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Critiques de Meredith Hall (48)
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Plus grands que le monde

Roman racontant l’histoire d’une famille de fermiers américains touchée par un drame familial.

La ferme de la famille Senter est remplie d’amour et d’absence.

De lumière, de tendresse, d’affliction et de dévastation aussi.



« Le soleil brillait au-dessus de nous, sur notre petite île au cœur de ce vaste monde d’innocence et de malheur ».



Doris et Tub se sont rencontrés dans les années 30 ; installés dans la ferme familiale du Maine, trois enfants sont nés de leur union.

La vie à la ferme laitière est rythmée par un quotidien de dur et rassérénant labeur.

La famille évolue dans une sorte d’autarcie domestique, rassurante, dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante renforcée par des liens très forts entre eux.



Pourtant, ce décor tranquille, ce monde à eux, ne restera pas si paisible et une tragédie va survenir.

Lorsque tout vacille et au-delà, la famille devra continuer à vivre, à se conformer aux exigences de la ferme, chacun se confrontant aux souffrances intimes infligées par l’insupportable drame, et tous réagissant de manière différente, tâchant de faire de son mieux en apprivoisant son propre chagrin.



L’autrice s’attache à dépeindre les liens familiaux, le sens des valeurs, les gestes quotidiens du travail à la ferme, avec force et sensibilité.

Dans cette histoire, on lit l’amour parental, fraternel, le chagrin, le deuil, les engagements qui se délitent parfois, la quête de réconfort, la reconstruction, l’espoir, et, l’amour et le pardon.

J’ai trouvé les personnages attachants, ils sont analysés avec fine psychologie, pertinence et sans aucun jugement.

C’est écrit dans un style que j’ai beaucoup apprécié, l’autrice réussit avec douceur et poésie à raconter la tristesse et la joie, l’amour et la rédemption.



Peu de dialogues dans ce roman d’atmosphère faits de ressentis et empreint de grâce et de beauté.

C’est une histoire qui prend son temps et c’est formidablement bouleversant.

Un très beau premier roman, promesse de belles émotions, notamment remarqué par Joyce Maynard, une autrice que j’adore.





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Plus grands que le monde

Alstead, dans le Maine. C'est dans la ferme héritée de son père que Tup, faisant valoir son droit d'aînesse, décide de s'installer avec Doris. Entre les vaches, les poules, le potager, le verger, la remise en état de la ferme qui, aujourd'hui, en cette année 47, retrouve sa noblesse, le couple ne manque pas de travail. D'ailleurs, leurs trois enfants, Sonny, Dodie et Beston, après l'école, les jeux en plein air, les balades au bord de la rivière, ne rechignent jamais à leur donner un coup de main. Toute la famille vit dans une bulle de bonheur et d'amour, ne manquant pas de partager des moments de complicité et de bonheurs tout simples. Malheureusement, cette bulle va éclater suite à un terrible drame qui va déchirer et anéantir cette famille ...



La ferme des Senter pourrait ressembler à un véritable jardin d'Eden. Un jardin au cœur duquel chaque membre de la famille y puise le bonheur et l'amour et où le travail quotidien est récompensé. Jusqu'au jour où ce quotidien enchanté et bucolique est frappé d'un horrible accident. Comment faire face à ce deuil aussi inimaginable qu'insensé ? Certain tente d'y faire face, de surmonter la douleur, en commettant quelques erreurs ; certain s'y plonge et s'y noie, jusqu'à suffoquer face à tant de souffrance ; certain culpabilise mais tente de se construire au cœur de cette famille dorénavant éclatée. Sur presque 20 ans, Meredith Hall déroule, avec beaucoup de finesse et de sensibilité, l'histoire de la famille Senter, donnant la parole, à tour de rôle, à Tup, Doris et Dodie. Une histoire aussi belle que tragique, aussi déchirante qu'émouvante, aussi sombre que lumineuse, portée par des personnages forts, marqués, intensément dépeints. Au cœur de ce roman, l'auteure aborde, intelligemment et avec une certaine élégance, divers thèmes tels que l'amour familial, le deuil, le pardon, la reconstruction...



