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Critiques de Meredith Hall (48)
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Plus grands que le monde

C’est d’abord le bandeau de l’éditeur qui attire l’œil « Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce », commentaire de Joyce Maynard, puis cette magnifique couverture illustée qui n’est pas sans rappeler « Où vivaient les gens heureux », l’une des dernières plublications de… Joyce Maynard. Autant dire que les attentes étaient hautes pour ce premier livre de l’américaine Meredith Hall.



C’est une histoire simple - presque banale - d’une famille de fermiers du Maine dans les années 50 : le couple Tup et Doris et leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l’exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique-nique au bord de l’océan. Mais toujours le bonheur à être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.



Jusqu’au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l’on suivra sur une vingtaine d’années.



Chronique à trois voix d’une famille endeuillée, la narration nous plonge au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. Tout le monde pense être fautif. Des êtres brisés qui se demandent comment se reconstruire ? Comment continuer à vivre ? Comment continuer à faire famille quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur ? Comment continuer à grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleu ? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Chacun se replie sur ses questions, ses doutes.



Seul Beston est exclu de ce schéma de narration alternée et on en vient à espérer qu’il puisse faire l’objet d’un livre dédié tant il suit une trajectoire différente : il va finir par quitter cette ferme qui constitue pourtant un quasi huis-clos tout le long du récit.



C’est un roman d’ambiance, lent, qui raconte une routine, une famille, une ferme, et la façon dont on s’y aime… Le rythme du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l'acceptation et du pardon. On se prend d'un attachement très fort pour chacun d'eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.



Il y a eu un « Avant », et un « Pendant », parcelles du roman qui commencent par des versets bibliques. Il y aura un « Après » et un « Ici » où la foi sera remplacée par des vers de poésie. Quatre parties distinctes pour parler de cinq membres d’une famille, de leur alliance qui dérape peu à peu vers des sommes d’individualités, avant de retrouver l’unité familiale à nouveau.



Un récit intime et intimiste, un voyage intérieur où les douleurs des personnages deviennent celles du lecteur. Loin de juger les actes de chaque membre de cette famille, on ressent une profonde tendresse pour chacun d'entre eux et comprend cette culpabilité qui les étreint pour laisser place à la bienveillance, la bonté... Que de belles valeurs !
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Plus grands que le monde

Un roman bouleversant sur une famille qui s'effondre et renaît après un drame.




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Plus grands que le monde

Un vrai coup de coeur♥.

Ce livre est beau.

C’est une histoire poignante d'une famille banale américaine confrontée à la tragédie, au deuil . Meredith Hall nous offre dans ce livre une écriture poétique et profonde sur la douleur et la reconstruction. Les parallèles avec le livre de Joyce Maynard « où vivaient les gens heureux ? «  ajoutent une dimension intéressante. Tous deux explorent les thèmes universels de la famille, du bonheur et de la résilience face à l'adversité.



Dans ce livre, chaque membre de la famille Senter trouve son propre chemin vers la guérison. L’amour a une place très forte dans cette histoire remplie de résilience.



Cette histoire va m’accompagner longtemps, sans aucun doute.

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Plus grands que le monde

Trois raisons m'ont poussée d'emblée vers ce roman :



1) LA COUVERTURE : juste magnifique ! Comment ne pas penser à la pépite "où vivaient les gens heureux" !



2) LE LIEU : dans le Maine, là j'ai commencé à flancher !



3) L'HISTOIRE : la reconstruction d'une famille endeuillée, le craquage s'est avéré inévitable !



Ça c'était avant la lecture.

Vous allez me dire, et après ?

Et bien après, je dis wouahhhh !!!!!

Un roman choral en dehors du "monde" à des années lumière des réseaux sociaux.

1930

Une ferme dans le Maine.

Une famille heureuse.

Un drame.

Un avant, un pendant et un après.



