons nos vies à notre guise. ». Plus les enfants grandissent, plus il est difficile de laisser quiconque pénétrer leur cercle intime, comme si, un étranger était en capacité de déranger l’ordre établi et le cours des choses. A contrario, Tup est conscient que malgré le devoir de protection que sa femme s’est fixé comme mission, leurs enfants doivent grandir en ouvrant les clôtures de la ferme et en vivant leurs propres expériences. « Impossible de lui faire entendre raison. Elle ne veut pas croire que nos enfants peuvent grandir et devenir forts sans qu’elle ait pour cela à garder notre foyer à l’abri du monde. »



« Plus grands que le monde » raconte cette vie-cocon, les lentes percées vers l’extérieur, et le dehors qui pousse doucement les barrières de la ferme. C’est un roman d’ambiance, lent, qui raconte une routine, une famille, une ferme, et la façon dont on s’y aime… Profondément. Éperdument. Il y a d’abord l’amour profond que se vouent Doris et Tup et dont les enfants ont une conscience aiguë. « Ils s’aiment, m’étais-je dit. Ils t’aiment. Ici, l’amour ne manque pas. ». Puis, il y a l’amour fraternel qui lie ces deux frères et cette sœur, que rien ne saurait briser. Dans ce lieu où coule une rivière, où les hululements des hiboux rythment les saisons et les nuits, l’amour est au centre de tout.



Jusqu’au drame qui va frapper cette famille et faire voler en éclats leurs certitudes, leurs habitudes, leurs convictions en faisant chavirer jusqu’à leur foi. Il y a eu un « Avant », et un « Pendant », parcelles du roman qui commencent par des versets bibliques. Il y aura un « Après » et un « Ici » où la foi sera remplacée par des vers de poésie. Quatre parties distinctes pour parler de cinq membres d’une famille, de leur alliance qui glisse vers des sommes d’individualités. Trois voix s’élèvent : celle de Doris, de Tup et de Dodie.



« Plus grands que le monde » se focalise sur les répercussions d’une collision qui vient frapper des êtres brisés qui vont devoir se reconstruire. Tel le travail à la ferme, le fardeau de la douleur est lourd à porter. Pour certains il est si écrasant qu’il ne peut être soulevé. Une famille c’est une ossature composée de plusieurs humanités qui ne vivent pas tous les choses de la même manière, qui agissent et réagissent de manière parfois totalement opposée. Dans la peine, il est parfois impossible de consoler l’autre, impossible de lui venir en aide, impossible même de le comprendre tout à fait. Certains choisissent des chemins de traverse, d’autres des enfermements, d’autres encore des fuites. Comment guérir de cette souffrance extrême ? Où puiser les ressources nécessaires lorsque la ferme bénie devient la ferme maudite ? Comment retrouver le « Chaque journée est un cadeau » ?



Meredith Hall décortique les itinéraires de chacun afin que ces êtres « Plus grands que le monde », âmes brisées, puissent se ressouder et continuer à être une famille. De prison interne au souffle du dehors, de l’angoisse des jours qui passent aux nuits où la nature reprend ses droits, elle amène le lecteur à entrer en empathie avec ces personnages que la vie n’a pas épargnés pour les mener de la nuit profonde à une autre lumière. « Autrefois, nous nous étions crus inattaquable, à toute épreuve, immuables. » Aujourd’hui, il faut pardonner les douleurs du passé pour renaître et parvenir à ressentir à nouveau cette vie qui palpite.



« Plus grands que le monde » est un récit intime et intimiste, un voyage intérieur où les douleurs des personnages deviennent les nôtres. Loin de juger les actes de chaque membre de cette famille, le lecteur ressent une profonde tendresse pour chacun d’entre eux et comprend dans son coeur cette culpabilité qui les étreint pour laisser place à la bienveillance, la bonté, « Beneficence », le titre choisi pour la version originale. C’est également un texte sur les valeurs et les leçons de vie que les parents laissent à leurs enfants et la façon dont ceux-ci les reçoivent, ce qu’ils en font une fois adultes, et comment ils les utilisent pour se construire. « J’enseigne à mes enfants que nous sommes responsables de tout ce que nous faisons et ne faisons pas ». L’imperfection des êtres fait jaillir toute leur humanité en mettant toujours au centre des existences ce questionnement : suis-je une belle personne ? Un combat intérieur qui nous anime tous. En utilisant plusieurs voix, sur plusieurs années, Meredith Hall explore avec beaucoup de finesse les conséquences du drame sur des vies en devenir.