Un premier roman remarquable et envoûtant...
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Plus grands que le monde

Au milieu, coule le deuil. Qui déborde d’entre les pages. Exsude de chaque mot. Perle de chaque paragraphe. Et c’est beau, bordel. C’est triste mais c’est si beau. Que reste-il après la mort, après la perte inimaginable, innommable de l’autre ? C’est cela qu’interroge Meredith Hall dans ce premier roman absolument saisissant de beauté et de vérités, au cœur duquel le lecteur va à la rencontre de la famille Senter. Les parents, Doris et Tup, ont repris la ferme familiale dans le Maine et ont désormais trois enfants : Sonny, Dodie & Beston; nous sommes en 1947. Avant. Et avant, tout est beau et possible. La vie est un long et beau fleuve tranquille. Nous sommes en 1949 et c’est pendant. Pendant le drame et tout vole en éclat. Et puis, il y a l’après. Parce que pour les vivants, la vie continue. Et que chacun vit son deuil d’une façon différente, mais toujours d’une manière déchirante. Au fil des ans, les Senter apprivoisent leur peine et tentent de maintenir debout cette famille désunie, qui continue à s’aimer, malgré tout.



En décrivant les affres d’une famille meurtrie et brisée, Meredith Hall pose un regard lumineux et pudique sur les mécanismes du deuil et nos façons d’affronter le pire. Parfois triste, mais jamais condescendant et exempt de tout jugement, "Plus grands que le monde" nous invite à une réflexion globale sur les façons dont chacun gère, comme il le peut, et au mieux, ses émotions et l’absence de l’être aimé arraché trop tôt à la vie.



Un roman d’une grande sincérité, où se côtoient culpabilité, tendresse, affection et pardon, sans jamais tomber dans les clichés. Voilà une virée au cœur du Maine que vous n’êtes pas prêts d’oublier.
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Plus grands que le monde

Un roman poétique et plein d’émotions dans l’Amérique profonde des années d’après-guerre. L’histoire d’une famille, accablée par un deuil, sur une vingtaine d’années, et sa lente reconstruction. Bouleversant !



Etat du Maine, USA, 1948. Doris et Tup vivent dans leur belle ferme familiale avec leurs trois enfants : Sonny, Dodie et Beston. La vie leur parait parfaite, entre les travaux des champs, le bétail à soigner et la maison à entretenir. La solidarité entre tous les membres de la famille est quotidienne. Sans négliger l’école, les enfants apportent leur pierre à l’édifice de ce bonheur presque naturel et sans faille.



Puis survient le drame : Sonny meurt accidentellement.



A partir de là, chacun va devoir vivre avec cette douleur et ce poids dans le cœur. Si Tup trouve sa voie dans le travail puis chez Helen, une femme d’affaires de la ville, Doris se laisse tomber dans un gouffre sans fond duquel elle peinera à émerger. Quant à Dodie et Beston, ils s’aideront mutuellement, se donnant la chaleur et le soutien que leur mère n’arrive plus à leur communiquer.



Passeront ainsi une vingtaine d’années, entre tristesse, résilience, regret et courage. Certains événements familiaux apporteront un peu de joie avant que le deuil ne soit complètement assimilé par Doris, changée à jamais.





La perte d’un enfant est probablement l’événement le plus douloureux qui puisse avoir lieu dans une famille. Ce n’est pas dans la logique des choses et la culpabilité s’installe forcément chez les parents, voire les autres enfants.

La reconstruction de cette famille prisonnière d’un deuil est bouleversante de réalisme et de franchise. Les sentiments de Doris sont extrêmement bien analysés, entre déni et lâcher prise. Doris sait qu’elle doit réagir, reprendre sa place dans le quotidien de la famille, et ne pas tout laisser à Dodie qui n’est encore qu’une enfant quand le drame arrive. C’est poignant à lire. Et quand son mari fait son propre chemin pour trouver le réconfort dont il a besoin lui aussi, elle laisse faire, n’attendant plus rien de personne. La culpabilité de Doris est immense et comprendre que la vie doit suivre son cours sera difficile à assimiler.