La famille Senter vit en autarcie, en dehors du temps, comme pour se protéger du danger du "monde" extérieur. Le dur labeur de la ferme ne leur fait pas peur, l'amour de leur terre tout comme l'amour qui les unit et la foi en Dieu suffit à leur bonheur mais le danger n'est pas toujours "ailleurs", il est parfois caché là où on se sent le plus en sécurité et le chagrin devient alors "plus grand que le monde" ...

Ce "monde" idéal qu'ils avaient construit s'est écroulé ce jour-là et nous assistons impuissants à son délitement, le poids de la culpabilité les fait tomber dans un puits sans fond ...



Le mot "monde" revient régulièrement dans ce récit lumineux, un récit sur l'amour filial, parental et fraternel qui se déploie sur vingt ans et explore le cataclysme qu'est le deuil. Il nous emmène sur un long chemin douloureux, sinueux et rocailleux à la recherche d'un "monde" fait d'acceptation et d'espoir.

En dire plus serait trop en dire,  je rajouterais seulement que Joyce Maynard a trouvé les mots justes : "Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce "

Bravo Mérédith Hall pour ce premier roman 👏📚
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Plus grands que le monde





Adoré. Aaahh! Cette narration des grands romans américains à la Joyce Maynard...



Maine. Années 40. Tup et Doris tiennent la ferme familiale, entourés de leurs trois enfants. Bonheurs simples. Joies d'un quotidien serein, qui semble inébranlable.

Ça, c'est avant.

Un drame survient et tout l'équilibre se rompt.

Vient alors l'après et les chemins empruntés par chacun pour appréhender le deuil.

Les points de vue alternent, chacun souffre et chemine à sa façon.



Il y a quelque chose de puissant et profond dans ce récit si simple de la vie. Une façon incroyable d'écrire le bonheur et l'amour familial. Une écriture toute en délicatesse et jamais mièvre.



Encore un bijou des @editions_philippe_rey, aux couvertures de toute beauté aux récits de qualité .
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Plus grands que le monde

Le roman de Meredith Hall nous conte l'histoire des Senter de 1947 à 1965.

Les petits bonheurs simples du quotidien lorsque les enfants sont jeunes, puis le grand chagrin de cette famille lorsque l'inimaginable survient.

Chacun tente, à sa façon, de survivre à la tragédie. Mais le malheur, entré dans cette maison, ne cesse de blesser les uns et les autres.

J'ai admiré le courage des enfants. Je n'ai pas toujours compris le renoncement de la maman. J'ai compris le besoin de fuir du père.

J'ai regretté certaines longueurs, certaines répétitions, ces bons sentiments que l'auteur sèment au fil des pages, "ma terre" "ma ferme" "ma famille" "mes enfants" "mon fils" "ma faute" "ma honte", etc...

Lecture agréable grâce à la belle écriture de Meredith Hall, mais pas vraiment un coup de cœur. Il m'a manqué un soupçon de quelque chose que je n'arrive pas vraiment à définir, un je ne sais quoi qui aurait rendu l'histoire plus réaliste, moins "je suis une créature de Dieu et je vis en harmonie avec ce qui m'entoure..."
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Plus grands que le monde

J'ai lu ce livre dans le cadre du prix Babelio 2024.

Sur le papier il avait tout pour me plaire : récit d'une famille américaine touchée par les épreuves de la vie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Je suis assez friande de ce genre de littérature américaine, celle du grand roman américain, du réalisme américain et du nature writing.



Malheureusement, je n'ai pas du tout été sensible à l'écriture de Meredith Hall.

Si on retrouve certains codes des genres que j'ai cités plus haut, ce n'est, selon moi, jamais abouti. Le roman flirte avec ces grands thèmes de la littérature américaine, sans jamais ne serait-ce que les toucher du bout du doigt, car l'autrice n'a pas vraiment le talent des grands auteurs et grandes autrices représentant de ces genres.



Le bandeau de la couverture vantait un récit "bouleversant de poésie, de beauté et de grâce", selon Joyce Maynard.