« Plus grands que le monde » est une bénédiction pour qui cherche à appréhender le pardon envers soi, envers les autres. Dans l’opacité de la douleur subsiste toujours une flamme qui palpite… Un roman profondément lumineux qui éclaire ce à quoi nous tenons le plus dans la vie.



Traduction : Laurence Richard
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Plus grands que le monde

C’est d’abord le bandeau de l’éditeur qui attire l’œil « Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce », commentaire de Joyce Maynard, puis cette magnifique couverture illustée qui n’est pas sans rappeler « Où vivaient les gens heureux », l’une des dernières plublications de… Joyce Maynard. Autant dire que les attentes étaient hautes pour ce premier livre de l’américaine Meredith Hall.



C’est une histoire simple - presque banale - d’une famille de fermiers du Maine dans les années 50 : le couple Tup et Doris et leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l’exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique-nique au bord de l’océan. Mais toujours le bonheur à être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.



Jusqu’au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l’on suivra sur une vingtaine d’années.



Chronique à trois voix d’une famille endeuillée, la narration nous plonge au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. Tout le monde pense être fautif. Des êtres brisés qui se demandent comment se reconstruire ? Comment continuer à vivre ? Comment continuer à faire famille quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur ? Comment continuer à grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleu ? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Chacun se replie sur ses questions, ses doutes.



Seul Beston est exclu de ce schéma de narration alternée et on en vient à espérer qu’il puisse faire l’objet d’un livre dédié tant il suit une trajectoire différente : il va finir par quitter cette ferme qui constitue pourtant un quasi huis-clos tout le long du récit.



C’est un roman d’ambiance, lent, qui raconte une routine, une famille, une ferme, et la façon dont on s’y aime… Le rythme du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l'acceptation et du pardon. On se prend d'un attachement très fort pour chacun d'eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.



Il y a eu un « Avant », et un « Pendant », parcelles du roman qui commencent par des versets bibliques. Il y aura un « Après » et un « Ici » où la foi sera remplacée par des vers de poésie. Quatre parties distinctes pour parler de cinq membres d’une famille, de leur alliance qui dérape peu à peu vers des sommes d’individualités, avant de retrouver l’unité familiale à nouveau.



Un récit intime et intimiste, un voyage intérieur où les douleurs des personnages deviennent celles du lecteur. Loin de juger les actes de chaque membre de cette famille, on ressent une profonde tendresse pour chacun d'entre eux et comprend cette culpabilité qui les étreint pour laisser place à la bienveillance, la bonté... Que de belles valeurs !
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Plus grands que le monde

Bon.

J'ai beaucoup aimé les deux premières parties, avant et pendant le drame.

L'après m'a ennuyée. Trop lent, beaucoup trop lent.

C'est magnifiquement écrit, une écriture très belle et précise, ciselée comme de la dentelle. Très juste.

La psychologie des personnages est admirable.

Mais j'ai décidé d'abandonner un peu avant la fin.

Sans regret. Car j'en avais presqu'assez de l'histoire et puis la mère m'a agacée à la fin.

Non, décidément un très beau livre, certes, mais trop long.
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Plus grands que le monde

Il était une fois une ferme et une famille qui vivait là, une famille simple et unie par les liens de l'amour et du travail bien fait. Un jour, un drame s'abattit sur eux et certains perdirent pied. Il leur fallut du temps et du cœur pour voir à nouveau la beauté autour d'eux.



« Plus grands que le monde » raconte tout cela d'une plume sensible et un peu surannée, et c'est juste bouleversant comme la simplicité peut émouvoir. Ici point de cris, point de haine, point de violence, juste quelques larmes vite cachées et un temps qui s’étire au gré des saisons. Laissez-vous guider par les voix qui résonnent tour à tour dans ce roman : Doris la mère aimante et protectrice, Tup le père travailleur et Dodie la fille courageuse et brisée. Ces voix montreront les chemins qui parfois se séparent, puis se recroisent.



C’est un gros coup de cœur que j’ai eu pour ce roman un peu hors du temps qui met en valeur des personnes emplies d’humanité : je vous en conseille donc évidemment.
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Plus grands que le monde

C'est l'histoire d'une famille. La famille la plus heureuse du monde à l'ouverture du roman. Un cadre parfait, un couple qui s'aime, des enfants qui rient. Puis un drame, et la malheur s'abat sur cette merveilleuse petite famille.