Que dire de Tup, homme fort et attentif aux autres, aimant avec ses enfants et si fière de sa femme ? Il est finalement aussi désemparé que Doris, mais trouve une échappatoire en la personne d’Helen. Il le dit lui-même : elle n’est qu’un arrangement à sa solitude, jamais il ne quittera Doris. Alors on peut penser beaucoup de choses de lui, mais il s’est trouvé un pansement temporaire à sa blessure, tout seul. Très égoïstement, il a surtout pensé à lui, et non à Helen et à l’enfant qu’il aura avec elle, ce qui sera la faute qu’il portera en lui toute sa vie restante. J’ai trouvé cette vision des choses très intéressante, un point de vue masculin sur un sujet souvent traité via la douleur de la mère.



L’évolution de Dodie et Beston est encore plus structurante pour leur vie d’adulte. Encore enfants quand ils perdent leur frère, ils vont devoir se serrer les coudes. Avec le soutien de leur père, ils vont avancer tant bien que mal, Dodie prenant en charge la maison, et Beston aidant aux travaux de la ferme. Devenus adultes, ils prendront chacun la voie qui leur parait la plus apaisante pour eux.



Et puis il y a cette ferme, lieu de vie et de travail, passant des mains d’une génération à une autre génération. C’est un lieu de paix et de bonheur avant d’être le décor du drame. Elle nourrit, elle protège, elle vit avec la famille qui l’entretient et l’occupe pleinement. Il y a aussi les animaux qu’il faut soigner, nourrir, élever, vendre ou tuer pour la viande qu’ils apportent. Et il y a les champs, leur blondeur ou leur noirceur, selon la saison, les arbres qui bruissent, les cerfs qui traversent les vergers. C’est tout un paysage poétique et rempli de grâce, un paradis sur terre avant la tempête. Les images viennent tout de suite en tête, c’est apaisant et rend rêveur.



Tous ces éléments forment le cadre d’une histoire aussi chaleureuse qu’émouvante, entre saga familiale et récit plein d’espoir. Meredith Hall a un vrai don de conteuse et un style lumineux où son analyse de la nature humaine n’a d’égal que son écriture précise et élégante. Un merveilleux roman sur l’amour sous toutes ses formes qui restera longtemps dans ma mémoire.

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Plus grands que le monde

En 1930 dans le Maine, un couple travaille dans leur ferme et élève leur 3 enfants. Malheureusement l'un deux décède. Un drame inconsolable pour la mère. Un mari aimant qui doit faire face et deux autres enfants, en bas âge, pour qui il faut continuer. L'amour sera le plus fort mais à quel prix. On rentre dans les pensées des uns et des autres, une famille à laquelle on s'attache au fur et à mesure. Le drame de toute une famille. Comment réagir ? Le sentiment d'être coupable, le chagrin, les non dits, les souvenirs, l'envie de tout plaquer. Toutes les émotions sont passées en revue par l'auteur. Le chemin parfois très long pour remonter la pente. Très bon roman.
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Plus grands que le monde

Il était une fois une ferme et une famille qui vivait là, une famille simple et unie par les liens de l'amour et du travail bien fait. Un jour, un drame s'abattit sur eux et certains perdirent pied. Il leur fallut du temps et du cœur pour voir à nouveau la beauté autour d'eux.



« Plus grands que le monde » raconte tout cela d'une plume sensible et un peu surannée, et c'est juste bouleversant comme la simplicité peut émouvoir. Ici point de cris, point de haine, point de violence, juste quelques larmes vite cachées et un temps qui s’étire au gré des saisons. Laissez-vous guider par les voix qui résonnent tour à tour dans ce roman : Doris la mère aimante et protectrice, Tup le père travailleur et Dodie la fille courageuse et brisée. Ces voix montreront les chemins qui parfois se séparent, puis se recroisent.