Je l'ai personnellement trouvé très plat, dénué de toute poésie. Comment et où la trouver quand le roman n'est qu'une suite d'énumérations quasi ininterrompue du début à la fin ?

L'autrice passe son temps à énumérer les travaux domestiques, les travaux de la ferme, les différentes parties qui constituent la ferme, les travaux domestiques, les différentes parties qui constituent la ferme, les travaux de la ferme, les travaux domestiques... Voyez, c'est répétitif, peu intéressant et pas vraiment poétique hein ?

C'est exactement le sentiment que j'ai eu en lisant ce livre.

Je n'ai pas vu la beauté non plus, les descriptions étant assez sommaires, prosaïques et pas vraiment lyriques. Il n'y a pas vraiment de travail sur les couleurs, les textures, les émotions suscitées, aucun transport, aucune envolée, aucune grâce. Comme quelqu'un qui se contenterait de décrire objectivement et sans émotion ce qu'il voit sur une image.



Il lui a manqué une âme à ce livre. Aucun des personnages ne se laisse approcher. Les seules choses que l'on sait d'eux, ce sont les activités qu'ils répètent inlassablement, jour après jour, année après année. Aucun sentiment, aucune émotion n'émanent du texte. C'est fade, long, répétitif, ennuyeux.

Se contenter d'énumérer et de décrire la vie quotidienne ne suffit pas à faire d'un roman un grand roman américain. Ni même à le hisser dans le courant du réalisme américain que j'affectionne particulièrement.



Je me réjouissais pourtant de le lire. C'est bien dommage.



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Plus grands que le monde

Je vais aller à contre-courant des belles critiques lues . Je n’ai pas aimé ce roman que j’ai trouvé lent. J’ai d’ailleurs passé des pages tellement que cela m’ennuyait.

C’est l’histoire d’un drame horrible et d’une famille qui se reconstruit tant bien que mal. La psychologie des personnages est bien rendue, surtout féminins. Beaucoup trop de descriptions qui alourdissent le récit.
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Plus grands que le monde

Ce roman nous emmène aux Etats Unis, dans la région du Maine pendant les années 50. C’est une histoire simple : celle d’une famille de fermiers : Doris et Tup, un couple uni, très amoureux et leur 3 enfants, qui vivent une vie heureuse et insouciante jusqu’à ce qu’un drame les touche. La perte de l’un d’entre eux va tout bouleverser et les faire sombrer dans un deuil sans fin.

C’est un récit triste mais douloureusement beau. Une écriture magnifique, qui nous raconte le chagrin d’une famille, sa chute et sa reconstruction. Beaucoup d’amour dans ce récit, un texte fort et poignant.

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Plus grands que le monde

Roman racontant l’histoire d’une famille de fermiers américains touchée par un drame familial.

La ferme de la famille Senter est remplie d’amour et d’absence.

De lumière, de tendresse, d’affliction et de dévastation aussi.



« Le soleil brillait au-dessus de nous, sur notre petite île au cœur de ce vaste monde d’innocence et de malheur ».



Doris et Tub se sont rencontrés dans les années 30 ; installés dans la ferme familiale du Maine, trois enfants sont nés de leur union.

La vie à la ferme laitière est rythmée par un quotidien de dur et rassérénant labeur.

La famille évolue dans une sorte d’autarcie domestique, rassurante, dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante renforcée par des liens très forts entre eux.



Pourtant, ce décor tranquille, ce monde à eux, ne restera pas si paisible et une tragédie va survenir.

Lorsque tout vacille et au-delà, la famille devra continuer à vivre, à se conformer aux exigences de la ferme, chacun se confrontant aux souffrances intimes infligées par l’insupportable drame, et tous réagissant de manière différente, tâchant de faire de son mieux en apprivoisant son propre chagrin.



L’autrice s’attache à dépeindre les liens familiaux, le sens des valeurs, les gestes quotidiens du travail à la ferme, avec force et sensibilité.