Dans ce roman à trois voix de trois membres de la famille, nous suivons le cheminement des conséquences de ce drame des années durant, avec des hauts, des bas, des réflexions magnifiquement écrites et un méticuleux rappel de l'autrice du cadre spatial de l'histoire : cette ferme qu'on imagine vaste et fructueuse, cette maison où régnaient les rires et les bavardages et qui a du mal à retrouver son esprit d'avant...



On s'attache aux personnages, on suit avec frustration parfois leur convalescence et pour les plus jeunes ou les voit même grandir avec ce poids qu'ils trainent. Mais ne vous inquiétez pas, ce ne sont pas que des pages de lamentations et de tristesse. La vie reprend toujours son chemin et parvient à s'immiscer partout. L'amour aussi. Oui c'est l'amour qui prédomine dans cette histoire. L'amour et la vie, avec leurs échecs et leurs apogées.



Meredith Hall nous livre ici un premier roman très touchant, poignant et très bien écrit, avec cependant peu de rebondissements. Mais la famille Senter que l'on suit ici, est de ces familles américaines des années 1950/1960 que l'on a pas envie de quitter.
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Plus grands que le monde

Plus grand que le monde nous parle de la vie d’une famille de paysans du Maine, des années 40 aux années 60 en la découpant en 4 périodes.

Avant : c’est la période heureuse, la famille est unie dans le travail aux champs et autour de la ferme, dans les moments de calme, le soir pour lire, parler, jouer. Tout est simple, harmonieux, paisible.

Pendant : un drame fait exploser la famille. On le découvre progressivement, mais sans vraiment tout savoir. On en voit surtout les conséquences sur la mère qui s’abstrait, le père délaissé qui se crée une double vie, la journée à la ferme et la nuit ailleurs et les enfants qui se composent une vie nouvelle pour fuir / gérer ces tensions.

Après et Ici : le temps a passé, des éléments positifs ont intégré la famille et l’ont restabilisée. L’harmonie revient doucement, on vit et on travaille à nouveau ensemble, on se parle, on pense à l’avenir.

Cette chronique bucolique qui suit le rythme des saisons est racontée à 3 voix par Tup, le père, Doris, la mère et Dodie, la fille qui, à tour de rôle, font avancer le récit en nous donnant leurs vision de ce qui se passe et s’est passé.

C’est lent, très descriptif, paisible, parfois un peu répétitif mais cette histoire très humaine de résilience dans le travail, l’amour, et la communion avec la nature se lit avec bonheur.
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Plus grands que le monde

Un doux et très agréable moment de lecture avec "Plus grands que le monde". Ce roman est d'une grande poésie, empreint de tendresse et de douceur. Il offre une tranche de vie contée avec une délicatesse et une justesse remarquables. On se sent immédiatement concerné par la famille Senter, presque comme si l'on en faisait partie. Meredith Hall nous transporte à travers les émotions de ses personnages, nous immergeant pleinement dans leur quotidien. Son écriture est à la fois juste et profondément émouvante.



Nous suivons ainsi la famille Senter dans leur vie quotidienne, au cœur de leur ferme du Maine. La première partie du roman nous plonge dans la joie et les petits bonheurs simples de cette famille aimante et bienveillante. Les jours s'enchaînent au rythme du travail de la terre et des saisons, avec Tup et Doris, un couple qui s'aime d'une manière magnifique et pudique, ainsi que leurs trois enfants, Sonny, Dodie et Beston, qui grandissent dans l'harmonie de la nature et des tâches de la ferme. Ensemble, ils forment un ensemble cohérent, leurs cœurs battant harmonieusement à l'unisson.



Mais soudain, tout change, tout bascule, et l'équilibre se rompt. Nous suivons alors la lente reconstruction de chacun, les difficultés à maintenir le lien, la résilience face à la douleur et à l'onde de choc qui ravage tout sur son passage. Pourtant, l'amour subsiste, toujours et encore. Et quel amour au sein de cette famille ! C'est un amour qui bouleverse, qui porte à bout de bras, qui réconcilie.



J'ai vécu un moment de lecture intense avec ce roman, les larmes souvent aux yeux et le cœur empli d'émotions. En résumé, je vous le recommande vivement !
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Plus grands que le monde

C’est l’histoire d’une famille heureuse jusqu’à ce que l’un des leurs meurt…

Non, je ne viens pas de vous spoiler ce livre.

Cette information est présente en quatrième de couverture parce qu’au final, l’accident n’est pas le sujet du livre.