C’est un gros coup de cœur que j’ai eu pour ce roman un peu hors du temps qui met en valeur des personnes emplies d’humanité : je vous en conseille donc évidemment.
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Plus grands que le monde

Bon.

J'ai beaucoup aimé les deux premières parties, avant et pendant le drame.

L'après m'a ennuyée. Trop lent, beaucoup trop lent.

C'est magnifiquement écrit, une écriture très belle et précise, ciselée comme de la dentelle. Très juste.

La psychologie des personnages est admirable.

Mais j'ai décidé d'abandonner un peu avant la fin.

Sans regret. Car j'en avais presqu'assez de l'histoire et puis la mère m'a agacée à la fin.

Non, décidément un très beau livre, certes, mais trop long.
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Plus grands que le monde

J'ai été bouleversée par ce premier roman. Le bandeau de Joyce Maynard annonçait un magnifique texte... Il a été à la hauteur de l'annonce !



On suit page après page la vie de la famille Senter, un couple de fermiers et leurs enfants qui vivent et exploitent la ferme familiale dans les années 50 et 60. Cette ferme se situe dans le Maine, l’état le plus au nord-est des Etats-Unis, un état rural tourné vers la terre et l’océan qui le longe à l'est.

L’importance de la nature est omniprésente dans ce roman. Ces agriculteurs prennent soin de leur terre et en louent son importance, avec tout l’attachement qu’ils peuvent y avoir.

Au fil de la lecture, les années s’égrainent comme les saisons : la rudesse de l’hiver et ses tempêtes, le renouveau du printemps, les grandes chaleurs estivales puis le retour de l’automne et des premiers frimas. Et chaque saison s’accompagne d’activités en famille comme le patin à glace sur les rivières gelées ou les baignades sur le littoral rocheux.



La première partie de ce roman présente la famille Senter et son quotidien à travers les voix de la maman, de la fille cadette et du papa. Leurs petites joies et leurs grands bonheurs. La vision de ces trois personnages différents est très complémentaire, c’est du coup très intéressant de lire les différents points de vue selon les membres de la famille.

Mais vous vous doutez bien que quelque chose va venir troubler cette quiétude. Cette famille très unie va vivre un grand drame qui va complètement la déstabiliser.

Les parties suivantes s’attachent à nous faire vivre, toujours avec les voix de la maman, de la fille et du papa, ce drame puis les différentes façons que chacun aura de le surmonter.



Je me suis retrouvée complètement happé par cette histoire familiale où la culpabilité et le pardon ont un rôle prédominant. On navigue entre les zones d’ombre et de lumière que les personnages traversent au fil du temps. D’ailleurs la chaleur et les lumières douces du foyer son présents tout au long du livre et recréent une atmosphère protectrice dont chacun a bien besoin.



C’est un magnifique roman sur la notion de famille et d’amour familial où le pardon est omniprésent. Quand pardonner, comment, pourquoi ? Evidemment, les regrets prennent une place prépondérante. Mais chacun va, à sa façon, chercher la résilience et l’acceptation. Tout au long du livre j’ai eu le coeur serré et plus d’une fois les larmes aux yeux.

En le refermant, on ressent l’immense gratitude que ces personnages ont pu ressentir, et leur amour qui malgré les failles perdure.



N'hésitez pas ! Un magnifique roman pour ceux qui aiment être chamboulés et réfléchir au sens de la famille et à ce que l'on peut en retirer.



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Plus grands que le monde

Histoire d'une reconstruction familiale après un drame, mort de l'un des enfants. Tour aurait pu évoluer dramatiquement, mais ici, la vie avance, se reconstruit peu à peu, souvent douloureusement. Personnages très attachants. Beau roman très vite "dévoré" tant il me tardait de voir ses héros avancer, réapprendre à vivre.