Dans cette histoire, on lit l’amour parental, fraternel, le chagrin, le deuil, les engagements qui se délitent parfois, la quête de réconfort, la reconstruction, l’espoir, et, l’amour et le pardon.

J’ai trouvé les personnages attachants, ils sont analysés avec fine psychologie, pertinence et sans aucun jugement.

C’est écrit dans un style que j’ai beaucoup apprécié, l’autrice réussit avec douceur et poésie à raconter la tristesse et la joie, l’amour et la rédemption.



Peu de dialogues dans ce roman d’atmosphère faits de ressentis et empreint de grâce et de beauté.

C’est une histoire qui prend son temps et c’est formidablement bouleversant.

Un très beau premier roman, promesse de belles émotions, notamment remarqué par Joyce Maynard, une autrice que j’adore.





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Plus grands que le monde

Le roman de Meredith Hall se situe dans une ferme du Maine dans une période qui s’étend du milieu des années quarante pour finir en 1967. Tup Senter reprend la ferme laitière de son père avec son épouse Doris. Ils y vivent de très heureuses années avec leurs trois enfants, formant presque un îlot de joie et de bonheur simples liés à la terre et au travail à la ferme. Mais le drame vient frapper à leur porte.



Une grande partie du roman se concentre sur l’après drame, sur les réactions de chacun, comment ils sont affectés différemment, la façon dont ils essaient ou pas de surmonter tout cela, leur repli sur eux-mêmes, leur impossibilité à communiquer et donc leur impuissance à se réparer les uns les autres. Les voix des membres de la famille se succèdent pour raconter leur désarroi, leur peine et la façon dont la famille se délite. C’est là que le livre m’a perdue, cette narration du deuil très longue accompagnée d’un style lent, presque contemplatif de la douleur, m’a parue longue, lassante et j’ai eu bien du mal à terminer ce roman. Heureusement que la dernière partie laisse l’espoir réapparaître doucement.



De même dans la première partie ce trop-plein de bonheur simple et de bons sentiments m’ont empêchée de me laisser aller complètement dans cette lecture. C’est sans doute aussi le style empreint de langueur qui m’a lassée, même si je reconnais qu’il est parfaitement adapté à ce récit de deuil impossible et à cette vie rurale où le rythme suit le cours des saisons et des éléments.

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Plus grands que le monde

Au milieu, coule le deuil. Qui déborde d’entre les pages. Exsude de chaque mot. Perle de chaque paragraphe. Et c’est beau, bordel. C’est triste mais c’est si beau. Que reste-il après la mort, après la perte inimaginable, innommable de l’autre ? C’est cela qu’interroge Meredith Hall dans ce premier roman absolument saisissant de beauté et de vérités, au cœur duquel le lecteur va à la rencontre de la famille Senter. Les parents, Doris et Tup, ont repris la ferme familiale dans le Maine et ont désormais trois enfants : Sonny, Dodie & Beston; nous sommes en 1947. Avant. Et avant, tout est beau et possible. La vie est un long et beau fleuve tranquille. Nous sommes en 1949 et c’est pendant. Pendant le drame et tout vole en éclat. Et puis, il y a l’après. Parce que pour les vivants, la vie continue. Et que chacun vit son deuil d’une façon différente, mais toujours d’une manière déchirante. Au fil des ans, les Senter apprivoisent leur peine et tentent de maintenir debout cette famille désunie, qui continue à s’aimer, malgré tout.



En décrivant les affres d’une famille meurtrie et brisée, Meredith Hall pose un regard lumineux et pudique sur les mécanismes du deuil et nos façons d’affronter le pire. Parfois triste, mais jamais condescendant et exempt de tout jugement, "Plus grands que le monde" nous invite à une réflexion globale sur les façons dont chacun gère, comme il le peut, et au mieux, ses émotions et l’absence de l’être aimé arraché trop tôt à la vie.