Je suis bien souvent anti-quatrième. J’ai toujours le sentiment qu’on en dit trop. Que la surprise est gâchée. Ce livre m’a fait comprendre que oui… parfois il est essentiel d’indiquer qu’un drame va arriver. Parce que tous les livres ne sont pas pour tout le monde. Parce que certaines personnes ne peuvent pas, ne veulent pas avoir à gérer un fait de cet ampleur.

Ce livre est immensément triste. Et c’est aussi parce qu’il est immensément bien écrit.



Un premier roman remarquable où chaque personnage est un pilier. Ce roman choral nous conte la vie de Doris et Tup. Nous entrons dans les années 50, ils se destinent à un brillant avenir, à des études et une vie à la ville. A la mort du père de Tup, personne ne veut reprendre la ferme familiale. Il avortera ses études pour s’y consacrer et fonder un foyer aimant et chaleureux avec Doris. La ferme, les saisons défilant sur leurs champs, leurs années rythmées aux fils des moissons, c’est toute leur vie. Au fil des ans, la famille s’agrandit, le bonheur est total. Ils n’ont besoin de rien d’autre. Et un jour, à la fin d’une belle journée remplie d’éclats de rires. Viennent le sang et les larmes. L’inimaginable.

On pourrait penser que la suite est prévisible, que le texte est mielleux à souhait. Pas du tout.

Ce n’est pas un ouvrage feel-good de la famille cabossée en reconstruction avec un happy-end. C’est la vraie vie. Des sentiments profonds, le quotidien, les années d’une équipe amputée d’un membre, en reconstruction. Ce livre nous fait comprendre que même lorsque nous sommes entourés, le deuil est bien souvent une épreuve à surmonter seul. Que chaque personne réagit différemment. Que chaque personne doit suivre son propre chemin. « J’ai appris qu’il existe ce grand cadeau qu’est la guérison, l’apaisement apporté par le temps ».

En traitant un sujet si dur, Meredith Hall nous transmet finalement un texte très lumineux. Parce que même si l’on ne s’en sent plus la force, il faut continuer à vivre, créer d’autres souvenirs sans pour autant oublier la vie d’avant. Ajouter de nouveaux membres sans pour autant oublier ceux qui s’en ont allés. Accepter pour avancer.

Un texte émouvant et très poétique.

Une très belle découverte.



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Plus grands que le monde

Je vais aller à contre-courant des belles critiques lues . Je n’ai pas aimé ce roman que j’ai trouvé lent. J’ai d’ailleurs passé des pages tellement que cela m’ennuyait.

C’est l’histoire d’un drame horrible et d’une famille qui se reconstruit tant bien que mal. La psychologie des personnages est bien rendue, surtout féminins. Beaucoup trop de descriptions qui alourdissent le récit.
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Plus grands que le monde

Ce roman est l'histoire de Doris et Tup, qui héritent dans les années 50 de la ferme laitière familiale. Doris tait son ambition de devenir enseignante et s'installe, enthousiaste, dans cette propriété qui devient la sienne.

Entourés de leurs trois enfants, Sonny, Dodie et Beston, les époux vivent au calme, au rythme des saisons et des labeurs de la ferme.

Très soudés, ils voient leur monde s'écrouler quand un drame survient.



Très belle lecture que ce roman qui fait l'éloge de la simplicité. Le banal devient ici synonyme de grandeur, les petits bonheurs et inquiétudes du quotidien sont magnifiés.



À trois voix, ce texte très sensoriel nous immerge au sein d'une famille américaine banale pendant deux décennies. L'intériorité de chaque personnage nous permet de sonder en profondeur les mécanismes de chacun.e. Tout en avançant dans les événements, nous sommes les témoins des chamboulements internes, des rêves et ambitions, déceptions et espoirs, et de ce chagrin immense et dévastateur.



Cette tristesse, tous la vivent différemment, chacun.e à son rythme. Les processus de deuil, de la culpabilité et du pardon sont ici scrutés et décortiqués avec une justesse confondante.



Malgré le drame, ce texte très lumineux est d'une grande douceur. Les mots sont velours, les décors rassurants. La ferme et ses champs devienne un personnage à part entière. On se sent bien dans ces pages, caressée par un rayon de soleil, ou les pieds nus dans l'herbe.



L'autrice réussit, par une langue poétique et bouleversante, à nous chambouler le cœur.

Ce roman, c'est l'histoire de la vie, tout simplement. Et c'est beau. Éminemment.