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Plus grands que le monde

C’est une histoire simple, presque banale. L’histoire d’une famille de fermiers du Maine dans les années 50, l’histoire de Tup et Doris et de leurs trois enfants, Sony, Dodie et Beston. Une vie modeste, faite de labeur et de plaisirs simples sur l’exploitation laitière héritée des parents de Tup. Une vie rythmée par les travaux champs, les traites et les vêlages, au rythme des saisons, et en lien direct avec la nature. Pour égayer le quotidien, des plaisirs simples. Une sortie en patin sur la rivière gelé, un pique nique au bord de l’océan. Mais toujours le bonheur a être ensemble, proches et unis, un bonheur tissant des liens entre eux doux et rassurants.

Jusqu’au jour où un évènement tragique vient mettre à mal le bel équilibre familial, un cataclysme intime qui vient saper les fondements de cette famille que l’on suivra sur une vingtaine d’années.

.

Ce livre est d’une beauté renversante, et j’en ressors chamboulée et conquise.

Chronique à trois voix d’une famille endeuillée, il nous met au plus près des pensées de chacun de ses membres, de leurs pensées les plus profondes, les plus intimes, les plus inavouables aussi. Le rythme lent du roman suit celui de la nature, et au fil des saisons le récit est traversé par les questions de la culpabilité, de l’acceptation et du pardon.

Comment survivre à un drame ? Comment continuer à faire famille ? Comment assurer la banalité du quotidien quand on est dévasté par la peine ? Comment continuer à vivre et à tenir son rôle de parent, de frères ou de sœurs, quand on se sent amputé, de toute forme de bonheur? Comme grandir et se projeter dans une vie heureuse quand on est écrasé par la culpabilité et la douleur? Face au fardeau du chagrin, chacun réagi comme il peut. Par le repli, par la fuite, par le travail ou le renoncement. Au fil des pages, au fil des ans, on se prend d’un attachement très fort pour chacun d’eux, on a envie de les aider, de les consoler et on les suit avec une profonde empathie sur le lent chemin de la reconstruction.

Et pourtant ce livre n’est pas triste et c’est toute sa force. D’un sujet grave l’auteur réussit à faire un texte lumineux, empli de gratitude et éblouissant de douceur.

Tellement, que l’on quitte à regret leur ferme d’Alstead, ce foyer chaleureux et protecteur, cette ferme nourricière qui est presque le principal personnage du roman. Et en le refermant, le cœur serré, impossible de ne pas songer soi même avec bienveillance à sa propre famille. A ces liens qui transcendent tout, à ces sentiments qui nous constituent et nous guident.

Une très très belle lecture. De celles qui marquent durablement et laissent une douce empreinte dans le coeur.

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Plus grands que le monde

Très beau roman, plein de douceur, de chaleur humaine, même aux moments les plus douloureux, les plus insupportables. Je ne vais pas reprendre le résumé que d'autres ont conté bien mieux que je ne pourrais le faire. Ce roman nous nourrit, nous grandit aussi. Même s'il tire un peu en longueur (surtout vers la fin comme dirait l'autre !). Un peu trop de fois les mots "bienveillance, bonté, pardon, regrets ...". Un roman magnifique certes et très ... américain ! A lire sans doute après avoir déjà beaucoup vécu ...
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Plus grands que le monde

C’est la très jolie couverture qui m’a attirée, puis en découvrant le titre, une chronique de Cyrille Collard m’est revenue en tête et j’ai acheté ce roman. Le bandeau annonce « Bouleversant de poésie, de beauté et de grâce », et c’est tout à fait mon ressenti après cette lecture assez envoûtante. Le style est vraiment élégant, au service d’un récit tout en sensibilité et délicatesse. Malgré la dureté de certains événements relatés, il en ressort une impression lumineuse, le récit d’une résilience familiale rendue possible par la pureté de l’amour qui unit les membres de cette famille.