Un roman d’une grande sincérité, où se côtoient culpabilité, tendresse, affection et pardon, sans jamais tomber dans les clichés. Voilà une virée au cœur du Maine que vous n’êtes pas prêts d’oublier.
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Plus grands que le monde

En 1930 dans le Maine, un couple travaille dans leur ferme et élève leur 3 enfants. Malheureusement l'un deux décède. Un drame inconsolable pour la mère. Un mari aimant qui doit faire face et deux autres enfants, en bas âge, pour qui il faut continuer. L'amour sera le plus fort mais à quel prix. On rentre dans les pensées des uns et des autres, une famille à laquelle on s'attache au fur et à mesure. Le drame de toute une famille. Comment réagir ? Le sentiment d'être coupable, le chagrin, les non dits, les souvenirs, l'envie de tout plaquer. Toutes les émotions sont passées en revue par l'auteur. Le chemin parfois très long pour remonter la pente. Très bon roman.
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Plus grands que le monde

Voici un livre qui est encensé sur Babelio. 41 critiques .Plus de 1 200 lecteurs et une note moyenne de 4.15. Des critiques de la presse sont élogieuses ( le point - le temps -Times)

Joyce Maynard y va de son commentaire : Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce.

Les mots qui ressortent de ces éloges : famille, amour, compassion, résilience, chagrin, rédemption.

Le titre anglais du livre de Meredith Hall est Bénéficence que l'on peut traduire par Bienfaisance. L'éditeur français a choisi Plus grand que le monde.

Tout ce préambule pour dire que je ne me retrouve pas dans ces éloges et commentaires.

Avant de vous expliquer mon ressenti , un résumé de ce roman.

il s'agit d'une histoire familiale étendue sur 5 générations dans une ferme du Maine à Alstead dans le Nord Est des Etats Unis, Dans les années 30 vit dans cette ferme la famille Senter. Arrière grand père et grand père Senter ont vécu sur ces terres. Aujourd'hui c'est Tup Senter qui en a la charge. Il est marié à Doris et ils ont trois enfants : Sonny, Doddie et Beston. La vie va faire qu'un évènement tragique va affecté cette famille. Le roman va se poursuivre jusque en 1968 et nous montrer l'évolution de cette famille.

C'est de cette histoire que ressort les mots : famille, amour, compassion, résilience, chagrin, rédemption.

Et bien pour ma part je n'ai pas ressenti cela. Bien au contraire.

Meredith Hall nous décrit effectivement une famille amoureuse, soudée, heureuse mais elle nous décrit surtout une ferme, des lieux et des personnages proches de la petite maison dans la prairie ou d'un dessin animé de Walt Disney. Cela dégouline de bons sentiments où tout est beau, bon et gentil. L'époux est bon, l'épouse est bonne, les enfants sont modèles, la ferme est d'une propreté incroyable. Tout est aseptisé. le côté religieux est présent bien évidemment avec le Bon Dieu. On vit en vase clos .Tout est beau.

Je n'ai pas trouvé de poésie, de grâce et de beauté.

J'ai trouvé au contraire une famille regroupée autour du patriarcat, d'une certaine idée du conservatisme et de la non remise en question.

Le drame familial sous couvert de solidarité et de résilience ne fait qu'amplifier ce ressenti.

Plus grand que le monde porte bien son titre.

Malaise.



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Plus grands que le monde

Bon.

J'ai beaucoup aimé les deux premières parties, avant et pendant le drame.

L'après m'a ennuyée. Trop lent, beaucoup trop lent.

C'est magnifiquement écrit, une écriture très belle et précise, ciselée comme de la dentelle. Très juste.

La psychologie des personnages est admirable.

Mais j'ai décidé d'abandonner un peu avant la fin.

Sans regret. Car j'en avais presqu'assez de l'histoire et puis la mère m'a agacée à la fin.