Bilan :

Un très grand premier roman, très intense.

Un texte qui fait beaucoup de bien !
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Plus grands que le monde

Au milieu, coule le deuil. Qui déborde d’entre les pages. Exsude de chaque mot. Perle de chaque paragraphe. Et c’est beau, bordel. C’est triste mais c’est si beau. Que reste-il après la mort, après la perte inimaginable, innommable de l’autre ? C’est cela qu’interroge Meredith Hall dans ce premier roman absolument saisissant de beauté et de vérités, au cœur duquel le lecteur va à la rencontre de la famille Senter. Les parents, Doris et Tup, ont repris la ferme familiale dans le Maine et ont désormais trois enfants : Sonny, Dodie & Beston; nous sommes en 1947. Avant. Et avant, tout est beau et possible. La vie est un long et beau fleuve tranquille. Nous sommes en 1949 et c’est pendant. Pendant le drame et tout vole en éclat. Et puis, il y a l’après. Parce que pour les vivants, la vie continue. Et que chacun vit son deuil d’une façon différente, mais toujours d’une manière déchirante. Au fil des ans, les Senter apprivoisent leur peine et tentent de maintenir debout cette famille désunie, qui continue à s’aimer, malgré tout.



En décrivant les affres d’une famille meurtrie et brisée, Meredith Hall pose un regard lumineux et pudique sur les mécanismes du deuil et nos façons d’affronter le pire. Parfois triste, mais jamais condescendant et exempt de tout jugement, "Plus grands que le monde" nous invite à une réflexion globale sur les façons dont chacun gère, comme il le peut, et au mieux, ses émotions et l’absence de l’être aimé arraché trop tôt à la vie.



Un roman d’une grande sincérité, où se côtoient culpabilité, tendresse, affection et pardon, sans jamais tomber dans les clichés. Voilà une virée au cœur du Maine que vous n’êtes pas prêts d’oublier.
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Plus grands que le monde

Bienvenue dans le Maine dans les années 50.

Vous entrez dans la ferme de la famille Senter.

Doris et son mari Tup travaillent a la ferme accompagnes de leurs enfants Sony, Dodie et Beston.



Tup et Doris se sont rencontres au lendemain de la guerre.

Ils ont crée leur famille .



Malheureusement leur vie ne sera pas un ling fleuve tranquille.

Ils vont perdre un enfant.



S’en remettront ils ?

Chacun tentera de se reconstruire, parfois en étant ensemble parfois en cherchant a être seuls.



Leurs journées resteront néanmoins rythmées par les travaux de la ferme laitière, la récolte des légumes pour l’hiver.



Cette famille si unie réussira t ´elle a le rester malgré la douleur de la perte de cet être cher .



Ce roman est une grande reussite.

La saga d’une famille de paysans soudée mais touchée par un malheur.

Il est question de beaucoup d’amour filial , maternel, paternel ….



Un excellent moment de lecture auprès de cette famille si attendrissante

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Plus grands que le monde

C’est la très jolie couverture qui m’a attirée, puis en découvrant le titre, une chronique de Cyrille Collard m’est revenue en tête et j’ai acheté ce roman. Le bandeau annonce « Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce », et c’est tout à fait mon ressenti après cette lecture assez envoûtante. Le style est vraiment élégant, au service d’un récit tout en sensibilité et délicatesse. Malgré la dureté de certains événements relatés, il en ressort une impression lumineuse, le récit d’une résilience familiale rendue possible par la pureté de l’amour qui unit les membres de cette famille.

La vie de la famille Senter démarre sous les meilleurs auspices, un mariage d’amour, trois enfants en bonne santé, une ferme bien tenue et productive leur assurant de bons revenus. Tup le père et Doris la mère, savourent la tranquillité et la simplicité de leur vie faite des travaux de la ferme, des tâches ménagères et de l’éducation des enfants, dans le respect des valeurs de travail, de respect et d’amour. Installés dans le Maine, leurs sorties et loisirs sont au cœur d’une nature à la fois riche et sauvage : patin à glace que les rivières gelées, baignades et pique-nique l’été… Tout respire une certaine sérénité, la confiance en un avenir radieux plein de promesses pour Sonny l’aîné, Dodie la fille dévouée et déterminée et Beston le plus jeune. Mais, un jour funeste bouleverse cet ordre établi et chacun des membres de la famille va devoir composer avec son chagrin, sa culpabilité et ses ressentiments pour continuer coûte que coûte, pour faire preuve de résilience.


Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
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