La vie de la famille Senter démarre sous les meilleurs auspices, un mariage d’amour, trois enfants en bonne santé, une ferme bien tenue et productive leur assurant de bons revenus. Tup le père et Doris la mère, savourent la tranquillité et la simplicité de leur vie faite des travaux de la ferme, des tâches ménagères et de l’éducation des enfants, dans le respect des valeurs de travail, de respect et d’amour. Installés dans le Maine, leurs sorties et loisirs sont au cœur d’une nature à la fois riche et sauvage : patin à glace que les rivières gelées, baignades et pique-nique l’été… Tout respire une certaine sérénité, la confiance en un avenir radieux plein de promesses pour Sonny l’aîné, Dodie la fille dévouée et déterminée et Beston le plus jeune. Mais, un jour funeste bouleverse cet ordre établi et chacun des membres de la famille va devoir composer avec son chagrin, sa culpabilité et ses ressentiments pour continuer coûte que coûte, pour faire preuve de résilience.


Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
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Plus grands que le monde

C’est l’histoire d’une famille heureuse jusqu’à ce que l’un des leurs meurt…

Non, je ne viens pas de vous spoiler ce livre.

Cette information est présente en quatrième de couverture parce qu’au final, l’accident n’est pas le sujet du livre.

Je suis bien souvent anti-quatrième. J’ai toujours le sentiment qu’on en dit trop. Que la surprise est gâchée. Ce livre m’a fait comprendre que oui… parfois il est essentiel d’indiquer qu’un drame va arriver. Parce que tous les livres ne sont pas pour tout le monde. Parce que certaines personnes ne peuvent pas, ne veulent pas avoir à gérer un fait de cet ampleur.

Ce livre est immensément triste. Et c’est aussi parce qu’il est immensément bien écrit.



Un premier roman remarquable où chaque personnage est un pilier. Ce roman choral nous conte la vie de Doris et Tup. Nous entrons dans les années 50, ils se destinent à un brillant avenir, à des études et une vie à la ville. A la mort du père de Tup, personne ne veut reprendre la ferme familiale. Il avortera ses études pour s’y consacrer et fonder un foyer aimant et chaleureux avec Doris. La ferme, les saisons défilant sur leurs champs, leurs années rythmées aux fils des moissons, c’est toute leur vie. Au fil des ans, la famille s’agrandit, le bonheur est total. Ils n’ont besoin de rien d’autre. Et un jour, à la fin d’une belle journée remplie d’éclats de rires. Viennent le sang et les larmes. L’inimaginable.

On pourrait penser que la suite est prévisible, que le texte est mielleux à souhait. Pas du tout.

Ce n’est pas un ouvrage feel-good de la famille cabossée en reconstruction avec un happy-end. C’est la vraie vie. Des sentiments profonds, le quotidien, les années d’une équipe amputée d’un membre, en reconstruction. Ce livre nous fait comprendre que même lorsque nous sommes entourés, le deuil est bien souvent une épreuve à surmonter seul. Que chaque personne réagit différemment. Que chaque personne doit suivre son propre chemin. « J’ai appris qu’il existe ce grand cadeau qu’est la guérison, l’apaisement apporté par le temps ».

En traitant un sujet si dur, Meredith Hall nous transmet finalement un texte très lumineux. Parce que même si l’on ne s’en sent plus la force, il faut continuer à vivre, créer d’autres souvenirs sans pour autant oublier la vie d’avant. Ajouter de nouveaux membres sans pour autant oublier ceux qui s’en ont allés. Accepter pour avancer.

Un texte émouvant et très poétique.

Une très belle découverte.



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Plus grands que le monde

C'est l'histoire d'une famille. La famille la plus heureuse du monde à l'ouverture du roman. Un cadre parfait, un couple qui s'aime, des enfants qui rient. Puis un drame, et la malheur s'abat sur cette merveilleuse petite famille.



Dans ce roman à trois voix de trois membres de la famille, nous suivons le cheminement des conséquences de ce drame des années durant, avec des hauts, des bas, des réflexions magnifiquement écrites et un méticuleux rappel de l'autrice du cadre spatial de l'histoire : cette ferme qu'on imagine vaste et fructueuse, cette maison où régnaient les rires et les bavardages et qui a du mal à retrouver son esprit d'avant...