Non, décidément un très beau livre, certes, mais trop long.
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Plus grands que le monde

Une famille, trois enfants, dans une ferme du Maine (USA)nous les suivons de 1947 à 1965, partageons leurs joies, leur bonheur de vivre au sein d'une nature enchantée. Ode au travail et à la routine des jours. Nous les suivons au rythme des chapitres alternant les points de vue de chacun ( Doris, la mère, Tup, le père, Dodie, la fille, etc). Vie paisible qui vole brutalement en éclat en raison d'un drame familial. Rien ne sera plus comme avant: mère absente au monde, père qui succombe à sa souffrance et au remord, enfants pris dans la tourmente. Comment faire face, comment pardonner, comment vivre avec et non contre le passé, reconstruire le bonheur? Histoire d'un paradis perdu et d'une renaissance. Roman empreint de poésie et de douceur, bouleversant.
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Plus grands que le monde

Histoire d'une reconstruction familiale après un drame, mort de l'un des enfants. Tour aurait pu évoluer dramatiquement, mais ici, la vie avance, se reconstruit peu à peu, souvent douloureusement. Personnages très attachants. Beau roman très vite "dévoré" tant il me tardait de voir ses héros avancer, réapprendre à vivre.





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Plus grands que le monde

Lu dans le cadre du prix Babelio, je m'en faisait une joie.

Dès le début, j'ai trouvé que le livre s'enlise dans la monotonie de ces descriptions des tâches, de l'environnement. Les personnages ne sont développés que superficiellement.

Bref, on comprend très vite que ce roman encense une vie surannée, ou chacun est extrêmement satisfait de lui même, et à sa place. Cette longue description d'une famille patriarcale et religieuse, touchée par un drame, somme toute assez banal respire le conservatisme. Les réactions des protagonistes sont convenues, chacun joue parfaitement son rôle.

Les chapitres donnant voix aux différents personnages sombrent dans une uniformité ennuyeuse. Les membres de la famille se débattent dans le chagrin qui a détruit leur écosystème pendant plusieurs années avant que l'on boucle le livre avec un retour aux premières descriptions des tâches banales, etc.

Les personnages ayant subi des dégâts collatéraux n'ont pas la parole. Mais peut importe, l'ordre est restauré, le patriarche a repris sa place. Tout est redevenu conforme à ses attentes, avec, comme apothéose, le pardon.

Un roman qui ne laissera aucune trace chez moi et pour lequel le titre original 'bienveillance' en anglais, aurait pu être remplacé par 'bienséance'. Il est tellement loin des auteurs classiques des US, que les critiques dithyrambiques m'interrogent. Mais peut être est-il applaudi car il reflette les rêves et désir de la société actuelle.

Je trouve que la traduction française du titre est particulièrement malheureuse car elle renforce l'aspect légèrement condescendant qui sous-tend le roman, aurions-nous perdu cette capacité de contemplation, de bonheur ou d'émerveillement en dehors de ce système patriarcal et religieux? Je ne crois pas. Je ne partage pas les valeurs de ce livre, mais cela n'engage que moi !
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Plus grands que le monde

C’est l’histoire d’une famille heureuse jusqu’à ce que l’un des leurs meurt…

Non, je ne viens pas de vous spoiler ce livre.

Cette information est présente en quatrième de couverture parce qu’au final, l’accident n’est pas le sujet du livre.

Je suis bien souvent anti-quatrième. J’ai toujours le sentiment qu’on en dit trop. Que la surprise est gâchée. Ce livre m’a fait comprendre que oui… parfois il est essentiel d’indiquer qu’un drame va arriver. Parce que tous les livres ne sont pas pour tout le monde. Parce que certaines personnes ne peuvent pas, ne veulent pas avoir à gérer un fait de cet ampleur.

Ce livre est immensément triste. Et c’est aussi parce qu’il est immensément bien écrit.



Un premier roman remarquable où chaque personnage est un pilier. Ce roman choral nous conte la vie de Doris et Tup. Nous entrons dans les années 50, ils se destinent à un brillant avenir, à des études et une vie à la ville. A la mort du père de Tup, personne ne veut reprendre la ferme familiale. Il avortera ses études pour s’y consacrer et fonder un foyer aimant et chaleureux avec Doris. La ferme, les saisons défilant sur leurs champs, leurs années rythmées aux fils des moissons, c’est toute leur vie. Au fil des ans, la famille s’agrandit, le bonheur est total. Ils n’ont besoin de rien d’autre. Et un jour, à la fin d’une belle journée remplie d’éclats de rires. Viennent le sang et les larmes. L’inimaginable.