On s'attache aux personnages, on suit avec frustration parfois leur convalescence et pour les plus jeunes ou les voit même grandir avec ce poids qu'ils trainent. Mais ne vous inquiétez pas, ce ne sont pas que des pages de lamentations et de tristesse. La vie reprend toujours son chemin et parvient à s'immiscer partout. L'amour aussi. Oui c'est l'amour qui prédomine dans cette histoire. L'amour et la vie, avec leurs échecs et leurs apogées.



Meredith Hall nous livre ici un premier roman très touchant, poignant et très bien écrit, avec cependant peu de rebondissements. Mais la famille Senter que l'on suit ici, est de ces familles américaines des années 1950/1960 que l'on a pas envie de quitter.
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Plus grands que le monde

Dans ce roman de Meredith Hall, nous allons faire la connaissance de la famille Senders que nous suivrons sur presque vingt ans. Il y a d’abord Doris et TUP, la mère et le père, amoureux depuis leur première rencontre. Tup a repris la ferme familiale, une entreprise maintenant prospère où ils coulent des jours heureux en famille. Ils ont trois enfants : Sonny, le premier garçon, Dodie, leur fille puis Beston, le petit dernier.

Toute la famille vit en harmonie dans cette ferme, quand survient un drame qui va anéantir toute la famille.



Nous allons suivre l’histoire de la famille avec les voix de Doris, Dodie et TUP, qui se partage les chapitres.

Doris, la maman poule, Tub, le père aimant et Dodie, la sœur dévouée. Chacun va vivre le deuil à sa manière et tenter (ou pas) de surmonter cette épreuve.



L’écriture de Meredith Hall, est belle et posée. Le rythme lent de l’histoire procure une langueur agréable. Les personnages sont bien campés : comment ne pas ressentir l’immense peine de la mère, l’impuissance du père, et la détresse de Dodie. J’ai eu beaucoup d’empathie pour cette famille.



Plus grands que le monde de Meredith Hall est un livre sur la reconstruction après un drame. Un livre tout doux, plein ( trop?) de bons sentiments malgré la tristesse du sujet, le tout entouré de la très belle nature du Maine.



Plus grands que le monde est un livre que j’ai beaucoup aimé, il aurait pu être un coup de cœur, mais j’ai trouvé qu’il débordait un peu trop de bon sentiment à mon goût.
Lien : https://www.lespassionsdechi..
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Plus grands que le monde

Un premier roman choral intense qui vous emmène dès la première page. Une histoire émouvante et des personnages attachants qu'on n'a pas envie de quitter. C'est poignant, tendre et empli de sentiments forts. Même quand le malheur s'invite dans cette ferme américaine où vit la famille Senter, l'amour reste puissant.



1930, dans le Maine, Tup et Doris se marient, s'aiment, travaillent sans relâche dans la ferme familiale. Ils ont trois enfants (Sonny, Dodie et Beston) qu'ils pensent protéger de leur amour. Lorsque le drame frappe, la famille perd pied, vacille mais ne sombre pas.

Les Senter sont plus grands que le monde...



La première partie du livre est envoûtante de bien-être et de bonheur. Elle contraste avec la partie drame et perdition tout en gardant sa lumière, ses convictions, ses espoirs et les sentiments. Ça ne verse pas dans la mièvrerie, c'est d'une belle sensibilité.

Cette lecture donne une dimension lumineuse à l'amour filial, parental et fraternel et explore le difficile chemin pour surmonter le deuil.



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Plus grands que le monde

J'ai été bouleversée par ce roman.

L'histoire commence en 1947, Tup et Doris Senter viennent de se marier, ils vont reprendre la ferme qui est dans la famille Senter depuis plusieurs générations. Cette ferme se situe dans le Maine, près d'une rivière.