On pourrait penser que la suite est prévisible, que le texte est mielleux à souhait. Pas du tout.

Ce n’est pas un ouvrage feel-good de la famille cabossée en reconstruction avec un happy-end. C’est la vraie vie. Des sentiments profonds, le quotidien, les années d’une équipe amputée d’un membre, en reconstruction. Ce livre nous fait comprendre que même lorsque nous sommes entourés, le deuil est bien souvent une épreuve à surmonter seul. Que chaque personne réagit différemment. Que chaque personne doit suivre son propre chemin. « J’ai appris qu’il existe ce grand cadeau qu’est la guérison, l’apaisement apporté par le temps ».

En traitant un sujet si dur, Meredith Hall nous transmet finalement un texte très lumineux. Parce que même si l’on ne s’en sent plus la force, il faut continuer à vivre, créer d’autres souvenirs sans pour autant oublier la vie d’avant. Ajouter de nouveaux membres sans pour autant oublier ceux qui s’en ont allés. Accepter pour avancer.

Un texte émouvant et très poétique.

Une très belle découverte.



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Plus grands que le monde

« Plus grands que le monde » est de ces textes qui vous touchent dès les premières pages par cette volonté farouche incarnée par Doris, la mère, de mettre sa famille à l’abri de monde. Le roman raconte l’histoire de la famille Senter. Doris et Tup sont propriétaires d’une ferme laitière dans le Maine. Ils ont trois enfants : Sonny, Dodie, et Beston. Dans le récit qui s’étend sur une vingtaine d’années (de 1947 à 1965), plusieurs voix prennent la parole pour exprimer le quotidien de la famille, le travail à la ferme, mais surtout leurs émotions.



Le personnage principal de « Plus grands que le monde » est cette ferme. Elle exige tous les sacrifices, mais donne aussi toutes les joies. Le travail quotidien y est difficile, exigeant, et souvent pénible, mais il permet à la famille Senter de vivre dans un lieu exceptionnel où la nature et les saisons sont respectées, et où, en son sein, ils se sentent protégés. Cette terre si chère au peuple américain offre toutes les bontés, toutes les satisfactions à condition d’en prendre soin. Alors, elle devient mère nourricière et mère protectrice. « La ferme est un rempart, c’est ce que j’apprends à mes enfants. Ce monde, puis le monde extérieur. Nous sommes en sécurité sur cette terre, dans cette maison. Une fois le savoir acquis, impossible de le désapprendre ou de se détourner de ses fardeaux. Mais ici, il est possible de trouver de l’ordre, ainsi que la liberté d’aimer farouchement tout ce que nous connaissons. »



Très tôt, Doris a la certitude que vivre loin des autres, mettre à l’abri du monde les siens participe au bonheur du foyer. « Ici, nous sommes à l’écart du monde et menons nos vies à notre guise. ». Plus les enfants grandissent, plus il est difficile de laisser quiconque pénétrer leur cercle intime, comme si, un étranger était en capacité de déranger l’ordre établi et le cours des choses. A contrario, Tup est conscient que malgré le devoir de protection que sa femme s’est fixé comme mission, leurs enfants doivent grandir en ouvrant les clôtures de la ferme et en vivant leurs propres expériences. « Impossible de lui faire entendre raison. Elle ne veut pas croire que nos enfants peuvent grandir et devenir forts sans qu’elle ait pour cela à garder notre foyer à l’abri du monde. »



« Plus grands que le monde » raconte cette vie-cocon, les lentes percées vers l’extérieur, et le dehors qui pousse doucement les barrières de la ferme. C’est un roman d’ambiance, lent, qui raconte une routine, une famille, une ferme, et la façon dont on s’y aime… Profondément. Éperdument. Il y a d’abord l’amour profond que se vouent Doris et Tup et dont les enfants ont une conscience aiguë. « Ils s’aiment, m’étais-je dit. Ils t’aiment. Ici, l’amour ne manque pas. ». Puis, il y a l’amour fraternel qui lie ces deux frères et cette sœur, que rien ne saurait briser. Dans ce lieu où coule une rivière, où les hululements des hiboux rythment les saisons et les nuits, l’amour est au centre de tout.



Jusqu’au drame qui va frapper cette famille et faire voler en éclats leurs certitudes, leurs habitudes, leurs convictions en faisant chavirer jusqu’à leur foi. Il y a eu un « Avant », et un « Pendant », parcelles du roman qui commencent par des versets bibliques. Il y aura un « Après » et un « Ici » où la foi sera remplacée par des vers de poésie. Quatre parties distinctes pour parler de cinq membres d’une famille, de leur alliance qui glisse vers des sommes d’individualités. Trois voix s’élèvent : celle de Doris, de Tup et de Dodie.



« Plus grands que le monde » se focalise sur les répercussions d’une collision qui vient frapper des êtres brisés qui vont devoir se reconstruire. Tel le travail à la ferme, le fardeau de la douleur est lourd à porter. Pour certains il est si écrasant qu’il ne peut être soulevé. Une famille c’est une ossature composée de plusieurs humanités qui ne vivent pas tous les choses de la même manière, qui agissent et réagissent de manière parfois totalement opposée. Dans la peine, il est parfois impossible de consoler l’autre, impossible de lui venir en aide, impossible même de le comprendre tout à fait. Certains choisissent des chemins de traverse, d’autres des enfermements, d’autres encore des fuites. Comment guérir de cette souffrance extrême ? Où puiser les ressources nécessaires lorsque la ferme bénie devient la ferme maudite ? Comment retrouver le « Chaque journée est un cadeau » ?



Meredith Hall décortique les itinéraires de chacun afin que ces êtres « Plus grands que le monde », âmes brisées, puissent se ressouder et continuer à être une famille. De prison interne au souffle du dehors, de l’angoisse des jours qui passent aux nuits où la nature reprend ses droits, elle amène le lecteur à entrer en empathie avec ces personnages que la vie n’a pas épargnés pour les mener de la nuit profonde à une autre lumière. « Autrefois, nous nous étions crus inattaquable, à toute épreuve, immuables. » Aujourd’hui, il faut pardonner les douleurs du passé pour renaître et parvenir à ressentir à nouveau cette vie qui palpite.



« Plus grands que le monde » est un récit intime et intimiste, un voyage intérieur où les douleurs des personnages deviennent les nôtres. Loin de juger les actes de chaque membre de cette famille, le lecteur ressent une profonde tendresse pour chacun d’entre eux et comprend dans son coeur cette culpabilité qui les étreint pour laisser place à la bienveillance, la bonté, « Beneficence », le titre choisi pour la version originale. C’est également un texte sur les valeurs et les leçons de vie que les parents laissent à leurs enfants et la façon dont ceux-ci les reçoivent, ce qu’ils en font une fois adultes, et comment ils les utilisent pour se construire. « J’enseigne à mes enfants que nous sommes responsables de tout ce que nous faisons et ne faisons pas ». L’imperfection des êtres fait jaillir toute leur humanité en mettant toujours au centre des existences ce questionnement : suis-je une belle personne ? Un combat intérieur qui nous anime tous. En utilisant plusieurs voix, sur plusieurs années, Meredith Hall explore avec beaucoup de finesse les conséquences du drame sur des vies en devenir.



« Plus grands que le monde » est une bénédiction pour qui cherche à appréhender le pardon envers soi, envers les autres. Dans l’opacité de la douleur subsiste toujours une flamme qui palpite… Un roman profondément lumineux qui éclaire ce à quoi nous tenons le plus dans la vie.



Traduction : Laurence Richard
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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