Tup élève des vaches laitières, Doris s'occupe des poules et de tenir la maison. Ils s'aiment énormément et apprécient leur vie. Ils ont trois enfants : Sonny, Dodie et Beston. Les trois enfants sont très proches également et ont un très grand terrain de jeu sur cette ferme. En hiver, ils patinent sur un lac, ils pêchent des éperlans. Les enfants participent aux travaux de la ferme et aident ainsi leurs parents.

Tup est assez sociable tandis que Doris ne sort jamais du périmètre de la ferme et ne s'intéresse pas au monde extérieur. Ses enfants et son mari lui suffisent et elle ferait tout pour que rien ne change, qu'aucun élément extérieur ne vienne perturber leur bonheur familial.

Lorsque le drame arrive, cet équilibre familial va voler en éclats. Chaque membre de la famille va réagir de façon différente pour faire son deuil et survivre. Ce sera très long, il y aura des disputes, des conflits.

Les personnages et leurs émotions sont très bien décrits. Ce sont de beaux personnages qui ont du coeur et s'aiment.

Ce roman est très bien écrit ; je me suis attachée aux membres de cette famille. Il se dégage une grande tristesse de ce roman mais aussi des valeurs telles que la rédemption, le pardon, l'acceptation.

Un vrai coup de coeur !
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Plus grands que le monde

Une fresque familiale sublime. Un gros coup de ❤.



Tup vit avec sa femme Doris dans une ferme dans le Maine, qu'il a hérité de son père et dont il s'occupe avec dévouement et bonheur. C'est dans cette ferme, entourée d'ormes, de prés où paissent les vaches, qu'il élève ses trois enfants, Sonny, Dodie et Beston. Une famille heureuse, qui coule des jours tranquilles dans un cadre idyllique. 



Mais ce foyer empli d'amour va bientôt voler en éclats, lorsque survient un drame qui changera à jamais la vie de chaque membre. 



C'est un roman sur les liens familiaux, sur le deuil et ses difficiles étapes, un long parcours qui prend du temps et tourmente chacun différemment. 



J'ai à plusieurs reprises versé quelques larmes, tellement l'histoire m'a touchée. Je me suis attachée aux personnages, à leur force, leur fragilité. J'ai eu l'impression de faire partie de cette famille et le temps de ma lecture, j'ai traversé avec eux le plus beau mais aussi le plus dur de ce que la vie peut offrir. 



Je garderai longtemps en mémoire Dodie, Best, Sonny, Tup et Doris. C'est un premier roman envoûtant, empli d'émotions. Il est tout simplement bouleversant et ce serait vraiment dommage que vous passiez à côté. Lisez-le !

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Plus grands que le monde

Plus grands que le monde.

Bienvenue dans la famille Senter , des parents qui s'aiment, des enfants heureux.

Une ferme qui demande énormément de travail mais le tout se passant dans un bonheur simple , où l'amour est le principal ingrédient.

Et puis une grosse épreuve vient à jamais bousculer leur vie !

Et là l'écriture magnifique décrit avec pudeur, comment chacun va réagir à cette épreuve. C'est terriblement émouvant, parfois très triste et en même temps un roman lumineux.

Lentement, l'auteure nous fait évoluer vers divers sentiments qui seront je pense personnels à chacun.

Un roman qui nous porte à la réflexion, où l'on se refuse de porter un jugement.



Ce roman est d'une puissance incroyable ! Le type même de lecture qui me rappelle à quel point la littérature et le pouvoir des mots peuvent nous transporter, nous faire réfléchir, passer par tellement d'émotions.

Vous l'aurez compris, c'est une merveille.

De ces merveilles qui restent en nous indéfiniment.

De ces merveilles qu'il est impossible de ne pas lire .

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Plus grands que le monde

Je vais aller à contre-courant, mais je me suis royalement ennuyée à la lecture de ce livre. Les descriptions poétiques d’une vie à la ferme, j’ai eu l’impression d’être dans la maison dans la prairie. Le « avant » le drame dure beaucoup trop de temps, et cela m’a perdu…
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Qui suis-je ? Les auteurs en B

Grand réaliste, j'ai écris Le père Goriot et Eugénie Grandet. Qui suis-je ?

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